Texte intégral
Merci Monsieur le Président,
Madame la Sénatrice,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Je partage et nous partageons évidemment la même conviction que la vôtre, Madame la Sénatrice.
Cette guerre qui déchire la Syrie depuis quatre ans et demi doit cesser et les barbares de Daech doivent être vaincus au plus vite. L'action militaire est nécessaire et la France y est engagée. Et aujourd'hui, c'est la France qui frappe Daech en Syrie, ce n'est pas la Russie et nous devrions tous être derrière les forces françaises qui s'attaquent à ce groupe terroriste qui menace la sécurité internationale et la sécurité des Français.
Mais, dans le même temps, la solution en Syrie passe par une transition politique et une transition politique passe par le départ de Bachar Al-Assad. Le président l'a clairement rappelé en effet, lundi à la tribune des Nations unies.
Qui peut penser un instant qu'un tyran responsable de la mort de plus de 240.000 de ses compatriotes et d'un exil de plusieurs millions de personnes puisse incarner l'avenir de son pays ? Qui peut penser que le principal responsable du problème puisse faire partie de la solution ?
C'est pourquoi la France redouble d'efforts avec ses partenaires, y compris l'Iran et la Russie mais aussi les pays voisins et les pays du Golfe, pour trouver une issue à ce conflit, pour que l'ensemble des parties prenantes - pour qu'il n'y ait pas une division entre sunnites et chiites notamment - et que tous les acteurs, toutes les communautés soient engagées dans une transition politique et dans la paix future en Syrie.
Notre stratégie est donc globale, une action contre les djihado-terroristes de Daech, un processus politique dans le cadre agréé à Genève en juin 2012 et, il ne faut pas l'oublier, une aide massive aux pays voisins pour que les réfugiés puissent continuer à y être accueillis dans les meilleures conditions.
Nous sommes donc en permanence à l'initiative pour faire émerger une solution politique dans ce pays, pour protéger les Français et pour combattre les terroristes.
Merci Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Nous condamnons tous aujourd'hui, à la fois les actions du groupe terroriste Daech en Syrie mais aussi la responsabilité du régime de Bachar Al-Assad dans une guerre civile qui a provoqué plus de 240.000 morts. L'essentiel de ces victimes est le résultat des actions de ce régime, des atrocités commises contre les civils, des bombardements avec des barils d'explosifs contre les populations des villes qui s'étaient insurgées en 2011 contre cette dictature.
À la tribune des Nations unies, le président de la République François Hollande a défendu la position constante de la France depuis le début de ce conflit, c'est-à-dire la recherche d'une transition politique et aussi l'affirmation de notre détermination à combattre Daech. Et, vous le savez, le président de la République a décidé que nous pouvions désormais opérer des survols pour repérer les centres de djihadistes qui menacent la paix en Europe et qui menacent d'attentats terroristes le territoire français.
C'est pourquoi nos avions ont commencé à bombarder, avec les autres avions de la coalition, les cibles de Daech en Syrie comme nous participons aussi à la coalition en Irak. Le président de la République a réaffirmé qu'il fallait trouver une solution de transition politique basée sur les principes de Genève, c'est-à-dire avec le départ de Bachar Al-Assad, car il n'y aura pas de transition et il n'y aura pas de fin de la guerre civile en Syrie avec le maintien du bourreau avec lequel il n'y a pas de possibilité d'avoir un accord, ni international, ni sur le territoire en Syrie.
Je crois, Monsieur le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, que tous les Français, que toutes les formations politiques devraient aujourd'hui être réunis pour soutenir l'action diplomatique de la France et du président de la République pour la paix.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 octobre 2015