Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je suis extrêmement honoré et impressionné de recevoir ce prix. L'une des dernière fois où j'ai reçu un prix, c'était, il y a quelques années, le prix du parlementaire de l'année. J'avais fait remarquer, à ceux qui m'avaient accordé ce prix, que c'était la seule année où je n'avais pas pris la parole à l'Assemblée nationale. Cela m'incite donc à une certaine modestie.
J'ai préparé un petit topo, mais je ne voudrais pas vous infliger une vision théorique de l'action publique. Je voudrais juste prendre deux exemples, qui sont évidemment importants qui, si j'ai bien compris, m'ont valu cette récompense : d'une part, ce que j'essaie de faire au sein du ministère que je dirige et, d'autre part, cette question de la COP21. Je vais donc tenir quelques propos à ce sujet.
J'ai eu l'occasion - c'est le bénéfice d'une longue carrière - de diriger la plupart des ministères français et même l'ensemble de l'administration lorsque j'étais Premier ministre - au siècle dernier - et j'ai toujours accordé beaucoup d'importance à l'anticipation, à la modernisation. Et aussi au fait que dans la conception que j'en ai du rôle du ministre, il ne s'agit pas simplement d'expliquer à la population l'action publique mais aussi diriger une collectivité qui se trouve être une administration. Je me rappelle en particulier que lorsque je dirigeais Bercy, je passais un temps considérable à prendre toute une série d'arbitrages, sur des problèmes essentiels, mais, au fond, je n'avais que peu de temps à consacrer à l'organisation, à la vie d'une collectivité qui, à l'époque, devait peut-être compter 150.000 agents. Je considère donc que l'une des tâches essentielles d'un ministre, ce n'est pas seulement d'être responsable de la conduite d'une politique publique, mais aussi garant du bon fonctionnement de son administration et chargé d'en préparer l'avenir. C'est ce que j'ai essayé de faire au Quai d'Orsay et ce prix, je le partage bien sûr avec l'ensemble des agents qui sont des personnels extrêmement compétents.
C'est avec eux, et je dirais pour eux, que j'ai engagé la réforme du ministère, à partir de deux constats.
D'une part, pendant très longtemps, les diplomates ont considéré - parce que c'est ce qu'on leur avait demandé - que leur rôle essentiel, c'était de s'occuper des affaires politiques et stratégiques : la grande diplomatie. C'est évidemment très important mais, d'une part, n'est pas Metternich qui veut, et, d'autre part, le constat que j'avais fait m'a amené à considérer que si le Quai d'Orsay ne se saisissait pas de la matière économique, il arriverait un moment où on dirait à nos ambassadeurs, le cas échéant au ministre, et à l'ensemble de nos services extérieurs : «Chers Amis, vous avez sans doute des locaux magnifiques et une culture extraordinaire mais, comme on dit chez les psychanalystes, d'où parlez-vous ?»
J'ai donc demandé au président de la République et au Premier ministre, qui ont bien voulu l'accepter, d'organiser les choses, en particulier en matière de diplomatie économique et puis, dans un deuxième temps, de bien vouloir m'accorder la responsabilité du commerce extérieur et du tourisme. Et puis, petit à petit - et même assez rapidement -, le ministère s'est transformé. Je dirais que ce n'est pas simplement le ministère des affaires étrangères, mais il est devenu le ministère de l'action extérieure de l'État ; ce qui n'est pas la même chose. Donc, sans avoir, du tout, d'appétit de pouvoir, j'ai pensé que si on voulait vraiment être efficace à l'extérieur - désormais, beaucoup de choses sont internationalisées, sont mondiales -, il fallait absolument que l'on coordonne davantage tout ce qui était l'action extérieure de l'État, et que les multiples facettes qui font le rayonnement, la force de la France soient rassemblés au sein de cette Maison.
