Texte intégral
Bonjour à tous,
À quelques mètres de ce Lycée, de nombreux jeunes ont été assassinés lâchement le 13 novembre. Comme vous, ils étaient d'origines et de cultures différentes, mais ils avaient tous en commun l'envie de profiter de la vie.
Certains d'entre vous viennent du Niger, et je sais que votre pays est aussi victime du terrorisme.
Malgré ce contexte dramatique, nous avons choisi de maintenir la COP21. Parce que la lutte contre les dérèglements climatiques, c'est une lutte pour que les générations qui arrivent aient le droit de vivre comme nous.
Notre responsabilité, c'est de continuer à nous battre pour la jeunesse. Refuser la peur c'est aussi et surtout cela : se battre coute que coute pour construire un monde meilleur pour nos enfants.
À quelques jours du début de la COP21, j'ai tenu à vous rencontrer pour découvrir votre travail sur les changements climatiques et ses impacts. Je voulais avant tout vous remercier, tous, d'avoir, tout au long de cette année travaillé, à votre manière, avec des outils innovants, pour rendre visible les conséquences du dérèglement climatique sur la pauvreté, partout sur la planète.
La France, et plus généralement les pays industrialisés, ont besoin de ces témoignages pour mieux comprendre la réalité du climat qui change. À de nombreuses reprises, lors de mes déplacements en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, j'ai rencontré de nombreuses personnes qui parlent des conséquences du dérèglement climatique parce qu'ils les vivent tous les jours.
J'ai croisé des paysans au Niger qui voient se succéder sécheresses et inondations. J'ai rencontré à Samoa, dans le Pacifique, des femmes qui ont choisi de reconstruire une école, à l'abri sur les montagnes, pour protéger leurs enfants des cyclones, des tsunamis et des conséquences de la mer qui monte.
Ces témoignages, tout comme les autres, sont pour moi une source d'énergie, de motivation. C'est un encouragement fort pour toutes les délégations qui seront réunies à Paris pour la COP21.
Je vous invite donc à continuer ce travail de sensibilisation. Racontez ce que vous vivez, faite partager ces savoirs que vous avez construits.
Mais la COP21, ce n'est pas qu'un moment de témoignage. C'est un moment où nous devons transformer le monde et ses citoyens, qui pour l'instant se comportent - dans leur immense majorité - en spectateurs du dérèglement climatique en acteur de la lutte contre le changement climatique.
Car après le temps du constat vient celui de l'action. Certains d'entre vous, je l'ai vu sur le site internet que vous avez construit, sont d'ailleurs déjà dans l'action.
Vous êtes les bâtisseurs du monde sans pauvreté et sans carbone que nous devons inventer. Vous cherchez, chacun à votre niveau, des solutions permettant d'améliorer la qualité de vie des communautés dans lesquelles vous vivez. Vous cherchez des solutions pratiques, concrètes, permettant par exemple à vos mères d'utiliser des fours améliorés et d'éviter de respirer des fumées toxiques. Vous cherchez aussi des métiers d'avenir, dans les énergies renouvelables.
L'un des messages que je veux vous faire passer, c'est qu'il existe mille façons de poursuivre votre engagement contre la pauvreté et le dérèglement climatique. Les métiers de demain, dans l'agriculture, dans les nouvelles technologies, dans l'énergie, l'eau peuvent - et je dirais même - doivent tous être pensé pour répondre au défi climatique.
Vous avez d'ailleurs choisi d'utiliser les nouvelles technologies pour parler de ce sujet, et je pense que vous avez eu raison. Car aujourd'hui internet est sans doute le plus grand point commun entre la jeunesse du monde entier. Il permet de mobiliser, de partager les innovations, parfois même de récolter des financements pour les projets.
Alors, je veux vous encourager à continuer à vous mobiliser. À partager vos idées lors de la Conférence de la Jeunesse, et de venir me présenter ses conclusions, pour que je puisse faire entendre votre voix dans les négociations. Je vous invite aussi à développer une cartographie des solutions, qui permettra de démontrer que le monde que nous voulons construire est à portée de main.
