Interview de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, avec France Info le 8 avril 2016, sur les paradis fiscaux, la situation en Libye et sur la crise des réfugiés.

Prononcé le

Média : France Info

Texte intégral


JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Bonjour Jean-Marc AYRAULT.
JEAN-MARC AYRAULT
Bonjour.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
La question est sur toutes les lèvres ce matin, David CAMERON doit-il démissionner ?
JEAN-MARC AYRAULT
C'est à lui de s'expliquer, je n'ai pas à me prononcer sur cette question telle que vous la posez. Par contre, ce qui est sûr c'est que les révélations, par la presse grâce aussi aux lanceurs d'alerte sur l'existence de ces comptes dits offshore, ces comptes boites aux lettres, montrent à quel point il faut continuer la lutte contre les paradis fiscaux. D'ailleurs la France est en pointe dans cette lutte ; la lutte contre les paradis fiscaux c'est la lutte contre la dissimulation de revenus illicites souvent, par exemple la lutte contre le financement du terrorisme et pas seulement ; et donc la France est en pointe et donc il faut continuer parce que quand je dis boite aux lettres à Panama, ça veut dire qu'il y a une responsabilité de Panama, mais il y a aussi la responsabilité des banques parce que l'argent n'est pas forcément à Panama, il est aussi dans des banques, en Europe. Donc au niveau international, au niveau de l'OCDE, au niveau du G20 il faut prendre des décisions supplémentaires, supplémentaires pour lutter contre cette situation absolument délétère et qui choque profondément parce qu'il y a encore trop de zones grises.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Vous dites la France est en pointe dans cette lutte, vous évoquez les banques, regardez la SOCIETE GENERALE qui est un peu dans la tourmente dans cette affaire des Panamas Papers, nos banques peuvent tout faire au niveau international.
JEAN-MARC AYRAULT
Bien sûr que non, c'est pour cela que…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Il y a un souci avec la SOCIETE GENERALE ?
JEAN-MARC AYRAULT
La SOCIETE GENERALE a des comptes à rendre, c'est ce que le ministre, Michel SAPIN, lui a demandé et c'est ce qu'elle va faire. Je constate que dans d'autres pays ce n'est pas une banque, ce sont des dizaines de banques qui sont encore concernées, donc ces zones grises il faut absolument les effacer, elles doivent disparaitre parce qu'après il n'y a plus de confiance. Je crois que ce qui choc c'est qu'on a pris des mesures et elles vont dans le bon sens, la France a récupéré 20 milliards de fraudes fiscales, l'année dernière, en 2015, ce qui est considérable.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Si on pouvait monter à 60 ou 80 ça réglerait pas mal de problèmes quand même.
JEAN-MARC AYRAULT
Eh bien il faut continuer, il faut continuer. Le combat, c'est un combat, il n'est pas terminé.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Jean-Marc AYRAULT juste un mot, concernant David CAMERON, vous ne pouvez pas répondre certes mais lui se défend en disant « j'ai apuré tout ça en 2010 », on ne va pas rentrer dans le détail. Pour vous qu'est-ce qui a ? Quelque chose d'immoral ou est-ce qu'il n'y a pas de sujet ?
JEAN-MARC AYRAULT
C'est à la fois immoral et dans certains cas illégal car quand il s'agit d'échapper à l'impôt, de ne pas montrer ce qu'on gagne et comment on le gagne ; chaque citoyen, enfin le contribuable j'allais dire lambda, c'est-à-dire l'immense majorité des Français, ils se disent mais enfin nous on nous contrôle sur tout, on ne peut rien mettre à l'écart de la loi, et donc ils sont profondément choqués ; ils veulent que ce soit la même chose pour tout le monde et en particulier pour les plus puissants.
FABIENNE SINTES
Jean-Marc AYRAULT, pour ce qui est de David CAMERON ou de la SOCIETE GENERALE ou qui d'autre, est-ce que apurer c'est pardonner ?
JEAN-MARC AYRAULT
Ah non mais attendez, ça c'est très clair, dès le début le président de la République l'a dit d'ailleurs, il va y avoir des enquêtes judiciaires, c'est clair s'il y a fraude, il y a faute. Et donc c'est la justice qui doit passer et en particulier en France, c'est le cas, les informations judiciaires sont ouvertes.
GUY BIRENBAUM
Vous venez de parler du rôle des lanceurs d'alerte, le président de la République a dit il faut protéger les lanceurs d'alerte, est-ce qu'on n'aurait pas du commencer il y a un moment avec Edouard SNOWDEN et avec Julian ASSANGE, le fondateur de Wikileaks, on ne les a pas un peu oubliés au passage ?
