Texte intégral
Madame la Députée, vous avez raison de souligner le caractère extrêmement grave des violents affrontements qui ont eu lieu depuis vendredi soir au Haut-Karabagh.
La France, en tant que co-présidente du groupe de Minsk de l'OSCE aux côtés de la Russie et des États-Unis, suit avec une très grande attention l'évolution de la situation et toutes les autorités de l'État sont mobilisées. Dès samedi, le président de la République a appelé au cessez-le-feu. Jean-Marc Ayrault s'est également entretenu samedi avec son homologue arménien, puis hier avec son homologue azerbaïdjanais. Il a insisté sur le fait que ce conflit ne pouvait être résolu par la force et qu'un retour à la table des négociations était indispensable.
Ces démarches ont déjà produit leurs premiers effets : un cessez-le-feu a été annoncé ; il doit impérativement être respecté. Les parties ont accepté de recevoir les médiateurs du groupe de Minsk qui se rendent sur place aujourd'hui ; d'abord à Bakou, puis à Stepanakert et à Erevan. En parallèle, l'OSCE est saisie à Vienne. Nous sommes en contact étroit avec l'Allemagne, puisqu'elle préside actuellement cette organisation, et Jean-Marc Ayrault s'entretient en ce moment même avec son homologue allemand qui est en visite à Paris.
Notre mobilisation est à la hauteur de la gravité de l'enjeu, car on ne peut qualifier de gelé un conflit qui continue à faire des victimes de part et d'autre depuis près de trente ans. On ne peut laisser perdurer indéfiniment un foyer de tension et de guerre qui peut déstabiliser, comme vous l'avez dit, l'ensemble de la région qui est déjà en proie à de fortes tensions. Le statu quo n'est donc dans l'intérêt de personne, ni de l'Arménie ni de l'Azerbaïdjan.
Les évènements actuels nous prouvent une nouvelle fois, si besoin était, que la réconciliation, la prospérité, la stabilité ne pourront venir que d'une solution durable sur le statut du Haut-Karabagh. C'est le sens de l'engagement constant de la France pour relancer la dynamique des négociations dans le cadre du groupe de Minsk, sur la base des principes dits de Madrid, c'est-à-dire le non recours à la force, le respect de l'intégrité territoriale des États et le droit à l'autodétermination des peuples. J'insiste sur ce point, ce sont les conditions de la paix.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 avril 2016
La France, en tant que co-présidente du groupe de Minsk de l'OSCE aux côtés de la Russie et des États-Unis, suit avec une très grande attention l'évolution de la situation et toutes les autorités de l'État sont mobilisées. Dès samedi, le président de la République a appelé au cessez-le-feu. Jean-Marc Ayrault s'est également entretenu samedi avec son homologue arménien, puis hier avec son homologue azerbaïdjanais. Il a insisté sur le fait que ce conflit ne pouvait être résolu par la force et qu'un retour à la table des négociations était indispensable.
Ces démarches ont déjà produit leurs premiers effets : un cessez-le-feu a été annoncé ; il doit impérativement être respecté. Les parties ont accepté de recevoir les médiateurs du groupe de Minsk qui se rendent sur place aujourd'hui ; d'abord à Bakou, puis à Stepanakert et à Erevan. En parallèle, l'OSCE est saisie à Vienne. Nous sommes en contact étroit avec l'Allemagne, puisqu'elle préside actuellement cette organisation, et Jean-Marc Ayrault s'entretient en ce moment même avec son homologue allemand qui est en visite à Paris.
Notre mobilisation est à la hauteur de la gravité de l'enjeu, car on ne peut qualifier de gelé un conflit qui continue à faire des victimes de part et d'autre depuis près de trente ans. On ne peut laisser perdurer indéfiniment un foyer de tension et de guerre qui peut déstabiliser, comme vous l'avez dit, l'ensemble de la région qui est déjà en proie à de fortes tensions. Le statu quo n'est donc dans l'intérêt de personne, ni de l'Arménie ni de l'Azerbaïdjan.
Les évènements actuels nous prouvent une nouvelle fois, si besoin était, que la réconciliation, la prospérité, la stabilité ne pourront venir que d'une solution durable sur le statut du Haut-Karabagh. C'est le sens de l'engagement constant de la France pour relancer la dynamique des négociations dans le cadre du groupe de Minsk, sur la base des principes dits de Madrid, c'est-à-dire le non recours à la force, le respect de l'intégrité territoriale des États et le droit à l'autodétermination des peuples. J'insiste sur ce point, ce sont les conditions de la paix.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 avril 2016