Texte intégral
Il y a un constat unanime sur la situation au Proche Orient qui ne cesse de se dégrader chaque jour, qui inquiète tout le monde, et qui nécessite une initiative politique. La proposition que jai présentée a été bien et largement accueillie. La conclusion, cest que nous allons nous mettre au travail ensemble. LEnvoyé spécial Pierre Vimont, qui travaille sous ma responsabilité est actuellement au Proche Orient, va se rendre à Washington. Donc nous multiplions tous les contacts, en accord dailleurs avec les participants qui ont salué son travail.
Nous voulons évidemment créer un consensus politique pour la première étape, puisque la conférence que nous proposons dorganiser se ferait dans un deuxième temps avec les parties, mais le préalable cest que nous soyons bien daccord sur le diagnostic de la situation, sur les objectifs et le calendrier. Et pour cela il faut beaucoup travailler à partir de ce qui a déjà été entrepris par lUnion européenne, qui est un partenaire de la Palestine et dIsraël, mais aussi des travaux du Quartet, dont il faudra tenir compte.
Nous avons déjà beaucoup travaillé sur le consensus politique. Jétais la semaine dernière au Caire. Jai rencontré les responsables de la Ligue arabe qui ont approuvé la démarche, dans lesprit que je viens de vous indiquer. Jai également échangé hier avec John Kerry. La conférence islamique qui sest réunie à Djakarta a aussi exprimé un avis favorable. Il était donc important que cette étape du Conseil des Affaires étrangères de lUE soit loccasion dexpliquer la démarche française. Cest pour cela que je pars avec confiance -même si je mesure limmense travail quil reste à faire- avec lapprobation des ministres des affaires étrangères qui ont été très nombreux à sexprimer, et très positivement, et de façon très constructive et très déterminée.
Nous avions par ailleurs dautres sujets à lordre du jour. Au moment du déjeuner nous avons rencontré Martin Kobler, lEnvoyé spécial des Nations unies en Libye. Là aussi il sest dégagé un consensus sans difficultés autour dune volonté très claire : il faut maintenant aller très vite pour installer ce gouvernement dunion nationale. Le premier ministre, M. Sarraj, est conscient de ses responsabilités. Il souhaite sinstaller le plus vite possible à Tripoli. Nous lencourageons. Nous souhaitons que ceux qui résistent et il y en a encore- comprennent le message. Donc le message daujourdhui est très fort : la situation en Libye je lévoquais en arrivant à cette réunion du Conseil- est extrêmement dangereuse. On voit la progression de Daech. On voit la déstabilisation intérieure de la Libye et la déstabilisation des pays voisins, en particulier la Tunisie, où je me rendrai à la fin de la semaine.
Donc il y a des risques majeurs et il faut agir. Le travail qui a été fait par Martin Kobler est remarquable. Il nous en a fait un compte rendu détaillé, sur lensemble des questions, qui a recueilli lapprobation des participants. Mais encore une fois, jinsiste : il ny a plus de temps à perdre.
Q - Cela signifie quil y aura bientôt des sanctions européennes prises ?
Elles ont été évoquées très franchement comme une possibilité. Cest pourquoi le message qui ressort, cest un message qui est sans ambiguïté. Il ny a pas eu une seule hésitation sur lobjectif : il faut un gouvernement dunion nationale installé à Tripoli et pour lequel nous apporterons les conditions de sécurité pour quil puisse travailler, prendre des initiatives et à la fois réorganiser le pays, qui en a bien besoin, amener de la stabilité, et en même temps travailler avec nous à la lutte contre Daesh, qui menace toute une région, et qui menace aussi lEurope.
Q - Vous allez également vous rendre en Côte dIvoire demain. Un mot sur ce déplacement ?
Tout le monde a été profondément ému par ce qui sest passé. Beaucoup de morts. Des Français. Mais aussi beaucoup de ressortissants de la Cote dIvoire mais aussi des pays africains de la région, qui viennent souvent se reposer, passer un bon moment dans cette station balnéaire, qui est très populaire et qui a été la cible des terroristes.
La cible, cest à la fois les Européens, dont la France, mais cest aussi la Côte dIvoire. La Cote dIvoire qui est un pays qui est sorti de ses difficultés politiques dramatiques et qui est en train de se reconstruire politiquement mais aussi économiquement, et qui est en quelque sorte un pays leader sur le plan économique dans cette région, et cest aussi ce changement, cet espoir qui est attaqué par les terroristes.
Je me rendrai demain sur place avec le ministre de lIntérieur Bernard Cazeneuve, à la fois pour exprimer la solidarité avec le gouvernement, le Président Ouattara, et le peuple ivoirien, mais aussi me recueillir à la mémoire des victimes, soutenir le mieux possible laction qui est engagée.