Qu'est-ce qui fait l'influence de la France ? C'est un pays qui a 65 millions d'habitants ; beaucoup de pays sont plus peuplés que la France. Il y a la puissance économique, bien sûr, mais c'est un ensemble de choses. C'est le fait que nous soyons un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - merci au général de Gaulle. C'est le fait que nous ayons une puissance militaire importante, qui n'hésite pas à s'engager. Ce sont des principes issus de la Révolution française. C'est une puissance économique, la cinquième du monde. C'est un rayonnement culturel. C'est tout cela à la fois. Il faut que soient rassemblés, dans une même maison, ces différentes facettes et, bien évidemment, l'économie ne pouvait pas en être absente.
Il a fallu mettre cela en route. Ce n'est pas très facile parce que quand on acquière de nouvelles compétences, à la fois ceux qui les reçoivent ne sont pas nécessairement préparés pour cela, et ceux auxquels elles sont enlevées ne sont pas nécessairement bénévolants. Mais je crois que cela a été fait dans un bon esprit, notamment avec la maison que j'avais auparavant dirigé, qui était Bercy. Et le fait d'avoir été ministre de l'économie et des finances, après avoir été ministre du budget fait que je connais bien cette maison et que, du coup, les synthèses se sont faites plus facilement.
Mais j'ai voulu aller plus loin et consulter l'ensemble du ministère sur la façon dont on pouvait entrevoir le futur pour ce que j'appelle la diplomatie globale. Dans la conception que j'en ai, le diplomate n'est plus quelqu'un qui a une action sectorisée mais quelqu'un qui doit avoir une action globale. Il en est de l'action globale comme de la culture générale, elle ne doit pas être faite d'une somme d'absences de connaissances, il faut que cela soit la réalité de l'exercice de compétence. J'ai donc lancé un exercice qui s'appelle «MAEDI21». Les plus observateurs auront constatés que MAEDI, ce sont les initiales de ministère des affaires étrangères et du développement international. «21», j'imagine que cela fait référence au siècle. Nous avons donc lancé une très large concertation, à la fois en interne et en externe, pour essayer de comprendre quelle va être l'évolution du monde moderne et comment la fonction diplomatique devait être organisée pour qu'elle soit bien assurée dans ce siècle. Des propositions extrêmement nombreuses ont été faites et synthétisées dans un document qui s'appelle «MAEDI21», qui à la fois porte sur l'organisation de la maison, sur la gestion des personnels et des ressources humaines et sur d'autres aspects très importants.
Du coup, cela donne une feuille de route qui, maintenant, est acceptée par tous et qui sera évaluée périodiquement. C'est le rôle du secrétaire général du Quai d'Orsay, M. Masset, que d'opérer, avec les syndicats, cette évaluation.
Alors, cela veut dire quoi ? Cela veut dire par exemple que nous sommes en situation de dire qu'alors que nos effectifs étaient à hauteur de 13% dans les pays émergents du G20, ils seront de 25% en 2025 ; et que la première ambassade, en nombre par ses effectifs, dès 2017, sera l'ambassade en Chine. Lorsque je suis arrivé au ministère, il y avait parmi les premières ambassades par leur nombre, beaucoup, beaucoup, beaucoup d'ambassades européennes, qui méritent absolument notre respect mais qui, avec des effectifs qui n'augmentent pas, ne peuvent pas raisonnablement avoir la même part. De la même façon, nous avons un programme pour développer les co-localisations d'ambassades avec nos partenaires européens. De la même façon, nous mettrons en place de véritables «consulats numériques». Et vous devez savoir qu'en 2020, tous les Français de l'étranger devront pouvoir effectuer l'essentiel de leurs démarches consulaires en ligne, 24h/24. Et nous atteindrons la «neutralité carbone» du Quai d'Orsay dès 2020.
