Texte intégral
BRUCE TOUSSAINT
Harlem DESIR est l'invité d'I Télé ce matin, bonjour
HARLEM DESIR
Bonjour Bruce TOUSSAINT.
BRUCE TOUSSAINT
Et merci d'être avec nous. Ils manifestent aujourd'hui à nouveau contre la loi Travail, alors s'il y a bien un ministre qui peut comprendre la mobilisation des jeunes eh bien c'est vous Harlem DESIR ?
HARLEM DESIR
En tout cas quand des jeunes se mobilisent, manifestent, il faut toujours les écouter, c'est ce qu'a fait le Premier ministre d'ailleurs - il a reçu leurs organisations - et c'est aussi le sens des annonces que fait le gouvernement, que fait le président de la République : la priorité à l'éducation et à la recherche, ça, ça toujours été une priorité du budget ; le fait d'étendre la garantie jeunes, dont je veux d'ailleurs dire qu'elle est financée en grande partie par des fonds européens et moi je suis allé dans beaucoup de territoires pour voir comment ça contribuait au retour à l'emploi des jeunes ; tous les dispositifs de la loi Travail qui ont d'ailleurs été l'objet d'une discussion avec les partenaires sociaux et qui vont favoriser l'emploi, en particulier l'emploi en CDI et donc aussi l'emploi des jeunes, mais dans cette loi il n'y a rien contre les jeunes.
BRUCE TOUSSAINT
Je faisais allusion à votre j'allais à votre passé de jeune, ne le prenez pas mal.
HARLEM DESIR
Oui, pour beaucoup d'entre nous c'est forcément du passé.
BRUCE TOUSSAINT
Non, mais l'UNEF, la MNEF, SOS RACISE bien évidemment, vous avez été un militant très actif, vous connaissez ces journées de mobilisation, de manifestation, alors qu'est-ce que vous décelez vous dans ce qui se passe aujourd'hui malgré les avancées ou les améliorations appelez ça comme vous voulez apportées sur la loi Travail ? Qu'est-ce que vous comprenez à cette mobilisation, malgré tout ?
HARLEM DESIR
Oh ! Il y a toujours beaucoup de choses qui s'expriment quand la jeunesse manifeste, mais attendons de voir ce qui va se passer, parce que la grande différence avec d'autres mouvements peut-être auxquels vous pouvez penser et moi j'ai participé à un certain nombre de mouvements c'est que là il n'y a pas un projet de loi qui mettrait en cause pour la jeunesse par exemple son droit aux études universitaires, je me souviens de la loi Devaquet il y avait le problème de la sélection, etc.
BRUCE TOUSSAINT
En 86.
HARLEM DESIR
Voilà, ou des lois qui mettaient en cause l'égalité entre les enfants de l'immigration et les enfants qui n'étaient pas de l'immigration, donc beaucoup de combats qui ont été menés comme ça, ce n'était pas d'ailleurs forcément contre un gouvernement. Donc là il y a aussi des jeux peut-être, mais de toute façon à partir du moment où des jeunes, qui sont dans une situation où il y a du chômage, où il y a des inquiétudes pour l'avenir, s'expriment, notre devoir c'est d'être à l'écoute.
BRUCE TOUSSAINT
Il y a deux choses importantes, ce que vous appelez les jeux c'est quoi, c'est un groupe d'influence, c'est les manipulations
HARLEM DESIR
Non ! Non, non, pas du tout
BRUCE TOUSSAINT
Eventuellement de certaines organisations ?
HARLEM DESIR
Ce n'est pas ça. Non, ce que je veux c'est que là vous avez vu qu'il y a plusieurs organisations de jeunesse qui se sont exprimées, qui ont été reçues et que certaines d'entre elles ont décidé d'appeler à une manifestation et certaines organisations de salariés mais que d'autres comme la FAGE par exemple ont considéré que, compte tenu justement de l'écoute, de l'évolution du texte, il n'y avait pas motif à appeler à la poursuite d'un mouvement. Donc ça c'est la vie, c'est la démocratie entre les mouvements, moi je n'ai pas à commenter ça.
