Texte intégral
Q - Allez-vous parler d'un possible "Brexit" ? Prenez-vous des précautions au cas où ?
Michel SAPIN : "Je comprends qu'on s'interroge sur le Brexit, mais c'est d'abord et avant tout le peuple britannique qui doit s'interroger pour faire les bons choix. A nous de les éclairer, mais sans nous substituer à la souveraineté britannique. Chacun sait et le voit bien -et ici plus encore qu'ailleurs- que le départ de la Grande-Bretagne de l'Union européenne serait d'abord et avant toute chose un drame pour la Grande Bretagne -une difficulté pour l'Europe, pour nous- mais d'abord et avant tout un drame pour la Grande Bretagne.
Pour le reste, il n'y a pas de discussion au sein de l'Eurogroupe ni au sein de l'Ecofin sur cette question.
Par contre, ce matin, nous avons eu le plaisir d'arriver au bout d'un long travail difficile pour la Grèce, car il fallait prendre des mesures, mais difficile aussi pour les autres Européens, parce qu'il faut faire jouer la solidarité. C'est donc avec à la fois solennité et une forme d'émotion que nous avons eu à voter, au sein du MES (Mécanisme européen de stabilité), le déblocage de ces fonds qui sont indispensables au retour à l'équilibre des finances publiques grecques et qui lui sont surtout indispensables pour retrouver de l'oxygène, pour retrouver de l'activité économique et pour retrouver à partir de là de l'emploi.
Comme quoi l'Europe est capable de surmonter des difficultés. Elle est capable de faire jouer à la fois la solidarité nécessaire et la responsabilité qui incombent à chacun de ses gouvernements. Donc c'était un grand plaisir ce matin et je crois qu'il ne faut pas simplement souligner les difficultés à venir. Il faut aussi savoir saluer les succès de l'Europe.
Q - Pas de bonnes nouvelles en revanche sur la TTF (taxe sur les transactions financières) ?
Pas de mauvaises nouvelles non plus sur la TTF : ce matin nous avons pris acte et la France était la première à le demander- de ce qu'il y avait un accord sur la table. Il y a aujourd'hui un accord possible. Il y a un accord qui peut être partagé par 9, ou plus 9 pays. Comme vous le savez, 9 pays, c'est le minimum nécessaire pour mettre en uvre une coopération renforcée.
Depuis maintenant un peu plus d'un an et demi, la France s'est exprimée très clairement : nous voulons une taxe sur les transactions financières. Et nous nous battrons, et je me battrai, pour que cette taxe sur les transactions financières voie le jour.
Nous voulons une TTF qui pèse sur le nombre le plus large possible de produits, parce qu'il ne faut pas rentrer dans un débat pour déterminer lesquels sont inclus, lesquels sont exclus. A ce moment là on piétine. Et on a trop longtemps piétiné.
Nous voulons aussi qu'il y ait un taux réduit, pour que cela ne bouleverse pas un certain nombre de marchés, que cela n'aboutisse pas à un certain nombre de déménagements d'activités financières qui sont nécessaires et profitables à nos économies.
C'est cela qui constitue la base de l'accord qui a été constaté ce matin. Nous avons encore du travail devant nous pour concevoir et mettre en uvre techniquement l'ensemble des dispositifs, car derrière tout cela c'est extrêmement compliqué, et c'est la raison pour laquelle nous nous sommes donnés encore quelques semaines pour constater un accord aussi sur les modalités techniques de la mise en uvre de cette taxe sur les transactions financières.
Q - Vous dites un accord par « 9, ou plus de 9 ». Est ce que les 10 pays sont toujours à bord ?
Les 10 pays sont à bord, et je dis les choses telles qu'elles existent, c'est à dire telles que les règles européennes existent. Nous devons être 9 au minimum. Et c'était le cas évidemment ce matin".
Merci beaucoup.
Source http://www.rpfrance.eu, le 20 juin 2016
Michel SAPIN : "Je comprends qu'on s'interroge sur le Brexit, mais c'est d'abord et avant tout le peuple britannique qui doit s'interroger pour faire les bons choix. A nous de les éclairer, mais sans nous substituer à la souveraineté britannique. Chacun sait et le voit bien -et ici plus encore qu'ailleurs- que le départ de la Grande-Bretagne de l'Union européenne serait d'abord et avant toute chose un drame pour la Grande Bretagne -une difficulté pour l'Europe, pour nous- mais d'abord et avant tout un drame pour la Grande Bretagne.
Pour le reste, il n'y a pas de discussion au sein de l'Eurogroupe ni au sein de l'Ecofin sur cette question.
Par contre, ce matin, nous avons eu le plaisir d'arriver au bout d'un long travail difficile pour la Grèce, car il fallait prendre des mesures, mais difficile aussi pour les autres Européens, parce qu'il faut faire jouer la solidarité. C'est donc avec à la fois solennité et une forme d'émotion que nous avons eu à voter, au sein du MES (Mécanisme européen de stabilité), le déblocage de ces fonds qui sont indispensables au retour à l'équilibre des finances publiques grecques et qui lui sont surtout indispensables pour retrouver de l'oxygène, pour retrouver de l'activité économique et pour retrouver à partir de là de l'emploi.
Comme quoi l'Europe est capable de surmonter des difficultés. Elle est capable de faire jouer à la fois la solidarité nécessaire et la responsabilité qui incombent à chacun de ses gouvernements. Donc c'était un grand plaisir ce matin et je crois qu'il ne faut pas simplement souligner les difficultés à venir. Il faut aussi savoir saluer les succès de l'Europe.
Q - Pas de bonnes nouvelles en revanche sur la TTF (taxe sur les transactions financières) ?
Pas de mauvaises nouvelles non plus sur la TTF : ce matin nous avons pris acte et la France était la première à le demander- de ce qu'il y avait un accord sur la table. Il y a aujourd'hui un accord possible. Il y a un accord qui peut être partagé par 9, ou plus 9 pays. Comme vous le savez, 9 pays, c'est le minimum nécessaire pour mettre en uvre une coopération renforcée.
Depuis maintenant un peu plus d'un an et demi, la France s'est exprimée très clairement : nous voulons une taxe sur les transactions financières. Et nous nous battrons, et je me battrai, pour que cette taxe sur les transactions financières voie le jour.
Nous voulons une TTF qui pèse sur le nombre le plus large possible de produits, parce qu'il ne faut pas rentrer dans un débat pour déterminer lesquels sont inclus, lesquels sont exclus. A ce moment là on piétine. Et on a trop longtemps piétiné.
Nous voulons aussi qu'il y ait un taux réduit, pour que cela ne bouleverse pas un certain nombre de marchés, que cela n'aboutisse pas à un certain nombre de déménagements d'activités financières qui sont nécessaires et profitables à nos économies.
C'est cela qui constitue la base de l'accord qui a été constaté ce matin. Nous avons encore du travail devant nous pour concevoir et mettre en uvre techniquement l'ensemble des dispositifs, car derrière tout cela c'est extrêmement compliqué, et c'est la raison pour laquelle nous nous sommes donnés encore quelques semaines pour constater un accord aussi sur les modalités techniques de la mise en uvre de cette taxe sur les transactions financières.
Q - Vous dites un accord par « 9, ou plus de 9 ». Est ce que les 10 pays sont toujours à bord ?
Les 10 pays sont à bord, et je dis les choses telles qu'elles existent, c'est à dire telles que les règles européennes existent. Nous devons être 9 au minimum. Et c'était le cas évidemment ce matin".
Merci beaucoup.
Source http://www.rpfrance.eu, le 20 juin 2016