Texte intégral
CYRIL VIGUIER
Bonjour et bienvenue dans notre matinale d'info, celle de Public Sénat et de Sud Radio avec la presse quotidienne régionale. Aujourd'hui en ce lundi matin, notre invitée c'est Laurence ROSSIGNOL, bonjour.
LAURENCE ROSSIGNOL
Bonjour.
CYRIL VIGUIER
Vous êtes secrétaire d'Etat chargée de la Famille, de l'Enfance, des Personnes âgées et de l'Autonomie, tout un programme. Pour vous interroger ce matin, Véronique JACQUIER, bonjour Véronique.
VERONIQUE JACQUIER
Bonjour à tous.
CYRIL VIGUIER
Et Michaël SZAMES de Public Sénat, bonjour Michaël.
MICHAEL SZAMES
Bonjour.
CYRIL VIGUIER
Laurence ROSSIGNOL, annonce de François HOLLANDE ce matin : formation, apprentissage, aide aux PME. A un an de la présidentielle, n'est-ce pas trop tard, tous les observateurs pointent la volonté de François HOLLANDE d'être candidat et de tenir sa promesse, l'inversion du chômage. Qu'est-ce que vous en pensez, est-ce qu'il y a un calcul politique ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Le calcul politique de François HOLLANDE, c'est de réussir et de remettre la France sur les voies de la prospérité et de faire et de faire baisser le chômage. Ce n'est pas un calcul politique d'ailleurs, c'est un engagement et c'est même le sens de son mandat. Donc aujourd'hui, François HOLLANDE va annoncer devant le CESE des nouvelles mesures en faveur de l'apprentissage et en faveur de la formation. Ces mesures sont utiles et aujourd'hui ce dont nous avons besoin, c'est à la fois que des mesures pour les entreprises soient prises mais aussi que des mesures pour la formation des nouvelles mesures soient prises. On a fait des erreurs à mon sens sur l'apprentissage, il vaut mieux les corriger que de les perpétuer jusqu'à la fin du quinquennat.
CYRIL VIGUIER
Véronique JACQUIER avec François HOLLANDE qui va ouvrir les discussions.
VERONIQUE JACQUIER
Oui. Et justement sur la formation Laurence ROSSIGNOL, donc ce plan ambitieux de 500.000 formations pour les chômeurs, le président envisage de confier le pilotage de ces formations aux régions. Or 7 régions sont maintenant pilotées, c'est le cas de le dire, par des patrons qui sont membres des Républicains. Et à part Xavier BERTRAND, ils ne veulent pas jouer le jeu de ce pilotage, ils disent : nous ne voulons pas être des sous-traitants du gouvernement. Donc ce plan de formation avec cet effort demandé aux régions, n'est-il pas voué à l'échec ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Je ne comprends pas bien ce que disent ces présidents de région, tous se sont fait élire en disant « nous allons faire de l'emploi, du développement économique une priorité de nos région ». Et quand aujourd'hui le président de la République leur propose avec le Premier ministre, non pas d'être les sous-traitants mais de co-construire, d'élaborer ensemble les politiques de formation dans les régions au plus près des habitants, au plus près d'ailleurs des entreprises, ils diraient qu'ils ne veulent pas, qu'en fin de compte ce n'est pas pour ça qu'ils ont été élus. Je pense que Xavier BERTRAND j'ai voté pour lui, donc j'ai un droit de suite sur ce qu'il faut Xavier BERTRAND a raison parce qu'il prend la mesure dans notre région Nord-Pas-de-Calais-Picardie de la question du développement et du chômage de dire « chiche ». Et il le fait pour la formation, il le fait pour les territoires zéro chômeur et je crois que c'est lui qui est dans le vrai et c'est surtout lui qui est à la mesure de ce qu'attendent les habitants. Si j'étais un électeur d'une région aujourd'hui dont le président de région ne veut pas s'engager avec le gouvernement, j'aurai l'impression quelque part d'être flouée et d'être surtout l'otage de petits calculs politiques de ces présidents de région.
MICHAEL SZAMES
Et donc Xavier BERTRAND il a tout bon alors Xavier BERTRAND, même avec le droit de suite, on voit que c'est lui qui donne l'exemple ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Ecoutez
MICHAEL SZAMES
Si on vous entend en tout cas ce matin !
