Interview de Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, de la santé à I-Télé le 4 mai 2016, sur les chiffres du chômage, les dépenses sociales et la loi travail.

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Média : Itélé

Texte intégral


BRUCE TOUSSAINT
Marisol TOURAINE est l'invitée d'I Télé ce matin. Bonjour.
MARISOL TOURAINE
Bonjour Bruce TOUSSAINT.
BRUCE TOUSSAINT
Merci d'être avec nous, Madame la Ministre, ou dois-je dire Madame la porte-parole du candidat HOLLANDE ?
MARISOL TOURAINE
Je suis ministre, pleinement engagée dans mon action, et avec la volonté de montrer ce qui a été fait. Vous savez, le temps de la campagne n'est pas venu, contrairement à ce que j'entends ici ou là, et le président de la République, hier, il a montré que la France avait un président qui savait où il voulait la mener, qui avait un cap et qui exprimait ses objectifs, ses ambitions, et ses valeurs. Et c'était une très bonne chose que de resituer l'action de ce gouvernement, dans une histoire, cette histoire c'est celle de la gauche, et pour aborder une campagne présidentielle, qui est évidemment une campagne d'avenir, qui doit proposer non seulement un projet, mais une vision de la France dans les cinq ou dix ans qui sont devant nous, il faut commencer par assumer un bilan, parce que, aujourd'hui…
BRUCE TOUSSAINT
Ce n'est pas la partie la plus facile, en ce qui vous concerne.
MARISOL TOURAINE
Eh bien écoutez, les seuls qui parlent de notre bilan sont souvent ceux qui le dénigrent systématiquement au motif qu'il ne serait pas de gauche, qu'il aurait trahi les valeurs de la gauche, alors que lorsque l'on regarde ce qui a été fait, en matière d'éducation nationale et hier encore la priorité à l'enseignement primaire a été réaffirmée, avec la reconnaissance du travail des enseignants, avec tout le bilan que j'ai moi-même, que j'assume moi-même et que je porte depuis la mise en place d'une retraite qui prend en compte la pénibilité pour ceux qui ont eu des métiers plus difficiles, jusqu'à l'élargissement d'une complémentaire santé pour tous les salariés, on voit qu'il y a un bilan fort, ferme et qui doit être assumé.
BRUCE TOUSSAINT
Ce sont les Français qui le jugent, ce bilan, aussi. Alors, on peut dire, « les sondages ne sont qu'une photographie de l'opinion », mais enfin, justement, les sondages ils sont terribles. Alors, à chaque fois on entend la même chose, la même remarque sur ce sujet-là, c'est « oui, mais il faut expliquer, il faut comprendre », mais enfin, vous ne croyez pas que les Français ont compris aussi et qu'ils se sont faits une idée, une mauvaise idée ?
MARISOL TOURAINE
Les Français ils ont aussi besoin qu'on leur montre et qu'on leur explique que ce qui est mis en place produit des résultats. Parce qu'il ne suffit pas d'avoir toute une série de mesures, de bilans, on peut avoir un bilan social, un bilan éducatif extrêmement solide, ce bilan il doit s'inscrire dans un projet. Ce projet, c'est celui, au fond, qui a toujours été celui de la gauche, de l'articulation, la conciliation, entre le progrès économique et le progrès social. Parce que, contrairement à ce que j'entends parfois, sur les bancs de la gauche, être de gauche, ça ne veut pas dire se désintéresser du monde économique, du monde du travail, ça ne veut pas dire nier la réalité qui nous entoure, et pour ma part, je porte fermement cette idée, d'un double progrès, adapter la réalité de l'économie face à la mondialisation, adapter, innover, pour que les protections de nos concitoyens soient renforcées face à la mondialisation.
BRUCE TOUSSAINT
Vous ne parlez pas souvent de vous, faisons une minute, là, sur vous. En général, vous parlez du président, de votre action, etc. Quel rôle allez-vous tenir dans ce qui sera la campagne du président ? On vous sent, depuis quelques jours et quelques semaines, plus politique, plus offensive. Vous serez en première ligne ?
