Texte intégral
ANISSA HADDADI
C'est l'heure de l'interview politique. Samuel, vous recevez Stéphane LE FOLL, porte-parole du gouvernement, Ministre de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt.
SAMUEL ETIENNE
Bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
SAMUEL ETIENNE
La polémique du dispositif de sécurité à Nice le soir du 14 juillet : le chef de l'Etat et le Premier ministre volent au secours de Bernard CAZENEUVE, viennent une nouvelle fois le défendre. Pourquoi ce soutien massif au plus haut de l'Etat ?
STEPHANE LE FOLL
Tout simplement parce qu'il y a eu des attaques qui ont été portées.
SAMUEL ETIENNE
Comment vous qualifiez ces attaques ?
STEPHANE LE FOLL
D'assez lamentables. On a accusé Bernard CAZENEUVE de mentir et quand on connaît Bernard CAZENEUVE On peut discuter de ce qui s'est passé, on peut avoir un avis, ce qui aurait dû être fait. Parce que cet attentat, quelque part il faut qu'on en tire toutes les conclusions. Mais ce qui a été fait, ce sont des attaques sur la personne très politiques et très politiciennes. Avec une forme d'indécence puisque pendant le deuil de trois jours qui avait été décidé, dès le lendemain matin un certain nombre d'hommes politiques ont porté des attaques. Voilà le constat qui est fait. On défend l'honneur de Bernard CAZENEUVE, son honnêteté. On fera la transparence, elle a toujours été faite.
SAMUEL ETIENNE
On attend notamment le résultat de l'enquête de l'IGPN cette semaine, de la police des polices.
STEPHANE LE FOLL
On attendra le résultat de l'enquête et on fera les clarifications nécessaires. Ce qui est insupportable dans tout ça, c'est cette manière très politicienne et indécente d'avoir chercher à porter des accusations. Je pense en particulier d'ailleurs aussi au titre de Libération.
SAMUEL ETIENNE
Le journal Libération.
STEPHANE LE FOLL
Le journal Libération qui avait parlé de mensonges.
SAMUEL ETIENNE
Il a mis en cause la version du ministère de l'Intérieur sur le dispositif de sécurité de la police nationale à Nice.
STEPHANE LE FOLL
C'est ça qui est insupportable. On défend simplement une honnêteté et le fait qu'on a toujours été transparent. Il n'y a qu'à regarder d'ailleurs les conférences de presse du procureur MOLINS.
SAMUEL ETIENNE
Stéphane LE FOLL, pourtant, il y avait eu l'union nationale après Charlie Hebdo, unité nationale après les attentats du 13 novembre. Pourquoi pas cette fois ?
STEPHANE LE FOLL
Pourquoi pas cette fois ? Je ne sais pas pourquoi.
SAMUEL ETIENNE
Est-ce que c'est dû à l'affaiblissement du président de la République ?
STEPHANE LE FOLL
Non. Je ne veux pas rentrer dans ces détails ni ces commentaires ; je ne sais pas pourquoi.
SAMUEL ETIENNE
Est-ce que vous pensez que c'est parce qu'on se rapproche des échéances électorales par exemple ?
STEPHANE LE FOLL
Peut-être. Peut-être pour autre chose ; peut-être parce que cet attentat, dans les conditions dans lesquelles il s'est passé, avec ce qu'ont été les images le soir du 14 juillet sur un feu d'artifice. Il y a plein de raisons. Mais au-delà de ce que sont les faits, il faut être capable de garder le sens de la responsabilité et du respect. D'abord pour les victimes, celles qui se battent encore pour se sauver, celles qui sont traumatisées psychologiquement et physiquement. D'abord pour les victimes. Ensuite par respect de la république, de la démocratie, de la responsabilité. Et enfin, parce qu'on a des ennemis qui nous regardent. Plus on se divise, plus on cherche comme ça à engager des polémiques et plus pour eux c'est une petite victoire. Mais on ne devrait pas leur donner cette victoire.
