Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, en réponse à une question sur la situation des harkis et l'Algérie, à l'Assemblée nationale le 14 juin 2016.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 14 juin 2016

Texte intégral


La France est pleinement consciente de la détresse personnelle ressentie par ceux de nos compatriotes qui ont dû abandonner la terre où ils sont nés. Le président de la République, lors de son discours du 19 mars 2016, a évoqué ces «souffrances des harkis, pourchassés en Algérie, abandonnés par la patrie qui les avait appelés, accueillis dans des conditions indignes en France avant que notre pays ne reconnaisse leur sacrifice et ne leur apporte la réparation à laquelle ils ont droit».
Toutefois, l'entrée et la circulation des personnes sur le territoire national relève de la seule compétence de l'État concerné, qui peut décider en toute souveraineté d'en autoriser ou d'en refuser l'accès à tout ressortissant étranger. Il n'existe aucun droit particulier dont les citoyens français pourraient se prévaloir pour accéder au territoire d'un État tiers.
La qualité de nos relations bilatérales depuis 2012 et le dialogue confiant et ouvert qui s'est noué entre nos deux pays nous permettent désormais d'aborder l'ensemble des questions bilatérales avec les autorités algériennes, dont celles liées aux problématiques de circulation des ressortissants français et algériens entre les deux pays. Les autorités françaises souhaitent que le voeu de nos concitoyens aspirant à revoir leur terre natale puisse, avec le temps, se réaliser.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 juin 2016