Texte intégral
Le processus politique est en marche, en particulier au nord du Mali. C'est un processus de réconciliation, un processus de paix qui se construit et dont les terroristes ne veulent pas. C'est cela qu'ils veulent empêcher, raison de plus pour continuer à soutenir le Mali sur le plan de la sécurité en l'aidant à la formation de son armée - c'est la mission européenne -, de sa police. Et aussi en aidant à la mise en place du processus politique qui a été engagé, de réformes et aussi des projets de développement.
C'est l'intérêt du Mali, mais c'est aussi l'intérêt de tous les Européens que les pays de cette région aient un destin, qu'ils aient un avenir. On sait bien que s'il n'y a pas d'avenir, s'il n'y a pas de projets de développement, alors il ne reste plus que l'immigration.
Nous sommes venus ensemble avec mon collègue Frank-Walter Steinmeier, symboliquement pour montrer la détermination de la France et de l'Allemagne à soutenir ce processus qui est en cours. C'est aussi un message de l'Europe puisqu'au début, la France a travaillé à convaincre le maximum de pays à s'engager pour aider le Mali. Aujourd'hui, ce sont 15 pays européens qui sont engagés, ce sont mille personnes, militaires et civiles qui sont présentes au Mali. C'est extrêmement important et c'est aussi dans une opération de maintien de la paix des Nations unies.
Ce processus, il faut absolument le renforcer, renforcer la sécurité du Mali, défendre son autonomie, mais aussi faire en sorte que le Mali puisse se développer et mettre en oeuvre ses projets.
Si l'intervention n'avait pas eu lieu, aujourd'hui le Mali serait sous le contrôle des terroristes. Mais c'est aussi un succès politique parce que la démocratie malienne s'est renforcée. Des élections ont eu lieu et la vie politique ici est exemplaire. Il y a eu un accord de paix et de réconciliation qui est en cours. Tout cela va dans la bonne direction.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 mai 2016