Point de presse de M. Lionel Jospin, Premier ministre, sur la poursuite du "processus de Matignon" concernant la Corse et sur les grands thèmes du travail gouvernemental de la rentrée, Paris le 23 août 2001.

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Circonstance : Point de presse à l'issue du Conseil des ministres du 23 août 2001

Texte intégral

Est-ce que les événements en Corse remettent en cause le processus que vous avez engagé ?
D'abord, le Gouvernement a quand même beaucoup de sujets à traiter dans cette rentrée, et pas seulement celui que vous évoquez. Il y a tout le problème du pilotage économique dans une conjoncture internationale plus incertaine ; il y a la poursuite du processus des 35 heures ; il y a les problèmes de sécurité auxquels il faut faire face ; dans cette rentrée, il y a aussi le dialogue social que j'ai engagé et auquel il faut veiller. Donc, il y a beaucoup de questions.
En ce qui concerne la Corse, la démarche proposée par le Gouvernement doit se poursuivre, parce qu'elle a été approuvée massivement par les élus de la Corse, et approuvée aussi par l'Assemblée nationale. C'est une démarche qui est fondée sur le dialogue, la transparence, l'appel à l'esprit de responsabilité et [sur] des réformes aussi, au sein de la République, pour le développement de l'île. Naturellement, cette démarche implique le rejet, la condamnation, le refus de la violence et de la criminalité, et le Gouvernement continuera à les combattre.
Et ce rejet de la violence doit être exprimé par les élus ?
Je crois que je viens de m'exprimer de façon très claire : c'est un processus auquel chacun doit prendre part dans la responsabilité. Donc, il faut toujours chercher des démarches positives.


(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 24 août 2001)