Interview de M. Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur et à la recherche à Sud Radio le 15 juillet 2015, sur les inscriptions universitaires et la sélection à l'entrée des universités.

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Média : Emission La Tribune Le Point Sud Radio - Sud Radio

Texte intégral


CHRISTOPHE BORDET
Thierry MANDON, bonjour.
THIERRY MANDON
Bonjour.
CHRISTOPHE BORDET
Merci d'être avec nous ce matin sur Sud radio. L'UNEF, le syndicat étudiant, tire ce matin la sonnette d'alarme alors que les demandes d'inscription à l'université ont progressé de 6,5 % la capacité d'accueil dans certaines académies affichent une diminution pouvant aller jusqu'à 10 %, c'est ce que dit le syndicat. Pourquoi les universités ne sont pas ou ne sont plus, Thierry MANDON, en capacité d'accueillir les bacheliers ?
THIERRY MANDON
Parce qu'il y a une transformation silencieuse qui touche le monde de l'université qui est l'explosion démographique des jeunes bacheliers qui désormais veulent aller à l'université. Chaque année c'est peu ou prou 50.000 étudiants de plus.
CHRISTOPHE BORDET
Oui.
THIERRY MANDON
Sur un total supérieur à 2 millions d'étudiants. Sur le quinquennat…
CHRISTOPHE BORDET
Donc attendez, on a quand même dit aux jeunes il faut aller jusqu'au bac, il faut que vous soyez de plus en plus nombreux à aller jusqu'au bac et maintenant on leur dit : eh bien vous êtes trop nombreux donc vous n'irez pas à l'université.
THIERRY MANDON
Non, d'abord la loi leur dit, et je leur garantis qu'ils auront tous une place à l'université.
CHRISTOPHE BORDET
Mais ce n'est pas le cas.
THIERRY MANDON
Mais pour l'instant ce n'est pas le cas parce qu'il y a ici ou là, il y a…quand même il faut relativiser, heureusement moins de 10 % des cas, il y a des difficultés réelles qui m'ont été signalées, l'UNEF en signale d'autres. D'ailleurs on est en train de regarder très minutieusement université par université les problèmes concrets que rencontrent les étudiants. Des consignes seront données aux recteurs pour que d'ici la rentrée tous les étudiants aient leur affectation parce que c'est la moindre des…
CHRISTOPHE BORDET
On va prendre un exemple : l'UNEF prend un exemple frappant, Toulouse 3, 3.200 demandes d'inscription qui ne seront pas satisfaites dit le syndicat. On va faire quoi de ces jeunes qui restent à la porte de l'université ? On va les réorienter vers le privé Thierry MANDON, c'est ça ?
THIERRY MANDON
Non absolument pas, non, non, non !
CHRISTOPHE BORDET
C'est cela qui va se passer, ils vont devoir aller vers le privé !
THIERRY MANDON
L'université française a l'obligation légale d'accueillir tous les étudiants, c'est un choix que le pays a fait, c'est un choix que la nation finance et donc ce choix sera respecté. Alors il ne faut pas non plus être dans l'angélisme, il faut d'abord veiller à ce que les orientations et les inscriptions des étudiants soient dans les filières qui les emmènent quelque part avec quelques chances de réussite professionnelle. On ne met pas les gens comme ça juste pour les accueillir, pour dire on a rempli notre obligation. Deuxièmement, il faut qu'il y ait des professeurs en nombre suffisant face aux étudiants, c'est la raison pour laquelle on a créé 1.000 postes, il y a environ déjà 320 postes qui ont augmenté dans toutes les universités, les capacités d'encadrement, peut-être qu'il faudra aller plus loin parce que 320 sur 1.000 ce n'est pas assez.
CHRISTOPHE BORDET
L'UNEF demande 2.500 postes supplémentaires tout poste confondu.
THIERRY MANDON
Donc, troisièmement, je veux rassurer les étudiants qui nous écoutent, qui n'ont pas encore de place, troisièmement donc. Après l'étude minutieuse des consignes seront données aux recteurs, tous ces étudiants seront accueillis. Reste le problème réel devant lequel nous sommes. La France a fait un choix qu'elle a bien fait de faire. C'est d'accueillir tous les bacheliers à l'université, et de monter jusqu'à 50 % d'une classe d'âge ceux qui seront à terme titulaires d'une licence. Mais pour cela il faut des moyens, il faut une organisation des universités, des locaux, des professeurs qui soient adaptés et il faut peut-être même repenser à un certain nombre de mode pédagogique avec de l'innovation pédagogique, enfin tout ce travail là doit être accéléré parce qu'on n'a pas pris conscience de ça. 250.000…
CHRISTOPHE BORDET
Mais attendez…
THIERRY MANDON
Etudiants de plus sur un quinquennat c'est absolument considérable, c'est ça qui est devant l'université. L'université doit s'y préparer.