JEAN-MARC AYRAULT
On tire les leçons de tout ça, je sais bien que parfois on ironise mais je crois qu'il faut regarder les choses en face, nous progressons pas à pas et nous ne progressons pas tous seuls, parce que si on veut lutter contre la fraude fiscale ce n'est pas uniquement la France. Si ce n'est pas international ça ne marche pas. L'échange de données dans les banques par exemple sur les comptes c'était le cas avec la Suisse, pendant des années on n'arrivait à rien savoir - et il y a encore d'autres pays qui étaient concernés - et les choses ont bougé, les choses ont changé ; donc ça ne peut pas être qu'unilatéral. Mais vous avez quand même des dispositions qui vont être prises dans chaque pays, c'est le cas avec la loi Sapin puisque Michel SAPIN propose de voter une loi au parlement d'ici l'été qui va renforcer la lutte contre les fraudes, contre la corruption, et je pense que c'est extrêmement important de s'armer, parce que s'armer c'est aussi défendre la démocratie.
GUY BIRENBAUM
Il y a des lanceurs d'alerte qui vont être jugés, qui passent devant les tribunaux dans 15 jours, qui risquent d'être condamnés, est-ce qu'on ne peut pas faire quelque chose pour eux ?
JEAN-MARC AYRAULT
La loi qui est en cours d'examen, enfin qui va l'être dans quelques jours, traitera de cette question, on a parfois du retard, il faut le rattraper.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Alors Jean-Marc AYRAULT il y avait deux sommets hier à Metz, le 18ème conseil des ministres franco-allemand, un exercice rodé désormais, il y avait le HOLLANDE-MERKEL, nous allons y venir à propos du sujet des migrants mais il y avait aussi un petit VALLS-MACRON quelque part, alors si vous me permettez j'ai quelques lointains souvenirs et je vais vous poser une question dans une langue que vous connaissez bien : (question en allemand).
JEAN-MARC AYRAULT
(Réponse en allemand). Surtout dans ma fonction de ministre des Affaires étrangères….
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Etes-vous en mouvement, êtes-vous… ?
JEAN-MARC AYRAULT
Je ne peux pas faire autrement que d'être en mouvement. Là je me rends tout à l'heure au Japon pour le G7 où d'importants sujets vont être abordés avec les membres du G7, à l'invitation du Japon dont la lutte contre le terrorisme. On évoquera évidemment l'actualité comme vous venez de l'évoquer vous-même avec ce qui nous vient comme information de Panama. Mais nous allons aussi aborder la question de la paix et de la réduction des armes nucléaires et nous nous retrouverons à Hiroshima, et c'est la première fois d'ailleurs qu'un membre du gouvernement américain sera présent à Hiroshima, donc c'est aussi un message que nous voulons adresser au monde. On parlera de sujets dangereux comme par exemple ce qui se passe en Corée du Nord mais évidemment on abordera aussi la Syrie. On parlera aussi de la Lybie parce que quand on va au Japon on parle aussi du monde.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
On va y venir juste un mot, juste une incise avec en mouvement, « en marche » en réalité qui est le mouvement lancé par Emmanuel MACRON. Manuel VALLS a estimé qu'il fallait hier dépasser les clivages partisans mais qu'il serait absurde de vouloir effacer les différences entre la gauche et la droite, est-ce que vous êtes d'accord avec votre successeur à Matignon ?
JEAN-MARC AYRAULT
C'est sûr le clivage droite/gauche il ne sera jamais effacer, il structure depuis des décennies, même plus, la vie politique française. Par contre là vous m'interrogez sur l'initiative d'Emmanuel MACRON « en marche »…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
C'est gnant ou pas qu'un ministre lance son mouvement politique ?
JEAN-MARC AYRAULT
Moi je banalise ça, si vous voulez, je suis tenté de le faire parce que ce n'est jamais qu'un mouvement politique classique ; alors « en marche », on verra dans quelle direction il avance.
FABIENNE SINTES
Classique, pas tellement quand même, quand on invite la droite et la gauche à être dans le même mouvement ce n'est pas classique, classique.
JEAN-MARC AYRAULT
Et bien vous verrez bien, on verra bien où il va.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Vous pourriez lancer vous une …
JEAN-MARC AYRAULT
Ecoutez, je vais vous dire, non mais franchement, franchement…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
C'est surprenant pour nous, vous comprenez ça, c'est un ministre en exercice qui lance un mouvement.
