Texte intégral
BRUCE TOUSSAINT
Myriam El KHOMRI est l'invitée de I-Télé ce matin. Bonjour.
MYRIAM EL KHOMRI
Bonjour.
BRUCE TOUSSAINT
Et merci d'être avec nous. Ministre du Travail, bien sûr. On va parler de la loi dans un instant, juste avant, on est le 22 mars, et si on commençait par une bonne nouvelle, cette interview, je ne sais pas, les chiffres du chômage que vous allez annoncer jeudi, ils sont plutôt bons ou pas ?
MYRIAM EL KHOMRI
Je n'en sais strictement rien à cette heure-ci, je ne les connais que la veille, à 18h
BRUCE TOUSSAINT
Une petite tendance ?
MYRIAM EL KHOMRI
Je ne peux absolument pas m'engager par rapport à cela. Ce qu'il faut savoir, c'est que, c'est vrai que depuis six mois, nous vivons des variations extrêmement fortes d'un mois à un autre. Donc je ne suis pas là pour faire des pronostics bien évidemment
BRUCE TOUSSAINT
Non, mais parce que si je vous posais la question aussi, c'est que, bon, les derniers étaient plutôt pas mal, et la tendance devrait se confirmer, c'est ce que dit l'INSEE, vous y croyez, vous, aux prévisions de l'INSEE ou pas ?
MYRIAM EL KHOMRI
J'y crois toujours, d'un autre côté, vous savez, quand on doit annoncer tous les mois les chiffres de demandeurs d'emploi, derrière, c'est des femmes et des hommes, et c'est une pression constante pour la ministre du Travail que je suis, et je sais aussi qu'il y a eu beaucoup de variations fortes, et donc ce qu'on voit, ce qu'on ressent aujourd'hui, c'est qu'il y a une reprise économique, mais que cette reprise est timide. Donc est-ce que ça va se montrer sur les chiffres du mois de février ? On le verra jeudi.
BRUCE TOUSSAINT
Du coup, on le sait, annoncer les chiffres du chômage chaque mois, c'est quand même, oh, c'est une mission un peu délicate, vous vous y êtes faite ou c'est toujours aussi difficile ?
MYRIAM EL KHOMRI
Ecoutez, François REBSAMEN m'avait dit que c'était un grand moment de solitude, alors, c'est surtout qu'il y a des hommes et des femmes derrière ces chiffres, et donc bien évidemment, ce n'est pas un exercice qui est facile. Après, la question, moi, ma mission, c'est surtout de faire que ces chiffres soient meilleurs, et donc de mobiliser, d'être beaucoup plus efficace en termes de service public de l'emploi, et en même temps, de développer et accélérer la création d'emplois.
BRUCE TOUSSAINT
M, le Magazine du Monde, a fait une grande enquête sur ce job de ministre du Travail, alors, François REBSAMEN, que vous citiez à l'instant, votre prédécesseur, dit : ça pourrit la vie du ministère, quelquefois, je traînais des pieds pour l'annonce. Mais plus intéressant ou plus grave, ça dépend, il dit aussi, François REBSAMEN : on s'y perd dans les catégories, même le patron de Pôle emploi m'avait dit : ah, seulement, si j'y comprenais quelque chose ! Vous, vous comprenez à chaque fois les chiffres ou pas ?
MYRIAM EL KHOMRI
Non, c'est vrai que les chiffres Pôle emploi ne sont pas les mêmes que les chiffres du bureau international du travail. Et il y a une vraie différence par rapport à cela. Donc oui, les catégories, on apprend bien sûr à les connaître, la difficulté, c'est que vous avez souvent entre la catégorie A, qui sont des personnes sans aucune activité, et les catégories B et C, qui sont des personnes qui travaillent un peu plus dans le mois, il y a des bascules, des mouvements de bascule entre ces différentes catégories. Et c'est vrai que les chiffres, mois après mois, n'ont pas beaucoup de sens, ce qu'il y a plus de sens, c'est les chiffres par exemple sur un trimestre.
