Déclaration de M. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat aux anciens combattants et à la mémoire, sur le musée de la Résistance nationale, à Champigny-sur-Marne le 31 mars 2016.

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Circonstance : Visite du musée de la Résistance nationale, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) le 31 mars 2016

Texte intégral

Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président du Conseil Départemental du Val-de-Marne,
Madame la vice-présidente du Conseil départemental,
Monsieur le maire de Champigny-sur-Marne,
Monsieur l'ambassadeur d'Allemagne en France,
Madame la présidente de l'association du musée national de la résistance,
Monsieur le conservateur du musée national de la résistance
Mesdames et messieurs,
Il y a quasiment un an jour pour jour, un grand homme, qui était à la fois une figure de la Résistance et un combattant de la mémoire, s'éteignait : Jean-Louis Crémieux-Brilhac.
Quand fut venu le temps de l'indispensable engagement, Jean-Louis Crémieux-Brilhac mit toutes ses forces au service de la Résistance. Responsable de la propagande au sein de la France libre, il fit retentir tout haut les bruissements de la bravoure.
Mais Jean-Louis Crémieux-Brilhac ne fut pas qu'un acteur du conflit ; il en est devenu le narrateur, veillant toujours à conserver le recul de l'historien et le sérieux de la critique. Une telle prouesse est des plus rares. Elle prouve la sensibilité et l'intelligence de l'homme.
Parce qu'il était un résistant, parce qu'il était un historien, parce qu'il était un citoyen, Jean-Louis Crémieux-Brilhac aurait été fier de cet espace de recherche.
Sur plus de 1000 m² sont en effet rassemblés des milliers de pièces et de documents, affiches, extraits de journaux, objets, armes, écussons. Il n'y a probablement pas de fonds de plus riche en France pour les chercheurs.
Mais la mémoire de la Résistance doit également s'adresser à un plus large public. C'est pourquoi, depuis longtemps, le Musée expose certaines de ses collections à un plus large public. Aujourd'hui, cet espace s'agrandit pour porter plus haut encore ses ambitions. Je ne peux que m'en réjouir. Depuis ma prise de fonctions, j'ai fait de la transmission de la mémoire un des axes majeurs e mon action, car il s'agit d'un aspect essentiel dans la construction de la citoyenneté.
Le nouveau musée s'adressera à un plus large public, en particulier aux plus jeunes générations. Il sera doté des nouvelles technologies pour renforcer sa dimension pédagogique auprès des futurs citoyens.
Ce projet s'inscrit dans une démarche territoriale de mise en réseau qui vise à valoriser le patrimoine mémoriel d'Île de France. Avec le musée de Meaux, avec la gare de Bobigny dans laquelle je me suis récemment rendue, avec le Mont-Valérien, la région recèle de ces lieux chargés d'histoire. Le nouveau musée de Champigny en deviendra assurément un des cœurs. L'ossuaire datant de la guerre franco-prussienne, où je serai cet après-midi, confirme que Champigny est un de nos hauts lieux de mémoire en France.
L'achèvement des travaux du Grand Paris, permettra de mettre à la portée de tous la richesse de ce patrimoine. Champigny bénéficiera d'ailleurs d'une station dans laquelle le Musée sera mis à l'honneur à travers des expositions artistiques. Cela nous prouve que les nouvelles politiques d'aménagement renforcent le dynamisme et l'attractivité du territoire francilien.

Quand ces nouveaux d'espace d'exposition seront inaugurés, le Musée National de la Résistance de Champigny sera ainsi confirmé comme un des lieux incontournables de la mémoire de la Résistance.
Attaché à une telle richesse documentaire, le ministère de la Défense prend toute sa part dans les travaux entrepris. Mais il revient à chaque acteur de prendre la place qui lui revient. C'est pourquoi cet effort ne pourra se réaliser qu'aux côtés des collectivités territoriales. Je sais qu'elles s'engagent déjà pleinement dans ce projet – et je veux saluer ici l'action du Conseil Départemental du Val-de-Marne et de la ville de Champigny.
Mesdames et Messieurs, quand il entendit l'appel du 18 juin 1940, Jean-Louis Crémieux-Brilhac entendit d'abord, comme il l'a rappelé en juin 2014, « un message d'espoir ».
Pour que la flamme de la résistance ne s'éteigne pas, il faut que ce message soit entendu. A travers la concrétisation de ce nouveau projet, nous y contribuons tous ensemble.
Je vous remercie.Source http://www.defense.gouv.fr, le 14 avril 2016