SAMUEL ETIENNE
C'est exactement ce que disait notre spécialiste du terrorisme, Didier FRANÇOIS, dans le journal de 08 heures. C'est ce que veut Daesh : des divisions dans toutes les sociétés qu'ils attaquent et notamment la société française. Sondage ce matin dans Le Parisien à propos de divisions, on parle là du 14 juillet et des suites : pour 78 % des Français, les politiques n'ont pas été à la hauteur des événements.
STEPHANE LE FOLL
Je comprends. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Les Français vont dire : « Tous les politiques ». Je rappelle simplement que les attaques qui ont été portées avec l'idée du mensonge sont parfaitement inadmissibles, lamentables. A chaque fois, on a cherché la transparence. On a besoin d'être transparents mais on doit être respecté chacun dans sa responsabilité.
SAMUEL ETIENNE
Stéphane LE FOLL, puisque vous dénoncez ces accusations, qu'est-ce que vous voulez dire à cette policière municipale qui est à l'origine de l'affaire dont on parle.
STEPHANE LE FOLL
Non, non, non ! « A l'origine » ? La policière municipale a parlé au JDD.
SAMUEL ETIENNE
Enfin, la plainte en diffamation du ministre de l'Intérieur est bien dirigée vers cette policière municipale. Vous auriez envie de lui dire quoi à cette policière municipale ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne lui dis rien à la policière municipale. Ce n'est pas à moi d'aller parler à la policière municipale. Elle a assumé ses responsabilités, elle a été parler à la presse. Elle aurait pu aller parler à la justice, elle a été parler à la presse. Là encore, ça en a rajouté. Est-ce qu'on aurait pu s'en passer ? Oui, on aurait dû s'en passer. De la même manière que monsieur ESTROSI hier matin ou monsieur CIOTTI qui, tous les jours, au lieu d'essayer de poser des questions
SAMUEL ETIENNE
Christian ESTROSI était notre invité hier matin.
STEPHANE LE FOLL
Il était votre invité et a rappelé encore je ne sais plus quoi d'ailleurs, des choses. Bref, on ne va pas faire de commentaires plus en avant. Mais toutes ces choses-là, on devrait pouvoir en débattre. Sûrement qu'il faut qu'il y ait des enseignements, des conséquences qu'on tire de ce qui s'est passé en même temps qu'il y ait un débat. Mais cette manière de faire conduit les Français à dire : « La classe politique n'est pas à la hauteur ». Qui n'a pas été à la hauteur ?
SAMUEL ETIENNE
Stéphane LE FOLL, on vous présente comme un proche parmi les proches de François HOLLANDE, l'un des plus fidèles, des plus loyaux.
STEPHANE LE FOLL
J'ai été loyal, oui. Je suis quelqu'un de tempérament et d'histoire loyal. Après, ça ne me donne pas une qualité qui serait la seule que je pourrais revendiquer. Oui, je suis quelqu'un de loyal et je l'ai toujours été à François HOLLANDE.
SAMUEL ETIENNE
Vous qui le connaissez bien justement, si sa popularité reste aussi faible d'ici à la primaire de la gauche de janvier prochain, est-ce que le président se présentera, se représentera ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne me pose même pas cette question.
SAMUEL ETIENNE
Pourquoi ?
STEPHANE LE FOLL
Mais parce que quelle est la question aujourd'hui ?
SAMUEL ETIENNE
Est-ce que vous, vous lui conseilleriez de se présenter ?
STEPHANE LE FOLL
Est-ce que la question du terrorisme, est-ce que la question qui est posée du redressement de la France, est-ce que les grands enjeux de l'Europe après le Brexit ne méritent pas que, de temps en temps, on soit d'abord clair sur ce qu'on doit apporter comme réponse dans le moment présent plutôt que de faire ce que vous souhaitez et que je ne ferai pas ?