BRUCE TOUSSAINT
Oui. Mais une autre chose importante, vous l'avez évoquée, Christophe BARBIER en parlait longuement dans son édito tout à l'heure à 7 h 50, c'est le désespoir de cette jeunesse qui a un taux de chômage gigantesque, qui
HARLEM DESIR
Voilà, ça c'est la question de fond.
BRUCE TOUSSAINT
Voilà, donc il y a un problème avec la jeunesse en France aujourd'hui, est-ce que c'est qui s'exprime aujourd'hui ?
HARLEM DESIR
D'abord pourquoi est-ce que la France, par la voix du président de la République, a demandé à l'échelle européenne que soit créer la garantie pour la jeunesse et qu'un fonds de six milliards d'euros soit dédié à l'échelle européenne, dont 600 millions d'euros en France à la création de ce dispositif pour les jeunes qui sont sortis du système scolaire sans avoir d'emploi ou parfois sans avoir pu terminer leur formation ? Parce qu'il y a un taux de chômage des jeunes qui était de 25 % ! Il a commencé à baisser d'ailleurs en France, notamment grâce aux dispositifs d'emploi d'avenir, de garantie pour la jeunesse, d'aide au retour à l'emploi, la prime d'activité qui bénéficie aussi à des jeunes qui renforcent le pouvoir d'achat, donc nous prenons évidemment totalement en charge - comme une priorité les réponses à apporter à des jeunes qui ne peuvent pas se projeter dans un avenir où ils n'auraient pas de place.
BRUCE TOUSSAINT
Ça vous choque que ce soit des associations dites de gauche qui manifestent contre un gouvernement de gauche ? On le dit beaucoup ça ! Manuel VALLS dit par exemple, c'est ce qu'on a pu lire dans Le Parisien hier, c'est du off comme on dit : « ce sont les mêmes qui viennent chercher leur petit chèque rue de Solferino et qui, ensuite, nous crachent dans le dos ».
HARLEM DESIR
D'abord cette déclaration je crois concernait une organisation politique en particulier et je ne sais pas si elle est confirmée, mais, encore une fois, notre action en tant que gouvernement et c'est la propriété du président de la République c'est que la jeunesse puisse effectivement être soutenue à travers la priorité à l'éducation, à l'université, à la jeunesse, à la recherche, par rapport aux mesures que nous prenons pour favoriser le retour à l'emploi des jeunes, c'est d'apporter les réponses de fond et c'est d'écouter par ailleurs ce veulent exprimer les uns et les autres, même si je vous l'ai dit et c'est d'ailleurs normal il y a des organisations qui ont des points de vue différents.
BRUCE TOUSSAINT
Ecoutez ce que disait hier sur I Télé le chef des députés PS Bruno LE ROUX.
BRUNO LE ROUX, CHEF DES DEPUTES PS A L'ASSEMBLEE NATIONALE LE 16/03/2016 SUR I TELE
Je l'ai dit - et je l'assume totalement - quand on est les jeunes le mouvement du Parti socialiste, on peut dire qu'il faut aller plus loin, on peut dire qu'on aurait pris une autre méthode, mais on ne va pas manifester avec ceux qui demandent la démission du Premier ministre, ceux qui veulent le départ du président de la République, eh oui moi je suis triste, je suis triste que ceux qui ont vocation demain à continuer ce que nous faisons, à continuer la réforme, à incarner le temps du progrès se laissent aujourd'hui totalement déporter dans un combat que je ne comprends plus.
BRUCE TOUSSAINT
Au-delà de la déception exprimée par Bruno LE ROUX, pour ne pas dire la colère, est-ce que vous n'avez pas raté - vous le gouvernement, François HOLLANDE raté le rendez-vous avec les jeunes pendant ce quinquennat ? Ça devait être le quinquennat de la jeunesse, où est-ce qu'on en est aujourd'hui en 2016 ?
