Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Consul général,
Madame la Directrice,
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis heureux de pouvoir lancer cette campagne de Creative France, aux États-Unis, à l'occasion de ma visite ici à New York. Dans quelques instants je vais me rendre aux Nations unies. Je présiderai le Conseil de sécurité, puisque la France le préside pendant un mois, mais j'ai tenu à présenter devant vous ce matin cette campagne qui met en valeur l'innovation et la créativité française dans de très nombreux domaines, des nouvelles technologies jusqu'à la culture. Vous avez quelques illustrations très brèves que vous avez pu percevoir il y a quelques instants. Cela vaut aussi pour les grandes entreprises, aussi bien que pour les plus petites et pour les start-up.
Plus que jamais, la France est un pays de création et d'innovation ; ce qui a d'ailleurs pour conséquence qu'il attire de plus en plus d'investisseurs étrangers. Les entreprises américaines, par exemple, ne s'y trompent pas, puisqu'elles représentaient en 2015 un cinquième des investissements nouveaux effectués en France et plus de 10.000 emplois créés.
Quant aux entreprises françaises, elles sont aussi très actives aux États-Unis, où elles emploient autour de 600.000 personnes. Le rachat aujourd'hui par Air Liquide d'Airgas en est un exemple. Avec 13 milliards de dollars, ce rachat représente le plus gros investissement français de l'histoire des États-Unis.
Mais la présence française sur le plan économique, ce ne sont pas seulement des chiffres. C'est aussi un enjeu de qualité et je voudrais insister sur trois aspects qui ne sont pas encore toujours suffisamment connus.
D'abord, je voudrais vous parler de l'excellence industrielle française. Nous sommes un pays capable d'accueillir des investissements étrangers - et nous le faisons - dans le domaine industriel. Il y a en France plus d'un million d'ingénieurs, formés dans des écoles de qualité parmi les plus réputées du monde. Ensuite, la France figure parmi les pays leaders en matière de recherche et de développement. Les classements internationaux le prouvent, à l'instar du classement de Thomson Reuters qui place la France au 3ème rang mondial et au premier rang européen du Top 100 Global Innovators, ce qui est un indicateur tout à fait prometteur.
Une proportion importante - soit près de 10% des investissements étrangers en France - se concentre dans les centres de recherche. Cette capacité à innover a par exemple incité Facebook à ouvrir son premier centre de recherche hors des États-Unis, et cela, en France. C'est bien le résultat d'une grande disponibilité de talents et de politiques publiques très favorables à la recherche des entreprises. Nous sommes en huitième position mondiale pour le nombre de chercheurs et la fiscalité française sur la recherche en entreprises est reconnue comme une des plus avantageuses de l'OCDE. C'est un argument supplémentaire pour investir en France.
Le dernier point sur lequel je voudrais insister, c'est ce que j'appelle l'écosystème français des entreprises innovantes, qui est absolument extraordinaire. Vous avez pu le constater à Las Vegas en janvier dernier, à l'occasion du dernier «Consumer Electronics Show», où la délégation française était la deuxième. Cela a étonné beaucoup de gens, de ceux qui étaient là présents à Las Vegas, mais cela a étonné aussi les Français eux-mêmes ; parfois, quand ils se regardent, ils voient tous les défauts avant de voir les qualités et les chances. Là, on a pu démontrer à l'échelle de cette rencontre internationale, que nous étions excellents. Donc, cela nous a donné l'énergie, davantage encore, de poursuivre. La France avec ses start-up se rend encore plus présente aux États-Unis.
Vous allez d'ailleurs le constater ici, à New York, où le montant total des capitaux levés par les start-up françaises depuis 2013 atteint désormais 1,2 milliards, et je crois que cela va continuer encore plus vers le haut. À Paris, nous avons des incubateurs, nous en avons déjà 40, et c'est important pour tous ceux qui veulent créer un entreprise innovante. Dans quelques mois s'ajoutera un autre incubateur, dans un lieu historique qui a été transformé, qui s'appelle la Halle Freyssinet, et qui sera l'incubateur le plus grand au monde, puisqu'il accueillera 1000 start-up. Autant d'opportunités pour des français et pour des américains, mais aussi d'autres porteurs de projets d'autres pays et qui justement ont vu dans la France une opportunité.
