Texte intégral
Monsieur le Directeur,
Monsieur le Ministre de la culture,
Messieurs les co-Présidents de l'année France Corée, Henri Loyrette et M. Cho,
Mesdames, Messieurs,
Il y a plus de 300 ans désormais, la France et la Corée se connaissaient encore peu. En 1736, un père jésuite publia à Paris la première description de la Corée. Il ne l'avait pourtant jamais visitée, mais il avait rencontré des Coréens et c'est ainsi qu'il a pu écrire ceci : «les Coréens sont d'un naturel doux, et ils aiment les sciences, la musique, et la danse». Il me semble que c'est encore vrai aujourd'hui et qu'il s'agit là d'un trait commun entre les Français et les Coréens.
Il y a 130 ans, nos deux pays établissaient donc des relations diplomatiques. Nous les célébrons depuis septembre dernier avec l'Année de la Corée en France et, à partir de ce soir, avec l'année de la France en Corée. Nous célébrons en fait beaucoup plus que des relations diplomatiques car, en 1886, ce que nous avions signé c'était un traité d'amitié. Quel plus beau programme aurait-on pu imaginer que de rapprocher nos peuples qui ne se connaissaient pas ?
Eh bien, nous avons réussi au-delà de ce que pouvait imaginer les signataires du traité. Qui aurait pu dire qu'un jour la compagnie nationale de danse de Corée interpréterait une chorégraphie véritablement franco-coréenne, celle de José Montalvo, directeur de la danse du théâtre national de Chaillot ? C'est pourtant ce que nous allons voir ici dans quelques instants.
Notre amour commun de la musique, de la danse et de la culture en général est entre nous un puissant facteur de compréhension, de rapprochement et d'ambitions communes. J'ai récemment eu l'occasion de visiter avec mon épouse, à Paris au musée Guimet, la splendide exposition consacrée à l'artiste In-Sook Son. La France l'a accueillie avec enthousiasme, comme elle a accueilli avec enthousiasme de très grandes manifestations de la saison coréenne. Qu'il s'agisse du cinéma, avec le travail du grand maître coréen Im Kwon-taek, ou de l'oeuvre plus intimiste et très inspirée par la nouvelle vague de Hong Song-Su. Mais qu'il s'agisse aussi du design, de la mode, du graphisme avec la grande exposition Korea Now ! Qu'il s'agisse de la gastronomie, à nouveau mise à l'honneur ici cette semaine, avec de nombreux chefs français qui sont venus rencontrer des chefs coréens.
Vous le voyez, le champ est vaste, de la musique de la cour royale de Corée qui a envouté le théâtre de Chaillot, pour l'ouverture de l'année de la Corée à Paris, à la fameuse K-pop - il n'y a pas besoin de traduction. Je sais qu'ici c'est formidable, que vous êtes passionnés. Je dois vous dire franchement que cela passionne aussi les jeunes Français.
En un mot, la France aime la Corée, aime sa culture, aime ses traditions, sa modernité. Et mon voeu le plus cher est que la Corée aime la France avec la même intensité.
À partir de ce soir, c'est donc à notre tour, au tour de la France, de proposer ce qu'elle a de meilleur à la Corée. Déjà, la Corée est une terre d'adoption pour de nombreux architectes français qui réservent à votre pays quelques-unes de leurs plus belles réalisations : je pense à Jean-Michel Wilmotte, au Gana Art Center ; je pense à Dominique Perrault, à l'université d'Ewha ; ou encore Rudy Ricciotti, Jean Nouvel, Christian de Portzamparc et d'autres encore.
L'année de la France en Corée, ce sont plus de 200 événements qui seront organisés jusqu'au mois de décembre à Séoul et dans tout le pays. Vous allez apprécier le voyage dans notre culture mais aussi, car nous aimons également les sciences et l'art de vivre, de grandes manifestations éducatives et scientifiques, mais aussi sportives et gastronomiques.
J'espère que ce programme exceptionnel vous donnera le goût de la France et sera pour vous une invitation à venir visiter la France et surtout à rencontrer les Français. Vous êtes les bienvenus en France, Mesdames et Messieurs, et Chers Amis Coréens.
Pour terminer, je voudrais remercier toutes équipes coréennes et françaises qui, depuis des mois, oeuvrent sans relâche pour faire de cette année France-Corée un formidable succès. Et ça j'en suis vraiment convaincu.
Nous avons été tous les deux un petit peu longs, Monsieur le Ministre et moi-même, alors à présent, parce que vous êtes impatients et vous avez raison, place au spectacle. Et vive l'amitié franco-coréenne.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 mars 2016