LAURENCE ROSSIGNOL
Depuis le lendemain du 1er tour, depuis qu'il a été élu président de région, j'observe avec beaucoup d'attention ce qu'il dit et ce qu'il fait. Et franchement, je n'ai pas grand-chose à lui reprocher, ni dans les conclusions, la leçon qu'il a tirée de ce 1er tour ; ni là où il veut engager la région. Donc je préfère soutenir un président de région de droite mais pour lequel j'ai voté et qui est engagé pour ma région, que de le combattre pour des raisons purement politiciennes.
MICHAEL SZAMES
Jean-Pierre RAFFARIN avait dit il y a quelques temps qu'il était prêt à l'union nationale contre le chômage. Vous êtes prêts aussi de votre côté à tendre la main à Jean-Pierre RAFFARIN et à d'autres, comme vous faites ce matin avec Xavier BERTRAND ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Je suis prête au rassemblement de tous les Français et de tous les responsables politiques autour de la priorité du retour à la prospérité et de la lutte contre le chômage. Et si on pouvait cesser dans les mois qui viennent d'avoir une clé d'entrée idéologique, politicienne sur ces questions, j'ai vu des gens de l'opposition dire dans les couloirs « je suis plutôt d'accord avec cette mesure mais je ne vais pas vous faire le cadeau de la soutenir », si on pouvait avoir un peu plus de sens commun ensemble en faveur du pays, ce serait pas mal.
VERONIQUE JACQUIER
Alors malgré la bonne volonté des uns et des autres Laurence ROSSIGNOL, les 500.000 formations pour les chômeurs est-ce que ce n'est quand même pas extrêmement difficile à mettre en oeuvre ?
INTERVENANT
Ca coûte cher !
VERONIQUE JACQUIER
1) ça coûte cher, 2) est-ce que ce n'est pas une façon de masquer la réalité du chômage, c'est-à-dire on est encore dans le traitement social du chômage, on n'est pas dans la création de richesse, dans la véritable création d'emplois !
LAURENCE ROSSIGNOL
Non mais la formation, ce n'est pas le traitement social du chômage, c'est la voie pour les chômeurs du retour à l'emploi. Le traitement social du chômage, c'est autre chose, ça consiste à ne pas laisser les chômeurs basculer dans la pauvreté ; et ça consiste à garantir aux gens sans emploi des revenus de remplacement. Nous avons besoin d'une part du traitement social du chômage pour lutter contre la pauvreté, mais nous avons aussi besoin de mesures diversifiées pour remettre les gens dans l'emploi. Par ailleurs
VERONIQUE JACQUIER
Alors dans votre
LAURENCE ROSSIGNOL
Excusez-moi !
VERONIQUE JACQUIER
Dans votre secteur qui est largement créateur d'emplois, les personnes âgées, l'autonomie, l'enfance, est-ce que vous avez des souhaits particuliers par rapport aux mesures que le chef de l'Etat va annoncer ? Qu'est-ce qu'on peut faire parce que là, c'est un gros réservoir d'emplois !
LAURENCE ROSSIGNOL
Oui. Dans mon secteur il y a deux choses, d'abord la loi d'adaptation de la société au vieillissement qui a été votée fin qui a été promulguée fin décembre, elle crée des mesures supplémentaires pour les personnes âgées, en particulier des heures d'aide à domicile quotidiennes supplémentaires et une diminution de ce qui va rester à la charge de l'usager. Ça déjà, c'est des mesures qui vont développer l'emploi dans le secteur de l'aide aux personnes âgées. Sur le plan de la petite enfance, nous sommes en train de travailler actuellement avec mon équipe mais aussi les professionnels à un plan métiers, de façon à ce que ces professions, qui sont indispensables dans la prise en charge des jeunes enfants aujourd'hui, soient les formations les plus qualifiées et les plus adaptées aux besoins de l'enfant et aux besoins des parents.
MICHAEL SZAMES
Je vous ramène un petit peu à la politique, désolé mais puisque quand on parle du chômage, forcément on pense à 2017 et à ce qu'avait dit François HOLLANDE sur sa possible candidature. Et là de plus en plus, on parle de cette primaire, même Julien DRAY que vous connaissez bien, Julien DRAY, il dit : François HOLLANDE est prêt à la primaire.
