Texte intégral
Je vous réponds ici comme je viens de le faire à l'Assemblée nationale sur le même sujet. La Turquie est un partenaire stratégique de la France et de l'Union européenne de longue date. Elle est membre de l'Otan depuis 1952. Engagée dans un processus de rapprochement avec l'Union européenne depuis plusieurs années, elle est aujourd'hui plus que jamais, située au carrefour d'enjeux majeurs.
Certes, la situation mérite d'être clarifiée. Mais comment chercher une solution sans l'associer, au même titre que d'autres pays importants de la région, si nous voulons que les grandes puissances ne décident pas seules ?
La Turquie est soumise à de fortes pressions : deux millions de réfugiés se trouvent sur son territoire. Notre intérêt est de l'aider et de bâtir avec elle des solutions, de même qu'avec le Liban et la Jordanie. La Turquie est aussi la cible d'attentats, comme celui d'Ankara. Le contexte politique dans ce pays est complexe à l'approche des élections législatives du 1er novembre.
Le Conseil européen du 15 octobre a décidé d'un plan d'action envers la Turquie, pour garantir l'accueil des réfugiés, lutter contre les passeurs ; l'Union européenne apportera une aide humanitaire et financière à la Turquie sur ce dossier, de même que sur la libéralisation des visas, parallèlement aux négociations sur le processus d'adhésion. À ce propos, 14 chapitres sur 35 ont été ouverts, dont 11 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Un a été fermé et un ouvert depuis 2013. Le moment venu, la question de l'adhésion de la Turquie, qui demeure une perspective de long terme, sera tranchée par le peuple français.
En attendant, nous restons lucides et attentifs à ce qui se passe au Moyen-Orient. Nous parlons avec tous. C'est notre force. À tous, nous tenons le même langage.
Attention aussi à préserver notre relation avec l'Allemagne qui fait face à un afflux considérable de réfugiés. La solidarité franco-allemande s'impose plus que jamais, au sein d'une Union européenne qui doit relever de lourds défis.
Merveilleuse Constitution de la Ve République qui me permet de répondre.
Alignement sur l'Allemagne, jamais. Solidarité, oui, totale et sur tous les sujets. Nous ne sommes alignés sur personne.
Attention aux mots, ce n'est pas un choc de civilisations. Avec la Turquie, comme avec les autres, nous devons être capables de nouer des partenariats sur la base de valeurs communes : Il y a un combat commun des civilisations contre la barbarie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 octobre 2015
Certes, la situation mérite d'être clarifiée. Mais comment chercher une solution sans l'associer, au même titre que d'autres pays importants de la région, si nous voulons que les grandes puissances ne décident pas seules ?
La Turquie est soumise à de fortes pressions : deux millions de réfugiés se trouvent sur son territoire. Notre intérêt est de l'aider et de bâtir avec elle des solutions, de même qu'avec le Liban et la Jordanie. La Turquie est aussi la cible d'attentats, comme celui d'Ankara. Le contexte politique dans ce pays est complexe à l'approche des élections législatives du 1er novembre.
Le Conseil européen du 15 octobre a décidé d'un plan d'action envers la Turquie, pour garantir l'accueil des réfugiés, lutter contre les passeurs ; l'Union européenne apportera une aide humanitaire et financière à la Turquie sur ce dossier, de même que sur la libéralisation des visas, parallèlement aux négociations sur le processus d'adhésion. À ce propos, 14 chapitres sur 35 ont été ouverts, dont 11 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Un a été fermé et un ouvert depuis 2013. Le moment venu, la question de l'adhésion de la Turquie, qui demeure une perspective de long terme, sera tranchée par le peuple français.
En attendant, nous restons lucides et attentifs à ce qui se passe au Moyen-Orient. Nous parlons avec tous. C'est notre force. À tous, nous tenons le même langage.
Attention aussi à préserver notre relation avec l'Allemagne qui fait face à un afflux considérable de réfugiés. La solidarité franco-allemande s'impose plus que jamais, au sein d'une Union européenne qui doit relever de lourds défis.
Merveilleuse Constitution de la Ve République qui me permet de répondre.
Alignement sur l'Allemagne, jamais. Solidarité, oui, totale et sur tous les sujets. Nous ne sommes alignés sur personne.
Attention aux mots, ce n'est pas un choc de civilisations. Avec la Turquie, comme avec les autres, nous devons être capables de nouer des partenariats sur la base de valeurs communes : Il y a un combat commun des civilisations contre la barbarie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 octobre 2015