Texte intégral
« Pas sans nous ». Voilà le message que les habitants des quartiers ont régulièrement adressé aux pouvoirs publics.
Cette exigence est légitime. Elle est partagée par l'ensemble des citoyens mais prend une acuité particulière quand elle émane de personnes qui se sentent reléguées.
Il y a derrière cette revendication, un enjeu démocratique et un enjeu social : dans les quartiers aussi, la voix de chacun compte, et pas seulement au moment des élections.
C'est à cette exigence que le Gouvernement répond aujourd'hui. Aujourd'hui, sur nomination du Premier ministre, nous installons le nouveau Conseil national des villes.
Le conseil national des villes symbolise la dimension partenariale de la politique de la ville.
Désormais il en symbolisera également la dimension participative.
En effet, pour la première fois, le conseil comportera un collège d'habitants.
Je me réjouis de cette innovation.
Que me soit ici permis de remercier les 64 membres de ce nouveau conseil, renouvelé à bien des égards, pour leur engagement et en particulier ses deux vice-présidents :
Valérie LETARD, Sénatrice du Nord, présidente de la Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole ;
et Olivier KLEIN, maire de Clichy-sous-Bois.
Le Conseil compte donc désormais quatre collèges : celui des élus, celui des acteurs économiques et sociaux, celui des personnalités qualifiées et celui des habitants.
J'ai la conviction que nous avons trois défis majeurs à relever : la mixité, la lutte contre les discriminations et le développement économique des quartiers.
La réforme du Conseil lui donne notamment de nouvelles attributions sur ces deux derniers points. C'est une excellente chose.
L'assise scientifique du Conseil est par ailleurs confortée dans la mesure où il sera étroitement associé à la détermination du programme d'études de l'Observatoire national de la politique de la ville.
Désormais, c'est à vous d'organiser vos travaux ; pour vous appuyer vous pouvez compter sur la Secrétaire générale du Conseil national des villes ici présente et son équipe.
Je souhaiterais, à l'occasion de cette installation, rendre un hommage particulier à Claude DILAIN.
Il a coprésidé ce Conseil de 2003 à 2006.
Claude était un humaniste authentique, un militant sincère, un élu apprécié. Claude DILAIN nous manque.
Sachez que je me tiens à votre disposition. Vraiment.
Je continuerai aussi à être beaucoup sur le terrain car je considère que tant que nous sommes dans le dialogue, c'est que nous sommes sur la bonne voie.
Source http://www.patrickkanner.fr, le 6 juillet 2016