Texte intégral
Monsieur le ministre, cher Matthias,
Monsieur l'ambassadeur,
Monsieur le Bourgmestre régnant de Berlin,
Monsieur le vice-président du Conseil départemental de la Meuse, chargé de l'économie, du numérique, de l'agriculture et du tourisme,
Monsieur le président de la Commission Culture de la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine,
Mesdames et messieurs,
Le 24 février dernier, cher Michael Sheil, cher Laurent Loiseau, j'inaugurais sur les Champs-Elysées l'exposition, « Verdun, un siècle pour la Paix, 1916-2016 ». Aujourd'hui, nous sommes réunis à Berlin pour procéder à une nouvelle inauguration de cette exposition, réplique exacte de celle qui est à Paris.
Vos photographies auront donc voyagé dans les capitales française et allemande et je voudrais ici m'en féliciter. La mémoire de Verdun est en effet partagée des deux côtés du Rhin. Une telle exposition permet d'entretenir le souvenir de ce passé commun.
Depuis mon arrivée à Berlin, c'est avec le sens du devoir et plein de lucidité que je m'efforce d'entretenir la flamme de l'amitié franco-allemande. Ici même, à l'Institut Français de Berlin, je poursuis avec conviction cet engagement.
Le matin, j'inaugurais, en présence de mon collègue Matthias Fekl, le pavillon France au Salon international du tourisme.
Cette année 2016 s'annonce comme une grande année touristique et mémorielle pour la France. Elle sera marquée par la cérémonie franco-allemande du centenaire de la bataille de Verdun, le 29 mai, en présence de la chancelière allemande et du président de la République française.
A midi, j'ai visité l'Office Franco-Allemand de la Jeunesse aux côtés de Markus Ingenlath, Secrétaire Général de l'Office. L'Office participe lui aussi à la construction de la paix et du sentiment européen. Il renforce les liens d'amitié entre les jeunesses de nos deux pays, par le moyen d'échanges scolaires, universitaires, mais aussi à travers la formation conjointe d'apprentis.
En début d'après-midi, je me suis rendu au mémorial aux Juifs assassinés d'Europe. En tant que Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, mon rôle est aussi de rappeler ce que fut la barbarie nazie, ce que fut la souffrance des peuples et en particulier celle des Juifs d'Europe durant la Seconde Guerre mondiale, ce que fut enfin le naufrage d'un continent.
Sur les ruines de l'Europe s'est pourtant construite l'uvre la plus admirable de notre temps : la paix européenne, qui ne serait rien sans l'amitié franco-allemande. C'est cette amitié que nous célébrons aujourd'hui.
Dans cette digne et honorable entreprise, le tourisme de mémoire a une tâche à assumer. Je viens d'évoquer, au Salon International du Tourisme, le rôle bénéfique que pouvaient avoir les voyages scolaires dans la transmission de la mémoire.
En effet, je crois que rien ne remplace l'émotion que l'on ressent sur les lieux mêmes des champs de bataille.
Rien ne remplace le vertige abyssal que l'on peut éprouver lorsque, devant les territoires ravagés de Verdun, l'on réalise qu'il y a cent ans de cela, les jeunesses européennes s'affrontaient dans une guerre à la violence aussi démente que démesurée.
Mais Verdun est aussi devenu l'emblème de la réconciliation allemande. Le 22 septembre 1984, devant l'ossuaire de Douaumont, François Mitterrand et Helmut Kohl se sont tenus la main et ont écrit une page émouvante de l'histoire de leurs deux pays.
C'est cette paix, c'est cette amitié, que vous célébrez, cher Michael Sheil, dans votre exposition.
Le temps n'a pas su encore totalement panser les plaies que les obus, que les canons, que les hommes ont creusées. Ces paysages, tantôt blêmes et blafards, tantôt ensorcelants et enchanteurs, nous rappellent à tous la fragilité de la paix.
Pour le visiteur intrigué, l'exposition est aussi un moyen de promouvoir la visite sur les champs de bataille de Verdun. Elle incite à vivre l'histoire. Elle incite au tourisme de mémoire.
Il est un des moyens les plus précieux pour veiller à ce que le souvenir de Verdun ne s'éteigne jamais. Mais il est aussi, je le crois, un moyen de renforcer le dynamisme économique des territoires à notre frontière.
Nous, Français, Allemands, savons d'où nous venons ; ce serait trahir la mémoire de deux guerres mondiales que de renoncer à entretenir cette amitié.
C'est pourquoi je me félicite qu'une telle exposition, dont l'enjeu est aussi noble que crucial, se tienne aujourd'hui ici à Berlin, comme elle se tient encore dans la capitale française.
