Texte intégral
* Syrie
(...)
Q - Alors Harlem Désir, François Hollande, le président de la République française, était très attendu également sur un autre dossier, qui est bien entendu lié, vous venez de citer à plusieurs reprises la Syrie, François Hollande a annoncé dès demain des vols de reconnaissance, en vue d'éventuelles opérations aériennes contre ce qu'on appelle l'organisation État Islamique. Pourtant, de l'avis de nombreuses ONG, le régime de Bachar Al-Assad fait beaucoup plus de victimes que cette organisation extrémiste, djihadiste, est-ce qu'il n'y a pas eu, là aussi, une mauvaise appréciation dans le conflit depuis maintenant plusieurs années de la part de la diplomatie française ?
R - Je crois que la diplomatie française et le président de la République, au contraire, ont montré, notamment quand il a été prouvé que le régime de Bachar Al-Assad avait utilisé l'arme chimique, que nous étions prêts, nous, à une intervention internationale. Mais nous n'avons pas été suivis, vous vous en souvenez...
Q - Par qui ? Par Barack Obama, notamment ?
R - Oui, et par d'autres qui avaient indiqué être prêts, si cette ligne rouge était franchie, à une action, parce que toutes les conventions des Nations unies étaient violées, et qui finalement, au dernier moment, y ont renoncé. Il nous faut lutter d'une façon intraitable contre l'État Islamique, contre ces barbares qui, aujourd'hui, sont des massacreurs, à la fois de la population syrienne et irakienne, des minorités chrétiennes, yézidis. Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, réunit d'ailleurs demain une conférence internationale sur la protection des minorités au Moyen-Orient. En même temps, il faut évidemment organiser l'avenir de la Syrie sans Bachar Al-Assad, et c'est pourquoi la diplomatie française en lien avec toutes les grandes puissances internationales, travaille à une transition, parce qu'il n'y aura pas, vous avez raison, d'avenir de paix en Syrie tant que le massacreur du peuple, qui est Bachar Al-Assad, sera en place.
Q - Oui, et d'ailleurs une information pour nos téléspectateurs, le Premier ministre britannique, David Cameron, qui pourrait, lui aussi, participer à des raids aériens, annonce que l'armée britannique a mené des bombardements sur la Syrie contre cette organisation, c'était fin juillet.
(...).
* Grèce
(...)
Q - On va terminer par la Grèce, si vous le voulez bien, vous êtes secrétaire d'État, Harlem Désir, chargé des affaires européennes. Il y a bientôt des élections législatives en Grèce, les sondages donnent vainqueur Syriza, le parti d'Alexis Tsipras, de la gauche radicale, que va-t-il se passer ensuite ? On a le sentiment que c'est un cercle infernal, qui ne se referme pas autour de cette crise grecque.
R - Je crois que, quel que soit le résultat de ces élections - c'est évidemment maintenant aux citoyens grecs de s'exprimer -, les réformes, l'engagement qui a été pris cet été dans le cadre de la négociation entre la Grèce et la zone euro, où la France a pesé de tout son poids pour qu'il y ait le maintien de la Grèce dans la zone euro, je crois que les réformes seront engagées. Je crois qu'il faut évidemment saluer le courage d'Alexis Tsipras qui, en tant que Premier ministre, a été confronté à une situation extrêmement dure, mais qui a consulté son peuple, qui a négocié pour trouver les meilleures solutions pour l'avenir de ce pays, qui va recevoir 83 milliards d'euros d'aide, mais qui, en même temps, s'est engagé à mener des réformes indispensables, notamment la réformes des impôts et la modernisation de l'administration. La France, quel que soit le résultat de cette élection, sera aux côtés du peuple grec, pour aider la Grèce à sortir de cette crise, parce que la Grèce est un pays ami et un pays qui a une position stratégique dans cette région des Balkans.
Q - Merci Harlem Désir, secrétaire d'État français chargé des affaires européennes.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2015
(...)
