Déclaration de M. Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, à la promotion du tourisme et aux Français de l'étranger, en réponse à une question sur le Partenariat commercial transatlantique et les appellations géographique des produits agricoles français, au Sénat le 1er mars 2016.

Prononcé le 1er mars 2016

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 1er mars 2016

Texte intégral


Je vous remercie de votre question, Monsieur le Député, qui porte sur un sujet fondamental, sur lequel la Haute Assemblée a déjà beaucoup travaillé.
J'ai eu l'occasion d'être auditionné à plusieurs reprises par les commissions compétentes et de m'exprimer dans cet hémicycle à propos de divers textes et travaux, qui, le plus souvent, ont donné lieu à des décisions consensuelles et à des votes unanimes de votre assemblée.
Avec Stéphane Le Foll, nous conduisons ce que nous avons appelé la «diplomatie des terroirs». En effet, beaucoup de décisions qui affectent nos territoires - je suis moi-même élu d'un département rural, le Lot-et-Garonne - se prennent dans les instances internationales.
Nous sommes attentifs à la reconnaissance de nos indications géographiques et de nos appellations. Ce sujet essentiel est abordé dans le cadre des négociations, et nulle part ailleurs. Nos vins, nos productions laitières ou charcutières, notamment, ont besoin de cette reconnaissance.
Nous sommes également attentifs à la défense de notre modèle alimentaire, car nous ne voulons en aucun cas voir arriver dans nos assiettes du boeuf aux hormones ou du poulet chloré.
Nous sommes attentifs enfin à ce que la juxtaposition des négociations ne vienne pas déséquilibrer encore un peu plus nos filières, au travers l'octroi de quotas. La semaine dernière, lors de son voyage en Amérique latine, le président de la République a rappelé que, dans les négociations avec le Mercosur, nous serions en particulier attentifs à ce point.
Cela vaut aussi dans le cadre de la négociation du TAFTA, où la diplomatie des terroirs trouve à s'exprimer pleinement. L'agriculture est au coeur de nos priorités, elle représente l'une des lignes rouges pour la France. Je le redis devant vous : il n'y aura pas d'accord si nos demandes en matière agricole, à savoir la reconnaissance de notre modèle alimentaire et de nos appellations, ne sont pas prises en compte.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 mars 2016