Texte intégral
Le ministre des finances et des comptes publics, le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique et la secrétaire d'Etat chargée de la formation professionnelle et de l'apprentissage ont présenté une communication sur la situation de l'économie et de l'emploi.
Après une année 2015 où l'économie française a renoué avec la croissance et les créations d'emploi, les développements économiques intervenus depuis le début de l'année témoignent d'une accélération de la reprise. Ainsi la croissance du produit intérieur brut (PIB) s'est établie à + 0,6 % au 1er trimestre, grâce au dynamisme de la consommation des ménages (+ 1,1 %) et de l'investissement des entreprises (+ 2,1 %). Le climat des affaires reste stable depuis plusieurs mois autour de sa moyenne de long terme, soit un niveau favorable et compatible avec une croissance de l'ordre de 0,3 à 0,4 % par trimestre. Ainsi, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) estimait mi-juin que celle-ci pourrait dès lors s'établir à + 1,6 % en moyenne en 2016, portée principalement par l'accélération de l'investissement. Celle-ci serait permise par les perspectives favorables d'activité, la nette augmentation des marges des entreprises (revenues au 1er trimestre à leur niveau de fin 2008) et la mesure de suramortissement.
Le secteur de la construction bénéficie aussi de cette reprise : le nombre de permis délivrés sur les trois derniers mois (mars-avril-mai) 2016 est en hausse de 12,1 % par rapport aux mêmes mois de 2015. Sur un an, ce sont 402 900 autorisations qui auront été délivrées, soit une hausse de 9,9 % par rapport à l'année précédente. Cette dynamique est à la fois soutenue dans le domaine des logements collectifs (cumulé sur 12 mois, le nombre de permis pour des logements en collectif, privés comme sociaux, est en hausse de 10,2 % par rapport à l'année précédente) que pour le logement individuel (+ 8,4 %). Cette reprise se ressent également du côté des ouvertures de chantier, mais avec un décalage de 6 à 8 mois par rapport aux permis. De mars à mai 2016, 86 200 logements ont été lancés, une hausse de 3,8 % par rapport aux mêmes mois de 2015. Sur un an, ce sont plus de 355 600 logements qui auront été mis en chantier, principalement dans le collectif.
De même, dans ce contexte favorable, les créations d'emploi se poursuivent et atteignent 160 000 sur un an dans le secteur marchand à la fin du 1er trimestre. Sur l'ensemble de l'année 2016, l'Insee prévoit la création nette de 140 000 emplois salariés marchands, et de 210 000 emplois au total. Cette hausse sera portée par le dynamisme de l'activité et les mesures successives prises par le Gouvernement pour enrichir la croissance en emplois : Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), Pacte de responsabilité et de solidarité, Plan d'urgence pour l'emploi avec ses deux volets « Prime Embauche PME » et « Plan 500 000 formations supplémentaires pour les demandeurs d'emploi ».
Cette hausse attendue de l'emploi serait supérieure à celle de la population active de sorte que le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) diminuerait de 106 000 (après - 63 000 en 2015). Le taux de chômage reculerait alors pour s'établir à 9,5 % en France métropolitaine et 9,8 % pour la France entière. Il retrouverait alors son niveau de fin 2012.
Cette baisse du nombre de chômeurs au sens du BIT devrait s'inscrire dans la lignée de la tendance favorable que nous observons depuis le début de l'année concernant le nombre de personnes sans activité inscrites à Pôle emploi. Même si ces deux données chômeurs au sens du BIT et demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi ne se recoupent pas totalement, elles suivent généralement une évolution proche.
En effet, la hausse de 9 200 demandeurs d'emploi sans activité inscrits à Pôle emploi constatée au mois de mai (+ 0,3 %) ne remet pas en cause la tendance favorable récente qui se traduit par une baisse de 70 700 inscrits (- 2,0 %) sur les trois derniers mois.
De même, si le nombre de jeunes demandeurs d'emploi sans activité a progressé en mai (+ 4 400 inscrits, soit + 0,9 %), la tendance demeure favorable : - 9 500 sur les trois derniers mois et - 41 700 depuis un an.
- 0,1 %) et ce, pour le troisième mois consécutif. Cette situation, inédite depuis plus de huit ans, témoigne d'une amélioration en profondeur de la situation sur le marché du travail concernant désormais toutes les classes d'âge, y compris les plus âgés pour la première fois sur les trois derniers mois. Cette embellie se manifeste également par une diminution du nombre de demandeurs d'emploi de longue durée inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus (- 33 300 sur les trois derniers mois).mandeurs d'emploi de longue durée inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus (- 33 300 sur les trois derniers mois).
L'issue du référendum britannique du 24 juin constitue une décision politique majeure, qu'il convient de respecter, mais a ouvert une période d'incertitude qui, si elle se prolonge, pourrait peser sur la reprise. La réaction attendue des marchés financiers, avec une forte dépréciation de la livre et un repli des valeurs boursières, a été substantielle mais semble avoir été contenue, grâce notamment à l'action des autorités monétaires. Ainsi, l'évolution des taux d'intérêt souverain a été limitée, y compris dans les pays du sud de l'Europe, mais reste à surveiller. La Banque centrale européenne, en coordination avec les autres acteurs internationaux, a pris les bonnes décisions afin de préserver la stabilité financière de la zone euro.L'enjeu économique principal est de définir un calendrier et un processus clairs de discussions et décisions pour offrir la visibilité nécessaire aux acteurs économiques et financiers. Ceci devrait permettre que l'impact sur la croissance française reste limité, d'autant que celle-ci peut s'appuyer sur des moteurs internes solides. La déclaration des 27 Etats membres, à l'occasion du Conseil européen du 28 juin, va dans ce sens.