JEAN-MARC AYRAULT
Je suis venu vous voir en tant que ministre des Affaires étrangères…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Je vais vous questionner…
JEAN-MARC AYRAULT
Non, non mais laissez-moi m'expliquez, ça fait deux mois que je suis en fonction à un jour près, et le lendemain de la passation de pouvoir avec Laurent FABIUS j'ai été à Munich, tout de suite, sans attendre pour traiter du dossier de la Libye parce qu'il se passe des choses là-bas en Libye. Depuis l'intervention en 2011 avec les bombardements, avec les frappes aériennes, on n'a pas réglé le problème, c'est un peu comme en Irak. Je suis parmi de ceux qui étaient contre une intervention en Irak et je pense que ceux qui l'étaient avaient raison parce qu'on voit le chaos ensuite. Eh bien en Libye c'est la même chose, on fait des frappes et après c'est le chaos et qui en souffre en premier lieu ? bien sûr la population libyenne qui en a assez, et puis il y a Daesh qui en profite, le terrorisme qui en profite. Donc c'est un dossier prioritaire à la fois pour la Libye, c'est un dossier prioritaire pour les pays de la région, je pense à la Tunisie notamment et l'Algérie mais aussi d'autres. Et puis c'est un dossier prioritaire pour l'Europe parce que si on ne fait rien eh bien c'est le terrorisme qui va progresser, qui va nous frapper encore davantage et puis aussi ce sont des centaines de milliers de réfugiés qui vont trouver là un chemin pour partir.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Vous avez eu une discussion avec Fayez Al-SARRAJ qui est le chef du gouvernement d'union nationale qui revient à Tripoli, qui semble forcer un petit peu le destin de cette Libye compliquée, est-ce que vous …
JEAN-MARC AYRAULT
Je l'ai rencontré à Tunis puisqu'il était encore il y a trois semaines à Tunis et l'objectif qu'il avait - c'est quelqu'un d'extrêmement courageux - c'est de rendre à Tripoli, la capitale, comme lieu symbolique pour installer son gouvernement et c'est ce qu'il a fait mais je dirais même en prenant des risques personnels. Donc il faut absolument que la communauté internationale le soutienne, la France le soutient, d'ailleurs les pays qui le soutiennent envisagent de rouvrir leur ambassade.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Alors justement, justement…
JEAN-MARC AYRAULT
La Tunisie l'a déjà fait, j'ai eu hier au téléphone monsieur SARRAJ qui m'a invité à venir en Libye, aussitôt que les conditions seront réunies je m'y rendrai parce que c'est très important pour avancer sur des solutions dans ce pays tribal qui stabilisent le pays et qui rassurent aussi la région et y compris l'Europe que ce gouvernement puisse agir. Alors déjà il a pris les décisions. La Banque Centrale est sous son autorité et bientôt la Compagnie nationale de pétrole, c'est-à-dire les avoirs libyens.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Et l'ouverture d'une ambassade de France à Tripoli c'est pour quand ?
JEAN-MARC AYRAULT
Alors ça je peux difficilement vous répondre parce que le bâtiment est actuellement vide, inoccupé, il n'y a personne, les membres de l'ambassade ont été obligés de partir pour des raisons de sécurité ; donc il faut faire un travail de préparation. Mais c'est un choix politique de créer les conditions de ce retour. Je vous l'ai dit la Tunisie qui a été frappée par Daesh à ses frontières avec la Libye est déjà revenue et le représentant des Nations-Unies, monsieur KOBLER, envisage de rouvrir son bureau dans les prochains jours.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Question courte, encore une intervention militaire prévue toujours en Libye, est-ce que la communauté internationale va s'y mettre autour du site ?
JEAN-MARC AYRAULT
Ecoutez, je crois qu'il ne faut pas refaire les erreurs du passé. Si vous imaginez les frappes aériennes, si vous imaginez des troupes au sol ce n'est pas d'actualité, en tout cas ce n'est pas la position de la France. Par contre pour sécuriser le gouvernement de monsieur SARRAJ s'il demande une aide internationale alors nous l'examinerons mais c'est sa décision, il faut respecter l'indépendance de ce pays. Et pour que ce pays soit défendu il fallait qu'il se dote d'un gouvernement donc il faut absolument le soutenir.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Jean-Marc AYRAULT, 30.000 réfugiés en plus pour la France.
JEAN-MARC AYRAULT
Oui, c'est l'engagement qui a été pris.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Il y en a déjà 80.000.
JEAN-MARC AYRAULT
Chaque année c'est 80.000 réfugiés, là c'est en augmentation en France et qui demandent le droit d'asile.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Nous pouvons le faire ?