CHRISTOPHE BORDET
Thierry MANDON s'il n'y a pas assez de place aujourd'hui à l'université d'ici le mois de septembre on va pousser les murs ?
THIERRY MANDON
Non mais attendez les places, il y a les places, ce n'est pas un problème physique à part peut-être dans telle ou telle université ou les locaux peuvent être exigus ou peut-être ils sont utilisés trois jours sur cinq et peut-être qu'il y a des choses intelligentes. Le problème des places c'est le problème des professeurs, des enseignants en face ses étudiants, ce n'est rien d'autre que ça ou alors c'est le fait que quand on forme trop d'étudiants dans telle ou telle discipline on envoie tout le monde à Pôle emploi ce qui n'est pas non plus l'objectif, donc c'est une question de poste, c'est une question de budget de fonctionnement. C'est pour ça que moi mon premier combat quand je suis arrivé dans ce ministère il y a quelques jours, ça a été de dire les questions budgétaires sont des questions absolument centrales. La nation a décidé d'accueillir tout le monde, elle a fait le choix de garder des frais d'inscription bas et c'est très bien comme ça, comme le font les Allemands, comme le font les Pays du Nord, donc elle doit financer ce choc démographique.
CHRISTOPHE BORDET
Alors est-ce que votre budget pour 2016 sera un budget on va dire gagnant au même titre qu'un autre ? On va prendre un exemple qui est peut-être démesuré mais la défense aujourd'hui qui est le grand gagnant du budget 2016 avec plus de 900 millions supplémentaires par rapport à ce qui était prévu.
THIERRY MANDON
Ben écoutez je lis comme vous, vos confrères, que vous lisez avec le soin qu'ils méritent, qu'ils disent qu'il y a trois budgets qui sont entre guillemets ceux qui sont les bénéficiaires de l'exercice 2016 : la Défense, l'Éducation nationale, l'Enseignement supérieur et la Recherche, donc nous, et la Culture. Mais le vrai problème ce n'est pas les budgets qu'on vote, je veux insister là-dessus, y compris en guise d'avertissement. Le problème ce n'est pas les budgets qu'on vote, ça peut être un problème. Mais quand on vote un budget correct il faut appliquer le budget qui a été voté. Or ces dernières années pour des raisons budgétaires, d'imprévus, de difficultés, un certain nombre de crédits à peine votés ont été gelés et c'est ce qui a posé des difficultés dans telle ou telle université. Ca, il faut qu'on sorte de ce comportement budgétaire là, il faut que les budgets votés soient les budgets qui s'appliquent.
CHRISTOPHE BORDET
Comment vous allez faire pour qu'ils soient appliqués concrètement ?
THIERRY MANDON
Vous voyez…
CHRISTOPHE BORDET
Si à la base il y a cette volonté, cette politique qui est installée de gel des crédits vous vous allez réussir à dégeler tout ça ?
THIERRY MANDON
Ben vous voyez ce que j'ai devant moi là, ça s'appelle un micro.
CHRISTOPHE BORDET
Un micro oui.
THIERRY MANDON
Voilà, ben ça peut servir.
CHRISTOPHE BORDET
Oui.
THIERRY MANDON
Ca peut servir.
CHRISTOPHE BORDET
Un appel ?
THIERRY MANDON
Ca peut-être lanceur d'alerte aussi, et moi je lance une alerte, le choc démographique de l'université aujourd'hui, ce choc-là mérite qu'on soutienne financièrement, de manière pérenne et Secure les établissements qui accueillent les étudiants, et donc quand on leur dit vous aurez tant, eh bien il faut leur donner ce qu'on leur dit qu'ils auront.
CHRISTOPHE BORDET
Thierry MANDON l'UNEF dénonce également ce matin la sélection organisée à l'entrée des universités. Sélection illégale, sous forme par exemple d'entretiens d'embauche, d'entretiens d'embauche pour entrer à l'université Thierry MANDON.