Je voulais ajouter que ce que j'ai évoqué, c'est à Paris, mais la France, ce n'est pas seulement Paris. Dans nos grandes villes de province, en France, il y a des pôles très dynamiques, souvent dans des spécialités de pointe. Je pense notamment à Toulouse - la ville d'Airbus, la ville aussi du spatial, de l'espace, la ville des technologies de santé - mais on va retrouver aussi ses qualités dans d'autres grandes villes. Je pense à Lyon dans le domaine de la santé et des biotechnologies. Je pense aussi à Nantes, dans l'ouest de la France, dans le domaine du logiciel, du software, et bien d'autres choses encore. Et puis d'autres villes, je ne pourrais pas toutes les citer. Ce dynamisme est une réalité dans un pays bien connecté, avec des infrastructures de qualité, des centres de formation professionnelle, des écoles d'ingénieurs, des universités mais aussi une qualité de vie qui fait que pour des jeunes créateurs, s'installer - notamment pour trouver des réponses aux problèmes de vie quotidienne - je pense au coût du logement - la province, ces villes et leur dynamisme, c'est aussi une opportunité qu'il faut saisir. Creative France a la volonté de présenter l'ensemble de ce que la France peut proposer comme opportunité, et c'est le sens de cette rencontre de ce matin.
Cet écosystème, nous voulons l'ouvrir davantage encore au monde et ainsi aider les start-upeurs étrangers à développer leur projet en France. Nous proposons un ticket, le French Tech Ticket. Nous montons en puissance pour développer cette proposition. 50 en ont bénéficié cette année - dont 8 Américains, première nationalité représentée avec cette formule nouvelle, et il y en aura bientôt 200 Américains qui seront concernés.
Et puis nous avons peu à peu installé des French Tech Hubs dans les villes les plus influentes à travers le monde. J'en ai inauguré moi-même plusieurs. Ce sont des plateformes qui vont accompagner et développer les projets des créateurs et des inventeurs de toutes nationalités, en lien direct avec l'écosystème français. Donc très loin de la France, mais en même temps très près. Et comme vous le savez, New York a son French Tech Hub depuis maintenant près d'un an, dont vous avez déjà sans doute fait le bilan, mais vous en reparlerez j'imagine tout à l'heure.
En tout cas, c'est le résultat d'une volonté politique très forte de la France de moderniser, de renforcer sa propre compétitivité. Beaucoup d'efforts ont été menés ces dernières années par le gouvernement, et quand on fait des efforts de cette nature, leur effet n'est pas immédiat. Certains parfois rêvent qu'une mesure prise en 2012 sera efficace trois mois après. En réalité c'est plus complexe que cela lorsqu'on s'attaque à des problèmes structurels. Quand on s'attaque à ces problèmes, il faut avoir la patience d'attendre qu'ils produisent, mais c'est un signal, une perspective qui est donnée. Aujourd'hui, au moment où je vous parle, l'ensemble de ces actions commence à montrer leur efficacité, et crée un climat nouveau, un climat plus confiant, plus optimiste, qui permet à ceux qui sont prêts à s'engager, à investir, à innover, de le faire dans de bien meilleures conditions.
Je vais poursuivre en disant que nous avons mis en place un passeport, un «passeport talent». Les investisseurs étrangers pourront à présent résider dans notre pays plusieurs années sans avoir à effectuer des démarches administratives complexes.
Voilà, je vais terminer pour vous dire que la France est une terre d'accueil pour les talents étrangers, pour les étudiants étrangers, pour lesquels nous facilitons l'accès à l'université, nos écoles. La France est accueillante aussi pour les investissements étrangers, pour les partenariats en innovations, je viens de le dire il y a quelques instants. C'est la raison pour laquelle nous avons voulu lancer avec Creative France, Madame la Directrice générale vous en parlerez plus que moi, cette campagne qui montre le dynamisme français, l'état d'esprit des Français, notre volonté de promouvoir nos écosystèmes d'innovation qui ne sont pas assez connus. C'est vrai que nous avons beaucoup de choses qui sont connues : on parle de la culture, de la gastronomie, de nos paysages, de notre patrimoine, de notre attractivité touristique... Ce sont des atouts que nous voulons continuer à défendre et à développer, mais il y a aussi tous les autres, moins connus, qui montrent que la France est un pays moderne, un pays de son temps, qui ne veut pas manquer ce rendez-vous de la croissance mondiale. Pour cela, nous avons besoin de toute la mobilisation, de ceux qui inventent, de ceux qui créent. Ils doivent savoir qu'ils sont les bienvenus en France - voilà le message - et nous faisons tout pour ça.
