Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Nous devons veiller au développement de l'appareil productif français, à la performance de nos entreprises et, en même temps, nous devons faire que l'ensemble de ce travail actif, créatif, de nos entreprises profite aux hommes et aux femmes qui y travaillent et qui contribuent à leur prospérité et à l'ensemble du pays lui même. C'est pourquoi, constamment, depuis quatre ans et demi, le Gouvernement a veillé à faire avancer ensemble la recherche de la croissance maximum et le progrès social, ce qui est, à mon sens, la finalité de toute communauté humaine et en particulier d'une communauté nationale, et, en tout cas, l'inspiration qui a guidé le Gouvernement et qui inspire son action depuis quatre ans et demi.
J'entends à l'instant sur vos bancs dire "Moulinex." Et justement, dans l'emploi de ce mot, dans cette interpellation, vous indiquez vous même, monsieur le député, que l'on ne peut pas séparer la recherche de la prospérité économique et de l'efficacité des buts sociaux de l'entreprise. Alors, ce que l'on peut dire, regardant les réalités, c'est que depuis quatre ans et demi, et jusqu'au retournement massif de conjoncture qui s'est opéré à l'échelle internationale, la France s'est plutôt bien portée de la politique économique que nous avons conduite : la croissance a été plus forte qu'ailleurs, le chômage a baissé fortement, et ces performances économiques globales, qui n'ont pas interdit à nos entreprises de faire des profits et d'être efficaces, ont en même temps été accompagnées de grandes réformes sociales : les 35 heures, les emplois jeunes et un certain nombre d'autres réformes.
Nous avons également, pour veiller au développement de nos entreprises, su opérer à l'échelle européenne des restructurations industrielles prometteuses, comme la construction du grand groupe aéronautique et spatiale EADS, par exemple, comme le redressement de Thomson, devenu ensuite Thalès, alors qu'on connaissait sa situation antérieure. Et Air France. On voit des compagnies aériennes européennes et je ne m'en réjouis pas qui sont actuellement menacées de faillite et de disparition. Air France, notre entreprise restée publique, mais ouverte en même temps au capital privé, au contraire, résiste bien dans la bourrasque aéronautique d'aujourd'hui. Et, au moment même où la croissance économique mondiale se retourne par l'effet de la stagnation économique aux Etats Unis, par l'effet de la crise structurelle au Japon, par l'effet sur la psychologie des acteurs des événements tragiques du 11 septembre, on constate qu'après avoir eu une croissance plus forte en période d'expansion, nous avons une réduction moins forte en période de ralentissement économique mondial.
Mais en même temps, monsieur le député, quand se produisent des licenciements, justement, chez Moulinex entreprise et groupe privé , quand se produisent des licenciements chez Marks Spencer, quand se produisent des menaces de licenciements dans tel ou tel groupe privé, quand n'est pas réglée, comme devrait l'être, par exemple, la question cruciale pour un grand secteur de la création celui des intermittents du spectacle ce n'est pas vers les entreprises, ce n'est pas forcément vers les partenaires sociaux qu'on se tourne, mais vers le Gouvernement, vers le pouvoir politique interpellé.
On ne doit donc pas regarder l'économie d'un côté sans considération sociale, ou simplement la recherche du progrès social, sans tenir compte des contraintes économiques. Nous essayons de faire tenir ensemble ces deux réalités, et nous le faisons justement à propos de ce projet de loi de modernisation sociale qui vise, pour l'essentiel, à dire à nos chefs d'entreprise, que nous aidons dans leur action, qu'ils doivent prendre en compte les considérations de leurs salariés, de leurs revenus, de la stabilité de l'emploi, parce que quand l'angoisse du chômage frappe, c'est toute l'économie qui est ébranlée, et c'est pourquoi je suis heureux qu'en quatre ans et demi, nous ayons créé ensemble 1,5 millions d'emplois et fait baisser le chômage de près d'un million de personnes."
