Texte intégral
Il y a deux ans, des amis qui nous voulaient du bien expliquaient gravement que le RPR était mort et que Jacques Chirac n'avait plus aucune chance. Ils se partageaient déjà nos dépouilles. Je me garde de tout triomphalisme dans la situation incertaine où est la vie politique. Mais il va falloir attendre un petit peu pour venir à notre enterrement.
Car il suffit de regarder ce qui se passe ici, à ces assises départementales, pour comprendre le dynamisme qui nous anime.
De cela, je voudrais remercier d'abord Jean-Pierre Schosteck qui nous accueille dans ce bel espace de la Maison Blanche dont la dénomination a pris une soudaine actualité. Merci à ces militants de Châtillon, à Yvon Lebourgeois responsable de ces lieux, à Michel Chambers, infatigable organisateur de cette journée et responsable des sections professionnelles qui a assuré toute la partie réflexion, table ronde que Marie Michèle Bataille a ouvert.
Je n'oublie pas Adeline Voisine qui a assuré la logistique, Bruno Lebecq à qui nous devons l'essentiel des tracts argumentaires, Bernard Boette et Pascal Soittoux et tous ceux qui nous ont accueillis à l'entrée, Philippe Souilhé et les jeunes qui vont animer la soirée.
Enfin je suis heureux de saluer nos élus, Charles Ceccaldi-Raynaud, Roger Karoutchi, Jacques Kossowski, Olivier de Chazeaux, Manuel Aeschlimann, Jacques Gautier, Philippe Juvin, et nos invités, François Kosciusko-Morizet, Bertrand Cuny, Philippe Pemezec, Yves Révillon, qui confèrent leur prestige à cette journée
Le but de ces Assises est de faire connaître l'important travail de réflexion que nous conduisons depuis de nombreux mois, qui se déroule dans nos fédérations et à notre siège national de La Tour Maubourg. Ces réflexions ne constituent pas un programme de gouvernement, elles ont pour but de susciter le débat et de permettre de nous définir, de savoir ce que nous sommes.
Nous sommes contre les socialistes parce que philosophiquement nous ne croyons pas aux mêmes choses. Notre conception de l'homme est différente : nous lui faisons confiance et nous éprouvons donc beaucoup moins le besoin de le contrôler dans son activité. Notre conception de la vie est différente : nous ne pensons pas que le principe de plaisir est ce qui doit conduire l'homme et nous acceptons le projet de la Genèse : " Peuplez toute la terre et dominez la ". Le travail est l'accomplissement d'une vie, c'est à travers son uvre que l'homme comme l'artiste s'épanouit : le travail est plus exaltant que pénible.
Tout ce travail de réflexion et de propositions, que Nicolas Sarkozy va développer tout à l'heure, il est destiné à nous unir dans l'action. Il est destiné aussi à permettre à notre candidat à l'élection présidentielle, de faire, au moment opportun, son choix de ce qui est utile dans la bataille. Oui nous aurons alors un projet nourri, pesé, adapté et donc crédible. Plus crédible que celui de nos adversaires à qui il suffira de demander pourquoi ils feraient dans un avenir cahoteux ce qu'ils n'ont pas fait pendant cinq ans de croissance mondiale avec une majorité qui était alors soudée.
Notre candidat, naturellement ce sera Jacques Chirac, au moment même où il aura décidé de se présenter. Et les évènements tragiques que nous vivons aujourd'hui démontrent qu'il est l'homme de la situation. Un Président de la République c'est un homme qui est en charge de l'essentiel : le gardien des institutions, plus d'ailleurs dans l'esprit que dans la lettre, et le garant de la survie nationale dans un monde dangereux. Etre un homme d'Etat demande une longue formation : on voit bien aujourd'hui qui a le ton juste, qui prend les bonnes décisions autour desquelles le pays se rassemble. On nous avait dit que le Président ne servait à rien : on voit qui est indispensable désormais. Comme le disait Jacques Brel, il y a ceux qui aimeraient bien avoir l'air et " qui n'ont pas l'air du tout ".
Face aux menaces qui environnent notre pays les petites polémiques électorales ne devraient pas peser bien lourd. On en était hier à reprocher au Président de se faire applaudir. Il est vrai que ça arrive de moins en moins souvent au Premier ministre, même avec ses amis. Il est vrai aussi que le retournement de la conjoncture ne permet plus aux socialistes de se congratuler de résultats qui ne leur devaient pas grand chose : désormais, hélas, le chômage remonte.
Alors, ils ne leur restent plus que les injures, la diffamation, le combat au dessous de la ceinture pour lequel on dépêche quelques roquets qu'on affecte de ne pouvoir tenir en laisse. C'est facile d'injurier le Président, car on ne risque rien. Depuis 1974 le délit d'offense au Chef de l'Etat est tombé en désuétude.