HARLEM DESIR
Bon, il y a l'attitude de telle ou telle organisation. Les réformes que nous faisons elles ont pour but d'améliorer la capacité des jeunes à développer leurs projets, à développer leurs projets en matière d'emploi, à développer leurs projets en matière de création d'entreprise par exemple, tout ce qui est fait autour de la French Tech qui est d'ailleurs reconnue dans le monde entier donc n'ayons pas non plus une approche aujourd'hui des attentes des jeunes qui se réduisent, pardon de le dire, à la position de tel ou tel mouvement qui a sa légitimité et qui a son rôle. Les jeunes ce qu'ils veulent, je crois, c'est justement que l'avenir soit ouvert, que la capacité qui est là en France de continuer à avoir des jeunes bien formés dans les universités, dans les écoles, par l'apprentissage puisse déboucher sur des projets d'emploi, sur des projets de créations d'entreprise, sur des projets de recherches à l'étranger, regardez le nombre de jeunes des universités françaises qui font des Erasmus ou qui accueillent des étudiants Erasmus dans leurs universités, c'est tout cela que nous développons à travers les priorités politiques du gouvernement.
BRUCE TOUSSAINT
Bien ! Alors l'autre sujet du jour bien sûr et vous êtes directement concerné en tant que secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes c'est ce conseil européen où vous serez tout à l'heure avec François HOLLANDE, qu'est-ce qui va se passer, vous allez discuter pendant deux jours et puis vous allez vous dire : « on se revoit dans une semaine » ? Est-ce que ça peut accoucher d'une souris, une fois de plus ?
HARLEM DESIR
Ce qui est très important dans ce conseil européen c'est qu'il faut aboutir à un accord avec notamment la Turquie dans la lutte contre les réseaux de passeurs clandestins qui provoquent des drames, des milliers de morts, il faut venir en aide à la Grèce, aujourd'hui il y a plus de 48.000 réfugiés et migrants qui sont bloqués en Grèce parce que la frontière avec la Macédoine a été fermée et donc nous avons décidé d'une aide d'urgence de 700 millions d'euros et nous avons décidé nous la France à titre bilatéral d'acheminer de nouveau du matériel humanitaire, des équipes de sécurité civile, pour venir en aide à la Grèce. Le point le plus important ça va être la discussion avec la Turquie, il faut un partenariat avec la Turquie parce qu'elle est à nos frontières, parce qu'elle accueille 2.500.000 réfugiés Syriens sur son sol et parce que c'est de là que part la plus grande partie des bateaux, des pneumatiques qui au péril de la vie des réfugiés vont vers les îles grecques, mais il y a trois conditions pour cet accord : la première, c'est le respect du droit international en matière de droit d'asile, la convention de Genève, les directives européennes ; la deuxième, c'est que la Turquie lutte effectivement contre les réseaux de passeurs sur son territoire et au départ des ports en Turquie ; et la troisième condition, c'est le respect des critères et des règles européennes en ce qui concerne l'évolution du régime des visas et l'ouverture de chapitres de négociations.
BRUCE TOUSSAINT
On va écouter ensemble ce qu'a dit il y a quelques minutes sur RTL Marine LE PEN au sujet justement de cet accord que nous essayons de trouver au sujet de la Turquie, regardez.
MARINE LE PEN, PRESIDENTE DU FRONT NATIONAL DOC. SUR RTL
Nous nous sommes tellement affaiblis en supprimant nos frontières que nous nous sommes soumis en réalité au chantage de la Turquie, mener cette guerre a été une erreur, couper les relations avec la Syrie a été une erreur d'ailleurs je crois que François HOLLANDE est en train de changer d'avis - mais c'est toujours trop tard.
BRUCE TOUSSAINT
Est-ce qu'elle a raison lorsqu'elle parle de chantage de la Turquie ?
HARLEM DESIR
Mais il n'y a aucun chantage qui peut être accepté ! En revanche, la Turquie est un partenaire dans l'effort que nous faisons pour régler la crise en Syrie, dans la lutte contre le terrorisme et en particulier contre le groupe Daesh, madame LE PEN en fait met en cause l'intervention de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak, elle propose elle le soutien au régime de Bachar EL-ASSAD, or le maintien du régime de Bachar EL-ASSAD c'est la poursuite de la guerre civile qui a provoqué ces millions de réfugiés. Donc, il faut non seulement aujourd'hui venir en aide aux réfugiés, non seulement combattre le groupe Etat islamique parce qu'il est responsable des attentats qui ont été commis sur notre sol et dans d'autres pays en Europe, mais il faut aussi organiser une transition politique en Syrie qui ne pourra aboutir qu'avec le départ de Bachar EL-ASSAD. Donc les propositions, qui n'en sont pas d'ailleurs, de Madame LE PEN sont tout simplement irresponsables vis-à-vis de la Turquie je l'ai dit, pour nous il doit y avoir une discussion parce que c'est de Turquie que part aujourd'hui une grande partie des migrants et des réfugiés encore une fois dans des conditions dangereuses et dramatiques mais cette discussion se fait sur la base de conditions, ce sont les trois conditions que j'ai rappelées tout à l'heure.