JEAN-MARC AYRAULT
Mais nous pouvons le faire. L'Allemagne a reçu alors là c'est beaucoup plus un million de réfugiés l'année dernière. Ce n'est pas facile pour autant mais les Allemands le font. D'abord c'est une question de principe, il s'agit de personnes qui fuient la guerre en Syrie et qui veulent sauver leur vie, qui sont des millions dans les pays limitrophes comme la Turquie, la Jordanie et le Liban ; mais ils sont aussi nombreux à venir en Europe et ils peuvent bénéficier du droit d'asile, donc nous devons tous prendre notre part, et là la position de la France elle est claire, c'est une décision européenne qui a été prise de répartir et la France s'est engagée et tiendra ses engagements.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Et tous nos partenaires vont suivre cette décision…
JEAN-MARC AYRAULT
C'est la difficulté, vous avez raison il y a des pays qui ont dit non.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Voilà.
JEAN-MARC AYRAULT
Et pourtant c'est une décision collective. Donc ça pose la question du fonctionnement de l'Europe, d'abord on dit que l'Europe prend des décisions et met longtemps à les mettre en oeuvre, ça c'est un problème, c'est vrai dans beaucoup de domaines, je pense au niveau sécurité avec le PNR qui va enfin être voté dans quelques jours par le Parlement européen, mais c'est quand même invraisemblable qu'on prenne autant de temps ; donc cela ça crée de la méfiance à l'égard de l'Europe. Et puis là le fait de s'exonérer, on prend tout ce qui nous arrange, certains pays le font au niveau notamment financier et ce qui leur permet d'avancer, et puis en même temps quand il s'agit des devoirs collectifs on n'est plus là, et ça ce n'est pas possible si on veut continuer à créer à une Europe forte.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Oui chacun doit prendre sa part. Jean-Marc AYRAULT est-ce que vous avez le temps de retourner chez vous à Nantes ?
JEAN-MARC AYRAULT
Ecoutez, j'y suis allé le week-end dernier mais ma fonction ne me permet pas d'y aller souvent, j'ai mes devoirs de ministre des Affaires étrangères et j'entends menez ma fonction pleinement.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Je dis ça parce que vous avez vu qu'il y a une espèce de bras de fer entre madame ROYAL et monsieur VALLS autour de Notre-Dame-des-Landes…
JEAN-MARC AYRAULT
Priez pour nous.
GUY BIRENBAUM
Ça vous avez raison, elle est très bonne celle-là !
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
La ministre de l'Ecologie veut un projet modifié - on ne va pas rentrer dans les détails non plus - le Premier ministre veut le nouvel aéroport, et vous Jean-Marc AYRAULT ?
JEAN-MARC AYRAULT
Ecoutez c'est très simple, le président de la République constatant qu'il y avait encore de nombreux blocages, alors qu'on arrive au bout de l'instruction de ce projet et de tous les recours, a proposé que les habitants de Loire Atlantique, territoire totalement impacté par ce projet, soient consultés par référendum ; c'est une manière moderne de trancher une question. Donc ce référendum aura lieu et la question sera simple : êtes-vous pour ou contre le transfert de l'aéroport actuel qui colle à la ville de Nantes à Notre-Dames-Des-Landes ? Ce qui impliquera si la réponse est « oui » de fermer l'aéroport actuel. On ne va pas en faire deux. Et donc c'est ça la question. Donc moi je fais confiance aux électeurs, aux citoyens, c'est eux qui apporteront la réponse et en tout cas bien loin des querelles que vous venez d'évoquer.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Et ça ramènera un peu de sérénité autour de ce dossier.
JEAN-MARC AYRAULT
Absolument, c'est l'objectif, quand on donne la parole aux citoyens c'est une forme formidable.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Jean-Marc AYRAULT une dernière question…est-ce que vous êtes heureux, parce qu'à Matignon c'était un peu un chemin de croix.
JEAN-MARC AYRAULT
Je n'ai jamais dit que j'étais malheureux à Matignon, j'ai beaucoup aimé ce que j'ai fait, c'était une tâche extrêmement difficile mais enfin c'était un honneur d'être chef du gouvernement, mais d'être chef de la diplomatie française c'est aussi une mission formidable avec des équipes extraordinaires, représenter la France. Et je me rends compte, vous savez, parfois on critique la France et on la dénigre, que dans tous mes déplacements la France est respectée, la France est estimée, elle est attendue ; et d'ailleurs je constate que le président François HOLLANDE est souvent remercié pour l'action de la France.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Merci à vous Jean-Marc AYRAULT
source : Service d'information du Gouvernement, le 13 avril 2016