Je tiens à saluer le travail remarquable qui a été fait par les forces spéciales ivoiriennes, qui ont réagi très vite. Mais la menace est là. La France est prête à apporter son concours pour faire face à la menace terroriste. Elle nécessite une mobilisation générale. Donc cette visite, cest aussi un message de solidarité, cest un message de combativité.
Merci beaucoup.
Source http://www.rpfrance.eu, le 16 mars 2016
Nous voulons évidemment créer un consensus politique pour la première étape, puisque la conférence que nous proposons dorganiser se ferait dans un deuxième temps avec les parties, mais le préalable cest que nous soyons bien daccord sur le diagnostic de la situation, sur les objectifs et le calendrier. Et pour cela il faut beaucoup travailler à partir de ce qui a déjà été entrepris par lUnion européenne, qui est un partenaire de la Palestine et dIsraël, mais aussi des travaux du Quartet, dont il faudra tenir compte.
Nous avons déjà beaucoup travaillé sur le consensus politique. Jétais la semaine dernière au Caire. Jai rencontré les responsables de la Ligue arabe qui ont approuvé la démarche, dans lesprit que je viens de vous indiquer. Jai également échangé hier avec John Kerry. La conférence islamique qui sest réunie à Djakarta a aussi exprimé un avis favorable. Il était donc important que cette étape du Conseil des Affaires étrangères de lUE soit loccasion dexpliquer la démarche française. Cest pour cela que je pars avec confiance -même si je mesure limmense travail quil reste à faire- avec lapprobation des ministres des affaires étrangères qui ont été très nombreux à sexprimer, et très positivement, et de façon très constructive et très déterminée.
Nous avions par ailleurs dautres sujets à lordre du jour. Au moment du déjeuner nous avons rencontré Martin Kobler, lEnvoyé spécial des Nations unies en Libye. Là aussi il sest dégagé un consensus sans difficultés autour dune volonté très claire : il faut maintenant aller très vite pour installer ce gouvernement dunion nationale. Le premier ministre, M. Sarraj, est conscient de ses responsabilités. Il souhaite sinstaller le plus vite possible à Tripoli. Nous lencourageons. Nous souhaitons que ceux qui résistent et il y en a encore- comprennent le message. Donc le message daujourdhui est très fort : la situation en Libye je lévoquais en arrivant à cette réunion du Conseil- est extrêmement dangereuse. On voit la progression de Daech. On voit la déstabilisation intérieure de la Libye et la déstabilisation des pays voisins, en particulier la Tunisie, où je me rendrai à la fin de la semaine.
Donc il y a des risques majeurs et il faut agir. Le travail qui a été fait par Martin Kobler est remarquable. Il nous en a fait un compte rendu détaillé, sur lensemble des questions, qui a recueilli lapprobation des participants. Mais encore une fois, jinsiste : il ny a plus de temps à perdre.
Q - Cela signifie quil y aura bientôt des sanctions européennes prises ?
Elles ont été évoquées très franchement comme une possibilité. Cest pourquoi le message qui ressort, cest un message qui est sans ambiguïté. Il ny a pas eu une seule hésitation sur lobjectif : il faut un gouvernement dunion nationale installé à Tripoli et pour lequel nous apporterons les conditions de sécurité pour quil puisse travailler, prendre des initiatives et à la fois réorganiser le pays, qui en a bien besoin, amener de la stabilité, et en même temps travailler avec nous à la lutte contre Daesh, qui menace toute une région, et qui menace aussi lEurope.
Q - Vous allez également vous rendre en Côte dIvoire demain. Un mot sur ce déplacement ?
Tout le monde a été profondément ému par ce qui sest passé. Beaucoup de morts. Des Français. Mais aussi beaucoup de ressortissants de la Cote dIvoire mais aussi des pays africains de la région, qui viennent souvent se reposer, passer un bon moment dans cette station balnéaire, qui est très populaire et qui a été la cible des terroristes.
La cible, cest à la fois les Européens, dont la France, mais cest aussi la Côte dIvoire. La Cote dIvoire qui est un pays qui est sorti de ses difficultés politiques dramatiques et qui est en train de se reconstruire politiquement mais aussi économiquement, et qui est en quelque sorte un pays leader sur le plan économique dans cette région, et cest aussi ce changement, cet espoir qui est attaqué par les terroristes.
Je me rendrai demain sur place avec le ministre de lIntérieur Bernard Cazeneuve, à la fois pour exprimer la solidarité avec le gouvernement, le Président Ouattara, et le peuple ivoirien, mais aussi me recueillir à la mémoire des victimes, soutenir le mieux possible laction qui est engagée.
Je tiens à saluer le travail remarquable qui a été fait par les forces spéciales ivoiriennes, qui ont réagi très vite. Mais la menace est là. La France est prête à apporter son concours pour faire face à la menace terroriste. Elle nécessite une mobilisation générale. Donc cette visite, cest aussi un message de solidarité, cest un message de combativité.
Merci beaucoup.
Source http://www.rpfrance.eu, le 16 mars 2016