BRUCE TOUSSAINT
Comment ça se passe avec Angela MERKEL sur ce sujet ? C'est extrêmement sensible pour l'Allemagne on le sait bien
HARLEM DESIR
Oui, parce que l'Allemagne a accueilli plus d'un million
BRUCE TOUSSAINT
Voilà !
HARLEM DESIR
De réfugiés.
BRUCE TOUSSAINT
Alors, aujourd'hui, comment ça se passe ?
HARLEM DESIR
Aujourd'hui je crois que l'Allemagne constate qu'elle ne peut plus continuer à accueillir autant de réfugiés, donc il y a une urgence à ce qu'il y ait une réponse européenne nous avons toujours été d'accord avec l'Allemagne sur ce point et évidemment cette décision européenne elle doit se prendre à 28 et aucune décision ne peut se prendre sans la France. Il a pu y avoir des discussions entre l'Allemagne, encore une fois, parce qu'elle a été le pays où sont arrivés le plus grand nombre de réfugiés et le Premier ministre turc, pour donner un mandat de négociation ça été ensuite un accord à 28 au président du Conseil européen monsieur TUSK pour aller négocier avec les Turcs, mais les décisions elles vont se prendre aujourd'hui et demain et aucune décision ne sera prise sans l'accord de la France.
BRUCE TOUSSAINT
On a le sentiment que l'Europe n'arrive pas à être à la hauteur de ce sujet
HARLEM DESIR
Mais, si elle ny arrive pas
BRUCE TOUSSAINT
De cette catastrophe ?
HARLEM DESIR
Elle se discréditera, elle se disloquera ; et c'est pourquoi, nous, nous avons toujours dit et c'est depuis le début la proposition de la France qu'il fallait une réponse commune, y compris pour le contrôle de nos frontières extérieures, c'est pourquoi nous demandons le renforcement de l'agence FRONTEX et la mise en place de véritables garde-côtes et gardes-frontières européens, ça fait partie des priorités de ce conseil européen d'obtenir un accord à 28 pour que désormais ce soit collectivement ensemble que nous assurions le contrôle des frontières, que nous gérions les centres d'accueil en Grèce et en Italie les fameux hotspots où doivent être enregistrés ceux qui ont vocation à être accueillis comme des réfugiés et où doivent être organisés les retours et les réadmissions vers les pays d'origine de ceux qui ne sont pas des réfugiés politiques, qui n'ont pas besoin d'une protection internationale et que la répartition ce qu'on appelle la relocalisation ou la réinstallation soit solidaire, c'est à dire que tous les états membres, y compris des pays d'Europe centrale, y compris des pays qui jusqu'à présent considéraient qu'ils n'étaient pas des destinataires des réfugiés, que tous acceptent de prendre leur part de l'accueil de ces réfugiés. C'est cela la réponse structurée, européenne, que la France propose et qui doit maintenant être décidée dans ce conseil européen.
BRUCE TOUSSAINT
Il y a déjà eu l'adoption d'un instrument d'aide d'urgence, de quoi s'agit-il, de quoi on parle lorsqu'on nous dit un instrument d'aide d'urgence ?
HARLEM DESIR
Mais parce que le deuxième grand enjeu de ce conseil européen c'est le soutien à la Grèce qui est aujourd'hui le pays de première arrivée du plus grand nombre de réfugiés, même si beaucoup arrivent aussi par l'Italie et par vous le savez Lampedusa à cause de la situation en Libye, mais c'est en Grèce parce que la route nord des Balkans a été fermée que se retrouve bloqué un grand nombre de ceux qui avaient été amenés là par les passeurs. Donc il y a une situation d'urgence humanitaire, il y a des gens qui sont dans des conditions météorologiques très dures, au Nord de la Grèce, dans la boue, avec des risques sanitaires, et donc nous avons décidé, de façon extrêmement rapide, qu'un dispositif d'aide humanitaire qui normalement était utilisé pour des pays tiers, pour intervenir en Afrique ou au Bengladesh, pouvait être utilisé dans un état membre, quand il était face à une situation d'urgence, en l'occurrence la Grèce. C'est un fonds de 700 millions d'euros, dont 300 millions d'euros peuvent être mobilisés dès cette année.
