Texte intégral
ROLAND SICARD
Bonjour à tous, bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
ROLAND SICARD
On va commencer par cet accident d'avion, on ne sait pas si c'est un accident ou un attentat, en tout cas il a disparu des écrans radars, est-ce que ce matin vous avez des informations précises sur ce qui s'est passé ?
STEPHANE LE FOLL
Non, je n'ai pas plus d'information que celles que vous avez donné ce matin, à la fois sur les faits, c'est-à-dire la disparition des écrans radars d'un avion à haute altitude, le fait qu'il y a une soixantaine de passagers, l'information qui vient d'être donnée sur la composition et l'origine des nationalités des passagers, vous l'avez donné et la mise en place par le quai d'Orsay et Jean-Marc AYRAULT d'une cellule de crise, bien entendu pour à la fois informer des familles qui peuvent légitimement être inquiètes, donner les renseignements que nous avons. Je n'ai pas beaucoup plus d'informations que celles là.
ROLAND SICARD
Il faut attendre que l'enquête progresse ?
STEPHANE LE FOLL
Je pense qu'il faut attendre que l'enquête progresse pour arriver à déterminer ce qui s'est passé exactement, au moment où on parle, toutes les hypothèses sont sur la table, elles sont souvent évoquées et j'ai bien compris selon les experts que quand on est en haute altitude comme ça et qu'il n'y a pas de signe qui pouvait indiquer un problème pour l'avion, il se trouve qu'on est quand même dans une situation assez exceptionnelle. Donc à partir de là, on attendra d'avoir d'autres informations pour savoir ce qui s'est passé exactement.
ROLAND SICARD
Alors autre sujet, il y a ce matin 400 personnalités qui signent une pétition pour demander une loi sur le salaire des patrons, est-ce que ça, ça vous parait logique, possible, souhaitable ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, je pense que dans ce débat, ça avait été indiqué à plusieurs reprises, on ne peut pas laisser penser qu'afficher des rémunérations qui correspondent à des milliers de SMIC ou des gens qui seraient payés au SMIC pendant des dizaines et des dizaines d'années, ça n'a pas un impact sur l'ensemble de la société. La question des inégalités qui existe et je voudrais rappeler qu'en France en 2013, on a réduit l'écart entre les plus hauts salaires et les plus bas, entre les Français les plus pauvres et les plus riches. Un des seuls pays d'ailleurs de l'OCDE à l'avoir fait. Ça doit être un enjeu, et donc moi je suis, on l'a dit, s'il n'y a pas de responsabilité du côté des patrons, s'ils pensent qu'on peut simplement parce que, et même quelquefois contre l'avis du conseil, des actionnaires du consol d'administration, s'augmenter sans aucune autre forme de limitation, ça ne pourra pas continuer, ça ne peut pas continuer. Donc s'il faut légiférer, on légiférera.
ROLAND SICARD
Autre sujet encore, les grèves continuent aujourd'hui, les manifestations et on parle dans certaines régions de pénurie d'essence, est-ce que le gouvernement va agir pour que cette pénurie soit évitée ?
STEPHANE LE FOLL
D'abord il y a possiblement si ces blocages perduraient, dans des zones de stockages de pétrole et d'essence, il pourrait y avoir des problèmes, on prendra les décisions au moment où il faudra les prendre. Moi, ce que je voudrais noter, c'est que dans ce mouvement avec des questions légitimes auxquelles le gouvernement a répondu, sur la première loi par rapport à celle qui a été adoptée à travers du 49.3, il y a des évolutions très significatives. Et qu'aujourd'hui ce mouvement se radicalise, ne cherche plus à porter un message, à apporter des corrections, c'est maintenant une forme de radicalisation avec quelques syndicats qui ont décidé de bloquer, de mettre en place des barrages et de radicaliser leurs positions. Est-ce qu'au fond par rapport aux grands enjeux qui sont devant nous, le fait de créer des emplois, d'aller plus vers le CDI, de protéger les salariés, est-ce que là, on n'est pas arrivé à un moment où ça ne sert à rien d'autres qu'à bloquer et pas à faire progresser et en particulier les salariés. Quand on est syndicat, il faut qu'on ait aussi cela à l'esprit, c'est est-ce que ce que je vais faire va être au profit des salariés ? Je pense qu'aujourd'hui il faut vraiment que chacun se pose cette question.
ROLAND SICARD
L'agriculture, hier il y a eu une réunion à Bruxelles sur les abattoirs, sur les scandales des abattoirs.
STEPHANE LE FOLL
Pas à Bruxelles, c'était à Paris, c'est une mission à Paris.