Encore une fois, bonne réussite. Bienvenue en France, aux États-Unis, pour travailler ensemble et pour créer de nouvelles valeurs. Merci !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juin 2016
Monsieur le Consul général,
Madame la Directrice,
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis heureux de pouvoir lancer cette campagne de Creative France, aux États-Unis, à l'occasion de ma visite ici à New York. Dans quelques instants je vais me rendre aux Nations unies. Je présiderai le Conseil de sécurité, puisque la France le préside pendant un mois, mais j'ai tenu à présenter devant vous ce matin cette campagne qui met en valeur l'innovation et la créativité française dans de très nombreux domaines, des nouvelles technologies jusqu'à la culture. Vous avez quelques illustrations très brèves que vous avez pu percevoir il y a quelques instants. Cela vaut aussi pour les grandes entreprises, aussi bien que pour les plus petites et pour les start-up.
Plus que jamais, la France est un pays de création et d'innovation ; ce qui a d'ailleurs pour conséquence qu'il attire de plus en plus d'investisseurs étrangers. Les entreprises américaines, par exemple, ne s'y trompent pas, puisqu'elles représentaient en 2015 un cinquième des investissements nouveaux effectués en France et plus de 10.000 emplois créés.
Quant aux entreprises françaises, elles sont aussi très actives aux États-Unis, où elles emploient autour de 600.000 personnes. Le rachat aujourd'hui par Air Liquide d'Airgas en est un exemple. Avec 13 milliards de dollars, ce rachat représente le plus gros investissement français de l'histoire des États-Unis.
Mais la présence française sur le plan économique, ce ne sont pas seulement des chiffres. C'est aussi un enjeu de qualité et je voudrais insister sur trois aspects qui ne sont pas encore toujours suffisamment connus.
D'abord, je voudrais vous parler de l'excellence industrielle française. Nous sommes un pays capable d'accueillir des investissements étrangers - et nous le faisons - dans le domaine industriel. Il y a en France plus d'un million d'ingénieurs, formés dans des écoles de qualité parmi les plus réputées du monde. Ensuite, la France figure parmi les pays leaders en matière de recherche et de développement. Les classements internationaux le prouvent, à l'instar du classement de Thomson Reuters qui place la France au 3ème rang mondial et au premier rang européen du Top 100 Global Innovators, ce qui est un indicateur tout à fait prometteur.
Une proportion importante - soit près de 10% des investissements étrangers en France - se concentre dans les centres de recherche. Cette capacité à innover a par exemple incité Facebook à ouvrir son premier centre de recherche hors des États-Unis, et cela, en France. C'est bien le résultat d'une grande disponibilité de talents et de politiques publiques très favorables à la recherche des entreprises. Nous sommes en huitième position mondiale pour le nombre de chercheurs et la fiscalité française sur la recherche en entreprises est reconnue comme une des plus avantageuses de l'OCDE. C'est un argument supplémentaire pour investir en France.
Le dernier point sur lequel je voudrais insister, c'est ce que j'appelle l'écosystème français des entreprises innovantes, qui est absolument extraordinaire. Vous avez pu le constater à Las Vegas en janvier dernier, à l'occasion du dernier «Consumer Electronics Show», où la délégation française était la deuxième. Cela a étonné beaucoup de gens, de ceux qui étaient là présents à Las Vegas, mais cela a étonné aussi les Français eux-mêmes ; parfois, quand ils se regardent, ils voient tous les défauts avant de voir les qualités et les chances. Là, on a pu démontrer à l'échelle de cette rencontre internationale, que nous étions excellents. Donc, cela nous a donné l'énergie, davantage encore, de poursuivre. La France avec ses start-up se rend encore plus présente aux États-Unis.
Vous allez d'ailleurs le constater ici, à New York, où le montant total des capitaux levés par les start-up françaises depuis 2013 atteint désormais 1,2 milliards, et je crois que cela va continuer encore plus vers le haut. À Paris, nous avons des incubateurs, nous en avons déjà 40, et c'est important pour tous ceux qui veulent créer un entreprise innovante. Dans quelques mois s'ajoutera un autre incubateur, dans un lieu historique qui a été transformé, qui s'appelle la Halle Freyssinet, et qui sera l'incubateur le plus grand au monde, puisqu'il accueillera 1000 start-up. Autant d'opportunités pour des français et pour des américains, mais aussi d'autres porteurs de projets d'autres pays et qui justement ont vu dans la France une opportunité.
