Interview de Mme Myriam El Khomri, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social à France-Info le 18 avril 2016, sur les violences lors de l'occupation de la place de la République par "Nuit debout" et la lutte contre les discriminations à l'embauche.

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Média : France Info

Texte intégral


NICOLAS TEILLARD
La ministre du Travail est l'invitée politique du 6/9 de France Info. Guy BIRENBAUM, Jean-François ACHILLI. Bonjour.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Bonjour. Bonjour Myriam El KHOMRI.
MYRIAM EL KHOMRI
Bonjour.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Vous démarrez aujourd'hui une campagne nationale pour dire stop à la discrimination à l'embauche, mais je vais vous poser une première question, tout d'abord : que dites-vous, vous, l'ancienne adjointe à la sécurité à la Mairie de Paris, que dites-vous de ce qui est arrivé à Alain FINKIELKRAUT, pris à parti, insulté par des participants de « Nuit debout », qui l'on évincé de la place de la République samedi soir ?
MYRIAM EL KHOMRI
Eh bien écoutez, ces faits sont particulièrement regrettables. Les personnes qui se mobilisent sur la place de la République souhaitent pourvoir développer un débat démocratique, et donc je pense que tout le monde doit pouvoir participer à ce débat. Par ailleurs, nous avons en effet des craintes, des inquiétudes, du fait que certaines personnes viennent profiter de ce mouvement pour casser. Donc il faut bien séparer les personnes qui se mobilisent sur cette place, pour débattre, et qui donc mettent en oeuvre leur liberté de manifester, par rapport à ceux qui manifestaient, c'est pas casser, et bien évidemment, moi j'entends les inquiétudes, à la fois des riverains, les inquiétudes également des commerçants autour de la place de la République, les inquiétudes aussi exprimées par les élus parisiens, par rapport à cette situation, et…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Pour vous, ce n'est pas le même mouvement, ceux qui dialoguent, ils sont sensés dialoguer, mais qui mettent dehors monsieur FINKIELKRAUT, et ceux qui cassent ?
GUY BIRENBAUM
C'est peut-être pas les mêmes, on n'en sait rien.
MYRIAM EL KHOMRI
Non, ce n'est peut-être pas les mêmes, je n'en sais strictement rien. Ce que je veux dire, c'est que c'est toujours, quand on appelle au débat et que tout le monde a une place au débat, de rejeter de cette manière Alain FINKIELKRAUT, peut poser une difficulté. Par ailleurs, ce que je dis, c'est que la liberté de manifester, c'est pas la liberté de casser, nous avons des forces de l'ordre, des policiers, qui sont aussi victimes d'agression en fin de soirées, donc il y a un appel, bien évidemment, à la responsabilité de l'ensemble des organisateurs.
GUY BIRENBAUM
Sans provocation, pourquoi vous n'iriez pas ?
MYRIAM EL KHOMRI
C'est compliqué, bien évidemment, pour moi, d'y aller actuellement. Moi je suis toujours ouverte au débat, et ma porte a toujours été ouverte pour recevoir tous ceux, comme nous l'avons fait par exemple avec l'ensemble des organisations jeunesse. Donc s'il y a des représentants de la « Nuit debout » qui souhaitent que nous nous rencontrions, mais moi je suis tout à fait disponible pour les rencontrer. Vous savez…
GUY BIRENBAUM
Mais symboliquement, ce serait fort d'y aller.
MYRIAM EL KHOMRI
Vous savez, ça a été tout de suite ma démarche. Il y a deux mois, lorsque la pétition a été lancée pour le retrait de la loi, dans les trois jours j'avais répondu à l'ensemble des pétitionnaires. Donc moi je suis à la fois dans cette écoute, dans ce dialogue, mais je crois qu'il est important, donc, moi si certains membres du collectif « Nuit debout », souhaitent… ma porte est tout à fait ouverte, justement, pour les rencontrer, aller sur la place c'est autre chose.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
L'appel est lancé ce matin, sur France Info. 1 800 affiches, des 4 par 3, avec des jeux de visages, un #, #lescompetencesdabord, une campagne qui démarre contre la discrimination à l'embauche, on a envie de vous dire : « une de plus ». Qui est la cible ? Le patron qui n'embauche plus, qui n'embauche pas ?
MYRIAM EL KHOMRI
Non, ce n'est pas une de plus. Déjà, il faut savoir qu'il y a beaucoup de discriminations liées à l'embauche, et…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Ça fait 20 ans, 30 ans qu'on le dit.
MYRIAM EL KHOMRI
Et les principales discriminations liées à l'embauche sont liées à l'âge de la personne, sont liées au handicap, sont liées à l'apparence physique, mais il y a aussi des discriminations très fortes, liées à l'origine supposée, au réel.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Le nom, l'adresse.
