Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
J'ai réuni aujourd'hui mes homologues allemand, britannique, italien et américain, ainsi que la haute représentante de l'Union européenne pour évoquer plusieurs dossiers de crise importants.
Le premier dossier que nous avons évoqué, évidemment, c'est la crise syrienne. C'est un conflit qui entrera, mardi prochain, dans sa sixième année meurtrière. Les négociations inter-syriennes doivent reprendre demain. Ce seront - il ne faut pas se le cacher - des négociations difficiles, mais nous tenons, ensemble, à réitérer notre soutien à l'opposition modérée qui a pris la décision courageuse de se rendre à Genève pour s'assoir à la table des négociations.
Nous sommes convenus, afin de garantir la crédibilité des négociations, que la trêve doit être pleinement respectée et que l'accès humanitaire doit être libre et sans entrave.
Nous avons constaté des progrès sur le terrain, mais ils doivent être amplifiés et poursuivis. Quant au mécanisme de surveillance - c'est indispensable pour le vérifier - il doit également être renforcé.
Nous avons rappelé l'urgence de mettre en oeuvre une vraie transition politique ; et cela dans le cadre du calendrier qui a été fixé par la résolution 2254 des Nations unies. C'est cela qui va être au coeur des négociations de Genève. Nous y veillerons, car il s'agit de la seule solution viable pour la Syrie, le peuple syrien et la paix au Moyen-Orient.
Nous avons aussi évoqué la situation en Libye. C'est un cap porteur d'espoir qui a été franchi cette semaine. La réunion du dialogue politique du 10 mars, à Tunis, a confirmé l'approbation du gouvernement de M. Sarraj, par la majorité des parlementaires libyens. Elle a également appelé à l'installation rapide du gouvernement à Tripoli et à sa prise de contrôle des institutions économiques et financières. La France et l'ensemble de ses partenaires qui sont réunis aujourd'hui font confiance à M. Sarraj pour diriger ce gouvernement qu'il a formé, mais qui va faire à de très nombreux défis politiques, mais aussi humanitaires et sécuritaires auxquels la Libye est confrontée. Nous nous tenons prêts à lui apporter notre plein soutien. Nous continuerons également de soutenir la mission d'appui des Nations unies en Libye. Nous travaillons déjà à cela avec l'Union européenne et les États-Unis pour adopter rapidement des sanctions, si cela s'avère nécessaire, à l'encontre de ceux qui, dans les deux camps, empêchent l'entrée en fonction du gouvernement légitime. Il n'est pas acceptable que quelques individus prennent en otage l'ensemble du peuple libyen alors que la situation sécuritaire se dégrade et que la menace terroriste s'aggrave, comme nous l'avons malheureusement constaté la semaine dernière avec l'attaque de Ben Guerdane en Tunisie.
Le retour de la paix et de l'État de droit est une nécessité mais aussi une urgence pour le peuple libyen, mais c'est vrai aussi pour les pays voisins, pour l'Europe. Nous devons donc tous oeuvrer pour lutter pour une Libye stable, mais aussi une Libye qui affronte ses propres problèmes et qui nous aide aussi à lutter contre la progression de Daech. Nous avons d'ailleurs adopté un texte aujourd'hui, une déclaration sur la Libye, qui sera publiée après cette rencontre.
Nous avons également abordé la situation au Yémen. Nous sommes très frappés et inquiets par la situation humanitaire dans ce pays. Nous pensons que seule une reprise des pourparlers entre les parties yéménites, et la solution politique qui en débouchera, permettront de mettre fin aux hostilités et de répondre à cette terrible crise humanitaire. Cette solution devra là aussi s'appuyer sur la pleine mise en oeuvre de la résolution 2216 du conseil de sécurité, mais aussi sur l'initiative de paix des pays du Golfe et les résultats de la conférence du dialogue national. Nous avons réaffirmé notre plein soutien aux efforts de l'envoyé spécial du secrétariat général des Nations unies en ce sens.