LAURENCE ROSSIGNOL
Je ne sais pas, je ne vais pas
MICHAEL SZAMES
Ah ! Vous ne savez pas !
LAURENCE ROSSIGNOL
Non mais je ne sais pas moi je ne vais pas commenter ce que dit Julien quand il commente le point de vue du président. En revanche ce que je sais, c'est que ce débat
MICHAEL SZAMES
Votre point de vue !
LAURENCE ROSSIGNOL
Voilà ! Le débat sur la primaire, il révèle au moins une chose, c'est que le reste de la gauche, la gauche non-gouvernementale qui parle primaire a compris que les premiers tours étaient déterminants. Et j'en suis d'autant plus heureuse que bien sûr j'évoquais on parlait il y a un instant de Xavier BERTRAND, j'ai voté pour lui au second tour, je ne le regrette pas, ce que je regrette profondément c'est de ne pas avoir eu d'autre choix que de voter Xavier BERTRAND. Et quand la candidate particulièrement des écolos, qui a fait sa campagne très tonitruante dans laquelle elle nous expliquait qu'elle allait être en tête de la gauche à l'issue du 1er tour, qu'on allait tous se regrouper derrière elle, quand on lui disait « attention, ce que tu fais ça nous conduit probablement à être éliminés du 1er tour », à la fin du 1er tour et à ne pas être présents au second tour, et c'est très bien qu'on soit candidat mais si au bout du compte on vote tous à droite pour voter contre le FN, ce n'est pas ça qui fait progresser la gauche.
MICHAEL SZAMES
C'est ce qui peut se passer en 2017 !
LAURENCE ROSSIGNOL
Mais bien sûr que c'est ce qui peut se passer en 2017
MICHAEL SZAMES
Que la gauche soit absente du 1er tour !
LAURENCE ROSSIGNOL
Mais je l'ai vécu dans ma région, on l'a vécu en PACA, on est passé pas loin dans d'autres régions et on l'a déjà vécu le 21 avril 2002. Pourquoi voudriez-vous que ça n'arrive plus jamais ! Bien sûr ça peut arriver. Et juste parler de la primaire, c'est parler du 1er tour, pas simplement du candidat mais aussi du projet de la gauche. Donc je trouve que c'est une discussion qui est plutôt saine dans ce qu'elle révèle de la prise de conscience du reste de la gauche.
VERONIQUE JACQUIER
Donc cette primaire, vous souhaitez qu'elle soit enfin l'idée d'une primaire, vous souhaitez qu'elle soit étudiée, donc vous souhaitez aussi la tenue de cette primaire ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Non, ce que je souhaite c'est que les formations de gauche qui finissent toujours par se retrouver au 2ème tour et qui, là, se sont retrouvées autour d'un candidat de droite discutent avant le 1er tour dès maintenant des conditions de la présence de la gauche au second tour. Est-ce que c'est la primaire des idées, est-ce que c'est la primaire des candidats ? Je ne sais pas aujourd'hui. Mais ce que je sais, c'est qu'on a besoin de se mettre autour d'une table, à condition bien sûr que tout ça ne donne pas lieu à un tir aux pigeons sur les candidats et à des procès en chaîne sur les uns et les autres.
CYRIL VIGUIER
Alors vous parlez de la primaire des idées, un mot d'Emmanuel MACRON qui est l'homme de gauche le plus populaire selon un sondage ODOXA : est-ce qu'il ferait un bon candidat pour 2017 Emmanuel MACRON ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Ecoutez ! Le candidat naturel pour 2017 c'est François HOLLANDE, voilà ! Aujourd'hui pour toute la gauche socialiste, la gauche gouvernementale. Donc la question de savoir si d'autres candidats sont possibles et puis vous savez, nos institutions sont quand même extrêmement pesantes et toxiques, on ne parle que des histoires de qui va être candidat. Au lendemain de la présidentielle en 2012, déjà on commençait à discuter pour savoir s'il y en avait d'autres qui allaient être candidats, on rejoue en permanence BALLADUR CHIRAC, on essaie de faire la même pièce, ce n'est pas sain et puis les gens en ont assez, parce que ce n'est pas ça qui fait des élections qui soient citoyennes et utiles dans le débat démocratique.