MARISOL TOURAINE
Mais j'espère pouvoir être en première ligne, pour soutenir celui qui sera notre candidat, et j'espère que ce sera le président de la République. Mais, encore une fois, et ce ne sont pas simplement… ce n'est pas de la langue de bois, sérieusement, le temps de la campagne n'est pas venu, le président de la République a dit explicitement qu'il annoncerait à la fin de l'année quelle était sa décision.
BRUCE TOUSSAINT
Mais le rôle que vous voulez tenir, vous ?
MARISOL TOURAINE
Moi je souhaite prendre…
BRUCE TOUSSAINT
Vous voulez être en première ligne ? Parce que jusqu'ici on vous a beaucoup entendue sur vos dossiers, sur…
MARISOL TOURAINE
Ah mais je souhaite être en première ligne pour soutenir celui qui sera notre candidat et si possible le président de la République. Parce que je crois que nous avons toutes les raisons d'être fier de ce que nous avons réalisé, et que nous pouvons aller de l'avant, proposer aux Français et à la France de les emmener plus loin sur la route du progrès, du progrès économique, démocratique, social, avec beaucoup de convictions et beaucoup d'engagements, et donc moi je souhaite assumer ce rôle.
BRUCE TOUSSAINT
Il y a toujours, Marisol TOURAINE, vous le savez, des centaines de milliers de chômeurs en plus depuis 2012, une croissance qui a été en berne pendant les quatre premières années du quinquennat, le bilan chiffré il est terrible, il y a aujourd'hui des signes…
MARISOL TOURAINE
Le bilan chiffré, c'est que nous avons, pour la première fois depuis des années et pas depuis de quinquennat, une baisse du chômage qui est enfin significative. Nous devons évidemment rester prudents et attendre les prochains résultats, mais enfin, nous avons des signes de confiance. Et moi ce que… et nous avons des signes de confiance en matière de conquête des marchés extérieurs, des signes de confiance en termes de croissance. La croissance au premier trimestre a été bonne, et on peut le décliner dans toute une série de domaines. Vous savez, moi, ce qui me frappe, c'est que la France va beaucoup mieux qu'elle ne le pense, et les Français ont plus confiance en eux-mêmes qu'ils n'ont confiance en la France collectivement. J'aurais du vous apporter le dernier numéro d'une revue, qui est la plus grande revue mondiale sur la santé et la médecine, qui s'appelle The Lancet, et cette revue, qui est écrite en anglais, et qui regrette que les Français n'écrivent pas assez en anglais pour faire connaitre ce qu'ils font, fait son numéro sur la France. C'est un numéro dithyrambique. Si c'était moi qui disais : « Le système de santé français n'est pas parfait, il y a évidemment des progrès à réaliser, mais il permet d'accéder aux traitements innovants, dans de bonnes conditions, il permet de soigner tout le monde, les hôpitaux sont excellents », si c'était moi qui le disais, on me dirait « elle fait la pub de son action politique ». Ce sont les Anglais qui le disent, et donc il faut le mettre en avant…
BRUCE TOUSSAINT
On va lire The Lancet, effectivement, cette revue qui fait autorité.
MARISOL TOURAINE
…moi je veux le mettre sur la table.
BRUCE TOUSSAINT
Marisol TOURAINE, il y a eu hier ce discours du président de la République, vous l'avez dit, et puis il y a eu aussi cette annonce, voilà, de cette prime pour l'Education nationale, pour les instits. Alors, écoutez ce qu'en dit François FILLON.
FRANÇOIS FILLON
Les impôts baisseront si les marges de manoeuvre de l'Etat le permettent. Et là tout est dit, et la manip crève les yeux, des marges de manoeuvre il n'y en aura pas, avec 2 200 milliards de dettes, 6 milliards de dépenses supplémentaires en quatre mois, pour calmer sa majorité. En pures pertes, si j'en juge par leurs réactions.