Après une année 2015 où l'économie française a renoué avec la croissance et les créations d'emploi, les développements économiques intervenus depuis le début de l'année témoignent d'une accélération de la reprise. Ainsi la croissance du produit intérieur brut (PIB) s'est établie à + 0,6 % au 1er trimestre, grâce au dynamisme de la consommation des ménages (+ 1,1 %) et de l'investissement des entreprises (+ 2,1 %). Le climat des affaires reste stable depuis plusieurs mois autour de sa moyenne de long terme, soit un niveau favorable et compatible avec une croissance de l'ordre de 0,3 à 0,4 % par trimestre. Ainsi, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) estimait mi-juin que celle-ci pourrait dès lors s'établir à + 1,6 % en moyenne en 2016, portée principalement par l'accélération de l'investissement. Celle-ci serait permise par les perspectives favorables d'activité, la nette augmentation des marges des entreprises (revenues au 1er trimestre à leur niveau de fin 2008) et la mesure de suramortissement.
Le secteur de la construction bénéficie aussi de cette reprise : le nombre de permis délivrés sur les trois derniers mois (mars-avril-mai) 2016 est en hausse de 12,1 % par rapport aux mêmes mois de 2015. Sur un an, ce sont 402 900 autorisations qui auront été délivrées, soit une hausse de 9,9 % par rapport à l'année précédente. Cette dynamique est à la fois soutenue dans le domaine des logements collectifs (cumulé sur 12 mois, le nombre de permis pour des logements en collectif, privés comme sociaux, est en hausse de 10,2 % par rapport à l'année précédente) que pour le logement individuel (+ 8,4 %). Cette reprise se ressent également du côté des ouvertures de chantier, mais avec un décalage de 6 à 8 mois par rapport aux permis. De mars à mai 2016, 86 200 logements ont été lancés, une hausse de 3,8 % par rapport aux mêmes mois de 2015. Sur un an, ce sont plus de 355 600 logements qui auront été mis en chantier, principalement dans le collectif.
De même, dans ce contexte favorable, les créations d'emploi se poursuivent et atteignent 160 000 sur un an dans le secteur marchand à la fin du 1er trimestre. Sur l'ensemble de l'année 2016, l'Insee prévoit la création nette de 140 000 emplois salariés marchands, et de 210 000 emplois au total. Cette hausse sera portée par le dynamisme de l'activité et les mesures successives prises par le Gouvernement pour enrichir la croissance en emplois : Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), Pacte de responsabilité et de solidarité, Plan d'urgence pour l'emploi avec ses deux volets « Prime Embauche PME » et « Plan 500 000 formations supplémentaires pour les demandeurs d'emploi ».
Cette hausse attendue de l'emploi serait supérieure à celle de la population active de sorte que le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) diminuerait de 106 000 (après - 63 000 en 2015). Le taux de chômage reculerait alors pour s'établir à 9,5 % en France métropolitaine et 9,8 % pour la France entière. Il retrouverait alors son niveau de fin 2012.
Cette baisse du nombre de chômeurs au sens du BIT devrait s'inscrire dans la lignée de la tendance favorable que nous observons depuis le début de l'année concernant le nombre de personnes sans activité inscrites à Pôle emploi. Même si ces deux données chômeurs au sens du BIT et demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi ne se recoupent pas totalement, elles suivent généralement une évolution proche.
En effet, la hausse de 9 200 demandeurs d'emploi sans activité inscrits à Pôle emploi constatée au mois de mai (+ 0,3 %) ne remet pas en cause la tendance favorable récente qui se traduit par une baisse de 70 700 inscrits (- 2,0 %) sur les trois derniers mois.
De même, si le nombre de jeunes demandeurs d'emploi sans activité a progressé en mai (+ 4 400 inscrits, soit + 0,9 %), la tendance demeure favorable : - 9 500 sur les trois derniers mois et - 41 700 depuis un an.
- 0,1 %) et ce, pour le troisième mois consécutif. Cette situation, inédite depuis plus de huit ans, témoigne d'une amélioration en profondeur de la situation sur le marché du travail concernant désormais toutes les classes d'âge, y compris les plus âgés pour la première fois sur les trois derniers mois. Cette embellie se manifeste également par une diminution du nombre de demandeurs d'emploi de longue durée inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus (- 33 300 sur les trois derniers mois).mandeurs d'emploi de longue durée inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus (- 33 300 sur les trois derniers mois).
L'issue du référendum britannique du 24 juin constitue une décision politique majeure, qu'il convient de respecter, mais a ouvert une période d'incertitude qui, si elle se prolonge, pourrait peser sur la reprise. La réaction attendue des marchés financiers, avec une forte dépréciation de la livre et un repli des valeurs boursières, a été substantielle mais semble avoir été contenue, grâce notamment à l'action des autorités monétaires. Ainsi, l'évolution des taux d'intérêt souverain a été limitée, y compris dans les pays du sud de l'Europe, mais reste à surveiller. La Banque centrale européenne, en coordination avec les autres acteurs internationaux, a pris les bonnes décisions afin de préserver la stabilité financière de la zone euro.L'enjeu économique principal est de définir un calendrier et un processus clairs de discussions et décisions pour offrir la visibilité nécessaire aux acteurs économiques et financiers. Ceci devrait permettre que l'impact sur la croissance française reste limité, d'autant que celle-ci peut s'appuyer sur des moteurs internes solides. La déclaration des 27 Etats membres, à l'occasion du Conseil européen du 28 juin, va dans ce sens.