Texte intégral
Mon colonel,
Officiers, sous-officiers et aviateurs,
En ce premier jour de l'année 2016, j'éprouve à la fois une grande joie et une grande fierté de me trouver ici aujourd'hui, parmi vous. Je tiens à venir saluer nos forces au moment du réveillon. L'an dernier pour le nouvel an, j'étais avec vos camarades de l'armée de Terre et de l'armée de l'Air, au Sahel. Si j'ai tenu cette fois à venir voir la force Chammal, c'est que vous menez aujourd'hui la plus importante de nos opérations dans le cadre de la lutte contre Daech. Hier, j'étais sur le porte-avions Charles De Gaulle. Demain, je serai aux Emirats Arabes Unis.
Au-delà du rituel, cette tournée à l'occasion des fêtes de fin d'année est pour moi un moment privilégié pour rencontrer les femmes et les hommes qui sont engagés au nom de la France dans des opérations que je sais difficiles, mais qui sont vitales pour la Nation.
Hier soir, plus de 20 000 militaires ont passé les fêtes en opérations, loin de chez eux, à l'étranger comme en métropole. J'ai une pensée pour chacun d'entre eux. En ces heures où la plupart de nos concitoyens fêtent en famille la nouvelle année, je mesure en vous voyant les sacrifices que vous consentez pour votre pays et pour votre mission. Je mesure surtout la chance qu'a la France d'être servie par des hommes et des femmes d'un tel dévouement et une telle compétence. Au nom de nos concitoyens, je vous en félicite et je vous en remercie.
Car l'année 2015 qui s'achève aura été une forte année, dure. Vous avez été, avec l'ensemble de vos camarades des trois armées, fortement sollicités. Cette année, du reste, aura été difficile pour nos compatriotes.
Elle aura d'abord été marquée par les attaques terroristes que nous avons subies sur notre sol je pense tout particulièrement à celles de janvier et de novembre. Chacune, à sa façon, a constitué un choc pour notre pays.
Elle aura aussi été marquée, pour la communauté militaire, par des pertes en opérations ou en missions. Ils sont 12 au total, je veux leur rendre un hommage particulier aujourd'hui : 9 sont morts en Espagne et 3 au Mali. Je pense à eux, ainsi qu'à nos blessés, que je visite régulièrement dans les hôpitaux militaires. Je pense aussi à leurs familles : les fêtes, cette année, auront pesé lourd dans leurs curs.
Mais c'est dans les moments difficiles que l'on montre aussi l'étendue de sa valeur. Dans chacun des moments dramatiques, au cours de cette année, j'ai ainsi pu admirer le comportement, la cohésion et la détermination de la communauté militaire.
Après les attentats, il ne fallait pas se laisser paralyser par la stupeur ou la peur. A chaque fois, répondant à la détermination du Président de la République, vous avez réagi avec une rapidité et efficacité que ce soit dans la protection du territoire ou vous-même dans les réactions rapides que vous avez eues.
En janvier, les trois armées ont déployé en l'espace d'une semaine pas moins de 10 000 hommes sur l'ensemble du territoire. Après les attaques de novembre, ce sont 3000 hommes qui ont été déployés en 72 heures. Dans ces occasions, vous avez montré au pays tout entier l'exemple même du dévouement et de l'action qui peuvent conforter la Nation à l'instant où elle est menacée.
Nous menons une guerre contre Daech, comme le Président de la République l'a dit devant le Parlement réuni en Congrès et comme il l'a rappelé hier dans ses voeux aux Français à la télévision. Aujourd'hui, c'est l'ensemble de l'Etat qui est mobilisé dans cette lutte. L'importance de cette mobilisation montre notre détermination : détermination à nous défendre, détermination à contenir notre ennemi, détermination à le détruire. Voilà trois axes de notre action.
