Texte intégral
Cher Monsieur le Député,
J'ai répondu sur la partie commerciale mais, concernant la visite du président Rohani, je vous rappelle que le président de la République française avait rencontré déjà deux fois le président Rohani aux Nations unies. Vos collègues nous demandent, avec juste raison, d'avoir une politique indépendante, qui ne s'aligne sur personne et qui a des conversations avec les uns et les autres. C'est ce que nous faisons, sans jamais nous compromettre sur les principes.
Lorsque le président Rohani viendra la semaine prochaine, le président de la République et moi-même - j'aurai l'occasion de le rencontrer - nous lui parlerons de tout. C'est-à-dire que, bien évidemment, il y aura l'aspect commercial mais il y aura surtout un aspect politique.
Nous parlerons du Liban, nous parlerons d'Israël, nous parlerons de la Syrie. Samedi prochain je me rendrai à Vienne pour discuter de la Syrie, mon collègue M. Zarif sera là et je lui dirai la même chose que je lui ai dite déjà il y a quelques jours sur la Syrie. Nous avons des divergences profondes en ce qui concerne la Syrie, nous considérons qu'il n'est pas possible qu'à terme ce soit M. Bachar al-Assad qui gouverne la Syrie et nous considérons qu'il n'est pas possible que les Iraniens qui ont des troupes en Syrie, même s'ils appellent cela des conseillers militaires, restent en Syrie durablement.
Là-dessus, nous avons une divergence fondamentale avec les Iraniens. Nous tiendrons ce langage, nous sommes, Monsieur le Député, indépendants, nous parlons avec les uns et les autres mais nous ne mettons pas notre drapeau dans notre poche.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 novembre 2015