CYRIL VIGUIER
Justement Laurence ROSSIGNOL, une enquête annuelle du CEVIPOF publiée dans le JDD indique que les Français rejettent en masse les partis politiques, les ministres, la parole publique, les journalistes prennent aussi leur grade dans cette enquête, ils se disent lassés. Comment faire pour les réintéresser à ce débat-là, est-ce que vous vous sentez des responsabilités, vous-même à titre personnel ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Bien sûr, bien sûr. D'abord, le point de vue des Français sur la politique, il est quand même essentiellement déterminé par 20 ans d'impuissance à lutter contre le chômage ; et des politiques qui se succèdent et qui disent « j'ai trouvé une formule, j'ai trouvé une recette » et puis ça ne marche pas. Donc au bout d'un moment, la question que se posent les Français c'est : à quoi servent les politiques s'ils ne peuvent pas résoudre la question du chômage et de la croissance. Mais après à côté de ça, il y a la qualité du débat démocratique et je pense que ça m'a frappé après les attentats du 13 novembre, un certain nombre de maires ont organisé dans leur commune des débats avec la population pour essayer de comprendre ce qui nous arrivait, essayer d'analyser et puis surtout discuter comment la démocratie est une arme contre le terrorisme et contre ces idées. Il y a eu beaucoup de monde dans ces débats, je pense que ce n'était pas ma candidate préférée à gauche en 2007, mais Ségolène ROYAL avait raison, la question de la crise démocratique et de la démocratie participative est incontestablement aujourd'hui toujours d'actualité. Moi dans mon ministère, j'essaie de travailler par la concertation, la concertation ça ne veut pas dire qu'on réunit des gens, la ministre passe et elle fait un discours, la concertation c'est des semaines et des mois pour faire sortir les solutions par les gens qui, demain, vont les mettre en oeuvre. Donc on a un gros travail là-dessus à faire.
MICHAEL SZAMES
Concertation peut-être ce soir aussi au bureau politique du Parti socialiste, on va parler déchéance de nationalité, vous espérez qu'il en sorte une espèce de fumée blanche ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Ah non ! J'espère qu'il en sortira à la fois du bureau national du PS mais aussi de la mission qui a été confiée à Jean-Jacques URVOAS et Dominique RAIMBOURG une solution qui soit à la fois conforme à la volonté du président de la République de rassembler les Français dans la lutte contre le terrorisme, et conforme à ce qu'est historiquement la sensibilité de la gauche sur ces questions.
MICHAEL SZAMES
Même Martine AUBRY sera présente ce soir, ça veut dire que ça va être chaud, certainement !
LAURENCE ROSSIGNOL
Ça veut dire que tout le monde va être là pour essayer, pour tenter d'élaborer une non pas une solution mais une proposition qui nous permette je l'évoquais il y a un instant, de renforcer l'autorité du président, de lui permettre de tenir ses engagements pris devant le Congrès ; et à la fois de ne pas heurter la gauche.
VERONIQUE JACQUIER
Pour vous, quelle serait la solution sur la déchéance de nationalité, pour faire consensus justement ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Ecoutez ! Il y a plusieurs instances qui sont chargées, je les laisse travailler et je les soutiendrai.
MICHAEL SZAMES
Vous avez été auditionnée la semaine dernière devant le Comité des droits de l'enfant à l'ONU, c'était à Genève. En 2009, on s'était fait taper sur les doigts, la France n'était pas visiblement assez forte dans ce domaine. Estimez-vous aujourd'hui que dans cette matière, tout a été fait ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Non, tout n'a pas été fait. En revanche, ce que j'évalue c'est ce qui a été fait depuis les dernières années. Je me suis appuyée sur les recommandations de 2009 où effectivement on avait été tancés, autant d'ailleurs sur le fond que sur le comportement de la France et l'absence d'estime et d'égard pour l'exercice. Je considère que sur une série de recommandations, nous avons progressé, un pilotage national des politiques enfance jeunesse, c'est fait, je m'en charge et le fait que ce soit dans mon intitulé de titre ministériel, c'en est un signe. Nous avons progressé dans la redistribution des richesses et aussi les outils de lutte contre la pauvreté. La politique familiale que nous mettons en oeuvre est une politique familiale qui est en faveur des familles les plus en difficulté : monoparentales, familles nombreuses et par ailleurs, elle instille de la régulation dans les familles.