SAMUEL ETIENNE
Mais vous ne pensez pas que le président
STEPHANE LE FOLL
Qu'est-ce que fera le président de la République ? Il l'a dit. Il annoncera ou pas sa candidature au mois de décembre. Donc tant qu'on n'est pas au mois de décembre, vous pourrez me poser la question dix fois, vous pourrez m'inviter tous les matins, le soir, l'après-midi, quand vous voulez : je ne vous répondrai pas. C'est le président de la République qui répondra.
SAMUEL ETIENNE
C'est entendu donc je ne vais pas vous reposer la question, en tout cas pas ce matin.
STEPHANE LE FOLL
Non.
SAMUEL ETIENNE
Vous avez récemment annoncé qu'à partir de septembre, le gouvernement va se lancer dans un tour de France des réussites en termes d'emploi, de création d'emploi, d'investissement, d'innovation. Pardon, mais depuis 2012 notre pays compte 600 000 chômeurs de plus. De quelles réussites voulez-vous parler ?
STEPHANE LE FOLL
Pardon, je vais vous parler d'une réussite toute simple. Par exemple, la prime à l'emploi pour les PME. Dans un département comme la Sarthe, aujourd'hui ce sera plus de deux mille emplois de créés. Deux mille emplois dans les PME qui ont été créés avec cette prime. La prime d'activité, c'est 160 euros par mois de plus en termes de pouvoir d'achat. Ça ne mérite pas qu'on en parle ? Ça ne mérite pas qu'on dise un peu ce qu'on a fait ? Parce que, je vous fais confiance, ce n'est pas à la radio, ce n'est pas dans les journaux qu'on aura un bilan positif de ce qui a pu être réussi. On aura plutôt des critiques. Donc laissons ceux qui critiquent critiquer et essayons, nous, de faire en sorte de valoriser ce que nous avons fait. Le tour de France des réussites, c'était simplement en plein Tour de France évoquer l'idée que les ministres doivent se déployer, doivent se déplacer et défendre ce qui a été fait et qui porte aujourd'hui des résultats. Est-ce que c'est suffisant ? Non. Est-ce qu'il faut aller plus loin ? Oui. Est-ce qu'on a encore des choses à régler ? Bien sûr. Est-ce que le chômage n'est pas encore le sujet majeur des Français ? Oui. Mais en même temps qu'on a dit ça, il y a des choses qui ont été faites, qui vont dans le bon sens et qui apportent des réponses concrètes aux Français.
SAMUEL ETIENNE
Stéphane LE FOLL, dernière chose un peu plus légère, on va parler de vacances. Vous êtes un des rares votre équipe qui n'a pas voulu répondre sur la question de votre destination de vacances. David DOUKHAN du service politique a enquêté et nous a raconté à 07 heures 15 les vacances de tous les ministres. Et vous êtes un des rares dont l'équipe n'a pas voulu répondre. Vous partez aux Maldives ? Vous partez où ?
STEPHANE LE FOLL
Oui, c'est ça bien sûr ! L'an dernier, personne n'est venu m'appeler quand je n'ai pas eu de vacances du tout et il est fort possible que cette année je n'en ai pas encore.
SAMUEL ETIENNE
Donc, c'est ça en fait. C'est parce que vous pensez rester à Paris.
STEPHANE LE FOLL
Et puis, deuxièmement, mon lieu de vacances, on sait que je suis de l'ouest de la France. Entre la Sarthe et la Bretagne, en général on ne peut pas beaucoup se tromper. Mais c'est tout, je vais essayer de me reposer le maximum que je pourrai et puis c'est tout. Ça ne fait pas l'objet ni d'une publicité, ni d'une communication de ma part. Les Français n'en ont rien à faire. Moi je veux simplement essayer de recharger mes batteries.
SAMUEL ETIENNE
En tout cas si vacances il y a, je vous souhaite de bonnes vacances et un bon repos, monsieur le Ministre.
STEPHANE LE FOLL
Merci quand même.
