Texte intégral
Merci Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs Les Députés,
Monsieur le Député,
Je vous demande d'abord d'excuser l'absence du ministre des affaires étrangères et du développement international, M. Fabius, mais, comme cela a été indiqué par le Premier ministre avant moi, il est en ce moment-même avec le ministre de la défense et avec le président de la République à Washington pour rencontrer le président Obama, précisément dans le cadre de la construction de la grande coalition de lutte contre Daech.
La diplomatie française est totalement mobilisée sur ce sujet. Des échanges ont eu lieu lundi avec le Premier ministre britannique, et ont lieu aujourd'hui avec le président Obama, ils auront lieu demain avec la chancelière Merkel et jeudi avec le président Poutine.
J'en viens donc à la Russie : sujet fondamental évidemment d'où les échanges. D'abord, il n'y a pas eu d'inflexion à 180% de la position française, le Premier ministre l'a rappelé avant moi. Ce qui a changé, c'est l'état d'esprit de la Russie, c'est l'attentat terrible qui a frappé un avion commercial russe en Égypte et c'est toutes les conséquences qui en sont tirées aujourd'hui. Ce qui est important, c'est la réalité des rapports de force et la réalité internationale, et c'est aussi, en matière de diplomatie, le calme et la sérénité de l'analyse, c'est ce que fait la France aujourd'hui.
Nous travaillons avec la Russie pour construire cette coalition sans oublier qu'il y a par ailleurs le processus de Minsk, qu'il y a par ailleurs un certain nombre de réalités aux portes de l'Europe et rien de moins que la guerre ou la paix aux portes de l'Europe.
Aussi nous devons prendre en compte l'ensemble de ces éléments, la lutte contre Daech et le processus de Minsk, nous en tirerons toutes les conséquences.
Le ministre de l'agriculture s'est déjà rendu en Russie pour travailler sur les aspects agricoles, nous sommes en permanence mobilisés, y compris sur les questions économiques pour trouver des débouchés aux produits agricoles français.
Regardons les problèmes les uns après les autres et mettons chacun au bon niveau.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 novembre 2015