Texte intégral
Monsieur l'ancien Président fédéral de la République d'Allemagne,
Monsieur l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne,
Madame la maire de Fricourt,
Monsieur le Président du Service pour l'entretien des sépultures militaires allemandes.
Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames et messieurs,
Le 29 mai dernier, Français et Allemands se retrouvaient pour la grande cérémonie du centenaire de la bataille de Verdun.
Cette cérémonie, qui associait 4000 jeunes venus des deux pays, a délivré un message émouvant d'espoir, d'optimisme et de paix pour l'avenir.
Ensemble, le Président de la République François Hollande et la Chancelière de la République Fédérale Allemande Angela Merkel se sont retrouvés, à Verdun, à l'Ossuaire de Douaumont et au cimetière allemand de Consenvoye pour rappeler leur détermination à préserver l'amitié franco-allemande et la paix sur notre continent.
Aujourd'hui, cent années jour pour jour après le commencement de la bataille de la Somme, Français et Allemands se retrouvent dans un autre lieu de sépulture symbolique. Un lieu qui est encore l'ultime demeure de plus de 17 000 Allemands, dont 10 000 tombés durant la bataille de la Somme.
Un lieu qui nous rappelle que la France et l'Allemagne ont en commun une mémoire, mais aussi une responsabilité, devant l'Europe, face à l'histoire : celle de rester unis.
Pour tous les Anglo-Saxons et les peuples du Commonwealth, la bataille de la Somme est le symbole de la Grande Guerre.
Mais cela ne doit pas faire oublier l'engagement massif des Français et des Allemands. Comme le rappellent devant nous ces tombes silencieuses, la bataille de la Somme fut particulièrement meurtrière. Près de 400 000 Allemands et de 200 000 Français y furent tués, blessés ou disparus.
La bataille engagea les forces vives et les jeunesses des deux pays. Elle ne permit pas de sceller le destin du conflit.
Elle engagea des écrivains et des artistes célèbres, comme Otto Dix du côté allemand.
Profondément choqué par le spectacle infini de ces corps décharnés et sans vie, Otto Dix essaya de surmonter ces visions d'horreur, ces traces incommensurables fixées à jamais dans son cur et dans son corps.
« Je dois le faire ! » témoignait-il alors. « J'ai vu ça, je peux encore m'en souvenir, je dois le peindre ».
Cent années jour pour jour après le commencement de cette terrible offensive, nous devons nous aussi nous souvenir de ces massacres, de ces tueries, de ces bains de sang. Nous devons entretenir ces lieux de mémoire et assurer la pérennité de ces nécropoles et je veux remercier, Monsieur le Président du Service pour l'entretien des sépultures militaires allemandes, qui s'engage au quotidien pour cette mémoire.
C'est dans l'amitié franco-allemande et dans la paix des mémoires que nous commémorons le centenaire de la bataille de la Somme.
Cent ans plus tôt, qui eût pu le deviner ? Qui eût pu même l'espérer ?
L'éternel alignement des tombes de Fricourt nous rappelle que la construction européenne s'est construite sur les ruines et les désolations de la guerre. Ensemble, veillons à préserver et à faire vivre cet héritage.
N'oublions jamais le sacrifice de ces hommes morts dans les deux camps. Malgré le temps qui passe, ils doivent rester vivants dans nos mémoires pour que plus jamais en Europe les peuples ne se déchirent comme ils l'ont fait en ce début de XXème siècle.
Vive l'amitié franco-allemande !
Source http://www.defense.gouv.fr, le 7 juillet 2016
Monsieur l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne,
Madame la maire de Fricourt,
Monsieur le Président du Service pour l'entretien des sépultures militaires allemandes.
Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames et messieurs,
Le 29 mai dernier, Français et Allemands se retrouvaient pour la grande cérémonie du centenaire de la bataille de Verdun.
Cette cérémonie, qui associait 4000 jeunes venus des deux pays, a délivré un message émouvant d'espoir, d'optimisme et de paix pour l'avenir.
Ensemble, le Président de la République François Hollande et la Chancelière de la République Fédérale Allemande Angela Merkel se sont retrouvés, à Verdun, à l'Ossuaire de Douaumont et au cimetière allemand de Consenvoye pour rappeler leur détermination à préserver l'amitié franco-allemande et la paix sur notre continent.
Aujourd'hui, cent années jour pour jour après le commencement de la bataille de la Somme, Français et Allemands se retrouvent dans un autre lieu de sépulture symbolique. Un lieu qui est encore l'ultime demeure de plus de 17 000 Allemands, dont 10 000 tombés durant la bataille de la Somme.
Un lieu qui nous rappelle que la France et l'Allemagne ont en commun une mémoire, mais aussi une responsabilité, devant l'Europe, face à l'histoire : celle de rester unis.
Pour tous les Anglo-Saxons et les peuples du Commonwealth, la bataille de la Somme est le symbole de la Grande Guerre.
Mais cela ne doit pas faire oublier l'engagement massif des Français et des Allemands. Comme le rappellent devant nous ces tombes silencieuses, la bataille de la Somme fut particulièrement meurtrière. Près de 400 000 Allemands et de 200 000 Français y furent tués, blessés ou disparus.
La bataille engagea les forces vives et les jeunesses des deux pays. Elle ne permit pas de sceller le destin du conflit.
Elle engagea des écrivains et des artistes célèbres, comme Otto Dix du côté allemand.
Profondément choqué par le spectacle infini de ces corps décharnés et sans vie, Otto Dix essaya de surmonter ces visions d'horreur, ces traces incommensurables fixées à jamais dans son cur et dans son corps.
« Je dois le faire ! » témoignait-il alors. « J'ai vu ça, je peux encore m'en souvenir, je dois le peindre ».
Cent années jour pour jour après le commencement de cette terrible offensive, nous devons nous aussi nous souvenir de ces massacres, de ces tueries, de ces bains de sang. Nous devons entretenir ces lieux de mémoire et assurer la pérennité de ces nécropoles et je veux remercier, Monsieur le Président du Service pour l'entretien des sépultures militaires allemandes, qui s'engage au quotidien pour cette mémoire.
C'est dans l'amitié franco-allemande et dans la paix des mémoires que nous commémorons le centenaire de la bataille de la Somme.
Cent ans plus tôt, qui eût pu le deviner ? Qui eût pu même l'espérer ?
L'éternel alignement des tombes de Fricourt nous rappelle que la construction européenne s'est construite sur les ruines et les désolations de la guerre. Ensemble, veillons à préserver et à faire vivre cet héritage.
N'oublions jamais le sacrifice de ces hommes morts dans les deux camps. Malgré le temps qui passe, ils doivent rester vivants dans nos mémoires pour que plus jamais en Europe les peuples ne se déchirent comme ils l'ont fait en ce début de XXème siècle.
Vive l'amitié franco-allemande !
Source http://www.defense.gouv.fr, le 7 juillet 2016