BRUCE TOUSSAINT
En lisant cette enquête, qui est assez intéressante, je me dis que finalement, vous avez le pire job du monde ! Non, on l'a trouvé, moi, je croyais que c'était sélectionneur de l'Equipe de France de football ou non, c'est ministre du Travail en France, quoi !
MYRIAM EL KHOMRI
Non, servir mon pays, c'est le plus beau job du monde, après, un an et demi avant la fin du quinquennat, quand le président de la République m'a nommée avec la lutte contre le chômage comme priorité absolue, je savais que ça n'allait pas être facile. Après, nous développons beaucoup de choses, nous mettons en place un plan de formation pour les demandeurs d'emploi, ceux qui sont les moins qualifiés, nous développons aussi des aides de soutien à la création d'emploi, voilà, il faut agir avant tout.
BRUCE TOUSSAINT
Alors, je cite une dernière fois l'article, alors, là, c'est moins sympa, l'article, alors, c'est une interview qui a été réalisée le 8 février dernier, quinze jours avant le début de ce qu'on pourrait appeler la tempête, et en gros, l'article, je peux vous lire l'extrait précisément, sous-entend que, à cette époque-là, vous n'étiez pas au courant de vraiment ce qu'il y avait dans le texte, je lis : à l'époque, elle n'était sans doute pas au courant des changements de dernière minute, notamment l'assouplissement des motifs de licenciement économique. Ce n'est pas vous qui avez décidé de ça ?
MYRIAM EL KHOMRI
C'est très condescendant, j'ai mené six mois de concertations avec chacune des organisations syndicales et patronales, et nous avons eu beaucoup de réunions d'arbitrage avec le président de la République, le Premier ministre, Emmanuel MACRON et Michel SAPIN. Et donc dans ce cadre-là, en effet, l'article sur le licenciement économique est arrivé tardivement, il avait déjà été mis en débat dans le cadre de la loi portée par Emmanuel MACRON, donc j'ai suivi l'ensemble, l'intégralité de cette loi du début jusqu'à la fin.
BRUCE TOUSSAINT
Bon. Vous irez jusqu'au bout sur ce dossier, parce que ce n'est pas fini ?
MYRIAM EL KHOMRI
Je crois que notre pays non, mais notre pays doit avancer, je regarde les choses, il faut être lucide, quand on est ministre du Travail, sur la réalité de notre pays. Et notre pays, sa réalité, c'est que nous créons moins d'emplois que les autres, nos voisins européens, que nous avons neuf embauches sur dix qui sont des embauches en CDD, et que les personnes qui en sont les victimes sont notamment les jeunes, les personnes les plus précaires, les femmes, ceux qui sont les moins qualifiés.
BRUCE TOUSSAINT
Ça, c'est le fond
MYRIAM EL KHOMRI
Et c'est ça le fond, oui
BRUCE TOUSSAINT
Ça, c'est le fond, sur la forme
MYRIAM EL KHOMRI
Et moi, en tant que ministre du Travail, c'est ça ma réalité
BRUCE TOUSSAINT
Vous êtes déterminée à aller jusqu'au bout, à ne rien lâcher ?
MYRIAM EL KHOMRI
Je suis déterminée à faire avancer mon pays, en effet. Il y a un débat parlementaire qui va s'ouvrir, et moi, je respecte, bien sûr, les parlementaires, et ce débat aura lieu sur l'intégralité de la loi. Mais il est évident
BRUCE TOUSSAINT
Il n'y a pas que le débat parlementaire, il y a aussi le débat avec les syndicats, je voudrais qu'on écoute il était à votre place hier matin Philippe MARTINEZ, de la CGT. Ecoutez ce qu'il dit.
