Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Président,
D'abord, je voudrais vous adresser mes remerciements parce que, tout au long de la préparation de cette COP21 qui était une tâche difficile, jamais le Sénat ne nous a manqué et je veux vous remercier.
C'est vrai que l'accord qui a été obtenu à Paris, dans le détail technique duquel je ne vais pas entrer - j'aurai l'occasion de le faire dans d'autres séances -, enclenche une dynamique mondiale sur laquelle on ne reviendra pas. C'est donc un tournant.
Comme tout tournant, il reste énormément de choses à faire, vous l'avez souligné Monsieur le Sénateur. Il y a la loi de transition énergétique portée par Mme Royal qui, peu à peu, va s'appliquer ; il va y avoir la loi sur la biodiversité, le président de la République a pris des engagements. Nous allons aller plus vite sur le prix du carbone, en matière de financement, vous le savez, ainsi qu'en ce qui concerne la révision de notre engagement national, ce que l'on appelait auparavant l'INDC. Tout cela va dans le bon sens.
Mais il faudra surtout veiller à ce que l'accord, qui a été conclu samedi, soit appliqué et nous continuons à être président de la COP jusqu'à la fin de l'année prochaine.
C'est donc un programme considérable qui s'ouvre devant nous. Je veux dire que, bien sûr, vous serez de nouveau saisi puisque l'accord va devoir être signé puis ratifié.
Mais l'une des choses qui m'ont le plus touché au cours de ces journées, et je pense que vous aussi, c'est que pendant toutes ces journées, on a rendu hommage à la France, à sa vocation universelle, à sa diplomatie que je veux saluer, parce que les diplomates partout dans le monde ont fait un travail magnifique aidés par vous. Ces quinze jours étaient ceux qui ont mis Paris et la France au centre du monde et c'est quelque chose que, sans doute, aucune et aucun d'entre vous n'oubliera./.
Monsieur le Président,
Vous y serez associés, à la fois puisque vous serez saisis de la ratification de ce texte qui sera signé au mois d'avril et qu'il faudra ratifier, ratifier en France, ratifier ou approuver dans les autres pays. Et pour la France, il y a évidemment toute une série d'initiatives à prendre, à la fois pour faire appliquer le texte qui a été approuvé à l'unanimité, et en même temps pour que nous allions plus loin puisque nous avons pris ce rôle de leadership.
Mais vous avez, au début de votre question, rapproché deux événements qui en apparence sont différents : d'une part, ce qui s'est passé dimanche dernier sur le plan démocratique et d'autre part, ce qui s'est passé samedi.
Je voudrais vous lire le texte d'un sénateur - 1860 Victor Hugo :
«Rien n'est solitaire, tout est solidaire. L'Homme est solidaire avec la planète, la planète est solidaire avec le soleil, le soleil est solidaire avec l'étoile, l'étoile est solidaire avec l'infini. Ôtez un terme de cette formule et l'équation chancelle, la création n'a plus de sens dans le cosmos et la démocratie n'a plus de sens sur la terre.».
C'est le lien entre les deux.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 décembre 2015