Déclaration de M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur, sur les relations franco-algériennes et sur l'avenir des relations euro-méditerranéennes, Alger le 21 juin 1999.

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Circonstance : Voyage de M. Chevenement en Algérie du 19 au 22 juin 1999-visite au gouvernorat du Grand Alger le 21

Texte intégral


Je saisis l'occasion suite à vos propos chaleureux, pour vous exprimer tout le plaisir que j'ai à être parmi vous, le plaisir et en même temps le sentiment que le voyage que j'effectue à l'occasion de la rencontre des ministres de l'Intérieur de la Méditerranée occidentale me permettant d'avoir de nombreux contacts avec vous et avec les autorités algériennes au plus haut niveau peut être l'occasion de mettre nos relations sur une orbite ascendante, au haut niveau où elles se doivent d'être placées. Parce que comme vous l'avez dit, Monsieur le Ministre gouverneur, j'ai beaucoup apprécié vos propos ; la Méditerranée doit nous unir, l'Europe ne doit pas se replier sur elle-même. L'avenir, c'est la relation entre les deux rives et comment mieux y contribuer que de fortifier la relation entre la France et l'Algérie. L'Algérie, cette grande et vieille nation, que je connais bien depuis près de 40 ans maintenant, et je dois dire que j'ai toujours aimé le peuple algérien : son dynamisme, son courage, sa joie de vivre, et je suis persuadé qu'il arrive à surmonter les difficultés qu'il a rencontrées depuis quelques années. Nous sommes là pour y travailler.
Merci de votre accueil, Monsieur le Ministre gouverneur, nous avons la volonté de construire un monde plus juste, un monde tourné vers l'avenir, un monde moderne et nous avons pour cela, je crois, un riche patrimoine en commun. Ce sont les valeurs républicaines que nous voulons voir fructifier. Républicaines, c'est-à-dire celles qui appartiennent à tous. Vous avez fait, je crois, référence à la raison qui appartient à tous les hommes quelle que soit leur religion mais le Prophète, dans le Coran, fait souvent appel à la raison naturelle. Et bien, cherchons à nous appuyer sur celle pour tisser cette relation exceptionnelle entre nos deux pays, entre nos deux peuples, et, d'abord, une relation humaine, une relation qui passe par des échanges, des échanges de personnes, des échanges d'idées, des échanges de toute nature.
N'oublions pas que de part et d'autre de la Méditerranée nous sommes des frères. Merci.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 juillet 1999)