Nous avons aussi évoqué la situation en Ukraine. Frank-Walter et moi-même nous étions rendus à la réunion dans le cadre du format Normandie qui s'est tenue ici même le 3 mars dernier. La situation sur le terrain est difficile - il ne faut pas se le cacher là non plus - avec des violations du cessez-le-feu qui continuent. Il y a un cadre, celui des accords de Minsk, et la dynamique de Minsk n'est pas enclenchée comme elle devrait l'être ; nous préférons le dire franchement. C'est pourquoi nous appelons les parties à prendre toutes leurs responsabilités : la Russie, qui doit faire pression sur les séparatistes pour un cessez-le-feu effectif ; mais aussi le gouvernement de Kiev, qui doit mettre en oeuvre le volet politique des accords, avec notamment l'adoption de la loi électorale permettant la tenue, le plus rapidement possible, des élections dans le Donbass.
Enfin, j'ai présenté à mes collègues la proposition française d'une initiative pour relancer le processus de paix au Proche-Orient. Le conflit israélo-palestinien demeure mais nous constatons qu'il s'aggrave et que le statu quo ne peut pas durer. J'ai évoqué, avec homologues, les entretiens que j'ai eus à ce sujet avec les partenaires arabes, notamment lors de ma visite au Caire. J'ai rencontré les responsables de la Ligue arabe qui ont apporté un soutien à l'initiative de paix. Demain, je ferai de même, sous votre présidence, Federica, auprès de l'ensemble des ministres européens des affaires étrangères réunis à Bruxelles. Mon envoyé spécial, l'ambassadeur Pierre Vimont, est aujourd'hui au Proche-Orient pour poursuivre les consultations, expliquer le sens de notre démarche, la méthode que nous proposons. Il sera également à Washington la semaine prochaine. Ce que nous pensons tous, c'est qu'il faut sortir de l'enlisement, mais aussi créer au plus vite les conditions d'une reprise des négociations. Il est donc urgent d'agir et de relancer aussi une dynamique d'espoir dans cette région qui en a bien besoin.
Q - Sur l'Iran, qui continue à faire des tirs balistiques, est-ce que, selon Paris et Washington, ces tirs sont capables d'emporter des armes nucléaires et, donc, violeraient la résolution 2231 ? Si oui, êtes-vous prêts, au niveau européen, à adopter des sanctions, comme les États-Unis ont fait début janvier ?
R - Sur ce point, nous partageons la même approche sur la situation iranienne. Nous condamnons évidemment les tirs balistiques. Si nécessaire, des sanctions seront prises. Quant aux accords sur le nucléaire iranien, nous les suivons avec la plus grande attention pour qu'ils soient totalement respectés ; donc, pas de changement de position, évidemment la plus grande clarté et la plus grande fermeté.
Q - A question for Mr. Kerry and Mr. Ayrault on the Middle East Peace Process. Of course, you said you spoke today about the process. How does the French initiative align with U.S. ideas to relaunch the peace process?
R - Sur l'initiative française concernant le Proche-Orient, la France souhaite que tous les efforts qui sont déjà faits puissent être associés à cette démarche, en particulier les travaux du Quartet. C'est une évidence, nous souhaitons d'ailleurs poursuivre - c'est le sens de la visite de Pierre Vimont à Washington - nos échanges avec les États-Unis pour que l'objectif, c'est-à-dire celui de remettre en mouvement un processus de paix, soit atteint ; c'est cela qui nous importe, c'est l'essentiel. Il n'y a pas de compétition, il n'y a pas de hiérarchie entre les uns et les autres. Ce que nous voulons, c'est l'efficacité et c'est redonner un signe d'espoir.
Q - Comme vous l'avez observé, il semblerait que le ministre syrien des affaires étrangères tente de perturber les préparatifs des pourparlers de paix. Que pouvez-vous faire si la Syrie décide d'abandonner ces pourparlers ou d'utiliser la trêve comme une tentative de consolider leur position ou faire avancer leur position sur le terrain ?