THIERRY MANDON
Oui ça n'est pas normal, c'est ce qu'on appelle les licences sélectives. Alors l'idée là, qu'est-ce que c'est, d'abord ce n'est pas normal, la loi dit l'article L 612-3 du code de l'éducation que je sais, vous connaissez par coeur…
CHRISTOPHE BORDET
Ben évidemment !
THIERRY MANDON
Précise le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat, tout candidat est libre d' s'inscrire dans l'établissement de son choix. Donc ces pratiques ne sont pas normales, mais ce qui passe c'est que de plus en plus les universités souhaitent mettre en place ce qu'elles appellent des licences entre guillemets sélectives, c'est-à-dire des licences qui soient d'une qualité progressivement meilleure et qui tire vers le haut les étudiants. Et parfois cette sélectivité elle commence trop tôt, commencé à l'entrée ça ce n'est pas acceptable. Donc on va regarder ces situations.
CHRISTOPHE BORDET
Alors il y a d'autres manières de sélectionner, il y a le tirage au sort par exemple dans certaines…
THIERRY MANDON
Non mais moi je ne suis pas pour la sélection. En revanche je suis pour l'exigence de qualité, ça je…
CHRISTOPHE BORDET
Mais le tirage au sort ça existe aussi aujourd'hui, c'est la roulette russe.
THIERRY MANDON
Oui, oui ça existe mais c'est les cas marginaux, anormaux sauf dans des…par exemple je prends les STAPS qui sont des…
CHRISTOPHE BORDET
Eh bien c'est le cas dans les STAPS, éducation physique et sportive.
THIERRY MANDON
Pourquoi ? Parce que là c'est très particulier, les STAPS, il faut un encadrement très précis avec un nombre d'étudiants limité par enseignant puisque là il y a des problèmes de sécurité et là il est difficile d'articuler les très fortes demandes et la montée en gamme des enseignants. Mais ce qu'il convient de faire c'est de tirer tout le premier cycle vers le haut, donc il y a besoin premièrement de moyens financiers. Deuxièmement, il y a besoin d'un discours de vérité sur la qualité de l'enseignement. Moi je ne suis pas pour les sélections à l'entrée. En revanche je suis pour que l'enseignement soit de qualité, que les étudiants soient bien responsabilisés et ils le sont à cette qualité d'enseignement indispensable et que ces premiers cycles soient vraiment des cycles performants.
CHRISTOPHE BORDET
Thierry MANDON ce matin je vous écoute, vous dites il y a besoin de moyens…
THIERRY MANDON
Ben oui !
CHRISTOPHE BORDET
Il faut dégeler.
THIERRY MANDON
Ben oui !
CHRISTOPHE BORDET
On n'est pas dans l'incantation un peu là ?
THIERRY MANDON
Mais attendez, ça ne peut pas être plus précis que ça, d'abord on s'est battu pour le budget comme je vous l'ai dit il y a quelques jours.
CHRISTOPHE BORDET
Non mais tout ça c'est facile à dire, bon voilà.
THIERRY MANDON
A dire, ben ce n'est pas à dire, ce n'est pas seulement à dire, c'est qu'il faut aller à Bercy. Il faut aller leur expliquer qu'il y a plein de nouveaux étudiants, que les universités elles ont besoin de sous, ça ne se passe pas comme ça. Et puis ensuite il faut appliquer les budgets, et puis ensuite il faut avoir à l'esprit le choix que la France a fait et elle a bien fait de faire qui est d'élever le niveau de qualification de ces jeunes en amenant 50 % de la classe d'âge au niveau de la licence. Elle a raison parce que les emplois de demain ils demanderont des qualifications, on le sait très bien, toutes les études le montrent. Donc il faut faire ce travail. Mais pour le faire c'est vrai qu'il faut repenser un certain nombre des modes d'organisation de notre enseignement supérieur.
CHRISTOPHE BORDET
Thierry MANDON vous avez une lourde responsabilité quand même aujourd'hui parce que la jeunesse, la réussite de la jeunesse priorité, souvenez-vous, priorité de François HOLLANDE.
THIERRY MANDON
Oui.
CHRISTOPHE BORDET
Il va falloir tenir…
THIERRY MANDON
Ben pourquoi je me bats là comme je le fais ce matin et pourquoi je pose cette question qui est une question absolument majeure d'un engagement de moyen à long terme sur des moyens pour accueillir dans les meilleures conditions et l'exigence qualité du premier cycle de l'université, c'est bien parce que je sais que c'est un enjeu majeur pour le pays, pour les jeunes de notre pays et pour ça, y compris sa vitalité, sa croissance à terme.
