Texte intégral
"C'est une réunion importante sur la situation internationale. Concernant la Syrie, il faut une approche globale, et nous allons nous concentrer sur 3 priorités.
La première, c'est la lutte contre le terrorisme, qui frappe aujourd'hui aveuglément à la fois des Chrétiens, des Musulmans, en Syrie et dans les pays de la région, et qui frappe aussi en Europe. C'est pourquoi nous frappons, nous ciblons Daech et les autres groupes terroristes en Syrie.
Deuxièmement, il faut aussi une transition politique. L'approche doit être à la fois militaire et politique. Il n'y aura de solution que par une transition et le départ d'Assad, car sinon la guerre continuera. L'ensemble des Européens mais aussi l'ensemble de la communauté internationale travaille à cette transition politique. Aujourd'hui la Russie ne frappe pas Daech et la Russie soutient le régime de Bachar el-Assad, donc nous demandons, et nous le dirons clairement dans les conclusions qui seront adoptées aujourd'hui par le Conseil de l'UE, que la Russie doit contribuer aussi à cette solution politique qui doit permettre le départ de Bachar el-Assad et un régime qui rassemble l'opposition modérée qui n'est pas impliquée dans le terrorisme, et des éléments du régime actuel qui ne sont pas impliqués dans des crimes contre la population civile, dans le bombardement des populations civiles avec des barils d'explosifs ou avec des armes chimiques.
Troisièmement il faut un soutien à la population syrienne, aux réfugiés dans les pays de la région, en particulier en Jordanie, au Liban, en Turquie, et c'est la dimension humanitaire de l'action de l'UE, qui a décidé de mobiliser plus de 4 milliards d'euros d'aide à ces populations".
Q - Pour une transition, faut-il malgré tout s'asseoir à une table avec Bachar el-Assad ?
"La transition politique, c'est la condition de la paix. Pour la paix en Syrie, il faut une transition politique. Elle doit se faire sans Bachar el-Assad. Il n'y aura pas de paix en Syrie avec le maintien de Bachar El-Assad qui est le responsable de l'essentiel des victimes de cette guerre civile depuis maintenant 4 ans. C'est ce que nous réaffirmerons dans ces conclusions du Conseil de l'UE".
Q - Est ce que la situation pour un accord politique s'est améliorée ou est-elle pire qu'il y a un an ?
"Ce qu'il faut aujourd'hui c'est un message commun des Européens sur la nécessité à la fois de lutter contre le terrorisme qui frappe de façon indistincte des Chrétiens, des Musulmans en Syrie, dans la région, et qui menace aussi les populations en Europe, et d'une transition politique pour avoir un départ de Bachar El-Assad et un régime qui puisse rassembler à la fois l'opposition modérée en Syrie et des éléments du régime actuel qui ne sont pas impliqués dans les crimes de guerre contre les populations".
Merci.
Source http://www.rpfrance.eu, le 15 octobre 2015