Quand on veut raffiner, il suffit de faire déposer par quelques comparses des plaintes fantaisistes que certains instruisent avec une impartialité discutée où qui donnent lieu à des fuites sélectives et intéressées.
Un exemple pour démontrer la méthode : la cassette Méry. Dieu sait si on en a parlé. Réalisée par un escroc au profit d'avocats douteux et engagés, elle a transité par un ministre socialiste avant d'être diffusée sur toutes les chaînes de télévision. Un juge s'en est emparé au mépris de tout respect du droit et s'en est servi pour convoquer de manière médiatique le Président de la République. Devant ce qui était à l'évidence une manuvre, on en a entendu des conseils et des avis. Un ancien Président de la République a dit que lui se serait rendu à la convocation, le Premier ministre a déclaré à l'Assemblée nationale qu'avoir menti sur son passé était moins grave que de ne pas avoir répondu au juge, les deux syndicats de magistrats nous ont dit que la convocation était parfaitement régulièreJ'en passe et des meilleurs.
Depuis lors la Cour d'appel de Paris s'est prononcé sur le juge et la Cour de cassation sur le principe même de la convocation. Toutes les deux ont dit que le Président de la République avait raison. Plus grave la Cour de Paris a dit que le juge d'instruction ne s'était pas con duit de manière loyale et elle l'a dessaisi. Plus grave encore et cela personne ne l'a encore dit, ni écrit. Quand le juge s'est emparé de la cassette Méry, il a demandé à la police judiciaire de vérifier ce que disait Méry. La police judiciaire a fait une enquête de 370 pages qu'elle a remis au juge. La Cour de Paris constate que cette enquête démolit entièrement les fantaisies de Méry. Et bien ce document là, qui est resté longtemps au dossier, qui innocente le Président qu'on persistait à convoquer, ce document lui, il n'a pas connu de fuite, c'est même le seul !
Voilà comment ça marche. Et c'est une chance que cette affaire ait éclaté trop tôt car il nous aura fallu beaucoup de temps pour la démonter et nous n'avons pas encore fini de l'expliquer aux Français.
Et bien, mes chers amis, cette manière de faire de la politique, nous n'en voulons plus et c'est ce refus qui nous animera tous ensemble dans les mois à venir. Plus que jamais, vive la République, vive la France.
(Source http://www.rpr.org, le 30 octobre 2001)
Car il suffit de regarder ce qui se passe ici, à ces assises départementales, pour comprendre le dynamisme qui nous anime.
De cela, je voudrais remercier d'abord Jean-Pierre Schosteck qui nous accueille dans ce bel espace de la Maison Blanche dont la dénomination a pris une soudaine actualité. Merci à ces militants de Châtillon, à Yvon Lebourgeois responsable de ces lieux, à Michel Chambers, infatigable organisateur de cette journée et responsable des sections professionnelles qui a assuré toute la partie réflexion, table ronde que Marie Michèle Bataille a ouvert.
Je n'oublie pas Adeline Voisine qui a assuré la logistique, Bruno Lebecq à qui nous devons l'essentiel des tracts argumentaires, Bernard Boette et Pascal Soittoux et tous ceux qui nous ont accueillis à l'entrée, Philippe Souilhé et les jeunes qui vont animer la soirée.
Enfin je suis heureux de saluer nos élus, Charles Ceccaldi-Raynaud, Roger Karoutchi, Jacques Kossowski, Olivier de Chazeaux, Manuel Aeschlimann, Jacques Gautier, Philippe Juvin, et nos invités, François Kosciusko-Morizet, Bertrand Cuny, Philippe Pemezec, Yves Révillon, qui confèrent leur prestige à cette journée
Le but de ces Assises est de faire connaître l'important travail de réflexion que nous conduisons depuis de nombreux mois, qui se déroule dans nos fédérations et à notre siège national de La Tour Maubourg. Ces réflexions ne constituent pas un programme de gouvernement, elles ont pour but de susciter le débat et de permettre de nous définir, de savoir ce que nous sommes.
Nous sommes contre les socialistes parce que philosophiquement nous ne croyons pas aux mêmes choses. Notre conception de l'homme est différente : nous lui faisons confiance et nous éprouvons donc beaucoup moins le besoin de le contrôler dans son activité. Notre conception de la vie est différente : nous ne pensons pas que le principe de plaisir est ce qui doit conduire l'homme et nous acceptons le projet de la Genèse : " Peuplez toute la terre et dominez la ". Le travail est l'accomplissement d'une vie, c'est à travers son uvre que l'homme comme l'artiste s'épanouit : le travail est plus exaltant que pénible.
