Texte intégral
Monsieur le ministre, cher Matthias,
Monsieur l'ambassadeur,
Monsieur le Bourgmestre régnant,
Monsieur l'adjoint à la maire de Paris,
Madame la Directrice de l'Office national allemand du Tourisme,
Mesdames, messieurs,
Je voudrais tout d'abord remercier les organisateurs du salon, tous les membres du Pavillon France ici présents, ainsi que les participants au débat « tourisme de mémoire 14-18 et voyages scolaires ». Notre présence ici, à Berlin, démontre une fois de plus que la mémoire de la Grande Guerre est partagée des deux côtés du Rhin.
Vous n'ignorez pas l'attachement tout particulier que je porte au tourisme de mémoire. Dès mon entrée en fonctions en novembre 2014, j'ai tenu à faire de la valorisation des lieux de mémoire un des pivots de mon action.
Un siècle après, le souvenir de la Grande Guerre demeure vivace grâce à la littérature, grâce au cinéma, grâce aux expositions. Nous inaugurerons bientôt l'exposition de Michael Sheil : « Verdun, un siècle pour la Paix, 1916-2016 », installée sur les Champs Elysées à Paris il y a quelques semaines.
Cependant, rien ne remplace le saisissement poignant ressenti sur les lieux mêmes où le vent de l'histoire a laissé son souffle froid. C'est à Verdun que l'on comprend le mieux Verdun.
C'est pour cela que j'ai multiplié les initiatives pour développer le tourisme de mémoire dans une démarche à la fois audacieuse et respectueuse. La mise en place des contrats de destinations que nous venons d'évoquer en est un exemple.
Je pense aussi à la création de la marque nationale « Qualité Tourisme lieux de visite » pour valoriser les sites mémoriels et aux nombreux projets de rénovation de sépultures et de mémoriaux que le ministère de la défense a soutenus financièrement.
En 2016, les moyens alloués à la politique d'entretien et de valorisation du patrimoine de pierre représentent plus de la moitié du budget consacré à la politique mémorielle et l'enveloppe spécifiquement dédiée au tourisme de mémoire a été consolidée à hauteur de 1,65 million d'euros. Je m'en félicite.
Cette enveloppe n'a pas qu'un enjeu mémoriel ; elle concerne également, comme chaque projet touristique, le dynamisme de territoires où le renforcement de l'attractivité économique, comme dans toutes les zones rurales de France, est pour le gouvernement une priorité nationale.
Dans le même temps, le tourisme de mémoire doit être axé sur les jeunes qui tiennent en main les destinées d'un continent, l'Europe, hier champ de bataille du monde, aujourd'hui espace de paix.
A Verdun, le 29 mai prochain, 4000 jeunes participeront à la grande cérémonie du centenaire de la bataille. Parmi eux figureront 1000 Allemands. C'est un symbole fort.
Mais nous devons mêler la jeunesse à cet enjeu de transmission mémorielle au-delà des cérémonies officielles. L'année dernière, plus de 264 projets pédagogiques, touchant plus de 17 000 jeunes participants, ont pu être menés à bien grâce à l'action de la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la Défense.
Les voyages scolaires figurent parmi les initiatives les plus enthousiasmantes que nous devons soutenir. Jeune instituteur en Moselle, je m'étais moi-même rendu à de nombreuses reprises sur les champs de bataille de la Grande Guerre aux côtés de mes élèves.
Lorsque trente enfants sillonnent les paysages figés de Verdun, ils sont à même de se représenter ce que furent le dévouement et le sacrifice de leurs aînés ; ils ressentent les sombres sanglots de quatre années de supplices ; ils éprouvent le poids de l'histoire.
En partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale, le ministère de la Défense encourage ainsi naturellement les voyages scolaires, notamment en soutenant les projets portés par les établissements scolaires, par l'Office national des Anciens Combattants et des Victimes de guerre, par des acteurs associatifs ou encore par des collectivités locales.
Parmi les initiatives appuyées par le ministère, figure par exemple le projet de l'Établissement régional d'enseignement adapté de Brioude, en Haute-Loire. 35 élèves se sont rendus sur les lieux de la bataille de Verdun pour suivre de près le parcours d'un soldat de leur commune.
Je pense encore au projet « Somme 1916 : un Alpin aux enfers » porté par le collège Louis Mauberret de La Mure, dans l'Isère. Les 48 participants écriront une pièce de théâtre dont la Grande Guerre sera le décor. Leur voyage, dans la Somme et dans l'Artois, doit les imprégner de l'atmosphère qui régnait sur les champs de bataille. A leur tour, ils deviendront des passeurs de mémoire.
Mesdames et Messieurs, il est de notre ambition et de notre responsabilité de veiller à la transmission de la mémoire auprès de la jeunesse. Il s'agit d'un enjeu mémoriel mais aussi d'un enjeu économique.
Les voyages scolaires allient à la fois tourisme de mémoire et travail pédagogique. Ils sont un des relais les plus précieux pour s'assurer que la mémoire de la Grande Guerre perdure pour de nombreuses générations encore.