MYRIAM EL KHOMRI
Tout à fait, le nom, l'adresse, et il y a de nombreuses études qui ont montré, par des chercheurs, je pense par exemple à la dernière en date de l'Institut Montaigne à l'automne dernier, qui montrait que selon la religion supposée, un Mohamed avait quatre fois moins de chances d'être convoqué à un entretien, et je parle de discrimination, alors que les personnes ont des CV identiques. Donc, à partir de là, ce que le gouvernement a décidé, c'est la première fois, nous avons, mon ministère a lancé un testing…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Un testing, oui, c'est-à-dire des vrais/faux CV.
MYRIAM EL KHOMRI
… c'est-à-dire que nous envoyons des CV identiques, donc avec les mêmes compétences, en changeant les noms, en ciblant plusieurs dizaines d'entreprises. C'est la première fois qu'un ministère, que les pouvoirs publics le font directement. A partir de là, il nous a semblé aussi important, puisque ça fait plusieurs mois que nous travaillons sur cette question-là avec d'autres collègues ministres, il nous a semblé important de pouvoir avoir une campagne de sensibilisation, parce que derrière cela…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Est-ce que c'est assez, ça, une campagne de sensibilisation ? Quand vous voyez que le CV anonyme ça n'a jamais marché, ça n'a jamais été mis en route.
MYRIAM EL KHOMRI
Il n'y a pas que cela. Il y a une opération de testing pilotée par mon ministère, il y a l'action de groupe, ce qu'on appelle l'action collective, qui sera mise en oeuvre dans les prochains mois, qui est aussi une mise en oeuvre très concrète. Ça fait dix ans qu'on parle de ces questions dans notre pays, et c'est la première fois que nous lançons une grande campagne de sensibilisation. Pourquoi ? Tout d'abord parce que discriminer c'est illégal, et je crois qu'il est important de le rappeler à chaque fois. D'autre part, parce que discriminer c'est aussi irrationnel, c'est-à-dire que ça a un coût, ça a un coût très important, des personnes parfois dans des quartiers dits de la politique de la ville, des parents se sont quelque part saignés pour payer des études à leurs enfants, les enfants ont été combatifs, ont eu ces études, et quelque part, eh bien la promesse républicaine n'est pas là. Et c'est un sentiment d'exclusion qui est, qui quelque part mine notre modèle républicain. Et il est important, et donc ça a un coût, ces discriminations. J'ai demandé un rapport à France Stratégie, d'ici juin j'aurai des éléments sur cette question-là.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
C'est quoi, c'est rendez-vous en septembre, c'est ça ?
MYRIAM EL KHOMRI
Pour le testing en direction des entreprises, en effet, c'est rendez-vous en septembre. Et pourquoi nous faisons une campagne de sensibilisation ? Parce qu'il nous semble important, ce n'est pas ouvertement, ce n'est pas toujours décidé par les chefs d'entreprise, mais bien évidemment, ces processus de recrutement, il me semble important d'interpeler l'ensemble de la société française, pour justement mettre en oeuvre. Il y a des entreprises, je pense par exemple au groupe CASINO, qui a mis en place un auto-testing, afin d'améliorer leur process RH.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Mais vous savez que ce sont les PME qui embauchent le plus, les Petites et les Moyennes Entreprises devraient être votre cible, votre positionnement.
MYRIAM EL KHOMRI
Tout à fait, mais l'enjeu n'est pas de culpabiliser les entreprises, l'enjeu c'est de permettre, de mettre, de prendre conscience de ces processus, et c'est essentiel dans notre société. Donc c'est pas une campagne de communication, c'est une campagne de sensibilisation, qui a du sens. Par ailleurs, l'Etat doit être aussi exemplaire. Nous avons fait un testing, s'agissant de la Fonction publique…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Ah !
MYRIAM EL KHOMRI
… par Annick GIRARDIN. Et ces travaux aussi, nous les aurons en même temps, en lien avec des entreprises. Il n'y a pas que les entreprises qui sont concernées, c'est tout, les embauches, tous les recruteurs, qu'ils soient de la Fonction publique ou qu'ils soient privés.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Donc, rendez-vous à la rentrée pour les résultats de cette vaste campagne. Myriam El KHOMRI, la loi travail arrive chez les députés, ça sera le 3 mai, après les vacances, donc, et il y aura…
MYRIAM EL KHOMRI
Pour ceux qui ont des vacances.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Et il y aura deux journées de manifs entre temps. Le président a dit « elle ne sera pas retirée », il l'a dit sur France 2, on va dire qu'elle sera édulcorée, pour ne pas dire évidée de sa substance.
MYRIAM EL KHOMRI
Pourquoi vous dites cela ?
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Juste une question que ne vous pose.
