Texte intégral
Nous avons assisté à un moment important : la visio-conférence avec M. Sarraj, le Premier ministre libyen. C'est un événement politique majeur. On ne pouvait pas imaginer cela il y a seulement quelques semaines. Et pourtant nous étions 28 ministres des affaires étrangères et 28 ministres de la défense de l'Union européenne qui écoutions ce Premier ministre, courageux, qui veut réussir à aider son pays à trouver son chemin. Il faut donc lui apporter tout notre soutien. Un soutien politique, un soutien économique, et puis un soutien à travers une aide humanitaire d'urgence.
Nous avons ensuite adopté une déclaration commune qui a pour objectif de travailler à la sécurité, surtout dans les eaux territoriales libyennes et en Méditerranée centrale. Nous avons beaucoup de travail à faire avec le gouvernement libyen, à la demande du gouvernement libyen, dans le cadre des engagements internationaux, parce qu'assurer la sécurité des Libyens, c'est une question vitale pour eux, mais c'est aussi une question vitale pour les pays de la région. C'est aussi une question vitale pour les pays européens.
Cela concerne la lutte contre le trafic humain - ceux qui exploitent les migrants. C'est aussi une action contre le trafic de drogue. C'est aussi une action contre le trafic d'armes. Il y a donc beaucoup de choses à faire et à organiser. C'est tout le chantier qui commence maintenant.
Q - M. Sarraj s'est montré confiant sur l'issue du vote du Parlement de Tobrouk ?
R - Nous n'avons pas évoqué dans le détail les conditions de la réunion du Parlement. Il a simplement mentionné le fait que le Parlement était au travail et débattait des orientations qui permettraient aux Libyens de réussir le redressement dont leur pays a besoin.
Q - Quelles sont les demandes précises faites par le Premier ministre libyen ?
R - Ce sont des demandes en matière de soutien, de formation pour la sécurité, et puis ce sont aussi des besoins économiques et des besoins humanitaires. C'est tout cela que nous sommes en train de faire avec les Libyens, à leur demande et dans le cadre du respect du droit international.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 avril 2016