Pour nous défendre et protéger les Français dans leur vie quotidienne, les armées ont été fortement sollicitées dans le cadre de l'opération SENTINELLE, avec 10 000 hommes déployés sur le territoire national. A cela, il faut ajouter les dispositifs permanents de sureté de la Marine nationale et de l'armée de l'Air.
Pour contenir Daech, nous appuyons ses adversaires : nous fournissons des armes et nous formons les Kurdes, dans le Nord de l'Irak, nous formons les forces irakiennes à Bagdad, les Libanais et bien sûr les Jordaniens ici, grâce à nos forces spéciales.
Enfin, pour détruire Daech, nous avons intensifié nos frappes depuis le 13 novembre. Je voulais saluer votre action. Nous avons détruit des centres de commandement et d'entrainement, des bases logistiques, des dépôts de munitions, des puits de pétrole et d'innombrables positions de combat à travers la Syrie et l'Irak. Vous avez eu, dans ce bilan, une part déterminante et j'ai eu le retour de l'action qui ont été menées cette nuit contre des sites pétroliers.
Je veux bien sûr parler des Mirage 2000, de leurs pilotes et de tout l'environnement, mécaniciens et personnels de soutien, sans lesquels rien ne serait possible. Mais je veux aussi parler des détachements de renseignement, le DÉtroÉm qui, dans l'ombre, accomplit un travail remarquable que nombre de nos alliés nous envient. Grâce à votre professionnalisme, à votre action et à celle de tous nos alliés, Daech ne progresse plus en Syrie ; Daech recule même en Irak. Notre action porte ses fruits dans la coalition et dans notre engagement contre Daech.
Mais cet engagement a aussi un prix. Ce prix, c'est la sollicitation très forte dont les armées sont l'objet. Je connais votre rythme d'activité particulièrement intense. Je connais le rythme des activités des régiments de l'armée de Terre ou des unités de l'armée de l'Air et des bâtiments de la Marine. Mais, que ce soit dans le ciel de Syrie en frappant nos ennemis, en Irak en aidant nos amis, ou dans les rues de Paris en protégeant nos compatriotes, la guerre doit se mener sur tous les fronts.
Pour la mener à bien, dans ces conditions difficiles, le Président de la République a pris les décisions nécessaires pour assurer et renforcer nos capacités, elles se concrétiseront dès 2016.
Le Président de la République a ainsi décidé, dès le printemps, de revoir à la hausse les budgets de défense prévus par la loi de programmation militaire. Pour mener la guerre contre Daech, les armées bénéficieront au total de plus de 3,8 milliards d'euros supplémentaires d'ici à 2019. Au lendemain des attaques du 13 novembre, pour permettre l'intensification de notre effort de défense, pour protéger notre territoire et lutter contre Daech, un nouvel accroissement de cet effort, déjà sans précédent, a été décidé au-delà même de ce qui était prévu par l'actualisation de la LPM.
Dès cette année, le budget de la défense sera augmenté de plus de 700 millions d'euros. C'est un effort inédit qui permettra la création de 2300 postes supplémentaires dans les armées. Il permettra également, pour ne citer que l'armée de l'Air, des acquisitions supplémentaires d'un drone MALE, d'avions de combat Rafale ou d'avions de transport A400M, mais aussi la rénovation de nos Mirage 2000, et l'acquisition d'avions C130J.
Malgré les contraintes budgétaire, le Président de la République a donc décidé de garantir tous les moyens nécessaires pour poursuivre vos missions. Même s'il était attendu, et s'il est bien sûr particulièrement justifié, c'est là un effort majeur, validé par la Représentation nationale.
Enfin, je tiens aussi à souligner ici, devant vous, que le soutien dont vous bénéficiez et que vous méritez, dépasse largement les frontières de notre pays. Au lendemain des attaques du 13 novembre, tous nos amis européens nous ont témoigné leur solidarité, y compris militaire. J'en veux pour preuve la contribution renforcée aux opérations extérieures contre Daech de nos amis allemands et britanniques.