Je vous remercie.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 16 mars 2016
Monsieur l'ambassadeur,
Monsieur le Bourgmestre régnant de Berlin,
Monsieur le vice-président du Conseil départemental de la Meuse, chargé de l'économie, du numérique, de l'agriculture et du tourisme,
Monsieur le président de la Commission Culture de la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine,
Mesdames et messieurs,
Le 24 février dernier, cher Michael Sheil, cher Laurent Loiseau, j'inaugurais sur les Champs-Elysées l'exposition, « Verdun, un siècle pour la Paix, 1916-2016 ». Aujourd'hui, nous sommes réunis à Berlin pour procéder à une nouvelle inauguration de cette exposition, réplique exacte de celle qui est à Paris.
Vos photographies auront donc voyagé dans les capitales française et allemande et je voudrais ici m'en féliciter. La mémoire de Verdun est en effet partagée des deux côtés du Rhin. Une telle exposition permet d'entretenir le souvenir de ce passé commun.
Depuis mon arrivée à Berlin, c'est avec le sens du devoir et plein de lucidité que je m'efforce d'entretenir la flamme de l'amitié franco-allemande. Ici même, à l'Institut Français de Berlin, je poursuis avec conviction cet engagement.
Le matin, j'inaugurais, en présence de mon collègue Matthias Fekl, le pavillon France au Salon international du tourisme.
Cette année 2016 s'annonce comme une grande année touristique et mémorielle pour la France. Elle sera marquée par la cérémonie franco-allemande du centenaire de la bataille de Verdun, le 29 mai, en présence de la chancelière allemande et du président de la République française.
A midi, j'ai visité l'Office Franco-Allemand de la Jeunesse aux côtés de Markus Ingenlath, Secrétaire Général de l'Office. L'Office participe lui aussi à la construction de la paix et du sentiment européen. Il renforce les liens d'amitié entre les jeunesses de nos deux pays, par le moyen d'échanges scolaires, universitaires, mais aussi à travers la formation conjointe d'apprentis.
En début d'après-midi, je me suis rendu au mémorial aux Juifs assassinés d'Europe. En tant que Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, mon rôle est aussi de rappeler ce que fut la barbarie nazie, ce que fut la souffrance des peuples et en particulier celle des Juifs d'Europe durant la Seconde Guerre mondiale, ce que fut enfin le naufrage d'un continent.
Sur les ruines de l'Europe s'est pourtant construite l'uvre la plus admirable de notre temps : la paix européenne, qui ne serait rien sans l'amitié franco-allemande. C'est cette amitié que nous célébrons aujourd'hui.
Dans cette digne et honorable entreprise, le tourisme de mémoire a une tâche à assumer. Je viens d'évoquer, au Salon International du Tourisme, le rôle bénéfique que pouvaient avoir les voyages scolaires dans la transmission de la mémoire.
En effet, je crois que rien ne remplace l'émotion que l'on ressent sur les lieux mêmes des champs de bataille.
Rien ne remplace le vertige abyssal que l'on peut éprouver lorsque, devant les territoires ravagés de Verdun, l'on réalise qu'il y a cent ans de cela, les jeunesses européennes s'affrontaient dans une guerre à la violence aussi démente que démesurée.
Mais Verdun est aussi devenu l'emblème de la réconciliation allemande. Le 22 septembre 1984, devant l'ossuaire de Douaumont, François Mitterrand et Helmut Kohl se sont tenus la main et ont écrit une page émouvante de l'histoire de leurs deux pays.
C'est cette paix, c'est cette amitié, que vous célébrez, cher Michael Sheil, dans votre exposition.
Le temps n'a pas su encore totalement panser les plaies que les obus, que les canons, que les hommes ont creusées. Ces paysages, tantôt blêmes et blafards, tantôt ensorcelants et enchanteurs, nous rappellent à tous la fragilité de la paix.
Pour le visiteur intrigué, l'exposition est aussi un moyen de promouvoir la visite sur les champs de bataille de Verdun. Elle incite à vivre l'histoire. Elle incite au tourisme de mémoire.
Il est un des moyens les plus précieux pour veiller à ce que le souvenir de Verdun ne s'éteigne jamais. Mais il est aussi, je le crois, un moyen de renforcer le dynamisme économique des territoires à notre frontière.
Nous, Français, Allemands, savons d'où nous venons ; ce serait trahir la mémoire de deux guerres mondiales que de renoncer à entretenir cette amitié.
C'est pourquoi je me félicite qu'une telle exposition, dont l'enjeu est aussi noble que crucial, se tienne aujourd'hui ici à Berlin, comme elle se tient encore dans la capitale française.
Je vous remercie.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 16 mars 2016