Texte intégral
Lors de cette réunion, nous allons aborder les deux grands sujets du prochain Conseil européen : la préparation du référendum britannique et la crise des réfugiés.
Sur la préparation de l'accord avec la Grande-Bretagne, il faut travailler dans un esprit constructif pour pouvoir déboucher lors du prochain Conseil européen des 18 et 19 février. Il reste encore du travail à faire notamment sur les relations entre les pays de la zone euro et les «non-zone euro», sur l'intégrité du marché intérieur, sur la régulation des marchés financiers, mais je crois que l'objectif que l'on doit se fixer, c'est que d'ici à la réunion du Conseil européen l'essentiel de ces points aient pu faire l'objet d'un accord.
David Cameron était hier à Paris. Il continue ses consultations et nous souhaitons, la France, qu'un accord puisse être scellé sur le texte, sur l'essentiel de ses parties en tout cas, avant le début du Conseil européen, notamment sur les relations entre les pays de la zone euro et les «non-zone euro». Il est absolument clair qu'il faut faire en sorte que soient reconnues les spécificités de la Grande-Bretagne et l'intégration différenciée que suivent différents pays au sein de l'Union européenne, mais que rien n'empêche les pays de la zone euro de continuer leur approfondissement et leur intégration.
Sur la crise des réfugiés, la priorité c'est la mise en oeuvre des décisions qui ont été prises. Des progrès ont été faits ces dernières semaines, mais c'est encore insuffisant, notamment en ce qui concerne la mise en place des «hotspots», à la fois en Grèce et en Italie, le contrôle effectif des frontières, le renforcement des contrôles de sécurité pour l'entrée des réfugiés, et la lutte contre l'immigration illégale qui met en danger des vies humaines.
Les discussions avec la Turquie, l'appui à la Grèce en particulier, doivent être absolument renforcées en même temps qu'est mis en oeuvre l'engagement des États membres en matière de relocalisation.
Voilà ce sont évidemment les deux points essentiels lors de cette réunion du Conseil affaires générales qui doit être utile pour préparer les accords qui devront être scellés au moment du Conseil européen.
Je vous remercie.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 février 2016