Lorsque ces pays décident d'intervenir à nos côtés au Levant ou en Afrique, c'est aussi à votre action qu'ils rendent hommage. C'est pour vous aider et vous soulager qu'ils envoient leurs hommes, parce qu'ils reconnaissent les efforts et le dévouement dont vous avez fait preuve. Ces marques de solidarité envers la France sont autant d'hommages qui sont rendus à son armée.
Je n'oublie pas non plus la coopération avec nos amis jordaniens. Je me souviens qu'en 2013, ils nous avaient proposé leur aide pour l'opération Serval. Aujourd'hui, ce pays, depuis longtemps ami de la France, se trouve en première ligne face à la folie meurtrière de Daech. Et sa tâche est rude : la guerre civile syrienne à ses frontières, une menace terroriste omniprésente, un million de réfugiés sur son sol. Cela fait beaucoup de défis à relever. Les Jordaniens et notamment leur armée agissent avec courage et générosité. Mais ils ont besoin de notre soutien. Voilà pourquoi l'assistance que nous leur apportons par les forces spéciales est importante. Voilà pourquoi aussi je me réjouis des relations que vos entretenez sur cette base, avec vos homologues de l'armée de l'air jordanienne.
Voilà le message que je suis venu vous porter aujourd'hui : la reconnaissance, l'admiration et le soutien des Français pour les hommes et les femmes qui défendent leur pays, leur liberté et leurs vies.
En faisant le bilan de 2015 et en vous voyant aujourd'hui, je suis sûr d'une chose : dans les rues de Paris, dans le désert du Sahel, ou encore ici, au Levant, l'armée française continuera à faire en 2016 la preuve de sa valeur. Ce faisant, elle fera la fierté de notre pays.
Je vous souhaite, à tous et à toutes, à vos proches, une excellente fin de mission et une heureuse année 2016.
Vive la République ! Vive la France !Source http://www.defense.gouv.fr, le 6 janvier 2016
Officiers, sous-officiers et aviateurs,
En ce premier jour de l'année 2016, j'éprouve à la fois une grande joie et une grande fierté de me trouver ici aujourd'hui, parmi vous. Je tiens à venir saluer nos forces au moment du réveillon. L'an dernier pour le nouvel an, j'étais avec vos camarades de l'armée de Terre et de l'armée de l'Air, au Sahel. Si j'ai tenu cette fois à venir voir la force Chammal, c'est que vous menez aujourd'hui la plus importante de nos opérations dans le cadre de la lutte contre Daech. Hier, j'étais sur le porte-avions Charles De Gaulle. Demain, je serai aux Emirats Arabes Unis.
Au-delà du rituel, cette tournée à l'occasion des fêtes de fin d'année est pour moi un moment privilégié pour rencontrer les femmes et les hommes qui sont engagés au nom de la France dans des opérations que je sais difficiles, mais qui sont vitales pour la Nation.
Hier soir, plus de 20 000 militaires ont passé les fêtes en opérations, loin de chez eux, à l'étranger comme en métropole. J'ai une pensée pour chacun d'entre eux. En ces heures où la plupart de nos concitoyens fêtent en famille la nouvelle année, je mesure en vous voyant les sacrifices que vous consentez pour votre pays et pour votre mission. Je mesure surtout la chance qu'a la France d'être servie par des hommes et des femmes d'un tel dévouement et une telle compétence. Au nom de nos concitoyens, je vous en félicite et je vous en remercie.
Car l'année 2015 qui s'achève aura été une forte année, dure. Vous avez été, avec l'ensemble de vos camarades des trois armées, fortement sollicités. Cette année, du reste, aura été difficile pour nos compatriotes.
Elle aura d'abord été marquée par les attaques terroristes que nous avons subies sur notre sol je pense tout particulièrement à celles de janvier et de novembre. Chacune, à sa façon, a constitué un choc pour notre pays.
