Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Monsieur le Premier ministre et le ministre de la défense ont apporté des éléments de réponse sur la Syrie, je voudrais les compléter en vous priant d'abord d'excuser le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, qui est en ce moment-même à l'Assemblée générale des Nations unies à New York, précisément pour suivre les questions que vous évoquez.
Chacun sur ces bancs partagent la même conviction et le même objectif, la guerre qui déchire la Syrie depuis quatre ans et demi doit cesser et les barbares monstrueux de Daech doivent être vaincus au plus vite. C'est pourquoi le président de la République a annoncé, le 7 septembre, des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie et la France a d'ores et déjà pu localiser et frapper ce dimanche un camp d'entraînement de Daech.
La solution en Syrie passe par une transition politique qui passe elle-même par le départ de Bachar Al-Assad. Le président l'a clairement rappelé lundi lors de l'Assemblée générale des Nations unies.
Comment penser un seul instant, Monsieur le Député, qu'un tyran, responsable de la mort de plus de 240.000 de ses compatriotes et d'un exil de plusieurs millions de personnes puisse incarner l'avenir de son pays ? Comment penser un seul instant que le principal responsable du problème puisse en être la solution ? Comment rester dans l'immobilisme ou espérer un retour au statu quo d'avant-guerre, sous prétexte que l'alternative serait pire ?
C'est pourquoi la France redouble d'efforts avec ses partenaires, y compris l'Iran et la Russie, les pays voisins et les pays du Golfe pour trouver une issue à ce conflit. Le président de la République a été très clair. Il y aura une action contre les djihado-terroristes de Daech, un processus politique dans le cadre agréé à Genève en juin 2012 et une aide massive aux pays voisins pour garantir le bon accueil des réfugiés.
La transition politique est la condition de tout le reste et la France, loin d'être isolée ou à la traîne comme on peut l'entendre ici ou là est donc en permanence à l'initiative sous l'égide du président de la République et du ministre des affaires étrangères pour faire émerger une solution politique, pour protéger les Français contre les terroristes, pour venir en aide aux réfugiés.
C'est une telle action globale qui, seule, est à la hauteur d'un grand pays comme le nôtre, la France.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 octobre 2015