R - La France a une position très claire. Il n'y a pas d'issue à cette guerre qui arrive dans sa sixième année - comme je l'ai dit tout à l'heure - sans processus et sans solution politiques. Il faut être clair, la solution politique, ce n'est pas le retour au statu quo ante. Il faut que les choses changent.
Il est évident qu'il n'y aura pas de processus politique si l'opposition n'y est pas associée étroitement et en confiance. Il faut donc que des signes soient donnés, notamment un cessez-le-feu effectif. Les combats continuent contre Daech et al-Nosra, c'est clair, mais il ne faut pas que les attaques portent aussi sur l'opposition modérée, celle qui est représentée par M. Riad Hijab - que nous avons reçu la semaine dernière ici - qui a été courageux, qui a réussi à rassembler les 104 groupes qu'il fédère pour accepter le cessez-le-feu et qui souhaite venir aux négociations.
Ces dernières heures, nous avons donc assisté à des provocations du ministre des affaires étrangères syrien, ce qui est un mauvais signe et qui ne correspond pas à l'esprit du cessez-le-feu. Tous les partenaires, les États-Unis, la Russie, l'Union européenne, les pays de la région, doivent tout faire pour faire pression pour que le processus de paix soit sincère et qu'il y ait des avancées réelles, mais qui ne nous fasse pas oublier les responsabilités du régime dans la mort des 270.000 Syriens, les destructions des villes, la catastrophe humanitaire.
Les réfugiés n'ont pas d'autre choix que de fuir leur pays, il faut donc une solution politique et il faut la trouver sans tarder. Nous avons donc ce cessez-le-feu, il faut qu'il soit effectif et complet. Concernant l'aide humanitaire, il y a des villes qui devraient en bénéficier mais qui ne peuvent pas être approchées aujourd'hui parce que le régime empêche les convois de parvenir.
Il faut des preuves de bonne volonté. Donc soyons clairs, nous voulons la solution politique mais, en même temps, il faut des signes de confiance et, à chaque fois que ce sera nécessaire, nous maintiendrons la pression pour que ces signes soient effectifs.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 mars 2016
J'ai réuni aujourd'hui mes homologues allemand, britannique, italien et américain, ainsi que la haute représentante de l'Union européenne pour évoquer plusieurs dossiers de crise importants.
Le premier dossier que nous avons évoqué, évidemment, c'est la crise syrienne. C'est un conflit qui entrera, mardi prochain, dans sa sixième année meurtrière. Les négociations inter-syriennes doivent reprendre demain. Ce seront - il ne faut pas se le cacher - des négociations difficiles, mais nous tenons, ensemble, à réitérer notre soutien à l'opposition modérée qui a pris la décision courageuse de se rendre à Genève pour s'assoir à la table des négociations.
Nous sommes convenus, afin de garantir la crédibilité des négociations, que la trêve doit être pleinement respectée et que l'accès humanitaire doit être libre et sans entrave.
Nous avons constaté des progrès sur le terrain, mais ils doivent être amplifiés et poursuivis. Quant au mécanisme de surveillance - c'est indispensable pour le vérifier - il doit également être renforcé.
Nous avons rappelé l'urgence de mettre en oeuvre une vraie transition politique ; et cela dans le cadre du calendrier qui a été fixé par la résolution 2254 des Nations unies. C'est cela qui va être au coeur des négociations de Genève. Nous y veillerons, car il s'agit de la seule solution viable pour la Syrie, le peuple syrien et la paix au Moyen-Orient.