PHILIPPE MARTINEZ, SECRETAIRE GENERAL DE LA CGT
Notre position, elle est claire, il faut retirer ce projet de loi, parce qu'il a été mal discuté, il a été précipité, et il a un problème majeur, c'est que chaque salarié aura un code du travail selon l'entreprise où il bosse. Donc on n'est plus les salariés ne seront plus égaux devant la loi. Pas question de remettre en cause les mouvements du 24, et surtout, du 31 mars.
BRUCE TOUSSAINT
Voilà, donc 24, c'est jeudi, et la grande mobilisation, ça sera probablement donc le 31 mars. Au-delà du débat parlementaire que vous évoquiez à l'instant, est-ce qu'il y a encore un espace de négociations avec les syndicats, par exemple, la CGT, l'UNEF, qui est contre, et même le patronat on va y venir puisqu'ils ne sont pas contents non plus, est-ce qu'il y a un espace de négo ?
MYRIAM EL KHOMRI
Les débats sont assez savoureux, c'est-à-dire que vous avez certains membres de la droite, du patronat, comme vous l'indiquiez à l'instant, d'autres de la CGT, d'autres syndicats, donc pour certains, la loi est vidée de son contenu, pour d'autres, la loi n'a pas changé, et il faut la retirer. Donc on voit bien qu'il n'y a pas unanimité par rapport à cela, mais au-delà de ça, moi, je m'interroge aussi, est-ce qu'il n'y a pas quelques postures autour de cela
BRUCE TOUSSAINT
C'est-à-dire ?
MYRIAM EL KHOMRI
C'est-à-dire que quelque part, vous avez des approches qui sont complètement différentes, nous avons pris quinze jours, quinze jours qui étaient essentiels pour nourrir un compromis, pour trouver un équilibre et pour continuer à avancer. Moi, j'ai une divergence de fond, j'ai une divergence de fond, je pense que, aujourd'hui, si le code du travail est gros, c'est parce qu'il y a eu beaucoup de dérogations, notamment demandées par les organisations patronales, justement pour pouvoir s'adapter à toutes les situations. Et aujourd'hui, ce système est à bout de souffle, et il ne convient pas de créer un code du travail par entreprise, il ne s'agit absolument pas de cela, il s'agit de permettre des souplesses aux entreprises par la négociation. En gros, on veut laisser plus de pouvoirs aux représentants légitimes des salariés pour qu'ils s'adaptent sur la partie temps de travail, en maintenant bien évidemment les 35h et la majoration.
BRUCE TOUSSAINT
Mais ce n'est pas tout à fait ma question, Myriam El KHOMRI, je vous demandais s'il y a encore un espace de négociations ou est-ce que là, pour l'instant, ce n'est pas prévu, vous avez tout mis sur la table
MYRIAM EL KHOMRI
Non, je vais présenter ma loi
BRUCE TOUSSAINT
Maintenant, c'est comme ça !
MYRIAM EL KHOMRI
Je présenterai ma loi jeudi, et à partir de là, il y aura un débat parlementaire.
BRUCE TOUSSAINT
Parlementaire
MYRIAM EL KHOMRI
Voilà.
BRUCE TOUSSAINT
Mais il n'y a pas de négociation prévue aujourd'hui avec les partenaires sociaux, ça, c'est terminé, cette page-là est terminée ?
MYRIAM EL KHOMRI
Nous avons pris quinze jours, tout à fait, nous avons pris quinze jours, nous avons concerté, nous avons amendé le texte, nous avons créé de nouveaux droits pour les salariés, et à partir de là, cette loi sera présentée jeudi en Conseil des ministres, et après, il y aura un débat parlementaire.
BRUCE TOUSSAINT
J'aimerais savoir ce que vous dites ce matin aux partenaires sociaux qui ne sont pas d'accord avec cette loi, il y en a qui sont d'accord, on le sait, mais il y en a encore beaucoup qui ne sont pas d'accord, vous leur dites quoi ?