BRUCE TOUSSAINT
Alors, François FILLON, en effet réagissait à, non pas à la prime pour les instituteurs, mais à ce qu'a dit le président de la République, « pour les revenus modestes, il y aura probablement des baisses d'impôt ».
MARISOL TOURAINE
Je trouve que pour un Premier ministre, qui a laissé la France endettée comme jamais, qui a laissé un déficit de la Sécurité sociale à 21 milliards, qui a augmenté la dette du pays de 600 milliards d'euros, il est quand même un peu gonflé de venir nous donner des leçons sur la manière de gérer les finances publiques de ce pays, parce que contrairement au procès en illégitimité que monsieur FILLON reprend et que reprend régulièrement une partie de la droite, lorsque la gauche est aux responsabilités, c'était le cas avec Lionel JOSPIN, c'était le cas avec nous aujourd'hui, eh bien la responsabilité budgétaire est au rendez-vous et honnêtement, on peut le dire, le déficit de la France diminue plus vite que prévu, et nous sommes au rendez-vous des exigences posées par Bruxelles, et en matière de comptes publics, je suis bien placée pour vous dire que nous avons réduit de plus de 2, le déficit de la Sécurité sociale…
BRUCE TOUSSAINT
Oui, mais à quel prix, Marisol TOURAINE ? Pardon de vous dire ça, mais vous aussi vous êtes gonflée, pardon d'utiliser cette expression que vous avez utilisée vous-même…
MARISOL TOURAINE
Oui mais à quel prix…
BRUCE TOUSSAINT
… après le matraquage fiscal qui a marqué toute la première partie du quinquennat.
MARISOL TOURAINE
En matière de dépenses sociales, nous avons fait des économies, réorganisé nos structures, nous avons refusé le moindre déremboursement, nous avons fait progresser les droits, en matière de santé, pour les femmes, pour les jeunes, en matière de retraite, en matière de famille…
BRUCE TOUSSAINT
Vous avez étouffé les classes moyennes, fiscalement.
MARISOL TOURAINE
Mais les classes moyennes ne sont pas écrasées. Nous avons fait le choix, à un moment donné, d'en appeler à la solidarité nationale, pour faire face à une situation budgétaire qui était totalement dégradée, et sans doute la pression fiscale a-t-elle été trop loin, et c'est pour cela d'ailleurs que depuis maintenant deux ans, des progrès sont réalisés, des baisses fiscales sont accordées est-il est normal qu'on commence par les personnes qui sont les plus modestes, parce que ce sont elles que nous voulons pouvoir soutenir.
BRUCE TOUSSAINT
Il y a ce discours que vous tenez ce matin, il y a eu aussi, on se souvient, les initiatives « Hé oh la gauche », le nouveau #leprogresenplus, et il y a, on va regarder ensemble le sondage de ce matin, le sondage I Télé réalisé par YouGov, qui montre que la popularité du président de la République remonte à 16 %, + 3 points, celle du Premier ministre à 22 %. Bon, en même temps, ça remonte mais je pense que ça ne pouvait pas descendre plus bas. Bon, est-ce que tout ça finalement, ce n'est pas trop tard ?
MARISOL TOURAINE
Ça n'est pas trop tard, nous sommes à un an de la fin du mandat, un an de l'élection, et on met en place le cadre, dans lequel nous voulons que notre action, à partir duquel nous voulons que notre action soit étudiée. Moi j'ai confiance dans le fait que l'explication, la pédagogie, les résultats, vont permettre de comprendre et vont permettre de mettre en perspective ce que nous avons fait et ce que nous recherchons. Parce qu'une campagne électorale, ne se gagne jamais sur un bilan, mais il faut évidemment que le bilan, soit assumé et soit assumé par tous. Et au moment où nous discutons de la loi travail au Parlement, moi je lance un appel à ce que la gauche se réunisse et la gauche se rassemble, parce que les divisions, la désunion, ça ne facilite pas le travail d'explication et de pédagogie.
