Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Comme cela vient d'être dit par le Premier ministre, nous pensons que c'est l'intérêt du Royaume-Uni de rester dans l'Union européenne et que c'est l'intérêt de l'Europe de rester unie. Ce sera bien entendu aux citoyens britanniques d'en décider lors du referendum qui sera organisé dans quelques mois. Mais nous croyons, et nous espérons, que l'accord qui est en cours de négociation permettra de créer des conditions pour un vote favorable. Cela, évidemment, ne doit pas se faire au détriment des principes et des valeurs qui fondent l'Union européenne et qui ont fait que la France et les cinq autres pays fondateurs ont lancé le projet européen, rejoint ensuite par le Royaume-Uni et par beaucoup d'autres pays du continent quand ils constataient que c'était là que se jouait l'avenir de l'Europe.
Les propositions du président du Conseil européen Donald Tusk, qui seront discutées lors du Conseil européen des 18 et 19 février respectent les trois exigences fondamentales que la France a posées depuis le début de cette discussion : d'abord, pas de révision des traités, pas de droit de veto du Royaume-Uni sur l'intégration future de la zone euro, et troisièmement, pas de remise en cause du principe de libre-circulation des citoyens et des travailleurs européens au sein de l'Union européenne.
Cependant, il reste encore du travail sur plusieurs questions, elles ont été évoquées par le Premier ministre. Je voudrais en particulier en souligner une, c'est l'intégrité du marché intérieur concernant les services financiers. En effet, même si le Royaume-Uni n'a pas décidé de rejoindre la zone euro, nous avons adopté ensemble, à 28, un certain nombre de règles de régulation des marchés financiers, de règles pour la sécurité du système bancaire, de supervision des transactions financières au sein de l'Union européenne. Ces règles doivent pouvoir s'appliquer dans l'ensemble de l'Union européenne, et la supervision s'exercer dans l'ensemble de l'Union européenne.
Nous y serons donc très attentifs, mais surtout, nous voulons que l'Union européenne puisse continuer, quel que soit le résultat du referendum britannique et par-delà cette échéance, s'approfondir.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 février 2016