Je voulais ajouter que ce que j'ai évoqué, c'est à Paris, mais la France, ce n'est pas seulement Paris. Dans nos grandes villes de province, en France, il y a des pôles très dynamiques, souvent dans des spécialités de pointe. Je pense notamment à Toulouse - la ville d'Airbus, la ville aussi du spatial, de l'espace, la ville des technologies de santé - mais on va retrouver aussi ses qualités dans d'autres grandes villes. Je pense à Lyon dans le domaine de la santé et des biotechnologies. Je pense aussi à Nantes, dans l'ouest de la France, dans le domaine du logiciel, du software, et bien d'autres choses encore. Et puis d'autres villes, je ne pourrais pas toutes les citer. Ce dynamisme est une réalité dans un pays bien connecté, avec des infrastructures de qualité, des centres de formation professionnelle, des écoles d'ingénieurs, des universités mais aussi une qualité de vie qui fait que pour des jeunes créateurs, s'installer - notamment pour trouver des réponses aux problèmes de vie quotidienne - je pense au coût du logement - la province, ces villes et leur dynamisme, c'est aussi une opportunité qu'il faut saisir. Creative France a la volonté de présenter l'ensemble de ce que la France peut proposer comme opportunité, et c'est le sens de cette rencontre de ce matin.
Cet écosystème, nous voulons l'ouvrir davantage encore au monde et ainsi aider les start-upeurs étrangers à développer leur projet en France. Nous proposons un ticket, le French Tech Ticket. Nous montons en puissance pour développer cette proposition. 50 en ont bénéficié cette année - dont 8 Américains, première nationalité représentée avec cette formule nouvelle, et il y en aura bientôt 200 Américains qui seront concernés.
Et puis nous avons peu à peu installé des French Tech Hubs dans les villes les plus influentes à travers le monde. J'en ai inauguré moi-même plusieurs. Ce sont des plateformes qui vont accompagner et développer les projets des créateurs et des inventeurs de toutes nationalités, en lien direct avec l'écosystème français. Donc très loin de la France, mais en même temps très près. Et comme vous le savez, New York a son French Tech Hub depuis maintenant près d'un an, dont vous avez déjà sans doute fait le bilan, mais vous en reparlerez j'imagine tout à l'heure.
En tout cas, c'est le résultat d'une volonté politique très forte de la France de moderniser, de renforcer sa propre compétitivité. Beaucoup d'efforts ont été menés ces dernières années par le gouvernement, et quand on fait des efforts de cette nature, leur effet n'est pas immédiat. Certains parfois rêvent qu'une mesure prise en 2012 sera efficace trois mois après. En réalité c'est plus complexe que cela lorsqu'on s'attaque à des problèmes structurels. Quand on s'attaque à ces problèmes, il faut avoir la patience d'attendre qu'ils produisent, mais c'est un signal, une perspective qui est donnée. Aujourd'hui, au moment où je vous parle, l'ensemble de ces actions commence à montrer leur efficacité, et crée un climat nouveau, un climat plus confiant, plus optimiste, qui permet à ceux qui sont prêts à s'engager, à investir, à innover, de le faire dans de bien meilleures conditions.
Je vais poursuivre en disant que nous avons mis en place un passeport, un «passeport talent». Les investisseurs étrangers pourront à présent résider dans notre pays plusieurs années sans avoir à effectuer des démarches administratives complexes.
Voilà, je vais terminer pour vous dire que la France est une terre d'accueil pour les talents étrangers, pour les étudiants étrangers, pour lesquels nous facilitons l'accès à l'université, nos écoles. La France est accueillante aussi pour les investissements étrangers, pour les partenariats en innovations, je viens de le dire il y a quelques instants. C'est la raison pour laquelle nous avons voulu lancer avec Creative France, Madame la Directrice générale vous en parlerez plus que moi, cette campagne qui montre le dynamisme français, l'état d'esprit des Français, notre volonté de promouvoir nos écosystèmes d'innovation qui ne sont pas assez connus. C'est vrai que nous avons beaucoup de choses qui sont connues : on parle de la culture, de la gastronomie, de nos paysages, de notre patrimoine, de notre attractivité touristique... Ce sont des atouts que nous voulons continuer à défendre et à développer, mais il y a aussi tous les autres, moins connus, qui montrent que la France est un pays moderne, un pays de son temps, qui ne veut pas manquer ce rendez-vous de la croissance mondiale. Pour cela, nous avons besoin de toute la mobilisation, de ceux qui inventent, de ceux qui créent. Ils doivent savoir qu'ils sont les bienvenus en France - voilà le message - et nous faisons tout pour ça.
Encore une fois, bonne réussite. Bienvenue en France, aux États-Unis, pour travailler ensemble et pour créer de nouvelles valeurs. Merci !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juin 2016