Je vous remercie.Source http://www.defense.gouv.fr, le 16 mars 2016
Monsieur l'ambassadeur,
Monsieur le Bourgmestre régnant,
Monsieur l'adjoint à la maire de Paris,
Madame la Directrice de l'Office national allemand du Tourisme,
Mesdames, messieurs,
Je voudrais tout d'abord remercier les organisateurs du salon, tous les membres du Pavillon France ici présents, ainsi que les participants au débat « tourisme de mémoire 14-18 et voyages scolaires ». Notre présence ici, à Berlin, démontre une fois de plus que la mémoire de la Grande Guerre est partagée des deux côtés du Rhin.
Vous n'ignorez pas l'attachement tout particulier que je porte au tourisme de mémoire. Dès mon entrée en fonctions en novembre 2014, j'ai tenu à faire de la valorisation des lieux de mémoire un des pivots de mon action.
Un siècle après, le souvenir de la Grande Guerre demeure vivace grâce à la littérature, grâce au cinéma, grâce aux expositions. Nous inaugurerons bientôt l'exposition de Michael Sheil : « Verdun, un siècle pour la Paix, 1916-2016 », installée sur les Champs Elysées à Paris il y a quelques semaines.
Cependant, rien ne remplace le saisissement poignant ressenti sur les lieux mêmes où le vent de l'histoire a laissé son souffle froid. C'est à Verdun que l'on comprend le mieux Verdun.
C'est pour cela que j'ai multiplié les initiatives pour développer le tourisme de mémoire dans une démarche à la fois audacieuse et respectueuse. La mise en place des contrats de destinations que nous venons d'évoquer en est un exemple.
Je pense aussi à la création de la marque nationale « Qualité Tourisme lieux de visite » pour valoriser les sites mémoriels et aux nombreux projets de rénovation de sépultures et de mémoriaux que le ministère de la défense a soutenus financièrement.
En 2016, les moyens alloués à la politique d'entretien et de valorisation du patrimoine de pierre représentent plus de la moitié du budget consacré à la politique mémorielle et l'enveloppe spécifiquement dédiée au tourisme de mémoire a été consolidée à hauteur de 1,65 million d'euros. Je m'en félicite.
Cette enveloppe n'a pas qu'un enjeu mémoriel ; elle concerne également, comme chaque projet touristique, le dynamisme de territoires où le renforcement de l'attractivité économique, comme dans toutes les zones rurales de France, est pour le gouvernement une priorité nationale.
Dans le même temps, le tourisme de mémoire doit être axé sur les jeunes qui tiennent en main les destinées d'un continent, l'Europe, hier champ de bataille du monde, aujourd'hui espace de paix.
A Verdun, le 29 mai prochain, 4000 jeunes participeront à la grande cérémonie du centenaire de la bataille. Parmi eux figureront 1000 Allemands. C'est un symbole fort.
Mais nous devons mêler la jeunesse à cet enjeu de transmission mémorielle au-delà des cérémonies officielles. L'année dernière, plus de 264 projets pédagogiques, touchant plus de 17 000 jeunes participants, ont pu être menés à bien grâce à l'action de la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la Défense.
Les voyages scolaires figurent parmi les initiatives les plus enthousiasmantes que nous devons soutenir. Jeune instituteur en Moselle, je m'étais moi-même rendu à de nombreuses reprises sur les champs de bataille de la Grande Guerre aux côtés de mes élèves.
Lorsque trente enfants sillonnent les paysages figés de Verdun, ils sont à même de se représenter ce que furent le dévouement et le sacrifice de leurs aînés ; ils ressentent les sombres sanglots de quatre années de supplices ; ils éprouvent le poids de l'histoire.
En partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale, le ministère de la Défense encourage ainsi naturellement les voyages scolaires, notamment en soutenant les projets portés par les établissements scolaires, par l'Office national des Anciens Combattants et des Victimes de guerre, par des acteurs associatifs ou encore par des collectivités locales.
Parmi les initiatives appuyées par le ministère, figure par exemple le projet de l'Établissement régional d'enseignement adapté de Brioude, en Haute-Loire. 35 élèves se sont rendus sur les lieux de la bataille de Verdun pour suivre de près le parcours d'un soldat de leur commune.
Je pense encore au projet « Somme 1916 : un Alpin aux enfers » porté par le collège Louis Mauberret de La Mure, dans l'Isère. Les 48 participants écriront une pièce de théâtre dont la Grande Guerre sera le décor. Leur voyage, dans la Somme et dans l'Artois, doit les imprégner de l'atmosphère qui régnait sur les champs de bataille. A leur tour, ils deviendront des passeurs de mémoire.
Mesdames et Messieurs, il est de notre ambition et de notre responsabilité de veiller à la transmission de la mémoire auprès de la jeunesse. Il s'agit d'un enjeu mémoriel mais aussi d'un enjeu économique.
Les voyages scolaires allient à la fois tourisme de mémoire et travail pédagogique. Ils sont un des relais les plus précieux pour s'assurer que la mémoire de la Grande Guerre perdure pour de nombreuses générations encore.
Je vous remercie.Source http://www.defense.gouv.fr, le 16 mars 2016