MYRIAM EL KHOMRI
C'est ce que, vous savez, avant d'aller en commission Affaires sociales, c'est ce que disaient tous les commentateurs.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Celle du début, c'est pas celle de la fin, quoi.
MYRIAM EL KHOMRI
C'est ce que disaient tous les commentateurs. Or, les parlementaires, au moment de la commission sociale, notamment en lien avec Catherine LEMORTON, la présidente de la commission, et Christophe SIRUGUE, le rapporteur, ont étoffé la partie en direction des TPE, et je crois que c'est essentiel, parce qu'en effet, c'est les TPE qui vont créer de l'emploi dans notre pays. Mais ils ont également renforcé certains droits, notamment je pense au compte personnel d'activité et au droit universel à la formation. Ça fait 30 ans qu'on parle du problème de la formation dans notre pays, avoir un droit universel à la formation, en ciblant les personnes qui en ont le plus besoin, je pense aux salariés les moins qualifiés, les demandeurs d'emploi, nous pouvons être fiers de porter ce projet.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Vous savez que vous ne convaincrez jamais la CGT qui est réunie à Marseille…
GUY BIRENBAUM
En congrès.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
En congrès pour toute la semaine, qu'est-ce que vous dites à monsieur Philippe MARTINEZ ? Eux c'est non, quoi qu'il arrive c'est non, ils ont un contre-projet.
MYRIAM EL KHOMRI
J'ai une vraie divergence de fond, en effet, avec la CGT. Déjà le dire que sur ma loi, la loi que je porte, les syndicats dits réformistes, qui représentent la majorité des salariés, ont souligné les avancées de ce projet de loi, la divergence de fond elle est sur quoi ? Elle est que, aujourd'hui, moi je pense que le cadre rigide ne peut pas s'adapter à toutes les situations, et que l'objectif de ce projet de loi c'est de se dire : on laisse plus d'espace aux acteurs de terrain, aux acteurs de l'entreprises, les représentants des salariés et les chefs d'entreprise, pour qu'ils se mettent d'accord. S'ils ne se mettent pas d'accord, c'est le droit actuel qui s'applique. Mais en effet, c'est un renforcement de la négociation collective, pour mieux s'adapter, pour mieux répondre à des pics de commandes de pics d'activité. Nous avons une vraie divergence, puisque certains syndicats sont plus dans la culture du compromis, ce qu'on appelle les syndicats réformistes, qui sont prêts à prendre cette responsabilité de négociations, et d'autres syndicats qui sont, j'ai envie de dire, dans le culte de la loi, et qu'ils refusent justement cet espace ouvert à la négociation. Moi je pense que notre système actuel est à bout de souffle et qu'il faut se donner ces capacités d'adaptation, mais ce n'est pas au détriment des salariés, je le redis, c'est une nouvelle forme de démocratie sociale, c'est plus de pouvoirs laissés aux syndicats, au plus près de l'entreprise.
GUY BIRENBAUM
Est-ce que ça ne dépasse pas le cadre, simplement, du Code du travail, Myriam El KHOMRI ? Vous parliez de discrimination il y a une minute, le problème d'un jeune aujourd'hui qui a un CDD, c'est qu'il a pas de prêt à la banque, c'est que c'est compliqué d'avoir un appartement, est-ce que c'est pas ces aménagements-là qui manquent aussi dans une loi qui, finalement, se limite à la question du Code du travail ? Est-ce que ce n'est pas ces choses-là qu'il faut amener aussi ?
MYRIAM EL KHOMRI
Je comprends tout à fait votre question mais la loi ne se limite pas au Code du travail. Quand vous posez dans cette loi le droit universel à la garantie jeunes, pour les jeunes justement qui sont en précarité, les jeunes qui ne sont pas en études, pas en formation, qui vont pouvoir avoir un accompagnement intensif et une petite allocation de 461,26 € par mois. Ça c'est très concret pour les jeunes, vous en avez 50 000 qui en bénéficient aujourd'hui. Quand vous adaptez la formation aux salariés les moins qualifiés, c'est très concret, ce n'est pas que le Code du travail, donc ça c'est la lecture qui en est faite aujourd'hui par certains. Mais cette loi, justement, c'est à la fois plus de souplesse négociée au niveau de l'entreprise, c'est des droits nouveaux, et c'est plus de clarté et de prévisibilité en direction des entreprises. Pourquoi ? Pour favoriser l'embauche en CDI, parce que comme vous le dites très justement, quand aujourd'hui on collectionne quelque part les contrats courts, on a des difficultés d'accès au crédit, des difficultés d'accès au logement.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Myriam El KHOMRI, la CGT est un parti en perte de vitesse à vos yeux ?
MYRIAM EL KHOMRI
C'est n'est pas un parti, c'est un syndicat.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Un syndicat… en perte de vitesse à vos yeux ?
