Texte intégral
Notre entretien a porté sur le processus d'élargissement de l'Union européenne essentiellement et j'ai tenu à affirmer que la France restait favorable à la vocation européenne de la Turquie et, en même temps, qu'elle souhaitait que les critères applicables à tous les Etats, qu'ils soient économiques ou politiques, soient en l'occurrence respectés.
La France souhaite que la Turquie soit associée à la Conférence européenne. La Conférence européenne n'est pas un lot de consolation, c'est une démarche ambitieuse, qui doit signifier que tous les pays sont traités sur la même ligne de départ, et qui permet ensuite d'avancer.
Nous avons également évoqué les problèmes qui doivent être résolus pour permettre le rapprochement euro-turc, qu'il s'agisse de problèmes économiques, ou de l'union douanière ou de problèmes politiques, par exemple la question chypriote.
Je crois que cette rencontre aura permis à chacun de mieux comprendre quel était le point de vue de l'autre. Nous comprenons les perceptions qui sont celles de la Turquie par rapport à l'Agenda 2000. Nous avons voulu aussi signifier que si, pour nous, l'Agenda 2000 était un travail très consistant, objectif, solide, il est une base de départ et que le Conseil aura à prendre ses responsabilités.
Dans ce contexte du Conseil européen, la France défendra son projet de conférence européenne sur une base volontaire et affirmera l'importance de la vocation européenne de la Turquie.
Q - Vous avez parlé de Chypre ?
R - Nous avons parlé de Chypre.
Q - Quelle est la position de la France sur ce point ?
R - La position de la France sur Chypre et sur son adhésion, c'est d'abord que l'élargissement à Chypre suppose un règlement politique et nous soutenons en l'occurrence le processus qui s'est engagé à l'ONU.
Nous espérons une attitude un peu plus constructive.
Nous avons aussi dit à nos amis turcs qu'ils ne sont pas seuls en cause, mais que nous espérons qu'il y aura également du côté de la partie turque une attitude plus ouverte à l'avenir et nous avons indiqué à partir de là que pour nous, les deux candidatures de la Turquie et de Chypre devaient être examinées chacune selon leur mérite propre, qu'elles n'étaient pas, dans notre esprit, liées.
Q - Pensez-vous qu'il y ait des chances que la conception française de la Conférence européenne soit acceptée ainsi ou que l'on élargisse à d'autres pays ?
R - Aujourd'hui, c'est cette conception qui est la nôtre.
Q -Avez-vous effectué des démarches qui vont dans ce sens peut-être avec l'Allemagne ?
R - Absolument, mais quand je suis allé en Allemagne voir M. Hoyer, le ministre des Affaires européennes, je lui ai exprimé à quel point la France était attachée à la présence de la Turquie au sein de la Conférence européenne. Et chaque fois qu'il y a une rencontre, nous le disons.
Je crois que le président de la République lui-même l'a rappelé à M. Jüncker, président du Conseil en exercice de l'Union européenne, quand il est venu à Paris.
Pour nous, c'est un élément substantiel, cela ne signifie pas que les problèmes soient résolus, que nous prenions une position d'emblée, mais cela signifie que dans le cadre de cette conférence, la Turquie doit être associée clairement.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 octobre 2001)
La France souhaite que la Turquie soit associée à la Conférence européenne. La Conférence européenne n'est pas un lot de consolation, c'est une démarche ambitieuse, qui doit signifier que tous les pays sont traités sur la même ligne de départ, et qui permet ensuite d'avancer.
Nous avons également évoqué les problèmes qui doivent être résolus pour permettre le rapprochement euro-turc, qu'il s'agisse de problèmes économiques, ou de l'union douanière ou de problèmes politiques, par exemple la question chypriote.
Je crois que cette rencontre aura permis à chacun de mieux comprendre quel était le point de vue de l'autre. Nous comprenons les perceptions qui sont celles de la Turquie par rapport à l'Agenda 2000. Nous avons voulu aussi signifier que si, pour nous, l'Agenda 2000 était un travail très consistant, objectif, solide, il est une base de départ et que le Conseil aura à prendre ses responsabilités.
Dans ce contexte du Conseil européen, la France défendra son projet de conférence européenne sur une base volontaire et affirmera l'importance de la vocation européenne de la Turquie.
Q - Vous avez parlé de Chypre ?
R - Nous avons parlé de Chypre.
Q - Quelle est la position de la France sur ce point ?
R - La position de la France sur Chypre et sur son adhésion, c'est d'abord que l'élargissement à Chypre suppose un règlement politique et nous soutenons en l'occurrence le processus qui s'est engagé à l'ONU.
Nous espérons une attitude un peu plus constructive.
Nous avons aussi dit à nos amis turcs qu'ils ne sont pas seuls en cause, mais que nous espérons qu'il y aura également du côté de la partie turque une attitude plus ouverte à l'avenir et nous avons indiqué à partir de là que pour nous, les deux candidatures de la Turquie et de Chypre devaient être examinées chacune selon leur mérite propre, qu'elles n'étaient pas, dans notre esprit, liées.
Q - Pensez-vous qu'il y ait des chances que la conception française de la Conférence européenne soit acceptée ainsi ou que l'on élargisse à d'autres pays ?
R - Aujourd'hui, c'est cette conception qui est la nôtre.
Q -Avez-vous effectué des démarches qui vont dans ce sens peut-être avec l'Allemagne ?
R - Absolument, mais quand je suis allé en Allemagne voir M. Hoyer, le ministre des Affaires européennes, je lui ai exprimé à quel point la France était attachée à la présence de la Turquie au sein de la Conférence européenne. Et chaque fois qu'il y a une rencontre, nous le disons.
Je crois que le président de la République lui-même l'a rappelé à M. Jüncker, président du Conseil en exercice de l'Union européenne, quand il est venu à Paris.
Pour nous, c'est un élément substantiel, cela ne signifie pas que les problèmes soient résolus, que nous prenions une position d'emblée, mais cela signifie que dans le cadre de cette conférence, la Turquie doit être associée clairement.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 octobre 2001)