Elle aura aussi été marquée, pour la communauté militaire, par des pertes en opérations ou en missions. Ils sont 12 au total, je veux leur rendre un hommage particulier aujourd'hui : 9 sont morts en Espagne et 3 au Mali. Je pense à eux, ainsi qu'à nos blessés, que je visite régulièrement dans les hôpitaux militaires. Je pense aussi à leurs familles : les fêtes, cette année, auront pesé lourd dans leurs curs.
Mais c'est dans les moments difficiles que l'on montre aussi l'étendue de sa valeur. Dans chacun des moments dramatiques, au cours de cette année, j'ai ainsi pu admirer le comportement, la cohésion et la détermination de la communauté militaire.
Après les attentats, il ne fallait pas se laisser paralyser par la stupeur ou la peur. A chaque fois, répondant à la détermination du Président de la République, vous avez réagi avec une rapidité et efficacité que ce soit dans la protection du territoire ou vous-même dans les réactions rapides que vous avez eues.
En janvier, les trois armées ont déployé en l'espace d'une semaine pas moins de 10 000 hommes sur l'ensemble du territoire. Après les attaques de novembre, ce sont 3000 hommes qui ont été déployés en 72 heures. Dans ces occasions, vous avez montré au pays tout entier l'exemple même du dévouement et de l'action qui peuvent conforter la Nation à l'instant où elle est menacée.
Nous menons une guerre contre Daech, comme le Président de la République l'a dit devant le Parlement réuni en Congrès et comme il l'a rappelé hier dans ses voeux aux Français à la télévision. Aujourd'hui, c'est l'ensemble de l'Etat qui est mobilisé dans cette lutte. L'importance de cette mobilisation montre notre détermination : détermination à nous défendre, détermination à contenir notre ennemi, détermination à le détruire. Voilà trois axes de notre action.
Pour nous défendre et protéger les Français dans leur vie quotidienne, les armées ont été fortement sollicitées dans le cadre de l'opération SENTINELLE, avec 10 000 hommes déployés sur le territoire national. A cela, il faut ajouter les dispositifs permanents de sureté de la Marine nationale et de l'armée de l'Air.
Pour contenir Daech, nous appuyons ses adversaires : nous fournissons des armes et nous formons les Kurdes, dans le Nord de l'Irak, nous formons les forces irakiennes à Bagdad, les Libanais et bien sûr les Jordaniens ici, grâce à nos forces spéciales.
Enfin, pour détruire Daech, nous avons intensifié nos frappes depuis le 13 novembre. Je voulais saluer votre action. Nous avons détruit des centres de commandement et d'entrainement, des bases logistiques, des dépôts de munitions, des puits de pétrole et d'innombrables positions de combat à travers la Syrie et l'Irak. Vous avez eu, dans ce bilan, une part déterminante et j'ai eu le retour de l'action qui ont été menées cette nuit contre des sites pétroliers.
Je veux bien sûr parler des Mirage 2000, de leurs pilotes et de tout l'environnement, mécaniciens et personnels de soutien, sans lesquels rien ne serait possible. Mais je veux aussi parler des détachements de renseignement, le DÉtroÉm qui, dans l'ombre, accomplit un travail remarquable que nombre de nos alliés nous envient. Grâce à votre professionnalisme, à votre action et à celle de tous nos alliés, Daech ne progresse plus en Syrie ; Daech recule même en Irak. Notre action porte ses fruits dans la coalition et dans notre engagement contre Daech.
Mais cet engagement a aussi un prix. Ce prix, c'est la sollicitation très forte dont les armées sont l'objet. Je connais votre rythme d'activité particulièrement intense. Je connais le rythme des activités des régiments de l'armée de Terre ou des unités de l'armée de l'Air et des bâtiments de la Marine. Mais, que ce soit dans le ciel de Syrie en frappant nos ennemis, en Irak en aidant nos amis, ou dans les rues de Paris en protégeant nos compatriotes, la guerre doit se mener sur tous les fronts.