BRUCE TOUSSAINT
La gauche elle a du mal à se réunir déjà pour la loi travail…
MARISOL TOURAINE
Oui, mais oui, c'est ce que je dis…
BRUCE TOUSSAINT
… on sait qu'il manque 40, 50 voix…
MARISOL TOURAINE
Nous verrons, nous verrons. Voilà, nous sommes entrés…
BRUCE TOUSSAINT
Le 49.3 semble inéluctable pour faire passer cette loi travail…
MARISOL TOURAINE
Non, inéluctable, je ne crois pas, et je souhaite…
BRUCE TOUSSAINT
Pourquoi ne pas…
MARISOL TOURAINE
Il y a eu beaucoup de débats, il y a eu beaucoup de discussions, le texte qui à l'origine était un texte déséquilibré, sans doute, a fait l'objet de concertations avec les syndicats, de modification en Commission des Affaires sociales au Parlement, le temps du débat dans l'hémicycle est venu, le temps du vote va arriver vite et moi je souhaite que nous montrions que nous sommes capables collectivement de porter un texte, qui est un texte équilibré, qui adapte le marché du travail à la réalité de la mondialisation, et qui en même temps, on ne le dit pas assez, et c'est un regret de ma part, apporte de nouvelles protections aux salariés apporte des garanties aux salariés. Le droit à la déconnexion, c'est-à-dire la possibilité pour un salarié de ne pas être harcelé chez lui pour son travail, c'est un progrès, le droit pour les jeunes qui sont sortis du système scolaire sans formation, d'avoir un accompagnement et une formation, ce qu'on appelle la garantie jeunes, un soutien financier et un soutien de formation, c'est absolument majeur, quand on sait que dans notre économie c'est la qualification et la formation qui font beaucoup.
BRUCE TOUSSAINT
C'est majeur…
MARISOL TOURAINE
Eh bien il faut le dire et il faut l'apporter, et moi je regrette la vision…
BRUCE TOUSSAINT
Mais ça crée une opposition sans précédent, probablement, pour un texte sur le travail…
MARISOL TOURAINE
Mais comment peut-on être opposé à la garantie jeunes et apporter …
BRUCE TOUSSAINT
Demandez-le au million et demi de gens qui ont signé la pétition…
MARISOL TOURAINE
Mais c'est ce que nous demandons.
BRUCE TOUSSAINT
Aux milliers de personnes qui se réunissent dans la rue, depuis des semaines maintenant.
MARISOL TOURAINE
Mais c'est ce que je vous dis, Bruce TOUSSAINT, c'est pour ça que je lance un appel au rassemblement et à la responsabilité et à la bonne foi aussi. Le texte initial pouvait être contesté, nous ne débattons pas à l'Assemblée du texte initial, donc regardons ce qu'il y a dans ce texte vraiment, et je crois d'ailleurs que les Français, pour beaucoup d'entre eux, sont restés sur une idée fausse, le texte viendrait aider aux licenciements, le texte ne vient pas aider aux licenciements, le texte vient accroitre des garanties sociales et en même temps introduire de la souplesse dans le fonctionnement des entreprises.
BRUCE TOUSSAINT
J'aimerais qu'on parle de santé aussi. Ce matin, dans Libération, qui fait tout un dossier sur le candidat et sur la désintox d'un président en campagne, eh bien vous êtes épinglée sur le tiers-payant généralisé, puisqu'on peut lire que ce n'est toujours pas effectif. Alors, est-ce que vous pouvez répondre sur ce sujet ? Qu'en est-il, qu'en sera-t-il ?
MARISOL TOURAINE
La loi a été votée le 26 janvier et la loi prévoit que la deuxième étape, parce que la première a été mise en place en direction des personnes les plus modestes, la deuxième étape entre en vigueur le 1er juillet prochain, elle concerne toutes les personnes qui sont prises en charge à 100 % par l'Assurance maladie, ça représentera environ 15 millions de personnes, qui à partir du 1er juillet prochain seront, pourront bénéficier du tiers-payant, et je le dis, ce sera extrêmement simple. Les personnes qui sont prises en charge à 100 %, c'est des personnes malades, mais c'est aussi des femmes enceintes, par exemple, ce qui représente…
BRUCE TOUSSAINT
Mais les autres, tous les autres, là, par contre ?