CHRISTOPHE BORDET
Thierry MANDON, le chef de l'Etat, à l'occasion du 14 Juillet hier, a confirmé qu'il ne se présenterait pas en 2017 si le chômage ne baissait pas. J'ai trouvé que c'était quand même très, comment dire, très malin de rester sur cette ligne quand on sait que techniquement le chômage va probablement, va surement baisser d'ici la fin de l'année. En disant ça il ne prend pas beaucoup de risques finalement.
THIERRY MANDON
Non mais c'est vous qui êtes malin !
CHRISTOPHE BORDET
Ah bon !
THIERRY MANDON
Ben oui d'avoir eu cette idée-là, je veux dire que c'est quand même la moindre….
CHRISTOPHE BORDET
J'ai l'esprit tordu, c'est ça ?
THIERRY MANDON
Non je ne me permettrais pas à cette heure matinale de vous agresser de cette manière.
CHRISTOPHE BORDET
Non mais ce n'est pas une agression.
THIERRY MANDON
Mais vous voulez qu'il dise quoi ? Le président de la République il est quand même conscient, il voit bien qu'il s'est engagé sur la lutte contre le chômage et pour l'instant ça monte, donc il dit si je n'y arrive pas d'ici la fin du quinquennat c'est quand même que voilà je n'aurais pas réussi. Donc je n'ai pas réussi…
CHRISTOPHE BORDET
C'est qu'il n'aura pas eu la bonne politique !
THIERRY MANDON
Ben oui c'est que ça ne marche pas. Si ça ne marche pas, comment ça marche. Enfin si vous vous n'êtes pas bon, si votre audience elle plonge qu'est-ce qu'on fait ? On enlève Christophe BORDET, on met quelqu'un d'autre à sa place.
CHRISTOPHE BORDET
Absolument, et là c'est ce qu'on fera en 2017, vous craignez ?
THIERRY MANDON
Moi je ne crains pas parce que je pense qu'on va y arriver.
CHRISTOPHE BORDET
On va y arriver ? Vous allez y arriver ?
THIERRY MANDON
Je crois.
CHRISTOPHE BORDET
Qu'est-ce qui vous fait dire ça aujourd'hui ?
THIERRY MANDON
La microéconomie, moi je ne crois pas à la macro économie, elle se trompe beaucoup ces 15 dernières années, je crois au comportement de la petite entreprise de la région de Toulouse qui dit…
CHRISTOPHE BORDET
Ou d'ailleurs oui !
THIERRY MANDON
Ou d'ailleurs, bien sûr, qui finalement dit : tiens je vais embaucher, je vais donner sa chance à un jeune, je vais prendre un apprenti et je note beaucoup de comportements de petites entreprises sur le terrain qui par rapport à il y a quelques mois commencent à croire à la possibilité de la reprise et commencent à se poser la question de l'investissement ou de l'embauche. Il n'y a pas de raison que ce mouvement là ne se consolide pas, surtout qu'on a sur le front international qui peut dégrader la conjoncture au niveau européen comme au niveau de l'accord avec l'Iran plutôt des nouvelles qui stabilisent le contexte et donc qui consolident la possibilité de la reprise.
CHRISTOPHE BORDET
Alors le Parlement français se réunit aujourd'hui là pour voter l'accord sur la Grèce, en parallèle du Parlement grec : je ne crois pas à ce nouveau plan d'aide a dit Alexis TSIPRAS hier soir à la télé grecque. Quand vous entendez Alexis TSIPRAS aujourd'hui il dit tout et son contraire, il fait tout et son contraire, comment vous le jugez entre la scène européenne et la scène grecque là ? On sent bien qu'il est sur un fil.
THIERRY MANDON
Oui il est…
CHRISTOPHE BORDET
Plus même que ça.
THIERRY MANDON
C'est le fil d'Ariane.
CHRISTOPHE BORDET
Oui.
THIERRY MANDON
Mettez-vous à la place d'un leader d'un pays comme celui-là qui a fait des efforts considérables depuis des années, qui voit ses banques fermées depuis une semaine, qui entame sa deuxième semaine des fermetures des banques et qui voit chacun des guichets, les Grecs faire la queue toute la journée pour retirer 30 euros. Vous voyez le leader de ce pays là il est obligé de se dire qu'il a un très gros problème à régler. Et donc finalement on peut se réjouir de l'accord qu'il y a eu au niveau européen.
