Texte intégral
Monsieur le Député, vous interrogez le gouvernement sur l'Iran. Je vais essayer de répondre à vos multiples questions.
S'agissant de l'Iran, tout d'abord, vous avez raison de dire que la levée des sanctions est maintenant en vigueur, à la suite de l'accord de Vienne du 14 juillet dernier. À cet égard, vous connaissez le rôle joué par la diplomatie française à travers Laurent Fabius et son attitude de fermeté constructive. L'Agence internationale de l'énergie atomique a constaté mi-janvier que toutes les conditions étaient désormais réunies pour lever les sanctions onusiennes, européennes et américaines, qui s'appliquaient. Nous sommes donc parvenus à ce que l'accord appelle le «jour de mise en oeuvre».
Cet accord ouvre une nouvelle phase dans nos relations avec l'Iran, avec des perspectives de coopération économique, culturelle et diplomatique très larges. La visite du président Rohani en France, préparée de manière très approfondie par un déplacement de Jean-Pierre Raffarin et du président Larcher, permettra d'évoquer l'ensemble de ces sujets, dans le respect de l'accord de Vienne.
Lorsque Stéphane Le Foll et moi-même nous sommes rendus en Iran, à la fin de l'année dernière, nous avons pu évoquer toutes ces thématiques. Il s'agissait du premier déplacement de ministres en charge de secteurs économiques depuis douze ans, alors que nos échanges avec l'Iran ont été divisés par neuf en dix ans, passant de 4 milliards d'euros en 2004 à 450 millions d'euros en 2014.
Nous souhaitons à présent aller de l'avant, notamment pour promouvoir la paix, la stabilité et la sécurité dans la région, ainsi que le dialogue avec l'Arabie saoudite. La France, grand pays, membre permanent du Conseil de sécurité, échange et dialogue avec tous. Les deux pays sont des acteurs majeurs pour la paix et la stabilité de cette région.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 février 2016