VERONIQUE JACQUIER
Des progrès restent à faire pour les enfants handicapés, non ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Oui mais là encore, l'école est plus inclusive, nous avons depuis 2006 c'est 126 % d'enfants supplémentaires scolarisés à l'école ; et puis 10.000 postes d'assistants de vie scolaire qui ont été pérennisés et qui permettent une meilleure inclusion. Bien sûr mais je le dis très clairement nous allons encore nous faire taper sur les doigts
MICHAEL SZAMES
Ah oui !
LAURENCE ROSSIGNOL
Mais bien sûr, parce que d'abord
MICHAEL SZAMES
Encore pas assez !
CYRIL VIGUIER
Sur la fessée ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Oui, par exemple les punitions corporelles, notre pays a besoin d'en discuter, d'en voir l'enjeu de ce débat, ce n'est pas un débat caricatural contre la fessée. Mais surtout quand je suis arrivée, la première chose que m'ont dit les juges c'est : nous sommes très exigeants à l'égard de la France parce que c'est le pays des droits de l'homme ; et nous attendons d'elle qu'elle soit toujours en avant sur la question des droits de l'enfant et des droits de l'homme. Donc je sais qu'on va encore se faire tancer cette fois-ci, mais j'espère que les progrès que nous avons faits seront soulignés.
CYRIL VIGUIER
Avant que l'on se quitte Laurence ROSSIGNOL, vous avez un domaine de compétences très important : la famille, l'enfance, les personnes âgées, l'autonomie, n'est-ce pas frustrant au fond d'être ministre et d'avoir une notoriété aussi réduite, est-ce qu'il n'y a pas un problème là aussi que les Français comprennent mal. Votre génération au fond, elle fait, elle tente de faire mais elle n'est pas très connue des Français !
LAURENCE ROSSIGNOL
Mais je vous remercie de contribuer à ma notoriété en m'invitant ce matin sur ce plateau.
VERONIQUE JACQUIER
Petite question sur le remaniement, il y a une petite musique qui monte, Bruno LE ROUX, le patron des députés socialistes à l'Assemblée a laissé entendre qu'il y aurait un remaniement pourquoi pas fin janvier. L'idée c'est que Laurent FABIUS est pressenti pour prendre la présidence du Conseil constitutionnel. Donc l'idée c'est aussi de se mettre pour l'entourage de François HOLLANDE en ordre de marche pour 2017. Est-ce que vous auriez des informations, est-ce que vous validez l'idée même du remaniement ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Je lis comme vous que Laurent FABIUS pourrait partir au Conseil constitutionnel. Je sais qu'une de nos collègues, Sylvia PINEL, a évoqué plusieurs fois son départ parce qu'elle a été élue vice-présidente de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Donc
VERONIQUE JACQUIER
Donc pour vous c'est fait, Laurent FABIUS au Conseil constitutionnel ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Non, non, je sais qu'il y a aujourd'hui on parle de ministres qui Sylvia PINEL elle l'a dit, donc ça me paraît être une information et pas une rumeur. Laurent FABIUS j'en entends parler comme vous, donc je ne sais pas si c'est un remaniement mais à tout le moins, il y a au moins une collègue que j'ai identifiée qui souhaitait partir.
VERONIQUE JACQUIER
De toute façon, il y a de fait un remaniement technique.
LAURENCE ROSSIGNOL
Voilà.
VERONIQUE JACQUIER
Et une élection partielle derrière si Laurent FABIUS s'en va.
CYRIL VIGUIER
Réponse !
LAURENCE ROSSIGNOL
Si vous le dites sur ?
CYRIL VIGUIER
Sur le départ de Laurent FABIUS ou pas finalement ?
LAURENCE ROSSIGNOL
Mais je ne sais pas, enfin ne me posez pas des questions vous savez bien que je ne sais pas parce que enfin le président de la République
CYRIL VIGUIER
Ne parle pas.
LAURENCE ROSSIGNOL
Aucun président de la République n'a jamais été très disert sur ses projets de remaniement, c'est comme ça, c'est une des lois du milieu. Donc ne me posez pas des questions dont vous savez que je ne répondrai pas.
CYRIL VIGUIER
Merci Laurence ROSSIGNOL, secrétaire d'Etat chargée de la Famille, de l'Enfance, des Personnes âgées et de l'Autonomie d'avoir été notre invitée dans cette matinale d'info ce matin.
LAURENCE ROSSIGNOL
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 19 janvier 2016