CHRISTOPHE BORDET
Alors on peut se réjouir, en même temps il dit il y a de fortes pressions…
THIERRY MANDON
Ben oui.
CHRISTOPHE BORDET
C'était ça ou la ruine. On ne nous a pas laissés le choix. Quand on sait tout ça, on se dit finalement la victoire de HOLLANDE à Bruxelles il faut peut-être la relativiser non.
THIERRY MANDON
D'abord ce n'est pas une question de victoire de HOLLANDE bien évidemment.
CHRISTOPHE BORDET
Ah bon !
THIERRY MANDON
Non mais pour que François HOLLANDE ait joué un rôle pour garder les Grecs dans la zone euro il faut être aveugle pour ne pas l'avoir vu. Mais ce n'est pas le problème de la victoire d'HOLLANDE, ce qui s'est passé c'est que d'abord c'est une victoire dans la difficulté. L'Europe c'est quand même beaucoup déchiré, c'est le couple franco-allemand qui heureusement a permis cette solution. La Grèce n'a jamais été tenté par la sortie de l'euro, ça c'est extrêmement intéressant à noter parce qu'il y a en France des exégèses de la sortie de l'euro, à l'extrême gauche comme à l'extrême droite qui pensaient que TSIPRAS était le nouveau héros qui allait montrer qu'on pouvait sortir de l'euro, que c'était une aventure radieuse et que ça réglait tous les problèmes, TSIPRAS il a fait demi-tour, gauche ou droite comme on veut et il est bien resté dans l'euro parce qu'on sait très bien que sortir de l'euro c'est l'aventure qu'aucun pays ne veut courir. Et puis maintenant il faut espérer que ce plan sera voté et par les Grecs et par tous les pays européens qui doivent voter. En France il n'y aura pas de difficulté, il y a quelques pays en Europe qui posent un problème…
CHRISTOPHE BORDET
En Allemagne ?
THIERRY MANDON
Et qui apporteront la solution. En Allemagne non parce que les Allemands ils sont plutôt disciplinés, en Finlande ce n'est pas gagné. Donc il faut espérer qu'il sera voté et que très vite les Grecs retrouvent un fonctionnement à peu prés normal de leur économie et de leur société.
CHRISTOPHE BORDET
Thierry MANDON le tableau de bord politique IFOP FIDUCIAL pour Sud Radio, ITELE et Paris Match ce matin. Alain JUPPE arrive en tête avec 70 % d'opinions favorables. François BAYROU est deuxième avec 61 % ex-æquo avec Manuel VALLS, le Premier ministre, 61 % d'opinion favorable pour Manuel VALLS, pour 2017 c'est lui non ? Vous ne croyez pas vous ?
THIERRY MANDON
On en a déjà parlé là !
CHRISTOPHE BORDET
Il est mieux que HOLLANDE ?
THIERRY MANDON
Tout à l'heure on a parlé de…
CHRISTOPHE BORDET
Non mais il est mieux que HOLLANDE. HOLLANDE est à 33 % et il recule chez les sympathisants socialistes de 7 %.
THIERRY MANDON
Oui vous savez ça va, ça vient, ce n'est pas…Non, ce qui est vrai c'est que la cote de Manuel VALLS pour un Premier ministre en exercice avec les difficultés qu'il a affrontées et particulièrement hautes et je dirais tant mieux pour le gouvernement. Ca montre que les Français portent quand même une action, un bilan lucide et un regard lucide sur la situation du gouvernement, il n'y a pas de rivalité entre eux.
CHRISTOPHE BORDET
Ça marche pour VALLS parce qu'il est quand même un petit peu à droite de la gauche on va dire ?
THIERRY MANDON
Ça marche parce qu'il incarne un certain nombre de valeurs, d'autorité, de sérieux que les Français attendent, mais ce n'est pas un rival de François HOLLANDE. François HOLLANDE…
CHRISTOPHE BORDET
Ce n'est pas un rival.
THIERRY MANDON
A bien expliqué…non, mais ils font équipe, ça se voit au quotidien. Il y a une complicité entre eux, il y a une répartition des rôles qui est salutaire pour le pays.
CHRISTOPHE BORDET
Merci beaucoup Thierry MANDON d'avoir été avec nous ce matin sur Sud radio.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 23 juillet 2015