Texte intégral
Q - Je me trouve effectivement avec Jean-Marc Ayrault, que l'on a vu échanger avec son homologue américain John Kerry, le secrétaire d'État, qui est en fait en escale à Paris, avant de se rendre en Russie pour évoquer le dossier syrien. Où en est la situation Monsieur Ayrault ? On sait qu'en Syrie et en Irak, nos force armées, que l'on vient de voir, sont engagées.
R - Nous faisons partie d'une coalition : la France, les États-Unis et beaucoup d'autres pays. La semaine prochaine, je me rends d'ailleurs à Washington où la coalition va se réunir pour faire le point sur la lutte contre Daech. Daech recule en Irak et en Syrie.
R - Est-ce une certitude ?
R - C'est sûr, Daech recule sur le terrain. Mais nous sommes loin du compte, il y a maintenant l'objectif de prendre Mossoul en Irak et aussi Rakka en Syrie. Daech recule mais le terrorisme est toujours là, puisque vous avez vu qu'il se diffuse et s'exprime différemment. Il y a toujours la menace des attentats. Il faut donc toujours rester mobilisé, ce combat continue.
Il y a un autre sujet dont nous avons parlé avec John Kerry, qui se rend à Moscou, c'est la paix en Syrie. Le drame d'Alep qui est aujourd'hui encerclée et assiégée par les troupes de Bachar al-Assad mais aussi avec l'appui des forces russes. Il faut donc à tout prix obtenir un cessez-le-feu pour que les négociations reprennent à Genève. C'est cela que nous partageons avec nos alliés, avec les Américains. À son retour, John Kerry sera d'ailleurs à Bruxelles où j'aurai l'occasion de faire le point à nouveau.
L'objectif c'est la paix, mais c'est aussi la lutte contre le terrorisme et c'est un objectif commun. La présence symbolique de John Kerry aujourd'hui aux fêtes du 14 juillet est tout à fait significative.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 juillet 2016