Tout ce travail de réflexion et de propositions, que Nicolas Sarkozy va développer tout à l'heure, il est destiné à nous unir dans l'action. Il est destiné aussi à permettre à notre candidat à l'élection présidentielle, de faire, au moment opportun, son choix de ce qui est utile dans la bataille. Oui nous aurons alors un projet nourri, pesé, adapté et donc crédible. Plus crédible que celui de nos adversaires à qui il suffira de demander pourquoi ils feraient dans un avenir cahoteux ce qu'ils n'ont pas fait pendant cinq ans de croissance mondiale avec une majorité qui était alors soudée.
Notre candidat, naturellement ce sera Jacques Chirac, au moment même où il aura décidé de se présenter. Et les évènements tragiques que nous vivons aujourd'hui démontrent qu'il est l'homme de la situation. Un Président de la République c'est un homme qui est en charge de l'essentiel : le gardien des institutions, plus d'ailleurs dans l'esprit que dans la lettre, et le garant de la survie nationale dans un monde dangereux. Etre un homme d'Etat demande une longue formation : on voit bien aujourd'hui qui a le ton juste, qui prend les bonnes décisions autour desquelles le pays se rassemble. On nous avait dit que le Président ne servait à rien : on voit qui est indispensable désormais. Comme le disait Jacques Brel, il y a ceux qui aimeraient bien avoir l'air et " qui n'ont pas l'air du tout ".
Face aux menaces qui environnent notre pays les petites polémiques électorales ne devraient pas peser bien lourd. On en était hier à reprocher au Président de se faire applaudir. Il est vrai que ça arrive de moins en moins souvent au Premier ministre, même avec ses amis. Il est vrai aussi que le retournement de la conjoncture ne permet plus aux socialistes de se congratuler de résultats qui ne leur devaient pas grand chose : désormais, hélas, le chômage remonte.
Alors, ils ne leur restent plus que les injures, la diffamation, le combat au dessous de la ceinture pour lequel on dépêche quelques roquets qu'on affecte de ne pouvoir tenir en laisse. C'est facile d'injurier le Président, car on ne risque rien. Depuis 1974 le délit d'offense au Chef de l'Etat est tombé en désuétude.
Quand on veut raffiner, il suffit de faire déposer par quelques comparses des plaintes fantaisistes que certains instruisent avec une impartialité discutée où qui donnent lieu à des fuites sélectives et intéressées.
Un exemple pour démontrer la méthode : la cassette Méry. Dieu sait si on en a parlé. Réalisée par un escroc au profit d'avocats douteux et engagés, elle a transité par un ministre socialiste avant d'être diffusée sur toutes les chaînes de télévision. Un juge s'en est emparé au mépris de tout respect du droit et s'en est servi pour convoquer de manière médiatique le Président de la République. Devant ce qui était à l'évidence une manuvre, on en a entendu des conseils et des avis. Un ancien Président de la République a dit que lui se serait rendu à la convocation, le Premier ministre a déclaré à l'Assemblée nationale qu'avoir menti sur son passé était moins grave que de ne pas avoir répondu au juge, les deux syndicats de magistrats nous ont dit que la convocation était parfaitement régulièreJ'en passe et des meilleurs.
Depuis lors la Cour d'appel de Paris s'est prononcé sur le juge et la Cour de cassation sur le principe même de la convocation. Toutes les deux ont dit que le Président de la République avait raison. Plus grave la Cour de Paris a dit que le juge d'instruction ne s'était pas con duit de manière loyale et elle l'a dessaisi. Plus grave encore et cela personne ne l'a encore dit, ni écrit. Quand le juge s'est emparé de la cassette Méry, il a demandé à la police judiciaire de vérifier ce que disait Méry. La police judiciaire a fait une enquête de 370 pages qu'elle a remis au juge. La Cour de Paris constate que cette enquête démolit entièrement les fantaisies de Méry. Et bien ce document là, qui est resté longtemps au dossier, qui innocente le Président qu'on persistait à convoquer, ce document lui, il n'a pas connu de fuite, c'est même le seul !
Voilà comment ça marche. Et c'est une chance que cette affaire ait éclaté trop tôt car il nous aura fallu beaucoup de temps pour la démonter et nous n'avons pas encore fini de l'expliquer aux Français.
Et bien, mes chers amis, cette manière de faire de la politique, nous n'en voulons plus et c'est ce refus qui nous animera tous ensemble dans les mois à venir. Plus que jamais, vive la République, vive la France.
(Source http://www.rpr.org, le 30 octobre 2001)