Pour la mener à bien, dans ces conditions difficiles, le Président de la République a pris les décisions nécessaires pour assurer et renforcer nos capacités, elles se concrétiseront dès 2016.
Le Président de la République a ainsi décidé, dès le printemps, de revoir à la hausse les budgets de défense prévus par la loi de programmation militaire. Pour mener la guerre contre Daech, les armées bénéficieront au total de plus de 3,8 milliards d'euros supplémentaires d'ici à 2019. Au lendemain des attaques du 13 novembre, pour permettre l'intensification de notre effort de défense, pour protéger notre territoire et lutter contre Daech, un nouvel accroissement de cet effort, déjà sans précédent, a été décidé au-delà même de ce qui était prévu par l'actualisation de la LPM.
Dès cette année, le budget de la défense sera augmenté de plus de 700 millions d'euros. C'est un effort inédit qui permettra la création de 2300 postes supplémentaires dans les armées. Il permettra également, pour ne citer que l'armée de l'Air, des acquisitions supplémentaires d'un drone MALE, d'avions de combat Rafale ou d'avions de transport A400M, mais aussi la rénovation de nos Mirage 2000, et l'acquisition d'avions C130J.
Malgré les contraintes budgétaire, le Président de la République a donc décidé de garantir tous les moyens nécessaires pour poursuivre vos missions. Même s'il était attendu, et s'il est bien sûr particulièrement justifié, c'est là un effort majeur, validé par la Représentation nationale.
Enfin, je tiens aussi à souligner ici, devant vous, que le soutien dont vous bénéficiez et que vous méritez, dépasse largement les frontières de notre pays. Au lendemain des attaques du 13 novembre, tous nos amis européens nous ont témoigné leur solidarité, y compris militaire. J'en veux pour preuve la contribution renforcée aux opérations extérieures contre Daech de nos amis allemands et britanniques.
Lorsque ces pays décident d'intervenir à nos côtés au Levant ou en Afrique, c'est aussi à votre action qu'ils rendent hommage. C'est pour vous aider et vous soulager qu'ils envoient leurs hommes, parce qu'ils reconnaissent les efforts et le dévouement dont vous avez fait preuve. Ces marques de solidarité envers la France sont autant d'hommages qui sont rendus à son armée.
Je n'oublie pas non plus la coopération avec nos amis jordaniens. Je me souviens qu'en 2013, ils nous avaient proposé leur aide pour l'opération Serval. Aujourd'hui, ce pays, depuis longtemps ami de la France, se trouve en première ligne face à la folie meurtrière de Daech. Et sa tâche est rude : la guerre civile syrienne à ses frontières, une menace terroriste omniprésente, un million de réfugiés sur son sol. Cela fait beaucoup de défis à relever. Les Jordaniens et notamment leur armée agissent avec courage et générosité. Mais ils ont besoin de notre soutien. Voilà pourquoi l'assistance que nous leur apportons par les forces spéciales est importante. Voilà pourquoi aussi je me réjouis des relations que vos entretenez sur cette base, avec vos homologues de l'armée de l'air jordanienne.
Voilà le message que je suis venu vous porter aujourd'hui : la reconnaissance, l'admiration et le soutien des Français pour les hommes et les femmes qui défendent leur pays, leur liberté et leurs vies.
En faisant le bilan de 2015 et en vous voyant aujourd'hui, je suis sûr d'une chose : dans les rues de Paris, dans le désert du Sahel, ou encore ici, au Levant, l'armée française continuera à faire en 2016 la preuve de sa valeur. Ce faisant, elle fera la fierté de notre pays.
Je vous souhaite, à tous et à toutes, à vos proches, une excellente fin de mission et une heureuse année 2016.
Vive la République ! Vive la France !Source http://www.defense.gouv.fr, le 6 janvier 2016