SAMUEL ETIENNE
Merci, Stéphane LE FOLL, d'avoir été l'invité d'Europe 1 matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 28 juillet 2016
C'est l'heure de l'interview politique. Samuel, vous recevez Stéphane LE FOLL, porte-parole du gouvernement, Ministre de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt.
SAMUEL ETIENNE
Bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
SAMUEL ETIENNE
La polémique du dispositif de sécurité à Nice le soir du 14 juillet : le chef de l'Etat et le Premier ministre volent au secours de Bernard CAZENEUVE, viennent une nouvelle fois le défendre. Pourquoi ce soutien massif au plus haut de l'Etat ?
STEPHANE LE FOLL
Tout simplement parce qu'il y a eu des attaques qui ont été portées.
SAMUEL ETIENNE
Comment vous qualifiez ces attaques ?
STEPHANE LE FOLL
D'assez lamentables. On a accusé Bernard CAZENEUVE de mentir et quand on connaît Bernard CAZENEUVE On peut discuter de ce qui s'est passé, on peut avoir un avis, ce qui aurait dû être fait. Parce que cet attentat, quelque part il faut qu'on en tire toutes les conclusions. Mais ce qui a été fait, ce sont des attaques sur la personne très politiques et très politiciennes. Avec une forme d'indécence puisque pendant le deuil de trois jours qui avait été décidé, dès le lendemain matin un certain nombre d'hommes politiques ont porté des attaques. Voilà le constat qui est fait. On défend l'honneur de Bernard CAZENEUVE, son honnêteté. On fera la transparence, elle a toujours été faite.
SAMUEL ETIENNE
On attend notamment le résultat de l'enquête de l'IGPN cette semaine, de la police des polices.
STEPHANE LE FOLL
On attendra le résultat de l'enquête et on fera les clarifications nécessaires. Ce qui est insupportable dans tout ça, c'est cette manière très politicienne et indécente d'avoir chercher à porter des accusations. Je pense en particulier d'ailleurs aussi au titre de Libération.
SAMUEL ETIENNE
Le journal Libération.
STEPHANE LE FOLL
Le journal Libération qui avait parlé de mensonges.
SAMUEL ETIENNE
Il a mis en cause la version du ministère de l'Intérieur sur le dispositif de sécurité de la police nationale à Nice.
STEPHANE LE FOLL
C'est ça qui est insupportable. On défend simplement une honnêteté et le fait qu'on a toujours été transparent. Il n'y a qu'à regarder d'ailleurs les conférences de presse du procureur MOLINS.
SAMUEL ETIENNE
Stéphane LE FOLL, pourtant, il y avait eu l'union nationale après Charlie Hebdo, unité nationale après les attentats du 13 novembre. Pourquoi pas cette fois ?
STEPHANE LE FOLL
Pourquoi pas cette fois ? Je ne sais pas pourquoi.
SAMUEL ETIENNE
Est-ce que c'est dû à l'affaiblissement du président de la République ?
STEPHANE LE FOLL
Non. Je ne veux pas rentrer dans ces détails ni ces commentaires ; je ne sais pas pourquoi.
SAMUEL ETIENNE
Est-ce que vous pensez que c'est parce qu'on se rapproche des échéances électorales par exemple ?
STEPHANE LE FOLL
Peut-être. Peut-être pour autre chose ; peut-être parce que cet attentat, dans les conditions dans lesquelles il s'est passé, avec ce qu'ont été les images le soir du 14 juillet sur un feu d'artifice. Il y a plein de raisons. Mais au-delà de ce que sont les faits, il faut être capable de garder le sens de la responsabilité et du respect. D'abord pour les victimes, celles qui se battent encore pour se sauver, celles qui sont traumatisées psychologiquement et physiquement. D'abord pour les victimes. Ensuite par respect de la république, de la démocratie, de la responsabilité. Et enfin, parce qu'on a des ennemis qui nous regardent. Plus on se divise, plus on cherche comme ça à engager des polémiques et plus pour eux c'est une petite victoire. Mais on ne devrait pas leur donner cette victoire.