MYRIAM EL KHOMRI
Non, je ne porterai aucun jugement de ce point de vue-là. Il y aura une mesure de l'audience de la représentativité syndicale. Je pense qu'il y a deux conceptions et ces deux conceptions-là, c'est celles que je retrouve aussi en interne, dans ma propre famille politique, aujourd'hui, autour de ce projet de loi, entre la culture du compromis ou le culte de la loi.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Vous n'avez pas d'avis. Un mot sur ce qui se passe demain au niveau de l'Europe, il est question des travailleurs détachés. Bruxelles veut imposer un salaire égal, pour un travail identique. Là encore, serpent de mer ?
MYRIAM EL KHOMRI
Ecoutez, ça fait … La France a le système législatif le plus strict s'agissant de la…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Dumping social qui énerve tout le monde.
MYRIAM EL KHOMRI
… de la lutte contre la fraude au détachement. Nous avons milité au niveau européen, pour que nous ayons une révision ciblée de la directive de 1996, afin de mieux lutter contre des fraudes au détachement, parce qu'elles minent notre modèle social. C'est pas la liberté de circulation des travailleurs européens qui est en cause, parce que la France est quand même le troisième pays d'envoi de travailleurs détachés dans l'espace européen, mais ce qui est en cause, c'est les abus. La Commission européenne a proposé un pack immobilité, ça va dans le bon sens, mais nous continuons à faire du lobbying, parce que nous voudrions que ça aille beaucoup plus loin…
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Tout ça est long, tout ça est long.
MYRIAM EL KHOMRI
… notamment pour lutter contre l'intérim, les détachements en cascade, qui vraiment sont de la concurrence déloyale, et les salariés européens sont aussi parfois dans des conditions indignes dans notre pays, c'est pour ça que nous renforçons les contrôles.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
A voir, donc. Myriam El KHOMRI, vous souhaitez que François HOLLANDE se représente en 2017 ?
MYRIAM EL KHOMRI
Eh bien écoutez, le président de la République, moi bien sûr que je le souhaite. Le président de la République a dit lui-même qu'il prendrait sa décision à la fin de l'année.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Vous participez, vous, au… vous participez au meeting, là, de Stéphane LE FOLL…
GUY BIRENBAUM
« Hé, oh, la gauche ».
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
… « Hé, oh, la gauche », le 25 avril…
MYRIAM EL KHOMRI
Tout à fait. Au-delà de ça, je président de la République a lui-même dit jeudi dernier qu'il serait jugé par rapport à l'engagement qu'il a pris, s'agissant de l'inversion de la courbe du chômage, qu'il prendrait sa décision à la fin de l'année. C'est à lui que repose bien évidemment cette décision. Pour ma part, je fais tout, je suis déterminée en tout cas, et je suis particulièrement consacrée sur ma mission, qui est la lutte contre le chômage.
JEAN-FRANÇOIS ACHILLI
Et ça vous coûte assez cher d'ailleurs.
GUY BIRENBAUM
Que vous inspirent les sorties médiatiques, multiples, variées, nombreuses, de monsieur MACRON ?
MYRIAM EL KHOMRI
Ecoutez, Emmanuel MACRON et moi-même nous avons beaucoup travaillé l'un et l'autre sur nos sujets en commun, je pense que c'est un atout pour ce gouvernement, et j'espère et je n'ai pas de doute de le penser que ça sera un atout pour la prochaine échéance, prochain débat démocratique que nous aurons…
GUY BIRENBAUM
Vous ne pensez pas qu'il y pense, on sera dans…
MYRIAM EL KHOMRI
… démocratique que nous aurons. Il a dit sa loyauté au président de la République, donc moi je n'ai aucune raison de le mettre en doute. Il a participé par exemple au projet de loi, l'article sur le licenciement économique ça a été quelque chose qu'il avait porté dans la précédente loi, qu'il avait portée l'été dernier, donc nous travaillons ensemble dans ce cadre-là. Après, moi je ne crois pas qu'il n'y a ni droite, ni gauche, et je le vois très concrètement sur les sujets…
GUY BIRENBAUM
Il est de gauche, alors ?
MYRIAM EL KHOMRI
Il a rappelé qu'il avait, c'était son histoire politique. Nous avons une histoire politique différente. Moi je suis une élue locale, cette histoire est en effet différente, mais moi je n'ai pas de raison de mettre en doute sa parole.
NICOLAS TEILLARD
Et vous étiez l'invité de France Info, ce matin, Myriam El KHOMRI, ministre du travail.
MYRIAM EL KHOMRI
Merci.
NICOLAS TEILLARD
Merci d'être venue.
MYRIAM EL KHOMRI
Merci à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 20 avril 2016