Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Présidents et les Chefs de gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Je voudrais d'abord vous remercier pour cette opportunité d'échanger avec vous sur les enjeux de l'industrialisation de l'Afrique alors que nous venons d'adopter le nouvel agenda du développement durable.
L'industrialisation de l'Afrique, ce continent qui connaît désormais des taux de croissances remarquables, croise les défis du développement durable. L'industrialisation, c'est un passage obligé sur la route de la prospérité, de l'emploi des jeunes, de l'innovation et de la créativité dont regorge l'Afrique. Mais c'est aussi un défi pour la préservation de la planète.
Car les révolutions industrielles que nos pays ont traversées, si elles ont permis de sortir des millions d'êtres humains de la pauvreté, ont aussi contribué à un dérèglement climatique qui pèse sur nos économies et met en danger notre survie.
Le génie humain est le moteur de l'industrialisation. L'énergie est son carburant. Sans approvisionnement énergétique, rien, ou presque, n'est possible. Ni une agriculture productive, ni le développement des PME, ni la création d'industries capables de répondre aux besoins des populations et à la nécessaire insertion dans les échanges internationaux.
L'Afrique, qui n'a pratiquement pas contribué aux émissions de gaz à effet de serre jusqu'à maintenant compte pourtant parmi les premières victimes des impacts du dérèglement climatique. Elle est cependant au rendez-vous de la responsabilité, nous le voyons notamment à travers le nombre et la qualité des contributions déposées en vue de la COP. L'Afrique a montré son intérêt pour cette quatrième révolution industrielle. Elle en prend déjà le chemin.
Ce grand rendez-vous de l'industrialisation, il doit trouver un écho, une opportunité à la COP21. Si l'Afrique est au rendez-vous de la responsabilité, nous devons, nous pays industrialisés, être au rendez-vous de la solidarité.
Car sans financements, sans renforcement de capacité, sans transfert de technologies, nous risquons de perdre des années précieuses. Des industries basées sur des énergies propres sont dans l'intérêt des pays africains eux-mêmes, qui disposent tous d'au moins une des matières premières valorisables : soleil, vent, eau, biogaz. Les énergies renouvelables ont de plus le mérite de créer localement des milliers d'emplois.
En juin dernier, les dirigeants africains se sont résolument engagés, lors du Sommet de l'Union africaine, en faveur du développement des énergies renouvelables sur le continent. Les leaders du G7 ont apportés leur soutien à cet ambitieux projet. Il s'agit aujourd'hui de mobiliser le G20.
Cette initiative a le potentiel de concrétiser les ODD 7, 8 et 9 (accès à l'énergie, à l'emploi, à l'industrialisation). Elle est fondamentale pour accélérer l'industrialisation de l'Afrique.
Je voudrais finir sur un point que j'estime important, l'accès à l'énergie : l'Afrique pourrait se saisir avec force des enjeux du «hors-réseau». Les ruptures technologiques sur le stockage de l'électricité permettent aujourd'hui d'envisager un vrai développement à grande échelle et bas coût de solutions autonomes et modernes d'énergie hors réseau. L'Afrique pourrait inciter ces acteurs économiques et ces partenaires à venir déployer chez elle à grande échelle des solutions, qui vont ensuite intéresser le monde entier.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 octobre 2015
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Je voudrais d'abord vous remercier pour cette opportunité d'échanger avec vous sur les enjeux de l'industrialisation de l'Afrique alors que nous venons d'adopter le nouvel agenda du développement durable.
L'industrialisation de l'Afrique, ce continent qui connaît désormais des taux de croissances remarquables, croise les défis du développement durable. L'industrialisation, c'est un passage obligé sur la route de la prospérité, de l'emploi des jeunes, de l'innovation et de la créativité dont regorge l'Afrique. Mais c'est aussi un défi pour la préservation de la planète.
Car les révolutions industrielles que nos pays ont traversées, si elles ont permis de sortir des millions d'êtres humains de la pauvreté, ont aussi contribué à un dérèglement climatique qui pèse sur nos économies et met en danger notre survie.
Le génie humain est le moteur de l'industrialisation. L'énergie est son carburant. Sans approvisionnement énergétique, rien, ou presque, n'est possible. Ni une agriculture productive, ni le développement des PME, ni la création d'industries capables de répondre aux besoins des populations et à la nécessaire insertion dans les échanges internationaux.
L'Afrique, qui n'a pratiquement pas contribué aux émissions de gaz à effet de serre jusqu'à maintenant compte pourtant parmi les premières victimes des impacts du dérèglement climatique. Elle est cependant au rendez-vous de la responsabilité, nous le voyons notamment à travers le nombre et la qualité des contributions déposées en vue de la COP. L'Afrique a montré son intérêt pour cette quatrième révolution industrielle. Elle en prend déjà le chemin.
Ce grand rendez-vous de l'industrialisation, il doit trouver un écho, une opportunité à la COP21. Si l'Afrique est au rendez-vous de la responsabilité, nous devons, nous pays industrialisés, être au rendez-vous de la solidarité.
Car sans financements, sans renforcement de capacité, sans transfert de technologies, nous risquons de perdre des années précieuses. Des industries basées sur des énergies propres sont dans l'intérêt des pays africains eux-mêmes, qui disposent tous d'au moins une des matières premières valorisables : soleil, vent, eau, biogaz. Les énergies renouvelables ont de plus le mérite de créer localement des milliers d'emplois.
En juin dernier, les dirigeants africains se sont résolument engagés, lors du Sommet de l'Union africaine, en faveur du développement des énergies renouvelables sur le continent. Les leaders du G7 ont apportés leur soutien à cet ambitieux projet. Il s'agit aujourd'hui de mobiliser le G20.
Cette initiative a le potentiel de concrétiser les ODD 7, 8 et 9 (accès à l'énergie, à l'emploi, à l'industrialisation). Elle est fondamentale pour accélérer l'industrialisation de l'Afrique.
Je voudrais finir sur un point que j'estime important, l'accès à l'énergie : l'Afrique pourrait se saisir avec force des enjeux du «hors-réseau». Les ruptures technologiques sur le stockage de l'électricité permettent aujourd'hui d'envisager un vrai développement à grande échelle et bas coût de solutions autonomes et modernes d'énergie hors réseau. L'Afrique pourrait inciter ces acteurs économiques et ces partenaires à venir déployer chez elle à grande échelle des solutions, qui vont ensuite intéresser le monde entier.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 octobre 2015