Texte intégral
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs,
Le 14 juillet, à Nice, une fois encore, la France a été attaquée. La barbarie la plus abjecte a frappé de façon aveugle et cruelle, celles et ceux qui en famille, entre amis - hommes, femmes, enfants - se retrouvaient pour une fête, la fête nationale autour de nos valeurs, la liberté, l'égalité, la fraternité.
Ils avaient tous les âges, tous les visages, toutes les origines, toutes les croyances et c'est notre société ouverte qui a été encore une fois ciblée.
84 personnes sont décédées, on compte 256 blessés dont 49 en urgence absolue, avec un pronostic vital engagé pour 18 d'entre eux. On compte des victimes de 28 nationalités. La France est en deuil de nos compatriotes et de toutes les victimes, quelle que soit leur nationalité, tués dans cette attaque odieuse.
L'urgence aujourd'hui est à la prise en charge des victimes, de leurs proches et de leurs familles. Je tiens ici personnellement - et au nom du gouvernement - à rendre hommage au travail remarquable de notre Centre de Crise et de Soutien qui a immédiatement ouvert une cellule interministérielle d'aide aux victimes. Et au-delà de cette cellule, je veux remercier ici l'engagement et le concours de tous les agents de notre ministère et de l'État qui sont totalement mobilisés.
La solidarité qui s'est à nouveau manifestée en Europe et dans le monde après ce drame a souligné la place singulière qu'occupe notre pays. La France a une histoire, elle incarne des valeurs : quand elle est frappée, c'est le monde qui se sent touché et qui est blessé avec elle. C'est pourquoi nous devons montrer que malgré les épreuves, nous restons unis, déterminés à ne donner prise ni à la peur ni à la haine, déterminés à porter haut et fort nos valeurs, celles de la liberté, en France et dans le monde.
À ceux qui veulent nous intimider et nous diviser, à cette barbarie abjecte, nous opposerons la dignité, la vérité, la fermeté, l'unité et la détermination la plus grande.
Je vous invite à vous recueillir et à observer une minute de silence.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 juillet 2016