BRUCE TOUSSAINT
Bon, il nous reste très peu de temps, je voudrais vous poser une question très simple. Il y a quelques jours, sur ce plateau, Jean-Christophe CAMBADELIS, qui vous a succédé d'ailleurs à la tête du Parti socialiste, a lancé un appel, il a dit : « Bon, maintenant, il faut que chaque socialiste, dirigeant socialiste, dise clairement : oui, je vais soutenir François HOLLANDE pour la campagne de 2017 », cette espèce d'appel qu'il a lancé, donc. Alors vous, quelle est votre position sur ce sujet ?
HARLEM DESIR
Moi je souhaite que François HOLLANDE soit candidat en 2017. Je pense qu'il est notre candidat naturel. Le président de la République agit avec beaucoup de courage, à la fois sur la scène internationale, pour assurer la sécurité des Français, pour que la France apporte une contribution décisive au règlement de grandes crises, évidemment le Mali, l'Ukraine, la situation en Syrie, le travail que nous avons fait sur le climat, avec la COP21, et sur le plan intérieur, il mène des réformes qui sont utiles, qui sont nécessaires et qui protègent aussi notre modèle social.
BRUCE TOUSSAINT
A vous entendre, la question ne se pose pas.
HARLEM DESIR
Pour moi.
BRUCE TOUSSAINT
Sur la candidature de François HOLLANDE. Parce qu'il y en a, par exemple
HARLEM DESIR
Pour moi, elle est claire.
BRUCE TOUSSAINT
Malek BOUTIH, vous le connaissez, bon, lui il a dit qu'il ne soutiendrait pas François HOLLANDE en 2017, par exemple. Allez hop, en voilà un premier.
HARLEM DESIR
Je n'avais pas vu cette déclaration. Mais en tout cas, ce que je que peux vous dire, c'est que, aujourd'hui, le président de la République il est concentré sur sa mission, et qu'il va le rester jusqu'à la fin de son mandat, parce que nous avons parlé des enjeux européens, de la crise des migrations, nous avons évoqué des situations internationales, comme la Syrie, nous avons évoqué des grandes réformes, comme celle du marché du travail, qui font suite à d'autres, à la réforme de la formation professionnelle, qui font suite à ce qui a été fait en matière de retraite, pour que la pénibilité soit prise en compte, qui font suite à l'action qui est menée par le président de la République pour moderniser notre pays, la réforme des territoires, c'est cela la priorité du président de la République aujourd'hui. 2017 viendra en son temps, par définition, après 2016.
BRUCE TOUSSAINT
Alors ça c'est aujourd'hui, c'est la Une de L'Obs, vous les connaissez bien ces deux hommes. Alors il parait que c'est voilà, « Qui va tuer l'autre ? », titre L'Obs. C'est vrai qu'il y a un peu de compète entre les deux ou pas ?
HARLEM DESIR
Mais moi je travaille avec le président de la République et le Premier ministre en permanence, tous les jours. Ils sont
BRUCE TOUSSAINT
Vous avez senti ? Il y a quoi, qu'est-ce qui se passe, il y a une tension, il y a une nervosité, ça
HARLEM DESIR
Ils sont une équipe soudée, qui fait face aux difficultés de la situation internationale, aux défis que notre pays doit relever, aux réformes qui doivent être mises en oeuvre, les décisions, elles sont prises ensembles par le président de la République et le Premier ministre, et moi je vois un tandem qui est tout à fait en phase.
BRUCE TOUSSAINT
Et vous serez donc tout à l'heure avec le président de la République, donc, au Conseil européen, qui sera extrêmement attendu, qui va durer deux jours, sur cette question cruciale des migrants. Merci beaucoup Harlem DESIR bonne journée à vous.
HARLEM DESIR
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 mars 2016