Déclaration de M. Harlem Désir, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur le rôle de la France dans les décisions de l'Union européenne, à l'Assemblée nationale le 24 mai 2016.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 24 mai 2016

Texte intégral

Merci, Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,


Oui, la France, évidemment, est au coeur de toutes les décisions qui sont prises aujourd'hui en Europe.

Quand il s'agit de négocier avec la Russie et l'Ukraine, aux côtés de l'Allemagne, pour que ce conflit puisse cesser, c'est le président de la République qui prend l'initiative et cela s'appelle le «format Normandie».

Quand il s'agit de décider de l'avenir de la zone euro, et c'était la négociation sur le maintien ou non de la Grèce au sein de la monnaie commune, c'est le président de la République qui convainc l'ensemble des membres de la zone euro d'y maintenir la Grèce, évidemment en accord avec l'Allemagne.

Quand il s'agit de faire face à la crise des réfugiés et de dire que nous ne pourrons pas préserver Schengen, c'est-à-dire cet acquis qui est la liberté de circulation à l'intérieur des frontières, s'il n'y a pas un véritable contrôle de la frontière extérieure commune, c'est le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, avec le ministre allemand de l'intérieur, Thomas de Maizière, qui proposent la révision du code Schengen, la mise en place d'un corps européen de garde-frontières et le rétablissement d'un vrai contrôle de nos frontières extérieures communes.

Même quand il y a la remise du prix Charlemagne à une haute autorité morale, le pape François, vous venez de le rappelez, évidemment la France est représentée par un membre du gouvernement, Mme Najat Vallaud-Belkacem, qui remet au pape François une invitation de la part du président de la République à venir en France, et le pape accepte évidemment cette invitation, je peux vous le confirmer.

Oui, l'Europe est confrontée à des crises, nous y ferons face ensemble, avec les autres Européens, avec l'Allemagne qui est notre principal partenaire.

Je crois que sur tous les bancs de cette Assemblée, on devrait au contraire s'unir pour que la voix de la France soit entendue, celles d'une Europe fondée sur des valeurs, des valeurs qui permettent de battre l'extrême droite hier en Autriche, celles d'une Europe fondée sur la solidarité, celles d'une Europe fondée sur l'ambition de peser dans le monde de demain.


Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 mai 2016