Q - Alors Harlem Désir, François Hollande, le président de la République française, était très attendu également sur un autre dossier, qui est bien entendu lié, vous venez de citer à plusieurs reprises la Syrie, François Hollande a annoncé dès demain des vols de reconnaissance, en vue d'éventuelles opérations aériennes contre ce qu'on appelle l'organisation État Islamique. Pourtant, de l'avis de nombreuses ONG, le régime de Bachar Al-Assad fait beaucoup plus de victimes que cette organisation extrémiste, djihadiste, est-ce qu'il n'y a pas eu, là aussi, une mauvaise appréciation dans le conflit depuis maintenant plusieurs années de la part de la diplomatie française ?
R - Je crois que la diplomatie française et le président de la République, au contraire, ont montré, notamment quand il a été prouvé que le régime de Bachar Al-Assad avait utilisé l'arme chimique, que nous étions prêts, nous, à une intervention internationale. Mais nous n'avons pas été suivis, vous vous en souvenez...
Q - Par qui ? Par Barack Obama, notamment ?
R - Oui, et par d'autres qui avaient indiqué être prêts, si cette ligne rouge était franchie, à une action, parce que toutes les conventions des Nations unies étaient violées, et qui finalement, au dernier moment, y ont renoncé. Il nous faut lutter d'une façon intraitable contre l'État Islamique, contre ces barbares qui, aujourd'hui, sont des massacreurs, à la fois de la population syrienne et irakienne, des minorités chrétiennes, yézidis. Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, réunit d'ailleurs demain une conférence internationale sur la protection des minorités au Moyen-Orient. En même temps, il faut évidemment organiser l'avenir de la Syrie sans Bachar Al-Assad, et c'est pourquoi la diplomatie française en lien avec toutes les grandes puissances internationales, travaille à une transition, parce qu'il n'y aura pas, vous avez raison, d'avenir de paix en Syrie tant que le massacreur du peuple, qui est Bachar Al-Assad, sera en place.
Q - Oui, et d'ailleurs une information pour nos téléspectateurs, le Premier ministre britannique, David Cameron, qui pourrait, lui aussi, participer à des raids aériens, annonce que l'armée britannique a mené des bombardements sur la Syrie contre cette organisation, c'était fin juillet.
(...).
* Grèce
(...)
Q - On va terminer par la Grèce, si vous le voulez bien, vous êtes secrétaire d'État, Harlem Désir, chargé des affaires européennes. Il y a bientôt des élections législatives en Grèce, les sondages donnent vainqueur Syriza, le parti d'Alexis Tsipras, de la gauche radicale, que va-t-il se passer ensuite ? On a le sentiment que c'est un cercle infernal, qui ne se referme pas autour de cette crise grecque.
R - Je crois que, quel que soit le résultat de ces élections - c'est évidemment maintenant aux citoyens grecs de s'exprimer -, les réformes, l'engagement qui a été pris cet été dans le cadre de la négociation entre la Grèce et la zone euro, où la France a pesé de tout son poids pour qu'il y ait le maintien de la Grèce dans la zone euro, je crois que les réformes seront engagées. Je crois qu'il faut évidemment saluer le courage d'Alexis Tsipras qui, en tant que Premier ministre, a été confronté à une situation extrêmement dure, mais qui a consulté son peuple, qui a négocié pour trouver les meilleures solutions pour l'avenir de ce pays, qui va recevoir 83 milliards d'euros d'aide, mais qui, en même temps, s'est engagé à mener des réformes indispensables, notamment la réformes des impôts et la modernisation de l'administration. La France, quel que soit le résultat de cette élection, sera aux côtés du peuple grec, pour aider la Grèce à sortir de cette crise, parce que la Grèce est un pays ami et un pays qui a une position stratégique dans cette région des Balkans.
Q - Merci Harlem Désir, secrétaire d'État français chargé des affaires européennes.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 septembre 2015