SAMUEL ETIENNE
C'est exactement ce que disait notre spécialiste du terrorisme, Didier FRANÇOIS, dans le journal de 08 heures. C'est ce que veut Daesh : des divisions dans toutes les sociétés qu'ils attaquent et notamment la société française. Sondage ce matin dans Le Parisien à propos de divisions, on parle là du 14 juillet et des suites : pour 78 % des Français, les politiques n'ont pas été à la hauteur des événements.
STEPHANE LE FOLL
Je comprends. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Les Français vont dire : « Tous les politiques ». Je rappelle simplement que les attaques qui ont été portées avec l'idée du mensonge sont parfaitement inadmissibles, lamentables. A chaque fois, on a cherché la transparence. On a besoin d'être transparents mais on doit être respecté chacun dans sa responsabilité.
SAMUEL ETIENNE
Stéphane LE FOLL, puisque vous dénoncez ces accusations, qu'est-ce que vous voulez dire à cette policière municipale qui est à l'origine de l'affaire dont on parle.
STEPHANE LE FOLL
Non, non, non ! « A l'origine » ? La policière municipale a parlé au JDD.
SAMUEL ETIENNE
Enfin, la plainte en diffamation du ministre de l'Intérieur est bien dirigée vers cette policière municipale. Vous auriez envie de lui dire quoi à cette policière municipale ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne lui dis rien à la policière municipale. Ce n'est pas à moi d'aller parler à la policière municipale. Elle a assumé ses responsabilités, elle a été parler à la presse. Elle aurait pu aller parler à la justice, elle a été parler à la presse. Là encore, ça en a rajouté. Est-ce qu'on aurait pu s'en passer ? Oui, on aurait dû s'en passer. De la même manière que monsieur ESTROSI hier matin ou monsieur CIOTTI qui, tous les jours, au lieu d'essayer de poser des questions
SAMUEL ETIENNE
Christian ESTROSI était notre invité hier matin.
STEPHANE LE FOLL
Il était votre invité et a rappelé encore je ne sais plus quoi d'ailleurs, des choses. Bref, on ne va pas faire de commentaires plus en avant. Mais toutes ces choses-là, on devrait pouvoir en débattre. Sûrement qu'il faut qu'il y ait des enseignements, des conséquences qu'on tire de ce qui s'est passé en même temps qu'il y ait un débat. Mais cette manière de faire conduit les Français à dire : « La classe politique n'est pas à la hauteur ». Qui n'a pas été à la hauteur ?
SAMUEL ETIENNE
Stéphane LE FOLL, on vous présente comme un proche parmi les proches de François HOLLANDE, l'un des plus fidèles, des plus loyaux.
STEPHANE LE FOLL
J'ai été loyal, oui. Je suis quelqu'un de tempérament et d'histoire loyal. Après, ça ne me donne pas une qualité qui serait la seule que je pourrais revendiquer. Oui, je suis quelqu'un de loyal et je l'ai toujours été à François HOLLANDE.
SAMUEL ETIENNE
Vous qui le connaissez bien justement, si sa popularité reste aussi faible d'ici à la primaire de la gauche de janvier prochain, est-ce que le président se présentera, se représentera ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne me pose même pas cette question.
SAMUEL ETIENNE
Pourquoi ?
STEPHANE LE FOLL
Mais parce que quelle est la question aujourd'hui ?
SAMUEL ETIENNE
Est-ce que vous, vous lui conseilleriez de se présenter ?
STEPHANE LE FOLL
Est-ce que la question du terrorisme, est-ce que la question qui est posée du redressement de la France, est-ce que les grands enjeux de l'Europe après le Brexit ne méritent pas que, de temps en temps, on soit d'abord clair sur ce qu'on doit apporter comme réponse dans le moment présent plutôt que de faire ce que vous souhaitez et que je ne ferai pas ?
