Texte intégral
La disparition, au mois de février 2008, de l'opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh fait l'objet de deux procédures judiciaires. L'une, au Tchad, a conduit à une ordonnance de non-lieu prononcée au mois de juillet 2013. Appel a été fait de cette décision, qui est en cours d'examen.
Parallèlement, en France, la justice est saisie d'une plainte des chefs d'enlèvement et de séquestration accompagnés d'actes de torture et de barbarie. Une instruction est en cours au tribunal de grande instance de Paris. Le ministère des affaires étrangères et du développement international a transmis aux magistrats instructeurs, à leur demande, au mois de décembre 2014, toutes les pièces d'archives des mois de février et mars 2008 traitant de la disparition de M. Ibni Oumar Mahamat Saleh, dont un certain nombre de correspondances diplomatiques.
La densité de nos relations avec le Tchad, notamment dans le domaine de la sécurité régionale, s'accompagne d'un dialogue bilatéral lui-même nourri et franc. Lors de sa visite officielle à Ndjamena, au mois de juillet 2014, le président de la République, en réponse à une interrogation de la presse, a précisé que la France ne transigeait pas sur la question des droits de l'Homme. La France continue d'appeler de ses voeux la manifestation de la vérité sur le sort de M. Ibni Oumar Mahamat Saleh, et cette question fait partie intégrante de nos échanges avec les autorités tchadiennes.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 avril 2016