MARISOL TOURAINE
Ça commence à partir du 1er janvier 2017 et ça s'étend…
BRUCE TOUSSAINT
Et ensuite fin 2017.
MARISOL TOURAINE
Oui, mais enfin ça commence au 1er janvier 2017. Nous avons dit, j'ai toujours dit qu'on mettait en place les choses graduellement, je voudrais quand même vous rappeler que, aujourd'hui, vous avez 30 % des actes médicaux, qui d'ores et déjà sont réalisés en tiers-payant, dans notre pays, et ne faisons pas du tiers-payant une sorte d'anxiété ou d'acte très compliqué, quand on va chez son pharmacien, on a doit au tiers-payant, et au fond aucun d'entre nous ne renoncerait à cela, que ce soit pour des raisons financières, que ce soit tout simplement pour des raisons pratiques.
BRUCE TOUSSAINT
Une dernière question Marisol TOURAINE, est-ce que vous n'avez pas un regret de ne pas avoir réussi sur le sujet du tabac, à aller plus loin, à taper plus fort et à être au fond plus efficace sur ce sujet au combien sensible ?
MARISOL TOURAINE
Ecoutez, j'ai fait de la lutte contre le tabac, une priorité de mon action au ministère…
BRUCE TOUSSAINT
Justement…
MARISOL TOURAINE
… de la santé et je me suis battue, battue contre les lobbies, battue contre les idées reçues, battue contre une forme de fatalité qui veut qu'au fond on ne peut pas faire grand-chose. Et moi je suis fière que dans quelques jours, le 20 mai prochain, se mette en place le processus du paquet neutre, à partir du 20 mai prochain, les industriels ne pourront plus produire pour la France que des paquets neutres et les stocks vont s'écouler progressivement le 1er janvier 2017 il n'y aura plus rien d'autres que des paquets neutres en France.
BRUCE TOUSSAINT
Vous auriez aimé mettre en place le paquet à 10 euros, pour que ce prix soit vraiment dissuasif ?
MARISOL TOURAINE
Vous savez j'ai toujours dit que lorsque j'ai lancé mon plan anti tabac, un choix avait été fait, le paquet neutre, la fiscalité et le prix ensuite. A l'époque tout le monde me disait, on ne veut ni l'un ni l'autre, ne réécrivons pas l'histoire, ceux qui aujourd'hui me disent le paquet neutre, c'est rien du tout et le prix c'est l'essentiel à l'époque, me disaient nous ne voulons ni l'un, ni l'autre et augmenter le prix du tabac, ce serait catastrophique parce que cela ciblerait les personnes modestes, ça favoriserait le trafic aux frontières de la France etc … Aujourd'hui la réalité, c'est que j'ai tenu bon, j'ai tenu bon face aux lobbies, j'ai tenu bon face aux immobilistes, j'ai tenu bon face à ceux qui pensent qu'il n'y a rien à faire. Et la France est un pays où on continue à fumer beaucoup alors que dans les autres pays européens on fume beaucoup moins. C'est un sujet de préoccupation et notamment pour les jeunes parce qu'il y a un jeune sur trois qui fume à l'âge de 15, 16 ans dans notre pays.
BRUCE TOUSSAINT
Qui ne rencontre aucune difficulté pour aller acheter un paquet de cigarettes dans les tabacs.
MARISOL TOURAINE
C'est pour cela que dans la loi nous avons renforcé les règles d'accès au tabac dans les bureaux de tabacs, mais je veux le dire, la mise en place du paquet neutre fera de la France, un pays pionnier en la matière qui sera suivi de quelques semaines par la Grande Bretagne.
BRUCE TOUSSAINT
Merci beaucoup Marisol TOURAINE, bonne journée à vous
source : Service d'information du Gouvernement, le 9 mai 2016