SAMUEL ETIENNE
Mais vous ne pensez pas que le président
STEPHANE LE FOLL
Qu'est-ce que fera le président de la République ? Il l'a dit. Il annoncera ou pas sa candidature au mois de décembre. Donc tant qu'on n'est pas au mois de décembre, vous pourrez me poser la question dix fois, vous pourrez m'inviter tous les matins, le soir, l'après-midi, quand vous voulez : je ne vous répondrai pas. C'est le président de la République qui répondra.
SAMUEL ETIENNE
C'est entendu donc je ne vais pas vous reposer la question, en tout cas pas ce matin.
STEPHANE LE FOLL
Non.
SAMUEL ETIENNE
Vous avez récemment annoncé qu'à partir de septembre, le gouvernement va se lancer dans un tour de France des réussites en termes d'emploi, de création d'emploi, d'investissement, d'innovation. Pardon, mais depuis 2012 notre pays compte 600 000 chômeurs de plus. De quelles réussites voulez-vous parler ?
STEPHANE LE FOLL
Pardon, je vais vous parler d'une réussite toute simple. Par exemple, la prime à l'emploi pour les PME. Dans un département comme la Sarthe, aujourd'hui ce sera plus de deux mille emplois de créés. Deux mille emplois dans les PME qui ont été créés avec cette prime. La prime d'activité, c'est 160 euros par mois de plus en termes de pouvoir d'achat. Ça ne mérite pas qu'on en parle ? Ça ne mérite pas qu'on dise un peu ce qu'on a fait ? Parce que, je vous fais confiance, ce n'est pas à la radio, ce n'est pas dans les journaux qu'on aura un bilan positif de ce qui a pu être réussi. On aura plutôt des critiques. Donc laissons ceux qui critiquent critiquer et essayons, nous, de faire en sorte de valoriser ce que nous avons fait. Le tour de France des réussites, c'était simplement en plein Tour de France évoquer l'idée que les ministres doivent se déployer, doivent se déplacer et défendre ce qui a été fait et qui porte aujourd'hui des résultats. Est-ce que c'est suffisant ? Non. Est-ce qu'il faut aller plus loin ? Oui. Est-ce qu'on a encore des choses à régler ? Bien sûr. Est-ce que le chômage n'est pas encore le sujet majeur des Français ? Oui. Mais en même temps qu'on a dit ça, il y a des choses qui ont été faites, qui vont dans le bon sens et qui apportent des réponses concrètes aux Français.
SAMUEL ETIENNE
Stéphane LE FOLL, dernière chose un peu plus légère, on va parler de vacances. Vous êtes un des rares votre équipe qui n'a pas voulu répondre sur la question de votre destination de vacances. David DOUKHAN du service politique a enquêté et nous a raconté à 07 heures 15 les vacances de tous les ministres. Et vous êtes un des rares dont l'équipe n'a pas voulu répondre. Vous partez aux Maldives ? Vous partez où ?
STEPHANE LE FOLL
Oui, c'est ça bien sûr ! L'an dernier, personne n'est venu m'appeler quand je n'ai pas eu de vacances du tout et il est fort possible que cette année je n'en ai pas encore.
SAMUEL ETIENNE
Donc, c'est ça en fait. C'est parce que vous pensez rester à Paris.
STEPHANE LE FOLL
Et puis, deuxièmement, mon lieu de vacances, on sait que je suis de l'ouest de la France. Entre la Sarthe et la Bretagne, en général on ne peut pas beaucoup se tromper. Mais c'est tout, je vais essayer de me reposer le maximum que je pourrai et puis c'est tout. Ça ne fait pas l'objet ni d'une publicité, ni d'une communication de ma part. Les Français n'en ont rien à faire. Moi je veux simplement essayer de recharger mes batteries.
SAMUEL ETIENNE
En tout cas si vacances il y a, je vous souhaite de bonnes vacances et un bon repos, monsieur le Ministre.
STEPHANE LE FOLL
Merci quand même.
SAMUEL ETIENNE
Merci, Stéphane LE FOLL, d'avoir été l'invité d'Europe 1 matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 28 juillet 2016