MYRIAM EL KHOMRI
Mais il n'y a pas d'unanimité, bien évidemment, je le vois très bien, l'opinion publique ne peut pas être la seule boussole du gouvernement, et donc il y aura un débat parlementaire qui vise justement à enrichir le texte, mais à partir de là, le texte qui sera présenté en Conseil des ministres jeudi, sera celui issu de la concertation que nous avons menée pendant quinze jours avec les organisations syndicales et patronales.
BRUCE TOUSSAINT
On a entendu le leader de la CGT, mais alors, chez les patrons non plus, ça ne va pas, Croissance Plus, qui regroupe des PME, vous connaissez bien, et des entreprises de taille intermédiaire, soumet aujourd'hui sa propre proposition de loi, bon, sa propre loi Travail ; vous allez regarder ce qu'ils proposent ou bon, ce n'est pas votre sujet aujourd'hui ?
MYRIAM EL KHOMRI
Eh bien écoutez, moi, j'ai concerté pendant six mois autour de cette loi
BRUCE TOUSSAINT
Oui, non, mais là, aujourd'hui, vous allez regarder ce qu'ils font ou pas ?
MYRIAM EL KHOMRI
Eh bien, je regarde comme toutes les propositions qui émanent de l'ensemble des acteurs, par exemple, on parlait de monsieur MARTINEZ, de la CGT, la CGT porte les 32h, bon, eh bien, j'ai une divergence avec la CGT sur l'avènement des 32h, voilà. S'agissant des organisations patronales, il y a des propositions qui sont menées, moi, il y a beaucoup de choses dans mon texte qui vise, qui est équilibré, il vise quoi ce texte ? Il vise à la fois de donner des souplesses aux entreprises, mais par la négociation, c'est-à-dire en ouvrant l'espace de négociations avec les organisations syndicales, les salariés et les employeurs, et il vise à créer de nouveaux droits avec le compte personnel d'activité pour les salariés, pour les demandeurs d'emploi et pour les jeunes. Voilà, la réalité de ce texte.
BRUCE TOUSSAINT
Voilà la réalité de ce texte. Et on le sait, il y a encore et toujours on le répète une opposition à ce texte, est-ce que, pour ce qui concerne le débat parlementaire, vous irez jusqu'au bout, c'est-à-dire que l'option 49.3 est toujours sur la table ?
MYRIAM EL KHOMRI
Je ne pars pas avec l'idée en tête de passer avec le 49.3
BRUCE TOUSSAINT
C'est ce qui a été dit au départ, tout le monde s'en souvient
MYRIAM EL KHOMRI
Non, c'est ce qui a été interprété au départ
BRUCE TOUSSAINT
Si vous voulez, mais
MYRIAM EL KHOMRI
Il y aura un débat parlementaire, et moi, je me prépare à ce débat parlementaire, voilà
BRUCE TOUSSAINT
Et s'il le faut
MYRIAM EL KHOMRI
Mais on ne fait pas de la politique avec des « si », il y a un débat parlementaire
BRUCE TOUSSAINT
Eh bien, si, on est obligé
MYRIAM EL KHOMRI
Il y a un débat parlementaire, et je défendrai cette loi.
BRUCE TOUSSAINT
Bon, vous l'envisagez ou pas ?
MYRIAM EL KHOMRI
Non, mais c'est un acte de procédure qui existe bien évidemment, mais je ne pars pas en tête avec le 49.3 pour aller présenter cette loi. Et vous savez, je suis sûre qu'il y aura une majorité sur ce texte.
BRUCE TOUSSAINT
Vous craignez les mobilisations des 24 et 31 mars ?
MYRIAM EL KHOMRI
Je suis toujours vigilante, notamment aux mobilisations de la jeunesse, il y a beaucoup de choses dans cette loi, déjà, c'est ce gouvernement qui a réglementé les stages, qui a mis en place les emplois d'avenir, qui a mis en place la prime d'activité dont 300.000 jeunes ont bénéficié depuis le 1er janvier dernier, et qui pose dans cette loi le droit universel à la Garantie Jeunes, c'est essentiel, le droit à la formation pour tous les jeunes qui sont sortis du système scolaire. Voilà des avancées extrêmement importantes, c'est un vrai projet de société.