ROLAND SICARD
Est-ce que, en tout cas, des décisions vont être prises pour mettre un terme à ces pratiques dans les abattoirs ?
STEPHANE LE FOLL
Hier, donc il y avait une mission parlementaire, une mission d'enquête, où j'ai prêté serment pour présenter en particulier les premiers résultats de l'enquête que j'avais diligentée après les fameuses images de l'association L 214. Le constat a été fait qu'au deux tiers sur l'ensemble des sites que nous avons, qui ont été contrôlés, parce que tous les sites ont été contrôlés, 259 sur 263, parce qu'il y avait quatre abattoirs qui n'étaient pas en fonctionnement, et plus de 400 lignes d'abattage, il y a 5 % de ces lignes qui posent problème. 99 avertissements, 77 mises en demeure ont été données et deux lignes ont été arrêtées. Donc on est dans l'action. Et en même temps pour arriver à gérer ces problèmes sur le bien-être animal, il faut qu'on mette en place des mesures et des outils qui fassent que ceux qui sont sensés dénoncer ce qui se passe dans les abattoirs, puissent le faire en étant totalement protégés, c'est ce qu'on va faire et c'est ce que j'ai proposé hier dans le cadre de cette mission parlementaire.
ROLAND SICARD
Il y a aussi un sujet, là c'est à Bruxelles, une réunion sur les pesticides, la volonté de Bruxelles d'interdire certains pesticides, est-ce que la France va pousser pour que ce soit interdit ?
STEPHANE LE FOLL
Alors c'est sûr, en particulier à Bruxelles, le débat, vous l'avez présenté tout de suite, c'est sur le fameux Glyphosate, qui est un herbicide et là il y a un comité d'expertises et d'experts qui se rencontrent avec sur l'expertise scientifique, après dans le débat, sur le reste, je ne vais pas rentrer dans ce débat. Des experts qui ont des avis divergents, donc la décision n'est pas simple, la position de la France, c'était de dire qu'on ne renouvelle pas l'autorisation de mise en marché du Glyphosate, mais aujourd'hui du fait de ces expertises qui sont contradictoires, il y a une difficulté au fond à prendre une décision. Donc la position de la France a été présentée par Ségolène ROYAL, pour l'instant cette réunion ce matin, je ne sais pas si elle donnera, si elle aboutira à une décision compte tenu de l'indécision sur les expertises qu'il y a.
ROLAND SICARD
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 20 mai 2016
Bonjour à tous, bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
ROLAND SICARD
On va commencer par cet accident d'avion, on ne sait pas si c'est un accident ou un attentat, en tout cas il a disparu des écrans radars, est-ce que ce matin vous avez des informations précises sur ce qui s'est passé ?
STEPHANE LE FOLL
Non, je n'ai pas plus d'information que celles que vous avez donné ce matin, à la fois sur les faits, c'est-à-dire la disparition des écrans radars d'un avion à haute altitude, le fait qu'il y a une soixantaine de passagers, l'information qui vient d'être donnée sur la composition et l'origine des nationalités des passagers, vous l'avez donné et la mise en place par le quai d'Orsay et Jean-Marc AYRAULT d'une cellule de crise, bien entendu pour à la fois informer des familles qui peuvent légitimement être inquiètes, donner les renseignements que nous avons. Je n'ai pas beaucoup plus d'informations que celles là.
ROLAND SICARD
Il faut attendre que l'enquête progresse ?
STEPHANE LE FOLL
Je pense qu'il faut attendre que l'enquête progresse pour arriver à déterminer ce qui s'est passé exactement, au moment où on parle, toutes les hypothèses sont sur la table, elles sont souvent évoquées et j'ai bien compris selon les experts que quand on est en haute altitude comme ça et qu'il n'y a pas de signe qui pouvait indiquer un problème pour l'avion, il se trouve qu'on est quand même dans une situation assez exceptionnelle. Donc à partir de là, on attendra d'avoir d'autres informations pour savoir ce qui s'est passé exactement.
ROLAND SICARD
Alors autre sujet, il y a ce matin 400 personnalités qui signent une pétition pour demander une loi sur le salaire des patrons, est-ce que ça, ça vous parait logique, possible, souhaitable ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, je pense que dans ce débat, ça avait été indiqué à plusieurs reprises, on ne peut pas laisser penser qu'afficher des rémunérations qui correspondent à des milliers de SMIC ou des gens qui seraient payés au SMIC pendant des dizaines et des dizaines d'années, ça n'a pas un impact sur l'ensemble de la société. La question des inégalités qui existe et je voudrais rappeler qu'en France en 2013, on a réduit l'écart entre les plus hauts salaires et les plus bas, entre les Français les plus pauvres et les plus riches. Un des seuls pays d'ailleurs de l'OCDE à l'avoir fait. Ça doit être un enjeu, et donc moi je suis, on l'a dit, s'il n'y a pas de responsabilité du côté des patrons, s'ils pensent qu'on peut simplement parce que, et même quelquefois contre l'avis du conseil, des actionnaires du consol d'administration, s'augmenter sans aucune autre forme de limitation, ça ne pourra pas continuer, ça ne peut pas continuer. Donc s'il faut légiférer, on légiférera.