Nous avons aussi évoqué la situation en Libye. C'est un cap porteur d'espoir qui a été franchi cette semaine. La réunion du dialogue politique du 10 mars, à Tunis, a confirmé l'approbation du gouvernement de M. Sarraj, par la majorité des parlementaires libyens. Elle a également appelé à l'installation rapide du gouvernement à Tripoli et à sa prise de contrôle des institutions économiques et financières. La France et l'ensemble de ses partenaires qui sont réunis aujourd'hui font confiance à M. Sarraj pour diriger ce gouvernement qu'il a formé, mais qui va faire à de très nombreux défis politiques, mais aussi humanitaires et sécuritaires auxquels la Libye est confrontée. Nous nous tenons prêts à lui apporter notre plein soutien. Nous continuerons également de soutenir la mission d'appui des Nations unies en Libye. Nous travaillons déjà à cela avec l'Union européenne et les États-Unis pour adopter rapidement des sanctions, si cela s'avère nécessaire, à l'encontre de ceux qui, dans les deux camps, empêchent l'entrée en fonction du gouvernement légitime. Il n'est pas acceptable que quelques individus prennent en otage l'ensemble du peuple libyen alors que la situation sécuritaire se dégrade et que la menace terroriste s'aggrave, comme nous l'avons malheureusement constaté la semaine dernière avec l'attaque de Ben Guerdane en Tunisie.
Le retour de la paix et de l'État de droit est une nécessité mais aussi une urgence pour le peuple libyen, mais c'est vrai aussi pour les pays voisins, pour l'Europe. Nous devons donc tous oeuvrer pour lutter pour une Libye stable, mais aussi une Libye qui affronte ses propres problèmes et qui nous aide aussi à lutter contre la progression de Daech. Nous avons d'ailleurs adopté un texte aujourd'hui, une déclaration sur la Libye, qui sera publiée après cette rencontre.
Nous avons également abordé la situation au Yémen. Nous sommes très frappés et inquiets par la situation humanitaire dans ce pays. Nous pensons que seule une reprise des pourparlers entre les parties yéménites, et la solution politique qui en débouchera, permettront de mettre fin aux hostilités et de répondre à cette terrible crise humanitaire. Cette solution devra là aussi s'appuyer sur la pleine mise en oeuvre de la résolution 2216 du conseil de sécurité, mais aussi sur l'initiative de paix des pays du Golfe et les résultats de la conférence du dialogue national. Nous avons réaffirmé notre plein soutien aux efforts de l'envoyé spécial du secrétariat général des Nations unies en ce sens.
Nous avons aussi évoqué la situation en Ukraine. Frank-Walter et moi-même nous étions rendus à la réunion dans le cadre du format Normandie qui s'est tenue ici même le 3 mars dernier. La situation sur le terrain est difficile - il ne faut pas se le cacher là non plus - avec des violations du cessez-le-feu qui continuent. Il y a un cadre, celui des accords de Minsk, et la dynamique de Minsk n'est pas enclenchée comme elle devrait l'être ; nous préférons le dire franchement. C'est pourquoi nous appelons les parties à prendre toutes leurs responsabilités : la Russie, qui doit faire pression sur les séparatistes pour un cessez-le-feu effectif ; mais aussi le gouvernement de Kiev, qui doit mettre en oeuvre le volet politique des accords, avec notamment l'adoption de la loi électorale permettant la tenue, le plus rapidement possible, des élections dans le Donbass.
Enfin, j'ai présenté à mes collègues la proposition française d'une initiative pour relancer le processus de paix au Proche-Orient. Le conflit israélo-palestinien demeure mais nous constatons qu'il s'aggrave et que le statu quo ne peut pas durer. J'ai évoqué, avec homologues, les entretiens que j'ai eus à ce sujet avec les partenaires arabes, notamment lors de ma visite au Caire. J'ai rencontré les responsables de la Ligue arabe qui ont apporté un soutien à l'initiative de paix. Demain, je ferai de même, sous votre présidence, Federica, auprès de l'ensemble des ministres européens des affaires étrangères réunis à Bruxelles. Mon envoyé spécial, l'ambassadeur Pierre Vimont, est aujourd'hui au Proche-Orient pour poursuivre les consultations, expliquer le sens de notre démarche, la méthode que nous proposons. Il sera également à Washington la semaine prochaine. Ce que nous pensons tous, c'est qu'il faut sortir de l'enlisement, mais aussi créer au plus vite les conditions d'une reprise des négociations. Il est donc urgent d'agir et de relancer aussi une dynamique d'espoir dans cette région qui en a bien besoin.