Alors encore une fois je vous dis Bravo pour votre engagement, et Merci pour vos actions, qui je l'espère contribueront à faire de la COP21 un succès.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 novembre 2015
À quelques mètres de ce Lycée, de nombreux jeunes ont été assassinés lâchement le 13 novembre. Comme vous, ils étaient d'origines et de cultures différentes, mais ils avaient tous en commun l'envie de profiter de la vie.
Certains d'entre vous viennent du Niger, et je sais que votre pays est aussi victime du terrorisme.
Malgré ce contexte dramatique, nous avons choisi de maintenir la COP21. Parce que la lutte contre les dérèglements climatiques, c'est une lutte pour que les générations qui arrivent aient le droit de vivre comme nous.
Notre responsabilité, c'est de continuer à nous battre pour la jeunesse. Refuser la peur c'est aussi et surtout cela : se battre coute que coute pour construire un monde meilleur pour nos enfants.
À quelques jours du début de la COP21, j'ai tenu à vous rencontrer pour découvrir votre travail sur les changements climatiques et ses impacts. Je voulais avant tout vous remercier, tous, d'avoir, tout au long de cette année travaillé, à votre manière, avec des outils innovants, pour rendre visible les conséquences du dérèglement climatique sur la pauvreté, partout sur la planète.
La France, et plus généralement les pays industrialisés, ont besoin de ces témoignages pour mieux comprendre la réalité du climat qui change. À de nombreuses reprises, lors de mes déplacements en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, j'ai rencontré de nombreuses personnes qui parlent des conséquences du dérèglement climatique parce qu'ils les vivent tous les jours.
J'ai croisé des paysans au Niger qui voient se succéder sécheresses et inondations. J'ai rencontré à Samoa, dans le Pacifique, des femmes qui ont choisi de reconstruire une école, à l'abri sur les montagnes, pour protéger leurs enfants des cyclones, des tsunamis et des conséquences de la mer qui monte.
Ces témoignages, tout comme les autres, sont pour moi une source d'énergie, de motivation. C'est un encouragement fort pour toutes les délégations qui seront réunies à Paris pour la COP21.
Je vous invite donc à continuer ce travail de sensibilisation. Racontez ce que vous vivez, faite partager ces savoirs que vous avez construits.
Mais la COP21, ce n'est pas qu'un moment de témoignage. C'est un moment où nous devons transformer le monde et ses citoyens, qui pour l'instant se comportent - dans leur immense majorité - en spectateurs du dérèglement climatique en acteur de la lutte contre le changement climatique.
Car après le temps du constat vient celui de l'action. Certains d'entre vous, je l'ai vu sur le site internet que vous avez construit, sont d'ailleurs déjà dans l'action.
Vous êtes les bâtisseurs du monde sans pauvreté et sans carbone que nous devons inventer. Vous cherchez, chacun à votre niveau, des solutions permettant d'améliorer la qualité de vie des communautés dans lesquelles vous vivez. Vous cherchez des solutions pratiques, concrètes, permettant par exemple à vos mères d'utiliser des fours améliorés et d'éviter de respirer des fumées toxiques. Vous cherchez aussi des métiers d'avenir, dans les énergies renouvelables.
L'un des messages que je veux vous faire passer, c'est qu'il existe mille façons de poursuivre votre engagement contre la pauvreté et le dérèglement climatique. Les métiers de demain, dans l'agriculture, dans les nouvelles technologies, dans l'énergie, l'eau peuvent - et je dirais même - doivent tous être pensé pour répondre au défi climatique.
Vous avez d'ailleurs choisi d'utiliser les nouvelles technologies pour parler de ce sujet, et je pense que vous avez eu raison. Car aujourd'hui internet est sans doute le plus grand point commun entre la jeunesse du monde entier. Il permet de mobiliser, de partager les innovations, parfois même de récolter des financements pour les projets.
Alors, je veux vous encourager à continuer à vous mobiliser. À partager vos idées lors de la Conférence de la Jeunesse, et de venir me présenter ses conclusions, pour que je puisse faire entendre votre voix dans les négociations. Je vous invite aussi à développer une cartographie des solutions, qui permettra de démontrer que le monde que nous voulons construire est à portée de main.
Alors encore une fois je vous dis Bravo pour votre engagement, et Merci pour vos actions, qui je l'espère contribueront à faire de la COP21 un succès.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 novembre 2015