Il y a beaucoup d'autres exemples de ce plan pour les années qui viennent. Concernant notamment la gestion des ressources humaines, nous avons engagé des réformes pour construire des parcours professionnels individualisés, adapter les politiques de recrutement et de formation aux nouveaux domaines d'intervention du ministère, faciliter la mobilité interne et externe, assurer un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, promouvoir l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ainsi que la diversité. Je ne veux pas être plus long sur ce point, mais je veux simplement dire que pour une réforme comme celle-ci, bien préparée, avec je le répète, la participation de tous, à partir d'une certaine anticipation de ce que sera l'évolution du monde, de ce qu'est la fonction d'un ministère comme celui-ci, eh bien, finalement, les choses se passent bien. Vous n'avez probablement même pas entendu parler de tout cela, alors qu'un changement considérable de modernisation est en marche.
Il se trouve que vous m'avez décerné ce «prix de la performance publique» non seulement pour cette action de modernisation à la tête du Quai d'Orsay, mais aussi pour la COP21. Or au moment où ce prix m'a été attribué, je dois à la vérité de dire qu'on ne connaissait pas encore le résultat de la COP21. J'espère que ce résultat ne fera pas regretter au jury cette décision.
Il est vrai que la démarche était quand même singulière. Je veux, quitte à vous prendre cinq minutes, revenir sur un certain nombre de points : les uns sont connus, les autres le sont moins.
Au départ, il y a une décision, dont le mérite revient au chef de l'État, celle d'avoir choisi il y a trois ans à Varsovie de présenter la candidature de la France. À vrai dire, les modalités de la présentation de la candidature simplifiaient le choix, puisque nous étions seuls. Si nous étions seuls, c'est qu'il y avait une raison : les COP précédentes n'avaient pas été - comment dit-on au Quai d'Orsay - un succès absolu.
J'étais à Varsovie. C'était une COP un peu particulière puisqu'il y avait, à un kilomètre de distance, la COP, dont vous connaissez l'objet, et le congrès mondial du charbon - ce n'était pas un film de Woody Allen, c'était la réalité. Lorsque nous avons été désignés - comme on dit par acclamation -, les congressistes sont venus me voir - sachant que je prendrais quelques responsabilités dans cette COP21 - et leurs mots pour me féliciter ont été très simples - prononcés d'ailleurs en anglais - : «Mister Fabius, good luck». Au fur et à mesure que je me suis occupé de la préparation de la COP, j'ai compris ce dont il s'agissait.
Une fois notre candidature retenue, à peu près tout restait à faire. D'abord l'organisation. Il fallait désigner, au sein du gouvernement, qui en aurait la responsabilité. Ce fut le ministre des affaires étrangères. Ce n'était pas la première fois, contrairement à ce qui a été souvent dit : le Mexique, pour une COP d'ailleurs réussie, avait fait le même choix.
Bien sûr, je devais être épaulé par les autres ministres, en particulier la ministre de l'écologie, mais aussi, d'une façon plus sectorielle, la secrétaire d'État au développement, le ministre des finances, celui de l'agriculture et celui de l'intérieur. Tous se sont fort bien acquittés de leur tâche, sous la direction du Premier ministre. Une équipe fut constituée dont la composition et l'animation furent déterminantes. Rien ne remplace la dimension humaine. Les noms sont maintenant connus : l'ambassadrice Laurence Tubiana pour la partie «négociations» et l'ambassadeur Pierre-Henri Guignard pour la partie «organisation». Un budget fut construit et voté - important en valeur absolue mais raisonnable comparé aux G7 et autres G20, et surtout respecté. Un comité de pilotage s'est réuni sous ma présidence, chaque mois au Quai d'Orsay, avec les administrations concernées, des parlementaires et des scientifiques. Nous avons veillé à ce qu'aucune considération politicienne n'entrave cette tâche d'intérêt général.
Autre élément majeur de notre organisation : l'ensemble de notre réseau diplomatique a reçu la mission de sensibiliser les gouvernements et les sociétés civiles à l'importance de la COP21 et de nous informer sur les démarches utiles, les alertes indispensables, en prenant toutes les initiatives nécessaires. C'est ainsi que fut établi par rapports réguliers une sorte de tableau de bord mondial de la préparation de la COP21.