ROLAND SICARD
Autre sujet encore, les grèves continuent aujourd'hui, les manifestations et on parle dans certaines régions de pénurie d'essence, est-ce que le gouvernement va agir pour que cette pénurie soit évitée ?
STEPHANE LE FOLL
D'abord il y a possiblement si ces blocages perduraient, dans des zones de stockages de pétrole et d'essence, il pourrait y avoir des problèmes, on prendra les décisions au moment où il faudra les prendre. Moi, ce que je voudrais noter, c'est que dans ce mouvement avec des questions légitimes auxquelles le gouvernement a répondu, sur la première loi par rapport à celle qui a été adoptée à travers du 49.3, il y a des évolutions très significatives. Et qu'aujourd'hui ce mouvement se radicalise, ne cherche plus à porter un message, à apporter des corrections, c'est maintenant une forme de radicalisation avec quelques syndicats qui ont décidé de bloquer, de mettre en place des barrages et de radicaliser leurs positions. Est-ce qu'au fond par rapport aux grands enjeux qui sont devant nous, le fait de créer des emplois, d'aller plus vers le CDI, de protéger les salariés, est-ce que là, on n'est pas arrivé à un moment où ça ne sert à rien d'autres qu'à bloquer et pas à faire progresser et en particulier les salariés. Quand on est syndicat, il faut qu'on ait aussi cela à l'esprit, c'est est-ce que ce que je vais faire va être au profit des salariés ? Je pense qu'aujourd'hui il faut vraiment que chacun se pose cette question.
ROLAND SICARD
L'agriculture, hier il y a eu une réunion à Bruxelles sur les abattoirs, sur les scandales des abattoirs.
STEPHANE LE FOLL
Pas à Bruxelles, c'était à Paris, c'est une mission à Paris.
ROLAND SICARD
Est-ce que, en tout cas, des décisions vont être prises pour mettre un terme à ces pratiques dans les abattoirs ?
STEPHANE LE FOLL
Hier, donc il y avait une mission parlementaire, une mission d'enquête, où j'ai prêté serment pour présenter en particulier les premiers résultats de l'enquête que j'avais diligentée après les fameuses images de l'association L 214. Le constat a été fait qu'au deux tiers sur l'ensemble des sites que nous avons, qui ont été contrôlés, parce que tous les sites ont été contrôlés, 259 sur 263, parce qu'il y avait quatre abattoirs qui n'étaient pas en fonctionnement, et plus de 400 lignes d'abattage, il y a 5 % de ces lignes qui posent problème. 99 avertissements, 77 mises en demeure ont été données et deux lignes ont été arrêtées. Donc on est dans l'action. Et en même temps pour arriver à gérer ces problèmes sur le bien-être animal, il faut qu'on mette en place des mesures et des outils qui fassent que ceux qui sont sensés dénoncer ce qui se passe dans les abattoirs, puissent le faire en étant totalement protégés, c'est ce qu'on va faire et c'est ce que j'ai proposé hier dans le cadre de cette mission parlementaire.
ROLAND SICARD
Il y a aussi un sujet, là c'est à Bruxelles, une réunion sur les pesticides, la volonté de Bruxelles d'interdire certains pesticides, est-ce que la France va pousser pour que ce soit interdit ?
STEPHANE LE FOLL
Alors c'est sûr, en particulier à Bruxelles, le débat, vous l'avez présenté tout de suite, c'est sur le fameux Glyphosate, qui est un herbicide et là il y a un comité d'expertises et d'experts qui se rencontrent avec sur l'expertise scientifique, après dans le débat, sur le reste, je ne vais pas rentrer dans ce débat. Des experts qui ont des avis divergents, donc la décision n'est pas simple, la position de la France, c'était de dire qu'on ne renouvelle pas l'autorisation de mise en marché du Glyphosate, mais aujourd'hui du fait de ces expertises qui sont contradictoires, il y a une difficulté au fond à prendre une décision. Donc la position de la France a été présentée par Ségolène ROYAL, pour l'instant cette réunion ce matin, je ne sais pas si elle donnera, si elle aboutira à une décision compte tenu de l'indécision sur les expertises qu'il y a.
ROLAND SICARD
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 20 mai 2016