Q - Sur l'Iran, qui continue à faire des tirs balistiques, est-ce que, selon Paris et Washington, ces tirs sont capables d'emporter des armes nucléaires et, donc, violeraient la résolution 2231 ? Si oui, êtes-vous prêts, au niveau européen, à adopter des sanctions, comme les États-Unis ont fait début janvier ?
R - Sur ce point, nous partageons la même approche sur la situation iranienne. Nous condamnons évidemment les tirs balistiques. Si nécessaire, des sanctions seront prises. Quant aux accords sur le nucléaire iranien, nous les suivons avec la plus grande attention pour qu'ils soient totalement respectés ; donc, pas de changement de position, évidemment la plus grande clarté et la plus grande fermeté.
Q - A question for Mr. Kerry and Mr. Ayrault on the Middle East Peace Process. Of course, you said you spoke today about the process. How does the French initiative align with U.S. ideas to relaunch the peace process?
R - Sur l'initiative française concernant le Proche-Orient, la France souhaite que tous les efforts qui sont déjà faits puissent être associés à cette démarche, en particulier les travaux du Quartet. C'est une évidence, nous souhaitons d'ailleurs poursuivre - c'est le sens de la visite de Pierre Vimont à Washington - nos échanges avec les États-Unis pour que l'objectif, c'est-à-dire celui de remettre en mouvement un processus de paix, soit atteint ; c'est cela qui nous importe, c'est l'essentiel. Il n'y a pas de compétition, il n'y a pas de hiérarchie entre les uns et les autres. Ce que nous voulons, c'est l'efficacité et c'est redonner un signe d'espoir.
Q - Comme vous l'avez observé, il semblerait que le ministre syrien des affaires étrangères tente de perturber les préparatifs des pourparlers de paix. Que pouvez-vous faire si la Syrie décide d'abandonner ces pourparlers ou d'utiliser la trêve comme une tentative de consolider leur position ou faire avancer leur position sur le terrain ?
R - La France a une position très claire. Il n'y a pas d'issue à cette guerre qui arrive dans sa sixième année - comme je l'ai dit tout à l'heure - sans processus et sans solution politiques. Il faut être clair, la solution politique, ce n'est pas le retour au statu quo ante. Il faut que les choses changent.
Il est évident qu'il n'y aura pas de processus politique si l'opposition n'y est pas associée étroitement et en confiance. Il faut donc que des signes soient donnés, notamment un cessez-le-feu effectif. Les combats continuent contre Daech et al-Nosra, c'est clair, mais il ne faut pas que les attaques portent aussi sur l'opposition modérée, celle qui est représentée par M. Riad Hijab - que nous avons reçu la semaine dernière ici - qui a été courageux, qui a réussi à rassembler les 104 groupes qu'il fédère pour accepter le cessez-le-feu et qui souhaite venir aux négociations.
Ces dernières heures, nous avons donc assisté à des provocations du ministre des affaires étrangères syrien, ce qui est un mauvais signe et qui ne correspond pas à l'esprit du cessez-le-feu. Tous les partenaires, les États-Unis, la Russie, l'Union européenne, les pays de la région, doivent tout faire pour faire pression pour que le processus de paix soit sincère et qu'il y ait des avancées réelles, mais qui ne nous fasse pas oublier les responsabilités du régime dans la mort des 270.000 Syriens, les destructions des villes, la catastrophe humanitaire.
Les réfugiés n'ont pas d'autre choix que de fuir leur pays, il faut donc une solution politique et il faut la trouver sans tarder. Nous avons donc ce cessez-le-feu, il faut qu'il soit effectif et complet. Concernant l'aide humanitaire, il y a des villes qui devraient en bénéficier mais qui ne peuvent pas être approchées aujourd'hui parce que le régime empêche les convois de parvenir.
Il faut des preuves de bonne volonté. Donc soyons clairs, nous voulons la solution politique mais, en même temps, il faut des signes de confiance et, à chaque fois que ce sera nécessaire, nous maintiendrons la pression pour que ces signes soient effectifs.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 mars 2016