Il fallait mener de front, à la fois la préparation matérielle et, si je puis dire, la préparation «intellectuelle», le travail de conviction. Sur le plan matériel, il s'est agi aussi de construire une sorte de ville ou de village éphémère, dans des conditions exemplaires d'accueil, de travail, de sécurité et de respect de l'environnement. Une fois le choix du site du Bourget opéré, un travail très précis a dû être fait, sous le contrôle de la Cour des Comptes, du Parlement, des collectivités locales, de la presse, de l'opinion et de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Ce travail patient, parfois ingrat mais essentiel, a été une réussite : le site a été livré à temps, les participants, c'est-à-dire 20.000 délégués, 90.000 visiteurs ont été satisfaits, la sécurité assurée, il n'y a eu aucun incident et la certification ISO 20121 vient d'être décernée à la COP, la première au monde pour une manifestation de ce type.
Sur le plan matériel, la venue à Paris, en début de Conférence, de plus de 150 chefs d'État et de gouvernement était un défi. On m'a dit que c'était le plus grand nombre jamais réuni en un même lieu, un même jour, pour un même thème. Nous avons fait ce choix volontairement, avec François Hollande, à partir de l'analyse de l'échec de la Conférence de Copenhague. À Copenhague, célèbre notamment par le malheureux échec, en 2009, il avait été demandé aux chefs d'État et de gouvernement de venir à la fin de la conférence. Il s'est produit ce qu'a posteriori on pouvait analyser, c'est que d'une part beaucoup de délégations n'ont pas, peut-être, en attendant leur «patron» et, d'autre part, lorsque ceux-ci sont arrivés, malgré leur mérite, ils n'ont pas pu, en deux jours, résoudre des problèmes d'une complexité extrême ; et ce fut l'échec.
Nous avons tiré la leçon, assez audacieuse : il fallait faire venir les chefs d'État et de gouvernement le premier jour pour qu'ils donnent l'impulsion politique. Ce qui fut fait car leur message a été d'une simplicité extrême malgré la diversité des intervenants : «Mesdames et Messieurs les négociateurs, Mesdames et Messieurs les ministres, il faut qu'à la fin de cette conférence, ce soit l'accord et un succès».
Sur le plan «intellectuel», beaucoup était à bâtir. Ces temps-ci, la vie politique - je crois comprendre qu'il y a des hauts et des bas... Mais pour cette période, pour cette COP qui est considérée à juste titre comme une réussite - on m'interroge souvent : «Comment avez-vous fait», etc. La comparaison que je prendrais est issue d'un domaine que j'aime beaucoup, la sculpture. Au fond, il s'agissait, puisqu'au bout du compte il fallait que 195 pays, par définition très différents, adoptent un même texte et qu'il n'y ait aucun vote négatif, de réaliser une sculpture.
On part d'un bloc d'argile. Il faut avoir la base - c'était essentiellement les grands pays, les grands groupes de pays - et, ensuite, petit à petit, agréger les autres et faire en sorte que le visage de tout cela - finalement l'accord, qui n'est pas du Flaubert - puisse se dégager, que les traits interviennent et qu'à la fin, il y ait une oeuvre qui soit constituée.
Qu'aucun élément ne s'en détache pour que l'ensemble devienne cohérent et fort, de la même façon il a fallu travailler pour parvenir peu à peu, par réunions collectives, par contacts individuels, à convaincre tous les pays du monde, répartis en divers groupes, aux noms évocateurs : le G77 + Chine, l'ALBA, l'Ombrelle, les AOSIS, les BASIC, le Groupe Afrique, etc. Il a fallu les convaincre de parvenir au même point d'arrivée, l'Accord de Paris du 12 décembre 2015, premier accord climatique universel.
