Texte intégral
C'est ma première réunion du conseil des ministres des affaires étrangères européens. Je serai très heureux de faire la connaissance de mes collègues. J'en connais déjà un certain nombre. J'en ai rencontré samedi dernier à Munich sur le sujet libyen.
À ce conseil nous n'allons pas aborder au fond la question des réfugiés et la question des négociations avec la Grande-Bretagne puisque c'est à l'ordre du jour, comme vous le savez, du conseil européen de jeudi et vendredi, auquel le président de la République française François Hollande participera.
Ce que je puis vous dire, c'est que mon engagement européen est total. Je suis un Européen convaincu, et aujourd'hui nous sommes certainement à un tournant concernant l'avenir de l'Europe. Tout doit être fait, non seulement lorsque l'on négocie avec la Grande-Bretagne, pour sauver les valeurs de l'Europe, sauver l'euro dans son autonomie, mais aussi poursuivre l'intégration et franchir une nouvelle étape.
Nous aurons l'occasion d'en reparler mais ma conviction c'est que la relation franco-allemande, qui est essentielle, doit être encore renforcée et contribuer ainsi, avec tous nos partenaires, à faire des propositions pour que l'Europe défende des intérêts de chacune de nos nations, mais porte aussi la capacité d'une nouvelle avancée, d'un nouvel espoir.
À ce conseil aujourd'hui nous allons revenir sur la situation libyenne. Nous parlerons bien entendu de la Syrie. Nous attendons des résultats concrets, dans les prochains jours, de l'accord obtenu à Munich. Parce qu'il faut absolument que les hostilités s'arrêtent, que les bombardements, tous les bombardements, s'arrêtent, et que les mesures humanitaires puissent intervenir le plus vite possible.
Et puis il y a un autre point que nous aborderons à cette réunion. J'ai parlé des réfugiés, et sur ce point-là nous aurons une rencontre avec le ministre des affaires étrangères du Liban. Je rappellerai que la conférence de Londres a été un moment très important pour venir en aide aux pays qui accueillent des réfugiés. Je pense bien sûr au Liban et à la Jordanie. La France apporte sa contribution. Elle veillera à ce que ces deux pays notamment, soient particulièrement soutenus concrètement.
Et puis, dernier point à l'ordre du jour, mais qui n'est pas le moindre, ce sont les suites de la COP21, qui a été un succès politique. Maintenant il faut le concrétiser. Il ne faut pas perdre de temps. Il y aura une première étape : c'est la signature de l'accord de Paris le 22 avril à New York, qui doit être la réaffirmation de l'engagement, de façon solennelle, et de tout ce qui l'accompagne : les politiques nationales, les politiques européennes, pour que la COP21 s'inscrive dans la durée.
Merci.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 février 2016