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 15 novembre 2001)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Nous devons veiller au développement de l'appareil productif français, à la performance de nos entreprises et, en même temps, nous devons faire que l'ensemble de ce travail actif, créatif, de nos entreprises profite aux hommes et aux femmes qui y travaillent et qui contribuent à leur prospérité et à l'ensemble du pays lui même. C'est pourquoi, constamment, depuis quatre ans et demi, le Gouvernement a veillé à faire avancer ensemble la recherche de la croissance maximum et le progrès social, ce qui est, à mon sens, la finalité de toute communauté humaine et en particulier d'une communauté nationale, et, en tout cas, l'inspiration qui a guidé le Gouvernement et qui inspire son action depuis quatre ans et demi.
J'entends à l'instant sur vos bancs dire "Moulinex." Et justement, dans l'emploi de ce mot, dans cette interpellation, vous indiquez vous même, monsieur le député, que l'on ne peut pas séparer la recherche de la prospérité économique et de l'efficacité des buts sociaux de l'entreprise. Alors, ce que l'on peut dire, regardant les réalités, c'est que depuis quatre ans et demi, et jusqu'au retournement massif de conjoncture qui s'est opéré à l'échelle internationale, la France s'est plutôt bien portée de la politique économique que nous avons conduite : la croissance a été plus forte qu'ailleurs, le chômage a baissé fortement, et ces performances économiques globales, qui n'ont pas interdit à nos entreprises de faire des profits et d'être efficaces, ont en même temps été accompagnées de grandes réformes sociales : les 35 heures, les emplois jeunes et un certain nombre d'autres réformes.
Nous avons également, pour veiller au développement de nos entreprises, su opérer à l'échelle européenne des restructurations industrielles prometteuses, comme la construction du grand groupe aéronautique et spatiale EADS, par exemple, comme le redressement de Thomson, devenu ensuite Thalès, alors qu'on connaissait sa situation antérieure. Et Air France. On voit des compagnies aériennes européennes et je ne m'en réjouis pas qui sont actuellement menacées de faillite et de disparition. Air France, notre entreprise restée publique, mais ouverte en même temps au capital privé, au contraire, résiste bien dans la bourrasque aéronautique d'aujourd'hui. Et, au moment même où la croissance économique mondiale se retourne par l'effet de la stagnation économique aux Etats Unis, par l'effet de la crise structurelle au Japon, par l'effet sur la psychologie des acteurs des événements tragiques du 11 septembre, on constate qu'après avoir eu une croissance plus forte en période d'expansion, nous avons une réduction moins forte en période de ralentissement économique mondial.
Mais en même temps, monsieur le député, quand se produisent des licenciements, justement, chez Moulinex entreprise et groupe privé , quand se produisent des licenciements chez Marks Spencer, quand se produisent des menaces de licenciements dans tel ou tel groupe privé, quand n'est pas réglée, comme devrait l'être, par exemple, la question cruciale pour un grand secteur de la création celui des intermittents du spectacle ce n'est pas vers les entreprises, ce n'est pas forcément vers les partenaires sociaux qu'on se tourne, mais vers le Gouvernement, vers le pouvoir politique interpellé.
On ne doit donc pas regarder l'économie d'un côté sans considération sociale, ou simplement la recherche du progrès social, sans tenir compte des contraintes économiques. Nous essayons de faire tenir ensemble ces deux réalités, et nous le faisons justement à propos de ce projet de loi de modernisation sociale qui vise, pour l'essentiel, à dire à nos chefs d'entreprise, que nous aidons dans leur action, qu'ils doivent prendre en compte les considérations de leurs salariés, de leurs revenus, de la stabilité de l'emploi, parce que quand l'angoisse du chômage frappe, c'est toute l'économie qui est ébranlée, et c'est pourquoi je suis heureux qu'en quatre ans et demi, nous ayons créé ensemble 1,5 millions d'emplois et fait baisser le chômage de près d'un million de personnes."
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 15 novembre 2001)