À partir de tous ces 195 pays, répartis en groupes - aux noms, d'ailleurs, souvent poétiques : AOSIS, ce sont les petites Iles ; ALBA, ce sont les pays d'Amérique centrale ; BASIC, Brésil, etc. ; le groupe Afrique ; et le plus puissant, le G77 + la Chine, qui comme son nom ne l'indique pas comporte 134 pays.
L'adhésion des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre était tout à fait décisive : Chine, États-Unis, Inde. Des contacts extrêmement nombreux, en particulier du président de la République et de moi-même avec leurs dirigeants, ont été très utiles. Le Secrétaire général des Nations unies s'est impliqué, non seulement ès fonction, mais parce qu'il croit vraiment à cette cause. Nous avons établi une carte politique du monde, avec pour objet de conforter les plus favorables, de convaincre les hésitants, voire les opposants. Ce travail mené par les principaux responsables de l'État et relayé par notre diplomatie a été absolument déterminant.
Parallèlement, la société civile internationale et nationale a été mobilisée. En effet, même si l'accent a été surtout mis sur le succès de la négociation, l'autre aspect - au moins aussi important -, c'est la mobilisation des entreprises, des collectivités locales du monde entier, des ONG et des particuliers, dans ce qu'on a appelé l'Agenda Lima-Paris. C'est une mécanique qui va se prolonger dans les années suivantes et qui, évidemment, donne de la chair aux changements exprimés par l'accord purement juridique. Je pense que cet aspect-là est très important. C'est ce double changement, cette double bascule qui s'est produit à Paris, qui fait véritablement de Paris un changement historique.
J'ajouterais que, dans la dernière période, au moment où les choses sont devenues plus chaudes, la présence du chef de l'État a dû particulièrement forte. Pour ce qui est de la COP proprement dite - les deux semaines qu'elle a durées -, il y a un groupe qui, statutairement, était chargé de préparer un texte, le groupe dit ADP, mais malheureusement, le texte était très long, très touffu. Donc, à la fin de la première semaine, c'est au président de la conférence que le texte a été remis pour qu'il aboutisse, si c'était possible, à convaincre les uns et les autres.
On connait davantage la suite. J'ai eu à rédiger plusieurs projets de textes - trois -, à chaque fois élaborés avec toutes les parties et leurs groupes, dans des négociations dont j'avais, dès le début, annoncé la méthode : l'écoute, l'ouverture d'esprit, la transparence, l'ambition -car il ne fallait pas obtenir un accord au rabais. C'est cette méthode qui a permis, le dernier jour, sous ma seule responsabilité, approuvée par consensus et par un coup de marteau devenu désormais célèbre de réaliser l'accord.
J'ignore si tout cela constitue une «performance». Ce que je sais c'est qu'il a fallu une stratégie très claire, une organisation consistante, une grande conviction et qu'au-delà des rapports d'État à État - on dit souvent que les États sont des monstres froids, c'est vrai d'une certaine manière -, la dimension humaine - je fais cette remarque pour la COP comme je l'ai faite tout à l'heure pour l'organisation et la mutation du ministère - est absolument déterminante. Dans les dernières étapes qui ont été évidemment difficiles - parce que dans les 195 pays, il y a toujours, au dernier moment, des pays - parfois très grands - récalcitrants, la dimension de confiance acquise a été extrêmement déterminante.
Je terminerai en disant que dans les deux semaines qu'a durées la COP21, on a beaucoup évoqué Nelson Mandela. En particulier sa fameuse phrase : «On croyait cela impossible, jusqu'à ce que cela fut fait». C'est sur une autre belle phrase de Mandela dans son livre Un long chemin vers la liberté que je souhaite conclure ce propos de remerciement pour le prix qui m'est attribué, une phrase qui donne son sens, souvent oublié, à l'action publique et au choix de ceux qui y consacrent leur vie : «Ce qui importe le plus», écrit Mandela, et je partage sa conviction, «ce n'est pas le fait que nous ayons vécu. C'est la différence que nous avons faite dans la vie des autres qui déterminera le sens de la vie que nous avons menée».
Merci.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 décembre 2015