BRUCE TOUSSAINT
Bien. Jean-François COPE a lancé une pétition contre le communautarisme dans votre loi, dans la loi Travail, pour dénoncer un article sur les libertés religieuses. Est-ce que votre loi va introduire une forme de communautarisme dans l'entreprise ?
MYRIAM EL KHOMRI
Absolument pas, ma loi, ce sur quoi se base Jean-François COPE, c'est les principes qui ont été posés par la mission de Robert BADINTER, c'est des principes qui ont été établis à droit constant, c'est-à-dire qu'il n'y a aucun changement, aucune évolution par rapport au droit actuel, c'est une reprise de la jurisprudence de la Cour européenne des Droits de l'Homme, de la Cour de cassation et du Conseil d'Etat, qui dit quoi ? Qui dit que la liberté d'exprimer ses convictions, y compris religieuses, sauf si cela nuit au bon fonctionnement de l'entreprise ou ça restreint des autres libertés des autres collègues de travail, voilà quel est l'état, voilà le principe tel qu'il est écrit, et c'est le droit constant. Vous le savez, le principe de laïcité s'applique aujourd'hui dans notre pays à l'Etat, aux services publics, aux entreprises qui ont des délégations de service public, en aucun cas, ma loi apporte des changements par rapport à cela.
BRUCE TOUSSAINT
Alors, attendez, pour être clair, encore une fois, pour tous ceux qui nous regardent, parce que ça peut être très technique, et vous me dites si je me trompe, le candidat à la primaire, Jean-François COPE, fait référence à l'article 6 de vos projets de réforme. Alors
MYRIAM EL KHOMRI
Tout à fait, à l'article 6 des principes de la mission BADINTER
BRUCE TOUSSAINT
« La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions », ça c'est le début de la phrase, « ne peut connaître de restrictions qui si elles sont justifiées par l'exercice d'autres lois et libertés fondamentales ou par la nécessité du bon fonctionnement de l'entreprise, et si elles sont proportionnées au but recherché. » Bon, c'est un peu techno, c'est comme toujours
MYRIAM EL KHOMRI
C'est la jurisprudence.
BRUCE TOUSSAINT
Mais il est bien écrit quand même, clairement, que le salarié peut manifester ses convictions religieuses.
MYRIAM EL KHOMRI
C'est l'état du droit, c'est ce que je vous dis. Le principe de laïcité, aujourd'hui dans notre pays, ne s'applique qu'aux services publics, à l'Etat et aux entreprises qui ont une délégation de service public, en aucun cas, la loi et l'expression de ce principe ne fait l'objet d'un changement par rapport à l'état du droit actuel. Par ailleurs, il y a des conflits, donc cela permet de poser noir sur blanc l'intégralité de ce principe. Ce principe, il vise quoi ? Les principes posés par la commission Badinter seront les principes de la commission qui devra réécrire l'intégralité du droit du travail. Ces principes, comme le reste, seront soumis bien évidemment à débat parlementaire. Mais ici il n'y a aucune polémique à avoir, et je le dis, soit Jean-François COPE ne connaît pas l'état du droit et donc l'examen de mon projet de loi lui permettra une remise à niveau, soit c'est, en vue des primaires, une polémique, on va dire électoraliste, aussi peu digeste que les pains au chocolat.
BRUCE TOUSSAINT
Ah oui ! Ah, vous faites le parallèle avec les pains au chocolat vous ?
MYRIAM EL KHOMRI
Ecoutez, c'est l'état du droit actuel, voilà ce qu'écrit ce principe de Robert BADINTER.
BRUCE TOUSSAINT
Merci beaucoup Myriam EL KHOMRI.
MYRIAM EL KHOMRI
Merci à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 23 mars 2016